"Cher journal,

Win m'a conseillé d'écrire dans un journal intime, que cela pourrait m'aider. Je lui ai promis d'essayer, alors on verra bien si je vais continuer. Commençons... Je suis sorti de l'hôpital depuis plusieurs jours et, comme Boun me l'avait dit, il a disparu de la circulation, du moins, c'est ce qu'il fait croire à son père pour que celui-ci me laisse tranquille. Mais la vérité, c'est qu'il vient me rejoindre chaque nuit dans mon lit. Le sentir si près de moi, ressentir sa chaleur contre moi, c'est un réconfort immense. Il reste fidèle à lui-même, et à chaque fois que la situation devient un peu trop intense, il s'arrête. Ça m'énerve !"

J'écris cela en étant allongé dans mon lit, levant la tête pour réfléchir à la suite, repensant à cette nuit particulière où tout avait failli basculer...

Flashback

Les mains brûlantes de Boun sur mon torse me fais frissonner alors que nos baisers devenaient de plus en plus intenses, presque fiévreux. La tension montait, brûlante et palpable. J'ai glissé doucement ma main sous son maillot, cherchant à le rapprocher davantage de moi, à sentir chaque fibre de son être. Ses lèvres ont lentement quitté les miennes pour parcourir mon cou, déposant une traînée de petits baisers qui me fis gémir, envoyant des ondes de chaleur à travers tout mon corps, réveillant mon désir.

Mais soudain, Boun s'est éloigné, rompant notre élan. Il s'est redressé et s'est levé du lit, me laissant haletant et un peu confus.

-Qu'est-ce que tu fais ? demandais-je, surpris.

-On ne devrait pas continuer, il me répondait, le regard fuyant.

-Depuis quand ça te dérange ? Je me redressais, cherchant ses yeux.

-Tu viens à peine de sortir de l'hôpital et je... Je ne veux pas te faire du mal... On a encore le temps pour le faire... Je ne veux pas précipiter les choses, murmure-t-il, comme s'il essayait de se convaincre lui-même.

Je le fixe, essayant de comprendre où il veut en venir, sentant la tension s'installer entre nous.

-Je... je veux attendre ta majorité enfin... Quand tu seras sûr d'être prêt, finit-il par dire, la voix tremblante.

-C'est dans plusieurs mois... Et si tu penses que je n'y ai pas réfléchi, je te jure que si. Je sais ce que je veux, et je te veux, Boun ! 

Il secoue la tête avec un sourire triste.

-Désolé, Sam, mais c'est non...

Je le regarde, le cœur serré, et hoche doucement la tête en signe de compréhension.

-OK... Mais tu restes quand même dormir ? je lui demande, espérant le garder près de moi un peu plus longtemps.

-Non, je ne préfère pas, dit-il avant de déposer un baiser chaste sur mes lèvres. Puis, sans un mot de plus, il s'éloigne.

-Quoi ? Tu t'en vas déjà ?,  

Boun ne répond pas, il sort sans un regard en arrière, me laissant seul avec mes pensées.

Fin du Flash-back

Je prends un moment pour respirer profondément, essayant de calmer mon envie de rage de déchirer la page. Je reprends l'écriture, bien décidé à vider mon cœur.

"Si ce n'était que cette fois-là, je comprendrais... Il dit vouloir prendre son temps, et je veux bien l'accepter. Mais c'est chaque soir la même chose. Il me touche, m'embrasse, allume un feu en moi, puis il s'évapore comme s'il n'avait jamais été là. J'ai l'impression d'être un jouet, presque... une sorte de marionnette, et ça me fait douter de moi, de nous.

Et ce n'est pas tout. Win, Aaron, Lhong, Tank, et même Arm préparent un plan pour en finir avec Black, et bien sûr, Boun est dans le coup. Dès que je tente de m'intéresser ou de poser des questions, ils s'arrêtent net, échangent des regards complices et me disent de m'éloigner parce que « je suis trop jeune ». Peut-être que je le suis, mais ça ne change rien au fait que leur façon de m'écarter, me ronge.

