Chap #45
Olalala, 2 chaps en 2 jours, combien de temps je vais tenir à ce rythme (j'ai pris 2 jours de congés lundi et mardi mouhahahaha <3 ) et je suis tellement généreux que je vais passer pas mal de temps à écrire pour vous !
J'espère que ca va vous plaire !
***
J'ouvre un œil, surpris de me trouver dans ma chambre, tout tourne autour de moi. Je me lève d'un coup et cours aux toilettes pour vomir. La vache. Vu le mal que ça me fait, c'est pas la première fois que je vomis de la soirée.
Merde.
Merde. Je me souviens de rien. Qui m'a ramené ?
Ca tourne. J'ai froid, puis j'ai chaud. Je suis à genoux devant les toilettes. Je pose ma joue contre l'émail froid du lavabo qui se trouve à côté, ca me soulage un instant.
Je ferme les yeux et commence à me rendormir, puis me réveille en sursaut.
Je me sens tellement mal, pourquoi j'ai fait ça ? Ah, oui, je me sentais mal pas bourré déjà... Un autre genre de mal. Je devrais retourner dans le lit, mais j'ai mal au ventre.
Et puis.
J'attrappe une serviette qui traîne et la fou par terre. On est pas si mal ici.
Putain. Je me rappelle pas m'être déjà mis dans un état pareil.
Je me sens sale, transpirant. Je voudrais me laver mais je suis incapable de bouger.
Cette impression que tout tangue, c'est la première fois que c'est si violent.
"Deku" j'appelle doucement. C'est stupide. Je voudrais juste savoir si il est là. Je m'endors.
Je me réveille sur le sol des toilettes dans la salle de bain.
- Kacchan....
- Hum...
- Tu devrais être dans ton lit.
- Dans mon lit ? répétais-je un peu perdu.
Il me tire le bras et je resserre ma prise sur ma serviette. Il tire encore sur mon bras. Ok. Il m'aide à me lever et me remet au lit.
- T'es pas bourré toi ? dis-je sans savoir si j'avais réussi à assez articuler pour que ce soit compréhensible.
- Moins que toi, me répondit-il doucement.
- Bonne nuit...
Il ne répond pas et je me rendors pour la troisième fois.
La lumière me réveille. Je m'assois, j'ai mal à la gorge, au ventre mais surtout, putain, mon crâne est si douloureux. Qu'est ce que j'ai bu ? Combien ? Je me lève péniblement. Je me sens même pas en état de boire un café. Comment je vais faire ? Je cherche mon tel partout, mais je ne le vois pas. Je suis en caleçon, je me demande si c'est Deku qui m'a enlevé mon fut, ca serait trop triste que je ne me rappelle pas de ça. Je rentre dans la cuisine et Deku est seul à table, il est sur son tel. Il lève les yeux sur moi. Il est calme et silencieux. Il ne se moque pas gentiment de ma gueule de bois, c'est étrange. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis inquiet.
- Yo, dis-je.
- Yo, répondit-il.
- Quelle heure ?
- 13h.
- ca va. Doliprane ?
Il pousse la boite qui était sur la table vers moi.
Je prend un verre d'eau et avale un cachet.
- Tu devrais boire, me conseille t-il.
Je bois un deuxième verre avant de m'asseoir. C'est étrange, l'ambiance est étrange. Où est Ochako ?
- La naine ...?
- Rentrée.
- Pourquoi ?
- Kacchan.... Tu m'a dit que tu m'aimais hier, dit-il gravement.
Quoi ? Non. Non, non, non, non. J'ai quand même pas fait ça ?! Un sifflement désagréable retentit dans mes oreilles alors que mon rythme cardiaque s'envole.
- Toi aussi, tu me dis ça quand t'es bourré, répondis-je avec tout le calme que je pouvais.
- Kacchan, arrête. Je t'ai dis "moi aussi je t'aime bro" et tu m'a dit non, pas comme ça. Tu as dit que j'étais le mec de ta vie. Que je me trompais, que je pouvais pas être hétéro, que tu étais fait pour moi... que c'était pour ça que tu avais quitté Shoto.
Mon cœur battait si fort dans mes oreilles, j'étais à 2 doigts de m'évanouir. Je ne savais pas comment gérer ça, dans mon état, je pouvais à peine réfléchir. Je soupirais, pris ma tête dans mes mains.
- Deku... je ...
Mon sang se glaçait dans mon corps. Ma peau me brûlait, mais dedans, je me sentais gelé. Et mon putain de cœur qui cognait, trop fort. Ça bourdonnait dans mes oreilles, ça allait me tuer.
- J'ai appelé Shoto ce matin pour lui en parler. Il m'a dit qu'il le savait. Il s'est excusé de me l'avoir caché. Kacchan, je comprend pas pourquoi tu n'a rien dit... ?
- Pour que je te dégoûte ? Pour que tu me déteste ? répondis-je sans même réfléchir.
- J'aurais jamais fait ça ! s'exclama t'il en se levant.
- Oui mais tu n'aurais pas accepté... tout ça, dis-je en tendant le bras devant pour désigner tout, notre vie, l'appart, notre relation...
