Chapitre 13 - Boun
Une semaine s'était écoulée, et chaque matin, j'espérais que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve. Un cauchemar dont je finirais par me réveiller... dans les bras de Boun, son étreinte rassurante autour de moi. Mais, à chaque réveil, la réalité me frappait de plein fouet. Au lieu de sentir sa chaleur près de moi, je me retrouvais dans un lit froid, seul, dans une maison qui ne lui appartenait pas.
Chaque jour était une bataille silencieuse contre l'envie de le revoir, de lui parler, de m'assurer que tout allait bien. Mais à la place, je faisais semblant de m'habituer à cette nouvelle vie, entouré de Win et Aaron, des étrangers qui n'avaient rien à voir avec lui. Le manque de Boun pesait lourd, mais je faisais de mon mieux pour garder la tête haute... même si mon cœur me disait le contraire.
J'ai passé trop de temps avec lui et maintenant, il me manque...
Je me lève enfin de mon lit, traînant mes pieds à travers la pièce avant de sortir de ma chambre. En passant devant la cuisine, j'aperçois Win et Aaron en train de discuter.
-Hey... Bien dormi ? demande Aaron, d'un ton léger.
Je ne réponds pas, je continue mon chemin sans même leur accorder un regard. La salle de bain me semble être une échappatoire, un endroit où je peux m'enfermer, loin de tout le monde. J'y entre, fais ce que j'ai à faire, puis je me lave les mains.
Je ressors ensuite, toujours sans dire un mot, et retourne dans ma chambre. Mon sanctuaire temporaire, où je me sens encore plus seul.
-Sam ? T'as faim ? T'as pas beaucoup mangé ces derniers jours, tu veux que je te prépare quelque chose ? demande encore Aaron, sa voix douce mais inquiète.
Je poursuis mon chemin, sans même lui accorder un regard.
-Bordel, Sam ! s'écrie soudain Win, sa voix résonne dans la maison.
Je m'arrête net, sentant la colère monter en moi. Je me retourne lentement vers lui, mes poings serrés.
-Quoi ? Laissez-moi tranquille ! je crie, mes nerfs à vif.
-On te parle, Sam ! Je veux que tu répondes, rétorque Win, frustré.
-Mon cœur, calme-toi... Il a besoin de temps, intervient Aaron, essayant de désamorcer la situation.
-Je veux juste qu'on me foute la paix ! je hurle avant de me diriger vers ma chambre et de claquer la porte derrière moi, m'enfermant dans mon cocon de solitude.
De l'autre côté de la porte, j'entends encore leur conversation. Le ton est plus bas, mais je distingue les mots.
-Win... Ça fait une semaine qu'il mange à peine... Je m'inquiète pour lui, souffle Aaron.
-Je sais... désolé d'avoir crié, murmure Win, sa voix pleine de regret.
-On doit l'appeler... propose Aaron.
-Mais... il a dit qu'il ne voulait plus jamais le voir, rétorque Win.
-Peut-être, mais c'est le seul à qui il pourrait parler, le seul qui pourrait l'atteindre, dit Aaron.
Je m'allonge sur le lit, épuisé, le regard perdu au plafond. La journée semble interminable, chaque minute s'étire comme une éternité. Mon esprit vagabonde, essayant d'éviter de penser à tout ce qui s'est passé ces dernières semaines.
Toc toc toc...
En entendant les trois coups à la porte, je me cache encore plus sous mes couvertures, espérant que la personne de l'autre côté finisse par abandonner.
Mais la porte s'ouvre malgré tout, et je sens le lit s'affaisser légèrement sous le poids de quelqu'un qui vient s'asseoir à côté de moi.
-Bordel, Win, laisse-moi tranquille ! je grogne, la voix étouffée par les draps.
Je n'entends pas de réponse, juste un silence pesant. Agacé, je tire brusquement la couverture pour crier sur la personne.
-Bordel, j'ai dit que...
Mes mots se figent dans ma gorge quand je le vois.
-Boun ? je le fixe, incrédule.
Il est là, assis sur le bord de mon lit, son regard posé sur moi avec une douceur que je n'avais pas vue depuis longtemps.
-Hey... murmure-t-il, comme si rien n'avait changé.
