Chapitre 71

Comme je suis désormais tout beau tout neuf, je peux recommencer à crapahuter partout sans avoir des douleurs désobligeantes ! Je bénis ma race de gnome qui me permet d'échapper aux radars. Avec ça, je vais convoquer ma fine équipe après avoir inspecté les lieux.

Comme les Falaises Sanglantes, le palais impérial est doté d'une infinité de sculptures et de moulures tortueuses, de recoins mystérieux, propices pour les cachettes et les guets.

Avec aisance, je me hisse à l'aide des boiseries jusqu'à la corniche du plafond. De là, j'ai une vue imprenable sur les pièces que je surplombe. Telle une gargouille sur la façade d'une cathédrale, je me fige, invisible aux regards afférés des astres. L'obscurité habituelle du château me donne une couverture imprenable.

Mais c'est dans l'hémicycle que je dois me rendre. Je continue donc sur l'étroit passage jusqu'à atteindre la salle circulaire composée de gradins et surtout, d'une scène de choix pour la petite représentation à venir. Des machines monstrueuses sont trainées sur l'estrade alors qu'un présentoir en argent porte une gemme éclatante de pureté.

La Gemme de Domination dont parlait Arnil ? Ce serait cette pierre qui permettrait au roi de contrôler le Balgivox ? Ils en avaient parlé à Lombal lorsque Farondar avait été amené pour la toute première fois.

J'imagine que c'est grâce à cet outils magique que le roi va pouvoir contrôler l'Empereur et la Mémoire...

Bien, j'en ai assez vu. D'après les nobles qui prennent doucement place sur leurs sièges, je déduis qu'il ne me reste que peu de temps.

Comme une ombre je file à toute allure en direction des appartements domestiques. Je commence par trouver Clark dans les cuisines en train de voler subrepticement quelques viennoiseries. Sans qu'il ne comprenne grand-chose, je le tire par le bras et part en quête de nos deux commères.

Bien sûr, je les trouve en train de papoter dans la chambre de Tiny au lieu de jouer les soubrettes comme elles devraient le faire.

— Binou ! s'exclame Tiny, tu empestes le sang !

— On se faisait du mouron pour toi ! Tu as disparu toute l'après-midi et la nuit.

Püpe se poste devant moi, les bras croisés sur sa poitrine :

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— J'ai perdu mon visage parce que Silovan voulait s'amuser avec Momo, j'ai fait le poirier à côté d'un zombie et surtout ! Huruk a payé pour ses crimes et a fini dévoré !

— Qu... Quoi ?

— Je vous expliquerai plus tard.

— J'ai faim.

Oulah, il me fatigue déjà, l'autre.

— Bon, écoutez, nous devons nous débarrasser de l'influence d'Arnil, sinon, nous ne retrouverons jamais tout ce qu'on a connu jusqu'ici. Ce connard veut envahir Calca, ce qui veut dire que toute notre espèce va y passer. Personnellement, je n'ai aucune envie de perdre les membres de ma famille ni changer de maître.

— Attends, intervient Clark, tu es en train de dire que l'esclavage du prince t'allait ?

— Non, pas jusque-là, mais c'était clairement un moindre mal et ça m'amusait, j'avoue, par moment. C'est étrange à dire mais je dirais que c'est un maître que j'ai réussi à apprivoiser. Je n'ai pas envie d'avoir passé tous ces millénaires pour que finalement ce soit Arnil qui nous donne des ordres.

— C'est pas tout à fait faux, admet Tiny, ça me plairait bien de continuer à exercer dans l'escadron d'espionnage de Nim.

— Et moi, j'apprécie peu les restrictions alimentaires imposées ici.

Voilà, que chacun trouve un motif même si les enjeux sont quand même bien plus grands.

— Il nous faut élaborer un plan, décrété-je.

— C'est mal parti, soupire Püpe.

— Et pourquoi ça ?

— Qui sera le cerveau de l'équipe ?

— Il n'y aura pas de cerveau, juste des gnomes déterminés !

