♡ Chapitre 62 : Bee

Je vois Cole s'écrouler et la douleur que je ressens est aussi grande que si j'avais moi-même pris cette balle. C'est mon monde qui s'effondre. Je me précipite vers lui, tremblante de peur. Il vient de prendre une balle à ma place. Et je me rends compte à quel point, j'ai besoin de lui, à quel point il compte pour moi. Je ne supporterais pas de le perdre.

_ Cole, oh mon dieu Cole. Je suis tellement désolé.

Il caresse ma joue, la même que Dylan venait de gifler et il essuie mes larmes. Je m'en veux tellement, si j'avais su ce qu'il allait se passer, jamais je n'aurais remis les pieds à New-York.

_ Désolé d'quoi ? Mon ange, regarde moi, rien n'est ta faute. Ça va aller j't'assure.

Je plonge mes yeux dans les siens. Je vois bien qu'il essaye de me rassurer, mais je me sens coupable. Cette balle était pour moi, c'est moi qui devrais être allongé là, pas lui. J'observe ses vêtements, il y a beaucoup de sang, je n'ose pas le toucher pour voir où il est blessé. César a compris ma détresse puisqu'il s'avance vers nous la seconde après avoir croisé mon regard. Il s'agenouille devant Cole et ouvre sa chemise.

_ La balle est dans l'épaule, mais elle n'est pas ressorti. Il faut l'emmener chez moi. Angelo, appelle le médecin. Ça risque de s'infecter si on ne se dépêche pas.

César aide Cole à se relever et le soutient pour éviter qu'il tombe.

_ Nettoyer moi tout ça ! Vite, avant que la police débarque !

_ On fait quoi de Dylan? Il est pas mort on l'achève?

_ Emmène le au QG, si j'avais voulu le tuer je l'aurais fais.

Ils avancent jusqu'à la voiture de César, Cole a vraiment du mal à tenir debout. J'ouvre la portière arrière qu'il entre à l'intérieur. Quand je referme la porte, je sens une présence dans mon dos. Je me tourne et me retrouve face à Sergio.

_ Je suis désolé, Bee. J'aurais jamais pensé qu'elle aurait pu faire tout ça.

Je vois à ses yeux qu'il est complètement dépassé par la situation. Je sais qu'il a voulu bien faire.

_ Je sais Sergio. Ce qui s'est passé ce soir, c'est la faute de Lana et uniquement Lana. Je le sais. Cole aussi, j'en suis sûr.

Nous sommes interrompu par césar.

_ Bee, monte !

Je m'exécute aussitôt, en lançant simplement à Sergio que je le tiendrais au courant pour Cole. Lorsque nous sortons du parking, on croise la voiture de Dario, il arrive après la bataille pour une fois. Au moins il y aura quelqu'un pour diriger le grand ménage. Je suis à l'arrière avec Cole et je pose ma main sur sa cuisse. Sa main se pose sur la mienne et je ressens une décharge qui parcourt tout mon corps. Avec ce qui vient de se passé j'ai eu comme un électrochoc. Je crois qu'après ce soir, plus rien ne sera comme avant.

****

Nous avons installé Cole sur le lit d'une des nombreuses chambres de César. Je reste à ses côtés pendant que nous attendons le médecin. Un homme m'emmène une chaise et je m'assois à côté de Cole, ma main posée sur son avant-bras. Pas un mot ne sort de ma bouche, mes sentiments se bousculent dans ma tête et je me perds.

_ Dit moi à quoi t'penses.

_ J'ai failli te perdre.

Ma voix est tremblante, trahissant la peur qui m'envahit et qui me suit encore. Un médecin à domicile n'est pas ce que j'aurais voulu, mais comment expliquer à l'hôpital sa blessure par balle ?

_ Ce n'est pas le cas, j'vais bien.

Le médecin fait son entrée à ce moment-là. Je me lève pour lui laisser la place au côté de Cole. Il observe sa blessure et prend la parole.

_ Je vais devoir faire une anesthésie locale. Il faudra le maintenir, pour qu'il bouge le moins possible.

Mon père répond aussitôt.

_ Je m'en charge.

Je vois que Cole me cherche du regard.

_ Bee, il vaut mieux que tu sortes.

_ Hors, de question, je reste avec toi.

****

Le médecin a fini de sortir la balle et de refermer la plaie. Ça a été difficile pour Cole, mais il est resté fidèle à lui-même, il a tenté de ne rien laisser paraître. Le médecin nous dit qu'il repassera demain matin, nous laisse une boite d'anti-douleur et quitte la pièce.

_ Tu vois j't'ai dit que tout allait bien se passer.

_ Tu imagine si ça aurait été plus grave ? Tu aurais pu mourir, Cole.

_ Approche.