Mon cœur bat à toute vitesse, la surprise me cloue sur place.
-Qu'est-ce que tu fais là ? J'ai dit que je voulais plus jamais te revoir ! je me lève brusquement, une colère mêlée à de la confusion me submergeant.
Boun me regarde attentivement, son regard s'attardant sur moi. Je sais à quoi il pense.
-T'as maigri... dit-il doucement, l'inquiétude perçant dans sa voix.
-Ouais, t'as vu ça, maintenant casse toi, je lui tourne le dos, agacé.
Mais au lieu de partir, il se lève d'un pas décidé et m'attrape par le bras. Il me pousse doucement sur le lit et se met au-dessus de moi, me bloquant pour que je ne puisse m'enfuir. Son regard est intense, suppliant.
-Sam, s'il te plaît...
Je tente de me débattre, refusant d'accepter ce moment.
-Je t'ai dit que c'était la dernière fois qu'on se voyait, je ne veux pas...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase. Boun m'enlace soudainement, me serrant fort contre lui. Son étreinte est douce, mais désespérée, comme s'il s'accrochait à quelque chose de précieux qu'il avait failli perdre.
-Tu m'as manqué... murmure-t-il, sa voix trahissant toute la douleur de notre séparation.
Je reste figé quelques secondes, mais à l'intérieur de moi, tout se brise. Je n'arrive pas à résister. Hésitant, je glisse mes bras autour de ses hanches et je le serre aussi fort, comme si je ne voulais plus jamais le lâcher.
-Ça va ? demande-t-il, sa voix pleine d'inquiétude.
Je sens mes larmes monter malgré moi.
-Tu... tu m'as manqué... aussi, je lui avoue, ma voix se brise par les sanglots.
Les larmes coulent silencieusement, et je m'accroche encore plus fort à lui. Il me serre davantage, son souffle chaud est apaisant. Il sourit doucement, visiblement heureux de m'avoir dans ses bras.
-T'as faim ? En fait, nan, je te pose même pas la question. Tu vas manger, d'accord, petit vilain ? dit-il en me caressant les cheveux, un sourire taquin sur le visage.
Je secoue la tête, refusant de le regarder, encore trop perdu dans mes émotions.
-Pourquoi tu ne veux pas manger ? demande doucement Boun, son inquiétude grandit.
Je garde mes bras serrés autour de lui, le retenant contre moi.
-Parce que... pas maintenant... s'il te plaît, ma voix tremble encore.
Il soupire doucement, mais me serre un peu plus fort, comme pour me réconforter.
-D'accord... mais après, tu manges, d'accord ? dit-il en continuant de caressant mes cheveux.
Ses doigts dans ma chevelure me calme un peu, mais soudain, je sens qu'il se fige. Son expression change, il pose sa main sur mon front.
-Sam... tu as de la fièvre, dit-il, la panique monte dans sa voix.
-Quoi ? Non, je vais bien... je refuse d'admettre que quelque chose ne va pas.
-Attends, je reviens, d'accord ? ça m'inquiète.
Je le regarde se lever, mais je n'ai pas la force de protester. Je m'adosse au mur, les paupières lourdes, sentant la fatigue peser sur moi. J'entends à peine des voix dans l'autre pièce que je n'arrive pas à distinguer la conversation. Mon esprit est embrouillé.
Peu de temps après, Boun revient dans la chambre avec un plateau.
-Tiens, tu vas manger un tout petit peu, comme ça tu pourras prendre le médicament, d'accord ? dit-il, son ton plus ferme, mais doux.
Je lève à peine les yeux, mais je finis par hocher la tête lentement, sachant qu'il ne me laissera pas le choix cette fois-ci.
Je mange lentement, un morceau de pain fourré au Nutella, essayant de ne pas trop penser à la sensation désagréable dans ma gorge. Après quelques bouchées, je prends le médicament qu'il dépose sur le côté. Il me surveille du coin de l'œil, visiblement inquiet.
-J'ai mangé un peu... je pose le pain sur le plateau.
-Enlève ton haut, je vais refroidir ton corps, dit-il en se levant pour préparer une bassine d'eau froide avec un gant.