Nan parce que c'est vrai que nous ne sommes pas des intellectuels mais ça ne veut pas dire qu'il faut se tourner les pouces, que diable !

— Bon, soupire Tiny en s'affalant sur le lit, comment procédons-nous ?

— Inutile de se focaliser sur le roi, la Mémoire ou l'Empereur, ça sera impossible d'empêcher leurs projets.

— Nous voilà bien.

— Mais il y a un détail qui peut tout changer !

Les trois paires d'yeux se fixent sur moi, attendant ma déclaration. Comme pour appuyer mon propos à venir, Bhaurisse se dresse à mes pieds et tape une bonne fois de la patte.

Je croyais l'avoir laissé sur les toits mais bref...

— La Gemme de Domination, les amis !

Ils me regardent en fronçant les sourcils. Mes paroles ne les impactent pas beaucoup.

— C'est quoi ? demande Clark en croquant dans une biscotte.

— C'est du matériel sadomaso ?

— Je ne suis pas ton amie, moi.

Ils m'épuisent mais c'est ça, ma « fine équipe ». Parfois j'ai l'impression que c'est la course à l'échalotte à celui qui sera le plus débile mais bon ! Faut dire que je concours aussi.

— Cette pierre détient la domination du roi sur le Balgivox. C'est comme une marque ou une puce, vous voyez. Et j'imagine qu'il va tenter de transférer tout le pouvoir technologique de la mémoire dedans afin de contrôler les deux elfes en même temps que les deux plus grandes formes de magie de la Dimension.

— Et notre rôle dans tout ça ?

— On attend dans l'hémicycle et avant qu'ils ne fassent le transfert de Farondar à Morgal, on brise la pierre !

— Heu... Et comment ?

— J'en sais rien pour l'instant.

Chacun s'abime dans un profond silence, coupé par instant par les gargouillis intempestifs et digestifs de Ventre-sur-Pattes.

— Cela ne doit pas se casser comme du verre, assure Tiny en se grattant sous l'oreille.

— J'imagine, renchérit Püpe, ce genre d'objets se brisent soit par leur concepteur, soit par des créatures supérieures.

— Nous n'en sommes peut-être pas, des créatures supérieures, argué-je.

— En effet.

— Mais qu'en est-il d'une arme supérieure ?

— Que veux-tu dire ?

— La faux de l'Empereur, je suis certain qu'elle pourrait briser cet objet.

— Mais où est-elle ?

— Dans ses appartements, probablement...

— Autrement dit, les appartements actuels d'Arnil...

— C'est à peu près ça.

On est dans un beau pétrin. Et qui nous assure que la faux soit bien à sa place ? Lorsque Morgal résidait dans les Falaises Sanglantes, il la cachait dans les Descente aux Enfers, soit la crypte sous sa cheminée de sa chambre.

Je pense que ça vaut le coup d'essayer pendant que Féathor, Sanar et Narlera s'occupent de nos ennemis.

— Très bien, conclus-je, nous nous rendons dans ces appartements, on neutralise les astres ; le roi sera probablement absent. Ensuite deux d'entre nous montons la garde pendant que les autres cherchent l'arme. Une fois la chose faite, nous passons par l'extérieur et nous nous aidons des coursières pour rejoindre le dôme de l'hémicycle. Il y aura forcément une ouverture qui mène à l'intérieur. De là, on attend notre tour et le moment venu, on abat la faux sur le caillou.

Mes amis me regardent sérieusement en silence avant que la gnome aux cheveux bleus applaudisse :

— Bravo, Binou, je n'ai jamais entendu de plan aussi bancal !

— Honnêtement, ajoute Püpe, la réalité s'arrêtera à la deuxième partie de ton plan, au moment où il faudra neutraliser les astres.

— Bien ! Je le ferai si vous avez les chocottes !

— Ça me va ! s'exclame Clark.

— Bien je vais chercher ma dague.

Et surtout, changer d'uniforme. Cette fois-ci, ça part sur un costume de bouffon en noir et blanc, à l'image de ma chevelure.

