Chap #39
Ça faisait longtemps que j'avais pas été aussi impatiente de publier un chap !!!!!!!!!!!!!!!!!
Bonne lecture ;p
***
On se rendait au restaurant à pied, ce n'était pas très loin de chez lui. On arriva assez rapidement, le serveur nous installa et déposa des cartes sur la table. Shoto était assis devant moi à me fixer et j'étais encore un peu mal à l'aise de me retrouver là seul avec lui pour une soirée "romantique".
- Ca va ? me demanda t-il.
- hum
- Tu viens souvent ici ?
- Pas mal ouais, avec Deku on aime bien venir.
Pendant un instant j'ai hésité à faire cet aveux. Mais les tensions à propos de Deku s'étaient calmées, ça servait à rien de mentir.
- Vous en avez pas marre des pizza ? me demanda t'il avec un petit sourire.
C'est vrai que c'était un restau italien et qu'il y avait pas mal de pizza au menu.
- Les lasagnes sont trop bonnes. Et le tiramisu aussi.
Le serveur revint et nous demanda si on voulait boire quelque chose. Je demandais un martini et Shoto opta pour une bière. Il jeta ensuite un œil sur le menu, moi je le connaissais déjà, alors je regardais Shoto faire son choix. Le serveur posa les boissons sur la table et nous demanda si on savait ce qu'on voulait manger.
- Une lasagne.
- Deux, s'il vous plaît.
Il partit nous laissant de nouveau seul et je bu une gorgée de mon verre. Le goût me détendis. Je croisais le regard de Shoto, puis le détournais. Après quelques secondes de silence il me dit.
- Bon, raconte moi, c'est comment les soirées du BDE ? Tu y es déjà allé ?
- Oui, Deku me traîne là bas tout le temps, il fait partie des organisateurs. C'est une soirée normale sauf qu'au lieu de croiser tes potes, ben tu te retrouve avec toute la fac quoi....
- Ah, j'aime pas trop me retrouver avec plein d'inconnus.
- Y'aura moi et Eijiro, Ochako, Deku, Denki...et plein d'alcool. Ca devrait aller non ? Au fait, maintenant que j'y pense, t'avais des potes avant nous ?
- Principalement Momo et ses amies.... mais maintenant je n'ose plus trop aller la voir. Depuis que je l'ai quitté, c'est un peu compliqué entre nous. Pas qu'elle m'en veille mais, je crois qu'elle est triste. Je lui ai même pas encore parlé de toi alors qu'on se racontait tout avant. C'est étrange...
Je savais pas quoi lui dire, je suis pas le meilleur pour donner des conseils d'ordre social ni pour réconforter les gens.
- Ca va passer, ajouta t-il. On se connait depuis qu'on est tout petit. Mais j'aurais jamais du accepter de sortir avec elle.
A bien y réfléchir, elle était amoureuse de son meilleur ami, comme moi, qui n'avait pas la sexualité adéquate, comme moi, mais il avait tenté. Comment je me sentirais si Deku avait essayé de sortir avec moi ? Si j'avais pu l'embrasser ou coucher avec lui et qu'au bout de quelques semaines il m'aurait dit que finalement ça n'allait pas le faire...
- T'as couché avec elle ? demandais-je curieux.
- Non, c'était déjà étrange de l'embrasser, je ne l'ai pas fait beaucoup et elle n'a pas trop insisté, elle voulait me laisser le temps.
- C'est une amie de ta famille ?
- Oui
- Elle était là ? genre pour toi, quand .... je savais pas trop comment tourner ma phrase. Je savais qu'il avait dû vivre des trucs pas drôle.
- Hum, elle était jeune aussi, elle savait pas trop quoi faire. Elle a essayé d'en parler à ses parents. Mais ils n'ont rien fait. Apparemment, personne de sensé n'irait dénoncer une autre personne qui fait la richesse de sa famille à la police même si il bat sa femme et ses enfants... déclara t'il amer.
- Tu as des frères et sœurs ?
- Oui, deux frères et une sœur. Ils sont plus grands. On ne se voit plus, ils sont restés...
Nos plats arrivèrent.
- Et ta mère ?
- Pendant longtemps je n'ai pas osé aller la voir. Je me disais que si j'y allais, ça empirait son état. Elle m'a versé de l'eau bouillante sur le visage, parce que je ressemblait trop à mon père; précisa t'il. Les rares bons souvenir que j'ai de mon enfance, c'était avec elle, avant... Donc j'ai pris la décision d'aller la voir il y a quelques mois, pour... essayer de passer à autre chose. J'y suis allé deux fois pour le moment, ça va. Mais ce n'est pas facile, ca me rappelle pas mal de mauvais souvenirs.
- Je suis ... désolé. Ton père, c'est un vrai connard. Pourquoi il ...
- Nous frappait ? Je ne sais pas. Je pense vraiment que c'est juste un connard avide de pouvoir et de fric, incapable d'aimer qui que ce soit, passant ses nerfs sur ceux qui lui passent sous la main.
