Chap #76
Je suis si désolé de vous avoir laissé de nouveau ! Voici un petit chapitre et j'en ai encore quelques uns en correction, je devrais pouvoir vous distraire quelques temps !!
❤ sur vous !
***
Il avait simplement allumé son ordinateur, lancé notre série et on s'était installé sur son lit. Comme si c'était une journée normale. Je lui avais dit qu'il devait bosser ses cours mais il avait refusé.
"Rien n'est plus important que toi."
Je m'en doutais qu'il sortirait une connerie du genre. Mais lui et son avenir, c'était plus important que moi. Pourtant je n'avais pas protesté et je l'avais laissé faire. Je l'avais laissé caresser doucement ma nuque et me prendre dans ses bras et la douleur s'était atténuée. Il y aurait toujours au moins ça me remémorais-je. Toujours lui.
Les minutes passèrent et mon esprit devenait plus clair, n'essayant plus de m'anesthésier puisque la douleur était sous contrôle.
Mes sens s'agitaient et une envie irrésistible qu'il me fasse sien s'alluma en moi, je voulais qu'il me fasse oublier la douleur autrement, par une autre douleur. Je me retournais un peu dans ses bras, pour lui faire face et lui fis ma demande.
- Je veux que tu me prenne.
Je le vit déglutir et considérer un instant ma demande. Réfléchissant surement à la possibilité que je lui demande ça juste parce que j'avais mal. Honnêtement à cet instant je voulais juste plus penser au reste, à rien. Me laisser faire. Le laisser me faire sien. Mais quel mal y avait-il à cela ?
-Pas comme ça Katsuki, finit-il par répondre.
-Pourquoi ? je lui demandais légèrement froissé par son refus
-Parce que tu te sens mal a cause du déménagement d'Izuku et je ne veux pas que ça se passe comme ça. Je veux que le jour où on le fasse, tu le veuilles vraiment. Tu me désires moi et pas que tu désires te débarrasser de la douleur de perdre Izuku. Désolé c'est sans doute un peu présomptueux de ma part.
Il avait raison, je lui imposais déjà tellement, il avait le droit de vouloir que ce moment là ne soit pas initié par mes sentiments pour Deku. Toute considération faite, c'était affreux de lui demander ça et l'envie s'était envolée instantanément à ces paroles mais la culpabilité m'était tombée dessus au même instant.
- Soit pas désolé. C'est moi qui suis qu'un connard égoïste, lui accordais-je.
-Non, ne dis pas ça. Tu souffres et ça je peux le comprendre.
Il resserra sa prise autour de moi alors que j'avais envie de me frapper pour ce que je venais de lui demander.
Et, même si c'était moins douloureux avec lui près de moi, je n'arrêtais pas d'aimer Deku, je n'arrêtais pas de penser à lui, je n'arrêtais pas de souffrir. Je fermais les yeux tout en me concentrant sur la respiration de Shoto, le son sourd de son coeur qui battait dans mon oreille, dans l'espoir de m'assoupir quelques instants.
J'ouvris les yeux dans le silence. Il faisait encore jour dehors comme l'été arrivait.
-Tu es réveillé ?
-Hmmm, formulais-je en guise de réponse.
Je regardais autour, à la recherche d'une indication horaire. Je me redressais et sorti mon téléphone de ma poche. 20h22. Je me sentais un peu mieux et j'avais très faim ce qui était bon signe, surtout que je n'avais rien mangé à midi.
- Je veux rentrer manger, dis-je.
Shoto fronça légèrement les sourcils.
- Je voudrais voir Deku, avouais-je.
- Ok, C'est bien qu'on soit passé ici, j'avais besoin de prendre des affaires.
On ne se quittait plus jamais avec Shoto. Cela semblait presque douloureux de se séparer, nous ne passions plus une seule nuit sans l'autre. Parfois ça me faisait un peu peur de devenir si dépendant, mais il semblait dans le même bateau que moi, il n'a même pas imaginé un seul instant que les phrases "je veux manger, je veux voir Deku" ne l'incluaient pas.
Je me levais, le laissant préparer son sac et me rendis dans la salle de bain pour me passer un peu d'eau sur le visage afin de me réveiller.
Je me fixais dans la glace, le visage encore mouillé. C'était dur de me tenir debout, c'était dur de me dire que je devais aller de l'avant. Cela faisait déjà un moment, mais j'avais du mal à continuer ma vie, tout en sachant que ce que je désirais le plus au monde m'était inaccessible. J'aurais aimé que le bonheur du nerd soit suffisant au mien. Que pouvoir l'avoir dans ma vie me comble. Que l'amour et la relation que je partage avec Shoto me suffise mais ce n'était pas le cas. La vie m'apparaissait alors inutile, sans aucun sens. Et parfois j'ai le sentiment de devoir l'endurer plus qu'autre chose.
