(2) d'amour, de femmes et de poésie
Bonsoir, je suis de retour pour de nouveaux poèmes !!! Je crois que cette fournée contient la plupart de mes préférés, alors j'espère qu'ils vous plairont tout autant ♡
Au programme :
Feux parachutes
La Poëtride
L'acte d'amour
J'aimerais aimer
Près du mausolée
La ruine du soleil
À mon corps
Feux parachutes (27/06/20)
I
Le ciel s'illumine de l'ombre du départ
Qu'aiguillonne l'éther pour péluder le soir,
Jalonné de chaleur, de sourires criards,
De verres éveillés, de feutrés au revoir.
Mes jambes se marient aux courbes du doux vent,
Qui, malicieusement, baigne ma tête nue
Et m'emplit de secrets que l'univers dément,
Pour que n'implose pas mon esprit ingénu.
Sous mes pieds surgissent des insectes hagards,
Adorant l'écrin vert, tableau pour les nuages.
Là, une brève course ; ici, un clair brouillard
Qui révulse mon cœur et me change en orage :
L'air envahit mon corps, abrutit tous mes sens,
Les gorgent d'un espoir, celui de vivre enfin
— Car Peter est parti, nous laissant l'existence,
Qu'on doit affronter et puis aimer le parfum.
Une, deux, trois goulées brûlent ma gorge rouge,
Incendient mon entrain — ou n'est-ce que la danse ?
J'entoure sa taille, et tout danse et tout bouge.
Mon enthousiasme mue en une trombe dense.
II
Depuis le canapé, gris dans l'obscurité,
Une pensée me vient, à la vue des dansants :
Oh, nous sommes jeunes, dans la majorité,
Et que j'aime être en vie pour d'autres jours ardents !
[ le premier vers s'inspire de beaucoup de la première phrase de la chanson ça va aller de terrenoire / peter = peter pan ]
La Poëtride (29/06/20)
Ô enfant du soleil, dans le ciel et sur terre,
Auréole éclairée pour les êtres pensants,
Respirant poésie et émotions amères,
Tu t'élèves parmi nous de tes yeux perçants.
Tu te penches au bord des limites du monde,
Fouilles l'immensité de tes pensées habiles,
Ne souffrant aucune limite sur les ondes,
Et récolte pour nous le remède à la bile.
Poëtes disparus, poëtes d'aujourd'hui
Guident encor nos sens ; qu'attends-tu poëtride ?
Ton cœur remue, bruyant, à l'orée de la nuit.
Viens, nage dans la pluie et fais voler le vent,
Puis marche sur le ciel, exècre le limpide
Afin que de tes mots, le monde soit savant.
[ j'espère que vous avez vu la petit référence aux mystérieuses cités d'or au début !!! / le premier vers de la dernière strophe est repris d'une phrase de la chanson nuits d'été d'oscar anton et clementine ]
L'acte d'amour (04/07/20)
Le vent souffle mouillé contre les vitres troubles,
Sales de poussière, grasses de doigts joyeux,
Cachées sous des rideaux roses, violets et bleus
Qui évoquent bien plus la tendresse du couple.
Là-bas dans le salon, à la tombée du jour,
Crépitant, chaleureux, dans cette cheminée
Qui mange tout le mur, comme un trône damné,
À ce bruit singulier défiait leur pur amour.
Il ne demande rien, et se sent tout à fait,
Ainsi qu'un air chargé qui prélude un orage.
Oh ! les peaux se narguent, dans cet ému ravage
D'un couple d'âmes-sœurs, les chairs libres d'effets.
Le tapis dérape sous leurs corps fleurs de mai,
Leurs corps tremblants de fièvre, embrassés et cambrés.
Les yeux des deux femmes se rencontrent, ambrés,
Avouant la plus vraie passion qu'on vit jamais.
J'aimerais aimer (08/08/20)
J'aimerais aimer pour t'aimer,
J'aimerais aimer pour tes yeux
Que tu dardes sur l'animé,
Que tu lèves sur les blancs cieux.