Je me sens exclu de tout, même de ce qui pourrait faire une différence. Je suis mis de côté, avec la certitude qu'ils ne veulent pas de mon aide... que je suis juste un obstacle... ça m'énerve de plus en plus.

Bref, voilà où j'en suis. Un chaos sans fin, et la frustration qui grandit chaque jour."

Après avoir terminé d'écrire, je range soigneusement le journal à un endroit sûr, là où personne ne le trouvera. Mon estomac est noué par la frustration et l'incertitude, je décide de me rendre dans la cuisine pour me préparer un casse-croûte, espérant que cela m'aidera à me détendre.

-La confrontation a lieu demain... la guerre entre l'organisation et la famille Cop commence. Il faut que Tank soit prêt, il risque d'y avoir de nombreux blessés, voire des morts, dit Boun, le visage tendu.

-Ne t'inquiète pas, ils sont déjà sur le pied de guerre... Alors ca y est... c'est enfin demain, ajoute Win, l'air grave.

-Oui, mais il faut rester sur nos gardes, surtout pour Sam. Mon père cherche toujours à mettre la main sur les preuves que Milo a caché... Il ne doit absolument pas les découvrir. C'est pour cela qu'on doit éloigner Sam le plus loin possible d'ici, poursuit Boun.

-Vous pensez vraiment que c'est la meilleure solution ? Si vous l'enfermez quelque part, il sera capable de s'échapper par la fenêtre. Il va comprendre que quelque chose se trame, rétorque Aaron en fronçant les sourcils.

-On n'a pas d'autre solution... Il va rester avec toi, déclare Win en regardant Boun d'un ton autoritaire.

-Je suis la première personne que mon père cherchera. S'il ne me voit pas, il saura où je suis. Il pense déjà que je ne suis plus de son côté, mais du côté de Sam, argue Boun, visiblement préoccupé.

-Il n'a pas tort, confirme Aaron en hochant la tête.

-Bon sang... Il va rester avec Tank, décide Win, le regard perçant. Même s'il Tank n'est pas habitué, mon frère veut le protéger. Ça devrait suffire pour garantir sa sécurité, du moins temporairement.

-Il va se douter de quelque chose si on l'emmène chez Tank, insiste Aaron en croisant les bras.

Boun soupire, ses pensées se bousculent dans sa tête.

-Et les preuves, Sam vous les a donné ? demande-t-il après un moment de silence.

-Tu vas rire, mais non. Sam préfère les laisser cachées là où elles sont. explique Win, visiblement frustré.

-On ne sait toujours pas ce qu'elles contiennent exactement... Tu as une idée, toi ? demande Aaron, en regardant Boun d'un air scrutateur.

-Non, Sam ne m'a rien dit non plus, répond t-il, son regard se durcit

-Mais pourquoi garder ça pour lui ? On n'est pas ses ennemis ! s'exclame Win, frappant le dossier du canapé.

Un silence lourd s'installe, chacun réfléchit aux conséquences de leurs choix. L'inquiétude est palpable et le poids des responsabilités pèsent sur leurs épaules.

Je rentre doucement dans ma chambre, l'esprit en ébullition. Je m'assois à mon bureau, le regard fixé sur la fenêtre, cherchant désespérément un plan d'attaque pour m'échapper de chez Tank et mettre fin à tout ça. Mon cœur bat plus fort à l'idée de pouvoir enfin affronter Black et me venger pour tout ce qu'il a fait.

Soudain, la porte s'ouvre légèrement et Boun entre sans bruit, un regard doux et attentif posé sur moi. Son expression trahit la tendresse qu'il éprouve.

-Hey, comment ça va ? me demande-t-il, sa voix basse et réconfortante.

-Ça va, et toi ? Je fais semblant d'être absorbé dans mes pensées, feignant une nonchalance que je ne ressens pas. Je lève la tête juste à temps pour recevoir un baiser léger et fugace de sa part.

