04 août, 22h00

Nous arrivons au Stardance une heure après avoir publié la fameuse photo. Bien évidemment, je ne vois pas Sergio, je m'en doutais ce plan est nul. Il m'a dit clairement tout à l'heure qu'il n'attendait rien de plus alors pourquoi est-ce qu'il viendrait ? Nous nous installons sur une banquette le temps de boire un verre et direction la piste de danse. Pendant plus d'une heure, nous nous déhanchons sur la piste quand Lyse m'abandonne pour aller danser avec un homme qui lui tourne autour depuis un moment. Je m'apprête à regagner la banquette lorsque je sens deux mains puissante me serrer la taille et venir me coller à lui, dos contre son torse. Je sais tout de suite que ce n'est pas Sergio, il n'est pas aussi entrepreprenant, encore moi en public. Je me retourne et vois le visage de Chase, tout sourire. Mais qu'est ce qu'il fait là ?

_ Salut Phoebe, tu es magnifique.

_ Merci, mais je ne crois pas que ce soit très approprié de se voir hors du contexte du travail.

_ Ça ne te gêne pas que Sergio soit ici pourtant.

Il est ici ? Je ne l'ai pas vu, je me demande bien où il est. Chase se rapproche de moi, et me souffle.

_ Je sais qu'il te plaît, je sais que tu as accepté de déjeuner avec moi uniquement parce qu'il était présent dans la pièce. J'accepte la défaite, mais je pense que tu me dois bien une petite danse pour te faire pardonner de m'avoir utilisé. 

Il se rapproche encore plus près de mon oreille et ajoute.

_  Qui sait peut-être être qu'il sera encore plus jaloux. Ils nous observe Bee, fait moi confiance.

Après tout ce n'est qu'une danse. Et puis il semble avoir parfaitement compris que ce n'est pas lui qui m'intéresse, pas de risque de lui donner de faux espoir. Pas comme ce matin du moins, j'ai accepté son déjeuner pour faire enrager Sergio sans même avoir pensé une seule seconde à Chase. Je me suis servi de lui sans même me sentir coupable. Depuis que je suis ici, je fais beaucoup de chose qui ne me ressemble pas. Je n'ai même pas pensé une seule fois à rappeler Dylan pour arranger les choses. J'ai l'impression d'être égoïste, et je continue encore ce soir, en dansant avec mon chef en espérant que Sergio m'observe. La musique n'est pas encore finie lorsque je le vois apparaître, derrière Chase. Il s'avance, me saisit la main et m'entraîne à sa suite dans un coin isolé de la boîte, à l'abri des regards. Il paraît très énervé et bizarrement le voir dans cet état me plaît, il m'attire encore plus. Il me plaque contre le mur, colle son corps contre le mien et place ses mains dans les miennes.

_ J'ai su très vite que nous deux c'était impossible, alors je ne voulais pas entrer dans ta vie, encore moins m'ouvrir à toi. C'est pour ça que je n'aurais jamais dû t'embrasser, deux fois. Mais tu dégages quelque chose d'intense, je n'arrive pas à te résister. Je veux tout le temps être près de toi. J'arrive plus à me contrôler quand je te vois, je te veux. Je veux tes lèvres sur les miennes, ta peau contre ma peau. Je ne veux que toi Bee, je rêve de te posséder et t'aimer comme personne ne l'a jamais fait.

L'intensité dans son regard me chamboule. J'écrase ses lèvres contre les miennes en agrippant sa nuque de ma main, l'autre se perd sous son t-shirt, caressant inlassablement ses abdominaux si parfait. Notre baisers, d'abord doux et timide, se transforme rapidement en quelque chose de plus bestial. J'adore son goût et sa façon virile de m'embrasser. Nos langues s'enroulent et se caressent langoureusement. Une explosion de sentiment me parcourt, je me laisse aller dans ses bras. Il passe ses mains sous mon t-shirt et caresse mes seins. J'étouffe à peine un gémissement contre sa bouche. Il attrape mes jambes pour les enrouler autour de sa taille. Je sens qu'il me désire puissamment.

_ Bee, je t'en supplie stoppe moi.

Pour toute réponse, je me replace debout et je défais la boucle de sa ceinture. Je suis totalement accro à la chaleur de son corps, et j'en redemande. Je n'ai pas envie de quitter ses bras ou qu'il arrête ses caresses. Je passe ma main sous son boxer et machinalement ma main fait de lent vas-et-viens. Il gémit de plus en plus fort contre mes lèvres.

_ Princesse, j'en supplie arrête toi sinon je ne réponds plus de rien.

_ Alors emmène moi chez toi beau brun..