Je soupire, mais je me redresse pour enlever mon t-shirt. Dès que mon torse est découvert, je sens le regard de Boun sur moi. Il ne se cache même pas qu'il me fixe, chaque détail de mon corps capte son attention.
-Boun ? Ça va de mater ? je rigole légèrement, essayant de détendre l'atmosphère.
Il sursaute, un peu gêné, avant de sourire lui aussi.
-Pardon, dit-il, se joignant à mon rire.
Il essore le gant et commence à passer délicatement, son regard toujours posé sur moi. Je sens qu'il en profite un peu pour observer chaque centimètre de ma peau, mais étrangement, ça ne me dérange pas.
-J'ai l'impression que tu veux me manger, je plaisante, toujours avec ce petit sourire.
Boun s'arrête un instant, ses yeux fixés sur moi, et il murmure.
-Crois-moi Sam, je me retiens assez comme ça...
Cette réponse me surprend. Je fronce légèrement les sourcils.
-Tu te retiens ? je demande, intrigué.
-De te sauter dessus... avoue-t-il, avec une lueur malicieuse dans le regard.
Je sens immédiatement la chaleur monter à mes joues, incapable de cacher que ça me touche. C'est direct, c'est Boun, et c'est surtout difficile à ignorer. Je souris malgré moi.
-Mais il faut que je résiste... Je suis plus un gamin, je sais me tenir, dit-il en riant un peu, bien que son regard trahisse autre chose.
Je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour, amusé par son effort de garder le contrôle. Nos regards se croisent à nouveau, et cette fois, ni lui ni moi ne faisons l'effort de les détourner. Une tension douce s'installe, un mélange de désir et d'hésitation.
-Sam... tu ne m'aides pas là... souffle Boun en tournant enfin la tête, tentant de rompre le contact visuel.
-Désolé... je murmure, encore un peu rouge, incapable de m'empêcher de ressentir cette proximité entre nous.
Je sens que les mots deviennent inutiles, et pourtant, il y a tellement de choses que je voudrais lui dire, ou peut-être simplement lui montrer.
Boun continue de prendre soin de moi en essayant de refaire tomber la fièvre. Il me sèche et me donne les médicaments que je prends sans hésiter.
-Allonge-toi, tu vas te reposer, dit-il, inquiet.
-Tu restes avec moi ? je le regarde avec espoir.
Il me sourit.
-Si tu veux, je reste.
-Je le veux. S'il te plaît...
-D'accord, alors je reste.
-Tu peux mettre un de mes t-shirts si tu ne veux pas chiffonner ta chemise.
Boun sourit et enlève sa chemise.
-Ou tu peux rester aussi comme ça... je détourne les yeux, un peu gêné.
Il me jette un regard en souriant, puis se dirige vers mon armoire, prend le premier t-shirt et l'enfile avant de se glisser sous les couvertures.
Je bouge et me retourne sur le côté pour le regarder.
-Tu vas repartir ? Je demande, ma voix tremblante trahissant mon inquiétude.
Boun hoche lentement la tête, son regard plonge dans le mien.
-Il le faut bien... dit-il, une tristesse palpable dans ses yeux.
Je détourne le regard, serrant les poings, l'angoisse m'envahit.
-Je ne vais pas pouvoir supporter ça... Je pensais que tu ne reviendrais pas... Si c'est pour me laisser seul...
Il s'approche un peu plus, cherchant à capter mon attention, à me transmettre un peu de chaleur, de réconfort.
-Tu n'es pas seul... On est tous là pour toi...
Je lève les yeux vers lui, mais l'inquiétude continue de me ronger.
-Non, tu ne comprends pas... Tu vas encore me laisser seul... Quand tu partiras... S'il te plaît... Ne te montre plus... Fais-le pour moi...
Je vois la frustration se dessiner sur son visage, et ça me fait mal de lui demander ça.
-Je ne peux pas faire ça... Tu ne peux pas me demander ça... dit-il, son inquiétude se lit clairement. Je sens qu'il est partagé entre son désir de rester et la nécessité de partir.
-S'il te plaît... Boun... Je... Ça devient compliqué... Je me frotte les yeux, essayant de retenir les larmes qui menacent de couler.