Je ne sais pas où cette histoire va mener mais je pense avoir encore une fois mon rôle à jouer !



Nous voilà derrière une colonne, le regard rivé vers l'entrée des appartements impériaux.

— Arnil semble bien absent, décrète Püpe en enfilant des poignards dans le lacet de ses bas.

— Il doit être dans l'hémicycle, déjà.

Je sors de ma cachette et trottine jusqu'à l'entrée sans une once d'hésitation. J'espère simplement qu'ils n'ont pas eu vent de mes déboires dans le laboratoire.

— Eh le bouffon, qu'est-ce que tu fais ici ?

— Et où voulez-vous que je sois ?

— Commence pas à nous embrouiller...

— Vous embrouiller ? Mais non, je ne suis là que pour amuser. Je suis sûr que vous voulez absolument que je vous fasse un petit numéro comique, hein ?

Les deux astres se regardent, méfiants. Ils réajustent leurs mains sur leurs désintégrateurs et froncent les sourcils d'interrogation, notamment lorsque j'effectue une courbette de salutation.

La farce peut donc commencer !

Je m'accroupis comme pour prendre appui sur mes talons et me propulsent dans les airs, la lame soudain nue. Les deux astres n'ont pas le temps de riposter que déjà, ma dague leur tranche la gorge.

Sans effectuer un geste de plus, j'atterris souplement sur mon genou et mon pied alors que les deux hommes s'effondrent lourdement sur le sol. Et voilà ça de fait. Nous avons quelques minutes à peine avant que d'autres soldats rappliquent.

Aidé de Clark, je range les corps sous les canapés du salon. Il n'y a pas de caméras ici, mais on ne sait jamais. De leur côté, les filles se campent de chaque côté de la porte, derrière un battant, les poignards au poing.

Je n'envie pas le pauvre qui se retrouvera à la merci de ces tigresses.

Sans plus attendre, je me précipite vers la cheminée de la chambre en quête d'un quelconque levier. Il y en a forcément un...

— Aide-moi, un peu, grogné-je à l'égard de Clark tout en tâtonnant à l'intérieur de la cavité.

— C'est foutu, on y arrivera pas.

— On a pas vraiment le choix, andouille.

Il baisse piteusement la tête et me rejoint pour chercher à son tour.

C'est alors qu'un battement d'ailes nous fait lever la tête : perché sur le faîte du lit à baldaquin, Alacamor s'ébroue les écailles.

— Que fait-il là ? s'étonne Clark, les astres de Lombal aurait dû l'enfermer, tu ne crois pas ?

— À moins qu'il ne leur ait échappé avec cette taille-là.

Je m'avance vers le reptile ailé :

— Eh, mon grand, tu saurais où ton maître a caché sa faux ? Tu vois bien de quoi je parle, non ?

Le petit dragon me toise de ses yeux dorés sans broncher.

— Tu me reconnais, n'est-ce pas ? Je suis l'une des seules personnes avec l'Empereur à être allé sur ton dos. Si tu veux que je libère notre maître, il faut que tu nous aides...

— C'est un animal, Binou. Il comprend que dalle.

— Les dragons sont extrêmement intelligents, et celui-ci a des milliers d'années, crois-moi qu'il comprend ce qu'on lui dit.

Comme pour acquiescer, Alacamor fait balancer sa longue queue crochue et pousse un petit grognement d'approbation.

— Maintenant, il faut qu'il accepte de nous aider.

— Pourquoi se donnerait-il ce mal ? Ces créatures sont bien plus bêtes qu'on ne le pense.

— Clark !

— Je suis sûr qu'elle pense qu'on parle d'une recette de ragout. Faut pas chercher, si elle était intelligente, elle voudrait sauver le prince Morgal et donc nous montrer l'entrée de cette crypte...