Je m'allonge à ses côtés. Nous sommes tous les deux sur le dos, les yeux rivés vers le plafond. Sa main vient chercher la mienne le long de mon corps et entrelace nos doigts.

_ Dors avec moi mon ange.

...

Trois jours. Trois jours que je suis dans cette chambre avec Cole, trois jours que je ne quitte presque pas notre chambre. Les deux premières nuits ont été extrêmement dure pour lui. Le médecin nous a dit qu'il a eu de la chance, il aurait pu faire un pneumothorax ou une artère aurait pu être touchée. Ça aurait pu être fatal, Cole aurait pu mourir. J'arrive pas à réaliser que j'aurais pu le perdre.
Il est 20 heure, je suis descendu un moment pour manger, mais lorsque je remonte dans la chambre, j'entends la voix de mon père.

_ Quand j'ai vu que la balle n'était pas ressortie, j'ai eu peur pour ta vie. L'énergie cinétique aurait pu provoquer une onde de choc qui t'aurait provoquer un arrêt ou causé des dommages aux organes vitaux.

_ Je sais, j'étais parfaitement conscient de mon état. Et je te remercie de ne pas avoir dit tout ça devant Bee.

_ Tu l'aimes?

_ Bien sûr que je l'aime, je l'ai toujours aimé. Depuis que je suis gosse, je suis à ses côtés. C'est ma meilleure amie.

_ Tu ne l'aimes pas comme un ami. Je l'ai senti la première fois que tu es venu me voir. Tu m'as menacé chez moi. Tu n'a pas hésité et tu étais déterminé. Jamais on m'avait parlé comme ça. Et encore une fois, c'était pour la protégée elle.

_ Je te l'ai dit, c'est ma meilleure amie.

_ Tu me mens à moi ou à toi-même ?

Je me racle la gorge et rentre dans la pièce. Cole lève ses yeux vers moi. Je fais comme si je n'avais pas entendu ce qu'il se disait. De toute façon à quoi bon en parler ? Ce n'est pas comme s'il avait approuvé ce que lui disait César.

_ Je vais vous laisser, il se fait tard.

****

Presque un mois s'est écoulé depuis que Cole à été blessé. Il a repris le boulot depuis une semaine et tout se passe bien. Je vis encore chez lui, je n'ai plus besoin d'être protégé donc je ne retournerai pas vivre à la villa. Mais je vais voir Dario de temps en temps. J'avoue que je l'aime beaucoup. Avec Sergio, c'est toujours aussi compliqué. Je sais qu'il s'en veut beaucoup. Je comprends ce qui l'a poussé à agir comme ça, mais je ne n'arrive pas vraiment à passer au-dessus du mensonge. Il tente énormément d'approche et ça me touche, mais je ne sais plus trop où j'en suis, je ne suis plus sûr de vouloir toutes ses attentions de sa part. Il m'a déçu tout simplement. Pas parce qu'il n'a pas voulu donner Lana à César, je peux comprendre qu'il ne voulait pas être responsable de tout ça, mais il est parti la voir, et pour ça, il m'a laissé en plan et il m'a menti. J'ai besoin d'être en confiance avec la personne avec qui je suis et là, ce n'est plus le cas avec Sergio.

Il est 21 heures, ce soir, je devais bosser tard du coup, c'est Lyse qui a ramené Cole. Avec sa blessure, le médecin lui a déconseillé de conduire. J'appuie sur le bouton de l'ascenseur quand j'entends une voix derrière moi. Celle de Sergio.

_ Toi aussi, tu es encore là!

Il avance vers moi, sourire aux lèvres. Ça va faire un mois qu'on est plus ensemble et j'avoue qu'il me manque quand même. Sergio est quelqu'un qui a pris énormément de place dans ma vie, donc la sensation de manque est quasi inévitable. L'ascenseur s'ouvre, j'entre à l'intérieur et lui demande.

_ Tu ne descends pas ?

Il semble un peu gêné, mais il entre quand même. Une fois les portes refermées, pendant que l'ascenseur descend, je vois que ses yeux cherchent à capter l'attention des miens. Dès que nos regards se croisent, il me dit.

_ Tu me manques.

Ses mots me vont droit au cœur. J'aimerais que tout redevienne comme avant, mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à passer au-dessus de son mensonge. Il appuie sur le bouton qui stoppe l'ascenseur, s'approche de moi lentement et me souffle doucement.

_ Tu me manques Bee. Te voir sans pouvoir te toucher, t'embrasser me rend fou. Laisse toi faire, juste une fois, baisse ton armure princesse.

Il me prend dans ses bras. Je le laisse faire. Juste une fois, c'est ce qu'il a dit. Je ferme les yeux et respire son parfum. Il me manque aussi, c'est certain. Ses prunelles marrons viennent croiser les miennes et je peux lire dans son regard combien il est désolé. Il pose son front contre le mien et me chuchote.