Il me fixe, une lueur d'inquiétude traverse ses yeux.

-À quoi tu réfléchis ? questionne-t-il, la voix pleine de soupçons.

Je garde le silence un instant, pesant mes mots, puis je me tourne vers lui et le regarde droit dans les yeux. Il est temps de régler cette question qui me ronge de l'intérieur.

-Qu'est-ce que je suis pour toi... une prostitué ? je demande, la gorge serrée.

Autant en finir avec ces doutes une bonne fois pour toutes. Mon cœur bat plus vite, mais je ne détourne pas le regard. Boun semble surpris, son visage se fige un instant avant qu'il ne prenne une grande inspiration.

-Quoi ? demande t-il, visiblement surpris. Bien sûr que non, pourquoi tu penses ça ?

Je le fixe, frustré.

-C'est la question que je me pose, étant donné que tu viens tous les soirs. Tu m'embrasses, tu me touches comme un sauvage, puis après tu pars comme un lâche...

Il reste silencieux, puis il se pose lentement sur le lit, s'asseyant là sans rien dire.

-C'est ce que tu penses vraiment ? demande-t-il, la voix plus calme.

-Oui ! Tu fais cela chaque soir ! Je veux dire, comment veux-tu que je réagisse ? Je peux comprendre que tu veuilles attendre ma majorité, pas de souci, mais dans ce cas, ne fais pas ça. Tu me chauffes, puis tu pars, me laissant dans cet état-là. Arrête tout simplement de faire ça... Si tu ne veux rien de plus...

Il baisse la tête, visiblement mal à l'aise, et hoche lentement la tête.

-Je suis désolé... dit-il, sa voix faible. Je pense que je vais y aller...

Je me redresse, la douleur dans la poitrine, et je le regarde fixement.

-Pourquoi tu pars cette fois ? je lui demande, les larmes menace de me submerger. Est-ce que pour une fois, mon copain peut arrêter de fuir et rester avec moi ?

Il me regarde, une hésitation dans les yeux, mais il ne dit rien tout de suite. Puis il souffle, son regard devenant plus lourd de sens.

-Je n'essaye pas de fuir, me dit-il doucement.

Je serre les poings, essayant de retenir l'émotion qui m'envahit.

-Tu m'as compris, Boun...

Il ferme les yeux, un soupir s'échappe de ses lèvres, puis il se lève lentement.

-Je suis désolé, Sam... mais je dois y aller. Promis, quand j'aurai réglé cette histoire, je resterai avec toi.