-Qu'est-ce qui devient compliqué ? demande-t-il, sa voix douce, alors qu'il se rapproche de moi, cherchant à briser cette barrière invisible entre nous.
-Je... Je commence... Je baisse la tête, ma voix se perd dans un murmure. Je commence vraiment... À m'attacher à toi... Et ce n'est pas bon... Il ne faut pas... Mon cœur se serre à chaque mot, conscient du poids de ce que je dis.
Boun lève doucement mon menton, forçant nos regards à se croiser. Je peux voir la chaleur de l'émotion dans ses yeux, un mélange d'espoir et de compréhension.
-On ne peut pas... Par rapport à nos parents, c'est ça ? demande-t-il, sa voix pleine de sensibilité, mais aussi de détermination.
Je le regarde, partagé entre espoir et désespoir. Je sais que le chemin qui nous sépare est semé d'embûches, mais je ne peux pas ignorer l'attirance qui grandit entre nous, un lien qui me terrifie et me fascine à la fois.
-Tu sais, Sam... Nous ne sommes pas nos parents... On peut très bien décider de se détester ou de s'aimer.
Je baisse à nouveau la tête, réfléchissant aux paroles de Boun. Ce qu'il dit a du sens, mais le poids de nos passés respectifs pèse lourd sur mes épaules.
-Boun, c'est plus compliqué que ça, je murmure, l'incertitude trahie ma voix.
Il me sourit et s'approche un peu plus de moi, m'enveloppant dans ses bras avec une tendresse qui me réchauffe le cœur.
-Je comprends ton ressenti, vraiment, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'un jour, toi et moi, ça sera du concret.
Sa voix est douce, pleine d'espoir, mais moi, je frémis à l'idée de ce que cela pourrait impliquer.
-Mais même si c'est du concret, tu m'enverras cher ton frère pour me protéger, et ça, c'est hors de question... Ça va me soûler...
-Une petite pique pour moi, dit-il en rigolant, ce qui me tire un sourire malgré moi.
Je rigole doucement, mes yeux rivés sur lui.
-Tu ne veux vraiment pas savoir comment je suis au lit ? il me regarde, un sourire malicieux se dessine sur ces lèvres.
-Boun ! je le frappe doucement, ma gêne s'envole dans un éclat de rire.
-Quoi ? Il me regarde, amusé, puis se penche doucement vers moi, mettant sa tête au-dessus de moi, ses yeux remplis de tendresse.
Il commence à caresser mes cheveux, et je me sens inexplicablement apaisé.
-Je ferai tout pour toi... Si tu savais... murmure-t-il, continuant de m'apaiser avec ses gestes délicats.
Sam rougit de plus en plus et ouvre les bras pour pouvoir le prendre dans ses bras. Boun s'installe confortablement, posant sa tête sur le torse de Sam, sentant le rythme apaisant de son cœur.
-Tu sais qu'un moment donné, je vais te plaquer au mur et t'embrasser, dit-il en ne bougeant pas, un sourire malicieux sur les lèvres.
-Je m'en suis douté un peu. je rigole, le cœur léger.
Je commence doucement à bailler, la fatigue me rattrape peu à peu.
-Repose-toi, je reste avec toi, promis, il m'observe avec son regard remplit de tendresse et cela me réchauffe.
-D'accord. je ferme doucement les yeux en le serrant contre moi, cherchant à garder sa présence près de moi, comme une couverture contre le monde extérieur.
Je me sens en sécurité dans ses bras, et la chaleur de son corps m'apaise. Dans cet instant, je me permets de lâcher prise, de laisser mes inquiétudes de côté. La douceur de sa voix et le battement régulier de son cœur m'endors lentement.
Je me réveille doucement, sentant Boun encore dans mes bras. Quand j'ouvre complètement les yeux, je réalise qu'il n'est plus vraiment sur moi, son visage est presque collé au mien. Je deviens rouge instantanément, mon cœur battant un peu plus vite.
Un sourire s'installe sur mon visage, car je commence à comprendre. Je le regarde comme si c'était la première fois que je réalisais enfin ce que Boun représentait pour moi. Avec précaution, je me redresse un peu, ne voulant pas le réveiller, et je l'observe dormir paisiblement, ses traits détendus, son souffle régulier.