Un nouveau battement d'ailes nous dresse les oreilles : Alacamor s'est posé sur la tête d'une statue à l'allure assez flippante. D'un bronze noir, elle est recouverte de drapés fournis et même sa tête est dissimulée sous une ample capuche. Son bras droit tient un long sceptre tortueux où préside une opale, insérée dans l'architecture de l'œuvre. D'un coup de patte désabusé, le dragon miniature appuie sur la sphère, provocant alors un grincement strident dernière nous.

Comme dans mes souvenirs, la cheminée pivote sur elle-même, laissant accès à un escalier souterrain.

— Tu vois qu'il comprend, lancé-je à Clark.

— Je savais bien. Mais je sais aussi que les dragons sont susceptibles.

— Tu es plus intelligent que je le pensais, Grosse Branche.

— Ça fait plaisir à entendre...

Sans plus tarder nous dévalons les marches de cet escalier obscure et étroit. Immédiatement, la température baisse et un souffle glacial remonte jusqu'à la racine de nos cheveux. Le temps, presse, ce n'est pas le moment de s'attarder sur la probable possession des lieux.

Nous parvenons rapidement jusqu'à un pallier, abandonné de toute lumière ; heureusement, notre vue affutée nous permet de distinguer les silhouettes macabres qui se dessinent dans la crypte.

— Je ne suis pas vraiment rassuré, murmure Clark en saisissant mon bras.

— C'est bon signe, alors.

Nous nous avançons dans une sorte de nef, basse de plafond, dont la voûte est soutenue par de lourdes colonnes. Contrairement au sanctuaire des Falaises Sanglantes, celui-ci est bien plus vaste et bien plus... inquiétant. De nombreuses portes ornées de ferronneries tordues se succèdent dans le plus grand des mystères.

Les dalles se suivent les unes après les autres jusqu'à un bassin circulaire où une eau aussi noire que de l'encre stagne silencieusement. À mes côtés, Clark tremble comme une feuille et se passe nerveusement la main derrière la nuque comme pour se débarrasser des sueurs froides qui perleraient sur sa peau. Il faut bien admettre que les lieux n'ont rien à envier à un cimetière hanté le soir d'une pleine lune.

Derrière la pièce d'eau, un autel se dresse, épousant l'arc du bassin. Sa monumentalité est telle qu'il se dresse jusqu'aux croisées d'ogives. Adossé contre le mur du fond, ce bloc de marbre noir abrite une effigie peu conventionnelle du Créateur. À l'instar de la statue d'en haut qui nous a permis d'entrer, celle-ci adopte une dissimulation de son corps de pierre sous d'innombrables drapés sauvagement sculptés, comme si elle bravait une tempête. Les bras du dieu, d'habitude tendus vers sa création avec une spontanéité paternelle parait bien plus agressive ici ; des griffes d'argents fixées à ses doigts gris lui donnent plus l'apparence d'un rapace diabolique, prêt à dérober l'âme des pauvres êtres qui oseraient contester sa toute-puissance. Si le sculpteur a pris soin de cacher le haut du visage, comme d'accoutumée, d'étranges dégoulinades carmin traversent ses joues verticalement jusqu'à rejoindre la mâchoire et la bouche, tordue dans un rictus malaisant. Ce qui me perturbe tout autant, ce sont les veines rouges qui parcourent l'ensemble de la statue ; j'ignore s'il s'agit des nervures de la pierre ou un rajout implicite de son concepteur.

Bref, je détourne le regard ; ces histoires de religion m'ont toujours inspiré des migraines.

— Où est l'arme ? me chuchote mon ami, comme pour ne pas réveiller les esprits tapis dans les recoins de cette crypte.

— Je ne sais pas...

Une idée germe soudain dans mon esprit ; la seule fois où j'ai vu Morgal faire apparaitre sa faux, il dialoguait avec des entités extérieures. Son arme n'existe pas matériellement dans notre monde, ce qui risque d'être compliqué pour s'en emparer.

De toutes façons, je n'ai pas d'autre options : je dégaine ma dague, relève ma manche et entaille mon poignet.

Clark recule, la mine surprise.

— Qu'est-ce...