Avant de partir, il s'approche, dépose un baiser léger sur ma joue et quitte la chambre sans un mot de plus.

~~~~

Je me réveille lentement, les yeux encore lourds de sommeil, et m'étire doucement dans mon lit. La lumière qui filtre à travers les rideaux me fait grimacer un peu, mais je n'ai pas vraiment envie de me lever. Je suis encore épuisé, probablement à cause de tout ce qui s'est passé ces derniers jours.

Mais avant que je ne puisse me redresser, la porte s'ouvre doucement et je vois Win entrer dans la chambre. Son air déterminé me fait frissonner un peu. Je sais que quand il a ce regard-là, ça ne signifie rien de bon.

-Sam, dit-il d'une voix calme mais ferme. Prépare-toi vite, prends un sac avec des affaires. Tank veut passer du temps avec toi aujourd'hui.

Sam le regarde un instant, confus. Win semble insister.

-Il est souvent comme ça avec les personnes qu'il aime, poursuit Win en haussant les épaules, comme s'il s'agissait de quelque chose de normal.

Je reste silencieux, un peu perplexe, mais je sais bien que je n'ai pas vraiment le choix. Win est là, et il a ce regard qui ne laisse pas de place au doute. Si je proteste, ça ne changera rien, alors je me lève lentement, essayant de repousser toutes les questions qui me viennent en tête. C'est étrange de sentir une telle pression sans vraiment comprendre ce qui se passe autour de soi. Mais je n'ai pas le luxe de réfléchir à tout ça maintenant.

Je prends mon sac, hésitant un instant, puis je mets quelques affaires dont quelques vêtements et mon téléphone. Je m'efforce de ne pas trop penser à tout ce qui m'entoure. À Black, à ce qui pourrait arriver aujourd'hui, ou même à Boun... Tant de choses qui me tracasse, mais je me force à me concentrer. Je n'ai pas le temps de m'attarder sur les détails.

Je vais pas commencer à rechigner maintenant

Tout ce que je veux, c'est comprendre ce qu'il se passe, ce qui m'attends, et peut-être, au fond de moi, un peu de calme, même si c'est temporaire. Mais je ne peux ignorer cette étrange sensation qui me ronge, ce besoin de réponse que je n'ai pas encore obtenus. 

Quand j'arrive chez lui, je fais comme si de rien n'était, même en souriant à Win quand il part. Une fois qu'il est parti, je tourne mon regard vers Tank, déterminé à commencer mon plan. Je dois me montrer calme, ne rien laisser paraître.

-Qu'est-ce que tu veux faire ? demande Tank, son regard curieux posé sur moi.

Je ne réponds pas tout de suite, cherchant à maintenir un semblant de tranquillité. Je plonge mes yeux dans les siens, m'efforçant à ne pas trahir mes intentions. Je dois être subtile.

-Où est Lhong ? je demande

Tank semble un peu prit de court, et son expression change brièvement.

-Oh, il est partit s'occuper d'un truc... dit-il, l'air un peu plus inquiet. Puis il se reprend, son ton devient plus léger. Mais bon, je peux pas toujours l'avoir près de moi. Dit-moi, qu'est-ce que tu veux faire ? On regarde un film ?

Je fais semblant de réfléchir un instant, puis je souris, jouant ma carte.

-Pourquoi pas ? je réponds, tout en jetant un rapide coup d'œil à l'heure. Mais tu ne sais pas où il est ? C'est bizarre... Enfin, ce n'est pas grave. Et si on sortait un peu ? Ça te dirait un bowling ?

Tank secoue la tête, un peu désintéressé par l'idée.

-Non, restons ici. Je n'ai pas trop envie de sortir... Il s'installe plus confortablement. De toute façon, je veux absolument voir Le Monde de Narnia. Je ne l'ai jamais vu, et apparemment c'est génial !

Je hoche la tête, fainéant d'être d'accord, mais intérieurement je me dis que c'est parfait. Je vais pouvoir passer du temps avec lui sans attirer l'attention.

-Ouais, c'est vraiment bien, je réponds en souriant. Allons regarder ce film alors.

Je le laisse me guider, tout en réfléchissant à la suite. Je dois faire en sorte de garder Tank occupé, mais pas trop longtemps. Quand l'occasion se présentera, je partirai. Il faut que je trouve un moyen de quitter cette forteresse, et de faire en sorte que Black paie.

Tank et moi nous installons confortablement sur le canapé. Je me dis que je dois rester vigilant. Je dois m'assurer que tout se passe comme prévu, mais aussi ne pas trop en faire pour qu'il ne devine rien.

