Je vais tentée de rester calme dans cette lettre. Cette dernière lettre.

Aujourd'hui les gens en blanc sont venus pour me poser des questions. Entre autre ils m'ont demandés ce dont je me souvenais de toi. Je leur ai parlé du poème, que je n'ai pas retrouvé. Je leur ai parlé de la vallée bleutée, j'ai oubliée sont emplacement. Je leur ai parlée de ton père,je ne me souvenais pas de son nom. Je leur ai parlée de l'avortement, impossible de me souvenir quand et où c'était. Ma mère a fondu en larme, je crois qu'elle ne voulais  pas que je le vois, pourtant elle pleurait depuis des mois, et c'est seulement à ce moment que je me suis rendus compte que je lui faisais souffrir le martyr, je n'avais jamais réalisée que j'avais tout chamboulée. Tout cassé.

Je ne voyais que mon petit coeur brisé, mais, autour de moi aussi mes cris avaient fissurés les vitres, les masques, les coeurs...

Je ne sais pas si je dois encore te parler en tant que personne... Tu n'as jamais été qu'un songe qui effrite l'étang en des milliers de petits miroirs, qui trouble le lac de ma raison. Tu n'es qu'une représentation de ce qu'il m'a toujours manqué. Une raison d'être triste.

Et je ne me sens plus comme une humaine après avoir fais tout ça. J'ai honte de moi. J'ai honte de la folle égoïste que j'étais et j'ai honte car j'aimerais de donner la responsabilité de cette douleur que j'ai infligé aux autres. Mais tu n'existe pas, toi, c'est juste moi.

Maintenant je vais me faire aider, je ne suis pas forte et je le sais. Il me faut de l'aide, physique et mentale mais surtout mentale car tu es la preuve que je suis si faible...

Je ne te remercie pas pour ces mois que je viens de passer.