Comprenait-il ? Il ouvrit la bouche mais je le coupais.
- J'ai besoin d'être seul.... et je suis pas en état de gérer ça, dis-je.
Il referma la bouche alors que je me levais et partais prendre une douche pour essayer de me calmer.
Mon téléphone était là, sur le sol entre les toilettes et l'évier. Je le ramassais. J'avais deux sms.
De EIjiro à 03:58
BRO, TU AS DIT A IZUKU QUE TU L'AIMAIS HIER. APELLE MOI DES QUE TU TE REVEIL
Pourquoi tant de majuscules ?
A Eijiro à 13:16
Trop tard.
De Shoto à 11:34
Je suis toujours là.
Je relisais le message de Shoto, cherchant quoi lui répondre. Rien. Ça ne changeait rien. Pas ça en tout cas.
J'allume la douche, je met l'eau très chaude et je me fou dessous. L'eau emporte mes larmes. Bordel et j'aurais jamais cru que le connard qui me trahirais serait moi. Que va t-il se passer ? Voudra t-il partir ? J'ai envie de frapper dans quelque chose. De crier. De me faire mal, physiquement, pour gérer la douleur psychologique. Je ne veux pas que tout change, j'aggripais mes bras de mes mains et serrais de toutes mes forces, jusqu'à ce que ça me brûle, jusqu'à ce que mes ongles dessinent des petites traces rouges dessus.
Je laisse ma tête sous l'eau qui coule sur moi, retenant ma respiration. Est-ce qu'on peut se noyer sous une douche ? A bout de souffle, je respire sous le jet. Je tousse, crache de l'eau, arrête la douche et me sèche.
Quand j'entre dans ma chambre, il est assis sur mon lit, il a l'air perdu, triste, je ne l'ai jamais vu si triste. Ça me serre le cœur, c'est de ma faute. Il se lève et se rapproche avant de prendre la parole.
- Tu sais... je t'aime mais je ressentirais jamais... ça pour toi... tu vois ? J'aime Ochako. Et puis même... j'aime les filles...
Je serrais les dents, je le savais depuis toujours et soudain je me rends compte que c'était pas tant pour protéger notre amitié mais juste pour pas l'entendre prononcer ces paroles fatidiques que j'avais gardé ça pour moi. Je me force à lui répondre.
- Je sais. C'est pour ça que jt'ai rien dit.
J'essayais de le prendre dans mes bras mais il me repoussait doucement.
- S'il te plait, si j'ai fermé ma gueule aussi longtemps, c'était justement pour pas détruire la relation qu'on avait.
Il se laissa alors aller contre moi. Je le sentais pleurer entre mes bras, mais putain pourquoi c'est lui qui pleure ?
D'un côté c'est bien, ça me donne une raison de rester fort.
Il se calme un peu et je le relâche.
- Je veux pas que tu partes, dit-il faiblement.
J'étais rassuré et en même temps déçu. Ça m'faisait mal d'entendre ça. Je savais pas vraiment quoi en penser, mais la bonne nouvelle c'était qu'il me disait juste la vérité et pas ce qu'il pensait devoir dire. Il dit la vérité même si c'est égoïste. Il me dit qu'il m'aime, mais pas assez. Presque comme moi, mais pas tout à fait.
- Qui a dit que j'allais partir ? lui répondis-je d'une voix dure.
- Kacchan, on peut pas continuer à vivre comme ça si tu ressens...
- Laisse. Ça fait des années, je suis habitué, déclarais-je.
- Non, tu es seul et tu repousse tous les gens qui te tendent la main et qui t'aiment et qui s'inquiètent pour toi.
- J'men fou, je reste.
- Mais...
- Ta gueule. Y a pas de mais. Ça a jamais été une option pour moi et tu as pas ton mot à dire tant que ça te rend heureux que je sois là. Ok ?
- Ok...
- Promet moi juste que tu va pas faire le con et changer de comportement a cause de ça. Ça détruirais juste tout. Continue de me sourire, de me faire du chantage parce que tu sais que je cède à tous tes caprices (il sourit), continue à me prendre la main et à me serrer dans tes bras...
Il me regarde sans rien dire et ses larmes continuent à rouler sur ses joues. Il hésite ce con ou quoi ?
- Promet-le maintenant, dis je sur un ton menaçant.
Il se reprend, le doute disparaît de ses yeux, il essuie ses larmes et il hoche la tête.
- Je te le promet Kacchan, dit-il difficilement, la gorge nouée.
- Bien.
Ses sourcils se froncent et son regard devient plus déterminé.
- Appelle Shoto, remets-toi avec lui.
- C'est toujours pas tes affaires, répondis-je durement.
- Peut être pas. Mais si c'est à cause de moi que vous êtes séparé, c'est débile.
Il me fixe de son regard.
Je le contourne et vais m'asseoir devant mon ordinateur, l'ignorant.
- T'es qu'une sale tête de mule.
Je grogne en signe de réponse et il sort de la chambre sans fermer la porte.
***
BIM voilà, il fallait bien que ça se sache un jour. J'ai écrit mille versions. Mais ça me saoulais que ce soit Shoto qui le trahisse. C'est mieux si c'est l'alcool non ? ;)
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