J'aimerais t'aimer, t'aimer encor,
J'aimerais aimer pour tes joues
Qui se colorent en désaccord,
Qui sont douces sous mes doigts fous.
J'aimerais t'aimer tout le jour,
J'aimerais aimer pour tes lèvres,
Des roses nuées de velours
Qui affectent ma belle fièvre.
J'aimerais t'aimer chaque nuit,
J'aimerais aimer pour tes mains
Qui filent mon monde minuit,
Qui caressent mes lendemains.
Je t'aimerais pour ton visage
Aux courbes d'un ange incarné,
Je t'aimerais pour ton rivage,
Couvert de baisers acharnés.
J'aimerais tes seins hautains,
Ces monts de délices dorés
J'aimerais ton bout de satin
Et ses plaines de mordoré.
J'aimerais bien plus ton esprit,
Ce précieux morceau d'univers,
J'aimerais tes mots avertis,
L'âme chamboulée de tes vers.
J'aimerais aimer pour t'aimer,
Te contempler pour débuter.
Le cœur palpitant, enflammé,
C'est venu : je t'aime, ma beauté.
Près du mausolée (18/08/20)
Là-bas, vers la terre du mausolée rêveur,
Où l'herbe croît guindée, où les oiseaux s'endorment,
Je m'engouffrirai dans tes songes de ferveur,
Mon visage figé dans ses anciennes formes.
Je songerai souvent à tes grands yeux violets,
À leurs gazes trempées de mes regards salés,
Qui dardaient leur fureur faite pour s'envoler,
Jusqu'à gagner le ciel lassé dans son palais.
Mon flanc s'enlisera dans la fourrure verte,
Le souffle des criquets animant la soirée,
Puis je m'éveillerai lors de la nuit couverte.
De ma main déposées chanteront les fleurs
À Dame lune, qui tendrement va moirer
Le mausolée de tes jours et mes nuits de pleurs.
La ruine du soleil (24/08/20)
Dans la campagne gît la ruine du soleil,
Cet ineffable écrin du berceau de la vie,
Qu'abandonna un soir l'orgueil du colonel
Qui s'embrasait souvent par un surplus d'envie.
Dans l'attente de rois et de reines du vers
Qui traînent sur leurs pas leurs syllabes d'airain,
Forgées du péril vain de l'affront de la mer
Et du long périple depuis le doux ravin,
Les décrépis rayons s'impatientent longtemps,
Éteints dans les yeux blancs des passants endormis
Qui ne voient que la fin, au lieu d'aimer le temps,
Ses myriades de nectar crevant l'accalmie.
[ poème écrit alors que je regardais le cercle des poètes disparus, alors peut-être, j'espère, j'ai imprégné de atmosphère du film mes vers ]
À mon corps (28/08/20)
Je t'ai longtemps haï cher corps,
Je ne t'offrais pas de regard ;
Tu semblais me faire du tord
De ton mécanisme hagard.
Il m'a fallu beaucoup de temps
Pour oser enfin regarder
Tes courbes et tes nombreux pans,
Un jour, que de mes yeux dardés,
J'ai aperçu de la beauté
Dans le gris reflet du miroir.
Autrefois, j'aurais cru fauter
Si j'avais prétendu le croire ;
Moi, belle ? C'est un oxymore,
Une triste affabulation
D'un jugement moqueur ou mort.
J'attendais la révélation,
Qui vagabondait loin de moi,
Qui narguait à travers les autres,
Ayant en eux la grande foi,
La leur, et loin d'être la nôtre.
Finalement, elle est venue,
Bien qu'encor tendrement bancale,
Et m'apprend la vie ingénue,
Extirpée de ma noire cale.
J'espère de tout cœur que ces poèmes vous ont plu, je les aime beaucoup beaucoup pour ma part <3
Passez une belle nouveau semaine, un bel automne et bon mois d'octobre à venir !!!
À bientôt ♡
Emilie ❪ 27/09/2020 ❫.
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