Dans ces moments-là, j'aimerais abandonner, sombrer si loin que plus personne ne pourrait me ramener, faire taire cette douleur à tout jamais et cela me semble reposant, apaisant. Ça va passer. Il y aura d'autres moments heureux et je dois continuer d'être là, d'être debout, de faire ce que je dois faire, pour le nerd, pour Shoto, pour ma famille, pour Eijiro, pour Shinso...
Nous sortions et je marchais vite, Shoto suivait ma cadence. Maintenant,j j'avais hâte de rentrer, j'avais été con et je gâchais de précieuses minutes à passer avec le nerd. Ça me faisait bizarre d'avoir Shoto sur mes pas pendant que j'avais ce genre de réflexions, il me semblait que c'était la première fois. Il restait silencieux, me laissant dans mes pensées, juste en étant là, mais pas trop présent. Ça m'agaçait. Je ralentis le temps de lui attraper la main, puis je continuais en direction de l'appart. J'avais beau souffrir, j'avais beau vouloir voir le nerd, je ne voulais pas qu'il s'en aille. Je le voulais avec moi, près de moi, sa présence était importante et je voulais qu'il le sache. Pas au point de formuler ces pensées à voix haute mais j'espérais que ma main serrant la sienne ferait le job.
On arriva à l'appart un peu avant 21h en trouvant Deku qui errait dans la cuisine.
- Bouge-toi de là, je vais faire à manger.
- Kacchan! m'accueillit le nerd avec joie.
Il salua Shoto pendant que je préparais à manger avec ce que je trouvais dans les placard. Il bavassait sur sa journée nous racontant quelques anecdotes, nous posant quelques questions de temps en temps. Je me laissais porté par ce moment familier et qui me rappelait les centaines de repas que nous avions partagé auparavant. Il riait parfois et mon cœur se remplissait de joie à l'entente de ce son si merveilleux avant de redevenir très lourd lorsqu'il s'éteignait, me rappelant que bientôt je ne l'entendrais plus chaque jour.
Je voulais faire durer un peu ce moment, alors je lui proposais de regarder quelque chose, un film, une série, peu importe. Il choisi le dernier spiderman qu'il n'avait pas encore vu et nous nous installions tous les trois dans le canapé. Avant on se mettait chacun dans un coin, mais à trois nous étions un peu plus serrés. J'appuyai mon corps contre celui de Shoto et sa main repose sur ma cuisse, mon corps est cependant légèrement tourné vers le nerd et il a remonté ses jambes sur le canapé, ses pieds coincés contre ma jambe.
- T'as les pieds glacés ! dis-je sur un ton grincheux mais avec un léger sourire, sachant pertinemment comment se déroulerait la suite de cet échange.
- Justement toi t'es toujours bouillant, dans 5 minutes j'aurais trop chaud.
- Je suis pas un repose pied !
Il tira sa langue et je ne bougeais pas, le laissant se réchauffer les pieds contre ma jambe. Je me perdis dans mes pensées, des images du passé s'imposaient à moi. Toutes les soirées à regarder des films de super héro, depuis nos 5 ans, quand on avait le droit de regarder un seul film avant d'aller se coucher et où il me demandait si j'avais vu à quel point Iron man était intelligent, si j'avais été surpris par tel ou tel rebondissement, ou quel super pouvoir j'aurais voulu. Jusqu'aux dernières fois où on s'enchaînait le plus de films Marvel à la suite à grand renfort de pizza-bière jusqu'au petit matin.
C'était douloureux de dire au revoir à tous ces bons souvenirs et je ne voulais pas me voiler la face en espérant que son déménagement ne changerait rien.
Je passais plus de temps à regarder ses réactions qu'à regarder le film et il se termina bien trop tôt. Il s'étira et nous souhaita bonne nuit avant de partir se coucher pour être en forme demain.
Je soupirais lourdement et Shoto murmura à mon oreille.
- On va se coucher nous aussi ou tu préfères regarder autre chose ?
Ma gorge était si nouée qu'aucun son ne pouvait en sortir. Je collais simplement ma joue contre son épaule un peu plus fort. Il zappa pour mettre une émission sur la cuisine, un truc où des anciens participants de top chef se lancent des défis. Il tira la couverture qui se trouvait sur le dossier du canap' pour nous envelopper dedans. Je laissai mon cerveau s'abrutir devant l'émission et la fatigue fini par l'emporter.
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