Il faut que je l'occupe pour sortir de cette forteresse... Je ne peux pas laisser Win, Aaron, Lhong et Boun. Si quelqu'un doit tuer Black, c'est moi ! 

Je me dirige vers la grande salle de cinéma, située au même étage. J'observe tout autour de moi, prenant mentalement chaque détail en note. Je rentre avec Tank dans la pièce qui est équipée d'un immense écran et de fauteuils, canapés confortables.

-Des fois, j'oublie que t'es riche, je lui avoue en souriant, tentant de détendre l'atmosphère.

-Comment t'as pu oublier ça ? répond Tank en rigolant. Je suis dans la mafia.

Je laisse échapper un sourire en coin, mais je ne dis rien. Je me laisse tomber sur le canapé, m'installant confortablement. Tank me suit, s'assoit à côté de moi, et lance le film qu'il a choisi. L'écran s'allume, et les premières images défilent.

Je me force à regarder, mais mes pensées vagabondent rapidement. Je jette un coup d'œil furtif à l'horloge. Il est temps de passer à l'étape suivante. La tension dans mon estomac augmente à chaque seconde qui passe, mais je dois garder mon calme.

Soudain, Tank reçoit un message. Il prend son téléphone, mais après un rapide coup d'œil, il l'éteint sans répondre. Mon regard se pose instinctivement sur le téléphone, posé entre nous juste à côté de lui. Mon cœur commence à battre plus fort, mais je respire profondément pour me calmer. C'est maintenant ou jamais.

Je me penche discrètement vers son mobile, mon mouvement est fluide, presque imperceptible. En un clin d'œil, j'échange mon propre appareil avec celui de Tank. Je lève les yeux vers lui, m'assurant qu'il ne m'a pas vu. Il semble complètement concentré sur l'écran, absorbé par le film, sans prêter attention à ce qui se passe autour de lui.

Je me sens légèrement soulagé, mais je sais que je n'ai pas de temps à perdre. Je laisse quelques secondes s'écouler, attendant que le film continue, avant de me tourner à nouveau vers lui.

-Je vais aux toilettes. Je lui dis d'un ton calme, presque indifférent.

Il me répond distraitement, sans lever les yeux de l'écran.

-OK.

Je me lève et quitte la salle en silence, mon esprit en ébullition. Mon cœur bat fort dans ma poitrine, mais je n'ai plus de temps à perdre.

Bordel, un mot de passe ! Qu'est-ce qu'il aurait pu mettre ?

Je tente plusieurs combinaisons, mais rien ne fonctionne.

L'anniversaire de Lhong ? Il est né quand ?... En mars, c'est ça... Le 14 mars... il a 27 ans, non ?... 1997.

Je tape rapidement le code : [14031997].

Bingo, ça a fonctionné ! Un frisson de victoire me parcourt, mais je garde mon calme. Je clique sur l'icône des messages et ouvre la conversation avec Lhong. Chaque mot, chaque détail pourrait être crucial.

Je commence à lire attentivement: 

Lhong ❤️

Je viens d'arriver avec Arm, ne t'inquiète pas pour moi, ça va aller, je t'aime, prends soin de Sam.

Aujourd'hui à 9h22

Tank ❤️

Tant mieux, donne-moi des nouvelles...

À 9h23

Lhong ❤️

Je vais essayer, mais actuellement le port Khlong Toei est vide... il n'y a personne... on est venu en repérage... mais personne...

À 9h30

Tank ❤️

Tiens-moi quand même au courant... je t'aime, fais attention...

À 9h32

Lhong ❤️

Je dois te laisser, je t'aime aussi, je ferai attention.

À 9h45

Lhong ❤️

Les hommes sont là, ça va commencer.

À 11h28

Je m'arrête net. Mon cœur bat la chamade en lisant ce dernier message. Mais il y en a un autre qui vient d'arriver. Le téléphone vibre à nouveau.

Lhong ❤️

Tank... tu devineras jamais qui on vient de voir... Milo n'est pas mort.

À 11h50

Je reste figé, mes yeux se brouillent en lisant ces mots. Je relis le message plusieurs fois, mais les mots restent les mêmes. "Milo n'est pas mort."

Je sens tout mon corps se dérober sous moi. Mes jambes me lâchent et je tombe à genoux, le téléphone toujours dans les mains. Les larmes commencent à couler le long de mes joues, sans que je puisse les arrêter.

Je n'arrive même pas à penser clairement. Les mots se bousculent dans ma tête, mais aucun ne semble suffire à exprimer ce que je ressens. Tout autour de moi s'effondre.

Le dernier mot, la dernière certitude que j'avais, se brise d'un seul coup. Milo n'est pas mort. Je reste là, paralysé, avec le téléphone de Tank dans mes mains, incapable de me relever, accablé par cette révélation.