— Je tente...

Je tends mon bras au-dessus du bassin et laisse le sang couler dedans. Ça ressemble quand même à un rituel douteux, mon affaire.

Les gouttes d'hémoglobine troublent la paisibilité de la surface par des ondes circulaires qui se répètent dans une froide sonorité, tel un tempo diabolique, précurseur d'un prochain drame.

Rien ne se passe.

Et puis.

Une fumée apparait au-dessus du bassin, comme si elle sortait de la clé de voute elle-même. La faux se matérialise mais reste en suspens au-dessus de l'eau, au niveau de l'épicentre. Tout ça me parait trop simple. Comment aurais-je pu savoir que mon geste serait le bon ? À moins qu'on ait senti mon désir de vouloir prendre l'arme ? Cela fait froid dans le dos...

Mais en attendant, je suis trop petit pour l'attraper.

Peut-être qu'en montant sur le perron, si Clark me retient d'une main, je pourrais suffisamment avancer mon bras jusqu'à la faux ?

Je lui expose donc mon plan. D'abord réticent, il accepte de me saisir la main pendant que je m'efforcerai de tendre l'autre.

Nous grimpons tous deux sur le perron et, retenu par Clark, je me retrouve le corps en parfait équilibre. Ma main tente d'attraper cette maudite chose qui plane sans vergogne. Bientôt, il ne me reste qu'un seul pied sur le perron, je suis comme écartelé mais je suis si près !

Mon bras est tendu au maximum et j'arrive à frôler la faux. Si Clark me...

— Binou ! Y a des formes qui bougent dans l'eau !

— Quoi ?

En effet, une main noirâtre sort brutalement de la surface et saisit la cheville de mon ami. Il pousse un cri de frayeur et se jette en arrière pour échapper à cette soudaine attaque. Par la même occasion, il me lâche la main et je ne tarde pas à piquer le nez dans la flotte. Comme attiré vers une profondeur insoupçonnée, je ne parviens pas à revenir à l'air libre. Si mes yeux ne viennent à s'ouvrir dans cette chute, je ressens parfaitement les serres qui se referment sur moi. Je me débats ; il faut à tout prix que j'échappe à ce piège ésotérique avant d'être transformé en quelque chose de peu naturel. Mais l'agitation autour de moi m'empêche d'évoluer normalement dans cet enfer dont je cherche à m'extirper. C'est comme si des langues de feu se propageaient sur ma peau, me mordant et tentant de s'introduire à l'intérieur.

Brusquement, j'ouvre les yeux, totalement ahuri, en train de patauger dans un bassin d'à peine deux pieds de profondeur. C'est impossible, j'étais en chute libre... Comme dernier témoin de cet accident macabre, une longue langue de feu, aussi noire que les ailes d'un corbeau, serpentent vivement sur mon torse trempé avant de s'introduire d'un coup dans ma bouche et disparaitre par la même occasion.

Je tousse et tente de recracher cette sorte de grosse limace surnaturelle mais c'est comme si je n'avais rien ingurgité.

— Binou ? Tout va bien ?

Je me tourne vers Clark qui me regarde d'un air plus qu'inquiet ; le pauvre est totalement paniqué, presque sous état de choc.

En attendant, je suis toujours le cul dans la flotte, une flotte dépourvue de toute sorcellerie.

Quel palais maudit !

Je lève la tête, ravalant un vomi intempestif et regarde la faux. Elle est bien plus basse, désormais. Je me redresse sur mes jambes et m'en saisis.

Mis à part que cette arme n'est pas adaptée à mon gabarit, je ne note rien de si spécial. Certes, c'est déroutant de posséder entre ses mains ce qui appartient à mon maître mais à part ça...

Je sors de ma torpeur et me tourne vers Clark :

— Allez, le temps presse. Il nous reste moins d'une demi-heure avant d'atteindre l'hémicycle.

Sur ces mots, je sors de ma piscine et accompagné de Grosse-Branche, je m'élance rejoindre Tiny et Püpe.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top