_ Je regrette vraiment de t'avoir menti, je te jure que je ne recommencerai jamais. Laisse moi une chance de te le prouver.

Je vois dans son regard à quel point il est honnête. Je suis complètement chamboulée. Il caresse ma joue, puis approche ses lèvres des miennes. Doucement pour me laisser le temps de reculer. J'ignore ce qu'il m'arrive, mais je ne lui résiste pas. Il effleure ses lèvres avec les miennes et je craque. Je presse mes lèvres contre les siennes et ma main se glisse dans ses cheveux. Sa langue caresse mes lèvres et je la laisse entrer. Notre baiser devient rapidement passionné, sa main se pose sur ma taille et il me plaque contre la paroi froide de l'ascenseur. On s'embrasse comme avant, comme si rien ne s'était passé. Pourtant, je ressens quelque chose que je n'arrive pas à expliquer. J'ai une boule au ventre, j'ai l'impression de faire quelque chose de mal. Mes sentiments s'embrouillent et je me perds avec des émotions contradictoires. Je stoppe notre baiser, brutalement. Je lève les yeux vers lui, il me regarde avec une grande incompréhension.

_ Princesse qu'est ce qui se passe ?

_ Je suis désolé Sergio, j'ai besoin de temps. Je n'aurais pas dû t'embrasser.

Il redémarre l'ascenseur et me lance.

_ Tu n'as pas à regretter de m'embrasser. Je t'aime Bee et je sais que tu m'aimes aussi, au fond de toi. Accepte-le putain. Ça fait un mois que j'essaye de me faire pardonner sans succès. Je sais que je n'ai pas assuré Bee, mais des fois, j'ai l'impression qu'il y a une autre raison qui t'empêche de revenir vers moi.

_ Et quoi par exemple ?

_ C'est à toi de le dire.

_ Je n'ai rien à dire, ça c'est la meilleure ! Si on en est là, c'est de ta faute pas la mienne.

_ Je le sais, mais je commence à penser que même si je n'avais pas merdé, on en serait au même point aujourd'hui.

...

Je repense à la discussion que je viens d'avoir avec Sergio. Je sais très bien où il voulait en venir avec ses insinuations mais j'ai préféré ne pas m'aventurer sur ce terrain-là avec lui. D'autant plus que j'aurais pas vraiment su quoi lui répondre. Depuis la nuit de l'attaque, j'ai vraiment eu peur de perdre Cole et depuis je me sens plus proche de lui, au point d'en être parfois mal à l'aise. J'ai du mal à avoir les idées claires en ce moment alors je n'aurais pas vraiment pu le rassurer.

Je suis devant la porte de Cole, je m'apprête à entrer quand j'entends la voix de Lyse de l'autre côté de celle-ci. Elle devait ramener Cole, il y a un peu plus de deux heures, elle est restée avec lui tout ce temps ? Je rentre et je les voir tous les deux, assis sur le canapé de Cole, une bière à la main. Lorsqu'ils se rendent de la présence, Lyse s'avance vers moi tout sourire.

_ Enfin te voilà, on attendait !

_ Ouais bah là j'suis crevée continuer sans moi ne vous gênez pas !

Je rentre dans la chambre et claque la porte délibérément. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'énerve de les voir bien s'entendre. D'ailleurs depuis quand Cole s'entend bien avec quelqu'un? Quelques minutes plus tard, qui me paraissent des heures, la voix de Cole se faut entendre dans la pièce

_ J'peux entrer ?

_ Tu fais ce que tu veux, c'est ta chambre.

_ T'veux qu'on se fasse une soirée ce soir ? Avec Penny, Lyse, Jason et son coloc'.

_ Tu fais ce que tu veux, c'est chez toi.

_Qu'est-ce que t'as ce soir ?

_ Rien du tout.

Il s'allonge sur le lit à côté de moi. On se regarde longuement, sans un mot. J'ai l'impression qu'on se comprend d'un simple regard, mais comment pourrait-il comprendre que j'ai peur ? J'ai peur d'absolument tout... De ce que je ressens depuis quelque temps quand il se colle à moi, comme ça, quand il me touche ou quand il me regarde. Il sait pertinemment que quelque chose ne va pas, il le voit dans mes yeux. Alors, d'un geste plein de tendresse, il pose sa main sur ma nuque pour me rapprocher encore plus de lui ce que je fis naturellement jusqu'à être emprisonné contre son torse, ma tête sur sa clavicule gauche. Sa main vient se poser sur ma taille et trace des petits cercle sur ma hanche.

_ Dis moi c'qui se passe dans ta jolie petite tête.

J'aimerais lui dire qu'en ce moment, je suis perdu, mais il ne comprendrait pas.