Il a l'air si serein...
Je ne peux m'empêcher de déposer ma main sur sa joue, la caressant tendrement. La douceur de ma peau contre la sienne me procure une chaleur agréable.
Boun ne tarde pas à se réveiller, ouvrant les yeux pour me regarder, un éclat de surprise et de douceur dans son regard. Il semble confus pendant un instant, puis un sourire se dessine sur ses lèvres.
-Qu'est-ce que tu essayais de faire à un homme endormi? dit-il en rigolant, un éclat taquin dans les yeux.
Je le regarde, un sourire aux lèvres.
-Je ne fais rien de mal, je réponds avec un air innocent.
-Je vois ça, dit-il en souriant, et soudain, l'atmosphère entre nous devient plus chargée.
Je ne peux m'empêcher de le regarder pendant un long moment, et je sens mon cœur battre un peu plus vite à mesure que Boun s'approche lentement de moi.
-Tu vas encore essayer de m'embrasser ? ma voix trahit une pointe d'hésitation.
Boun soupire doucement, puis pose son front contre le mien.
-Je sais, on ne peut pas... Mais... je te le dis maintenant... dit-il, décalant légèrement son visage pour me regarder dans les yeux. Si... il n'y a vraiment aucun espoir... je préfère le savoir maintenant. Je préfère arrêter de me faire des films...
Mon cœur se serre à ses mots.
-Tu... tu... ne te fais pas des films... je baisse la tête, troublé. Je... je ressens... ce que tu ressens... mais... je ne peux pas...
Boun ne peut s'empêcher de sourire, et je vois la lueur d'espoir dans ses yeux. Il lève doucement ma tête pour que je le regarde à nouveau, s'approchant dangereusement de mes lèvres.
L'espace entre nous semble se réduire à néant. Je sens son souffle chaud, et je me rends compte que mes propres sentiments me poussent à franchir cette barrière que j'ai moi-même mise en place.
-Nan... s'il te plaît... je me recule légèrement, le cœur lourd.
-Pourquoi pas ? dit-il, me regardant avec tristesse.
-Parce que si tu m'embrasses, je n'arriverai plus à me mettre des barrières... C'est trop risqué.
-Alors parfait, dit-il en haussant les épaules, l'air un peu désabusé.
-Et je ne veux pas... ma voix tremble, trahissant mon anxiété.
Boun s'arrête, son regard se teint de mélancolie, et il vient embrasser ma joue tendrement. Ce simple geste me touche plus que je ne voudrais l'admettre.
-Je suis désolé... Je ne voulais pas te forcer à faire quoi que ce soit, murmure-t-il.
-Je le sais, je lutte doucement contre les larmes qui menacent de s'échapper. Je suis désolé aussi...
-Il vaut mieux que je parte... dit-il en me serrant très fort dans ses bras.
Mon cœur bat à la chamade, et j'attends ces mots, angoissé par l'impact qu'ils pourraient avoir sur nous.
-Pourquoi ? Tu peux encore rester ? Je ne veux pas que tu partes...
-Il faut que je pars... Tu le sais très bien... Pour te protéger, dit-il, sa voix chargée de tristesse.
-D'accord... Mais...
-Je le sais, je vais plus te revoir après, murmure-t-il.
Je ne dis rien, acquiesçant par un sourire amer, sachant que je ne peux pas le retenir plus longtemps. Je laisse Boun se lever doucement de mes bras, et la sensation de son étreinte me manque déjà.
-Tu peux aller te rafraîchir si tu veux, j'essaye de garder la conversation légère.
-T'inquiète pas, je vais le faire chez moi, dit-il en venant embrasser ma joue. Je te laisse beau gosse.
Un rire s'échappe de mes lèvres à sa remarque, et je le regarde partir, un mélange de mélancolie et de gratitude pour ces moments partagés.
-Attends, Boun !
Il se retourne, son regard se posant sur moi, interrogateur.
-Oui ?
-Reviens-moi vite... s'il te plaît... je rougis. Ne disparais plus...
Boun sourit, un sourire tendre et réconfortant, avant de sortir de la chambre en prenant sa chemise. Je le regarde s'éloigner, mon cœur pesant, mais j'espère qu'il reviendra.
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