- Hum. Désolé, tu as peut être pas envie de parler de tout ça...
J'aimais pas ça. Que son enfance ait été si dure. Au final il n'avait jamais vraiment eu de parents. Ou de gens qui l'aiment, qui le protège. Pas étonnant qu'il ait du mal à aimer quelqu'un. Alors pourquoi il m'a choisi, moi ? Et moi qu'est ce que je ressens pour lui ?
- Je suis content d'être ici avec toi, me dit-il en me regardant droit dans les yeux.
Mon ventre se serre. Je dois dire que moi aussi ? Je sais pas. Ma tête me tourne légèrement. Est ce que moi aussi je suis content d'être là ? Plus qu'ailleurs ? Plus qu'avec quelqu'un d'autre ? Deku ? Je sens que mon cœur bat un peu plus fort.
- Bah, c'est pas comme si tu m'avais trop laissé le choix, le taquinais-je essayant de cacher mon trouble.
Il me sourit.
- Oui, mais tu l'a fait. Au début quand je te trouvais froid et méchant, Deku m'a dit que quand on te connaissait, si tu te laissait faire, on voyait que tu était quelqu'un d'incroyable. Je le comprends maintenant.
Incroyablement quoi ? Incroyablement vulgaire, colérique, dépressif ? Je ricanais doucement.
- Tous les deux, vous en dites de ces conneries...
- C'est faux et puis si on est deux contre toi à être d'accord, c'est peut être toi qui arrive pas à le voir. Je pense que j'ai de la chance d'être avec toi !
- C'est vraiment n'importe quoi. Dis-je baissant les yeux vers mon assiette. Tu mériterais quelqu'un qui pourrais vraiment t'aimer, pas quelqu'un qui pense à quelqu'un d'autre la moitié du temps. Je te l'ai dis, je vais te faire souffrir, c'est tout. Mon cœur se serra alors que j'ajoutais, tu mérite mieux que ça.
J'étais énervé, contre moi même parce que je pensais vraiment ce que je venais de dire et que je m'en voulais d'être incapable de faire mieux.
- Katsuki... dis pas ça. Cette histoire de mérite c'est n'importe quoi, ce qui compte c'est que j'aime ta façon d'être vrai, c'est parfois un peu brutal mais j'ai passé trop de temps avec des gens faux cul, qui s'intéressaient qu'à mon fric, mon nom et faisaient semblant de pas voir ce qui se passait avec mon père. Je suis sûr que toi, t'aurais rien laissé faire... T'es pas du genre à faire semblant de pas voir un truc qui te gène. Et puis...la façon dont tu aimes Deku, même si c'est pas toujours simple à gérer pour moi, je trouve ça... beau. Je ressens... un truc chez toi qui fait écho en moi. Des sensations.. Douleur, tristesse, colère, injustice... Katsuki... je t'aime.
Mon cœur se mit à battre trop fort. J'évite toujours son regard. Est-ce que moi aussi je l'aime ? Vous pouvez m'expliquer pourquoi c'est douloureux ? Je dois partir maintenant. C'est quoi ce bordel, je sens que je commence à pleurer. J'ai même pas eu la possibilité d'essayer de me retenir, ça m'a pris par surprise. Je sens cette douleur dans ma poitrine, dans mon ventre, partout, ça s'infiltre, me brûle, me serre partout, j'ai du mal à respirer.
- Katsuki ? dit Shoto
Et là je me lève et je me barre. J'aperçois le visage surpris de Shoto mais je pars, je sors de ce putain de restaurant sans même penser qu'il faut qu'on paye avant de partir. Je dois rentrer chez moi. Mais Shoto me suit, il se lève, il me rattrape dehors, il m'attrape le bras et j'entends même pas ce qu'il me dit, je lui dis de me lâcher, de me laisser tranquille, que c'est ce que je lui ai demandé depuis le début, qu'il peut rien faire et que ça me fait encore plus mal, que ça sert à rien, il peut rien pour moi et qu'il faudrait déjà qu'il s'occupe de lui avant de penser aux autres. J'me rends même pas compte mais je hurle, je me débats et dans la rue animée de ce soir, il n'a pas vraiment d'autres choix que de me lâcher et de me laisser partir. Je cours, je veux rentrer et me blottir dans les bras de Deku. Mais quand j'arrive au métro je me rappelle qu'Ochako est chez nous. Et si je m'en foutais ? Si je rentre en larmes comme ça, elle comptera plus. Ça sera moi le plus important. Mon cœur se serre, ça sert à rien, je ne dois pas faire ça, et puis si je rentre chez moi, je sais que Shoto va se pointer et que le nerd lui ouvrira la porte... Je me remet en route.
***
Qu'est ce que je vais pas inventer pour repousser ce lemon genre... indéfiniment xD
vous en avez marre ? Ou est-ce que ca vous tient en haleine ? Est-ce que vous trouvez la réaction de Katsuki normale (pour lui j'entends) ?
Koeur sur vous !
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