_ Rien, laisse tombé. C'était long au bureau aujourd'hui. J'avais envie d'être tranquille en rentrant, c'est tout.

Il se lève l'instant d'après et se dirige vers la porte.

_ Tu vas où ?

_ Dire à Lyse qu'on se fera une soirée un autre jour.

_ Non, non, laisse les venir. Ça va me changer les idées.

_ T'es sûr ?

_ Certaine.

****

La soirée se déroule plutôt bien, tout le monde est de bonne humeur. J'ai fait la connaissance du coloc' de Jason, Noah , il est plutôt cool. Je pense, au vu des regards qu'elle lui lance, que Penny apprécie beaucoup le jeune homme. Je me lève pour aller fumer sur la terrasse, je sens que Lyse me suit. Une fois toutes deux à l'extérieur, elle referme la porte vitrée et lance la discussion.

_ Tu m'en veux pour quelque chose ?

_ Non, bien sûr que non. Je suis désolé pour tout à l'heure, j'étais seulement énervé parce que je me suis un peu disputé avec Sergio.

_ Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

_ Il m'a embrassé dans l'ascenseur. Mais je n'étais pas prête, il s'est passé beaucoup de choses négatives entre nous, j'ai besoin de temps. Et lui, il pense que je lui cache quelque chose.

_ Et il a tort ?

_ Mais bien sûr qu'il a tord ! Je n'ai absolument rien à me reprocher !

_ Ça, je le sais, j'ai jamais dit que tu as fait quelque chose de mal, Bee. Simplement, peut-être que tes sentiments pour Sergio ne sont pas aussi forts que ceux que tu ressens pour un autre.

_ Bien sûr que si ! Je n'ai eu que Dylan et Sergio comme petit ami, et une chose est sûr c'est que je n'éprouve absolument rien pour Dylan !

_ Tu détournes le sujet parce que tu sais où je veux en venir, mais tu n'es pas prête à l'entendre. Pas besoin d'être en couple pour aimer une quelqu'un et je pense que tu le sais mieux que personne.

Je préfère m'abstenir de répondre. Dire à voix haute ce que je crois ressentir rendrait ce que je pense éprouver concret, réel. Et ça ce n'est pas envisageable.

_ Tu sais, toi, tu connais le Cole doux et protecteur, mais ce n'est pas celui qu'on connaît. Avec nous, il est froid, il met une certaine distance avec les gens qui l'entoure et je pensais que personne sur terre pouvait pénétrer son armure. J'ignorais que quelqu'un l'avait déjà fait avant de te rencontrer.

_ C'est normal, nous sommes amis depuis toujours. Ça ne veut pas dire qu'il y a plus entre nous.

_ De ton côté, c'est flou, mais lui, c'est différent. À son arrivé ici, il est devenu un peu connu et il a enchaîné les groupies, les unes après les autres. Jamais la même, jamais deux soirs. On aurait dit qu'il était à la recherche de quelque chose qu'il n'arrivait à trouver chez aucune femme. Et depuis ton arrivée, je ne le vois qu'avec toi.

J'allais lui répondre quand de la musique se fait entendre à l'intérieur. Le sourire de Lyse s'élargit jusqu'à oreilles. Elle me lance un " On en reparlera" suivi d'un clin d'œil et elle se précipite à l'intérieur, entraînant les autres à danser avec elle. Une fois ma cigarette terminée, je rentre également et me resserre un verre de whisky sous l'œil de Cole. Il se rapproche de moi et me dit.

_ Vas-y doucement sur la boisson.

_ Tu bois un verre avec moi ?

Il hésite, puis se saisit du verre que je lui ai servi.

_ Cul-sec?

_ J'en ai déjà bu pas mal.

_ Un seul avec moi aller à trois ! Un.. Deux.. Trois.

En même temps que moi, il boit son verre d'une traite. Je l'attrape par la main et l'entraîne avec moi pour danser avec les autres. Je sais que si je ne le fait pas, il restera assis sur sa chaise toute la soirée. Nous dansons ensemble, à une distance plus que raisonnable quand Lyse nous sépare afin que je danse avec elle. Je m'éclate ce soir, dansant au rythme de la musique et oubliant un peu mes problèmes. Sans que je ne m'en rende compte Lyse n'est plus devant moi et c'est Noah qui prend le relai. Il pose ses mains sur mes hanches et d'un geste décidé, il me rapproche de lui. Je ris avec lui, on ne peut pas dire qu'il soit très à l'aise avec la danse et ça m'amuse beaucoup. Aussitôt la musique terminée, je sens deux bras puissants entourer ma taille et me coller à un torse que je reconnaîtrait entre mille. Je sens le souffle chaud de Cole dans mon cou, et mon corps est parcouru d'un frisson lorsqu'il me chuchote.

_ Ne laisse pas les autres hommes te toucher, mon ange.

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