47 - Problème
Niall PDV
Le problème avec Jersey n'est pas le fait qu'il y en ait un entre nous mais plutôt le fait qu'elle en ait un. Elle refuse d'être aimer et ça, je l'ai compris à force d'en apprendre sur elle. Peu de personne ont réussit à vraiment l'approcher et la plupart l'ont blessés et l'ont aimés de la mauvaise manière. Je n'ai pas envie de faire partie de ces personnes-là, surtout pas à ses yeux parce que ce serait le pire. Je ne sais plus comment faire avec elle, puisqu'elle vient clairement de m'envoyer me faire foutre avec son « Non, je suis désolée, je n'ai pas le temps. Une prochaine fois ». Comme si je n'en valais plus la peine. Et c'est maintenant que je m'en rends compte qu'elle avait raison. Elle avait putain de raison lorsqu'elle m'a dit qu'elle allait me détruire ou au moins me faire du mal.
Je balance mon cellulaire sur mon lit, que je partage encore une fois avec Liam mais qui est encore sous la douche alors que je vais devoir passer après lui. Sauf que bientôt, je ne vais plus avoir assez de temps pour prendre une vraie douche tellement qu'il prend son temps et que l'heure du rendez-vous pour se rendre à la salle de concert de ce soir pour répéter approche à petits pas lents et sourds. Je ferme les paupières et me relaisse tomber sur le matelas. J'étais auparavant assit sur le bord, mais maintenant tout mon dos est allongé sur le matelas, les creux de mes genoux parfaitement calés dans le bord du matelas.
Liam sort de la salle d'eau, uniquement enroulé d'une serviette autour de la taille. Je le vois à peine du coin de l'œil parce que je referme les paupières et soupire. Cette situation et cette relation dès plus difficiles dans lesquelles je me retrouve avec Jersey me dépassent complètement et je ne sais plus quoi faire pour faire avancer les choses. Devrais-je lui dire que ce n'est même pas la peine d'essayer pour nous ? Ou alors me battre jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elle craque ? Je n'en sais rien et putain ce que j'aimerais savoir. Mais je ne peux pas connaître ses pensées et savoir si quelque chose vaut la peine d'être vécue. Je ne suis pas médium moi, merde !
-Ca va Niall ? S'enquiert le brun avec les sourcils froncés.
Je rouvre les paupières et tourne machinalement la tête vers lui, complètement dépité. Je crois qu'il a remarqué que depuis quelques jours, je n'avais plus vraiment le moral. Je n'ai plus vraiment le moral depuis presque une semaine et tout le monde le voit –j'ai l'impression- sauf elle. Alors que c'est elle qui devrait le voir le plus, le savoir même avant de le voir. Mais non, on dirait vraiment qu'elle n'en a rien à foutre de moi. Je me mords l'intérieure de la joue de gauche, parce que je n'ai pas envie de pleurer maintenant pour cela. Je n'ai pas envie de pleurer tout court et encore moins devant Liam ou un autre des garçons.
-Ouais, ça va, marmonnais-je à peine.
Je me relève d'un seul coup, surprenant l'anglais qui manque d'en perdre sa serviette de bain enroulée autour de sa taille. Ce n'est pas comme si je n'avais pas encore eu l'occasion de tous les voir nus, mais c'est juste que je m'en passerais bien de les revoir nus. Je n'ai rien contre les garçons, mais voir des hommes nus n'est pas vraiment mon délire. Je préfère nettement voir des femmes nues, surtout Jersey même si je préfère tellement le cœur d'une femme plutôt que son corps. Et c'est le cas aussi pour Jersey, surtout pour Jersey. Je prends mes affaire et pars en direction de la salle de bain mais j'entends des pas derrière moi. Lorsque je me retourne, je manque de me prendre l'un de mes quatre meilleurs amis de plein fouet.
-Tu es sûr ? Demanda-t-il, visiblement très inquiet pour moi.
J'en ai assez qu'on s'inquiète pour moi. Je ne suis plus ce bébé qui pleure dès qu'il a besoin de manger, d'être changer ou simplement d'un peu d'attention et d'affection. Je ne suis plus cet enfant qui pleure parce qu'il n'a pas vraiment ce qu'il veut ou que ça ne va pas comme il le voudrait. Je ne suis plus cet adolescent complètement débile à qui il manque plus de neurones qu'une femme ne sache se plaindre durant toute sa vie de ces règles. Mais maintenant je suis censé être un adulte responsable et doit savoir ce qu'il veut. Sauf que je ne sais pas si je vais bien et que je n'en ai pas la moindre idée de ce dont j'ai envie hormis de la belle et inaccessible Jersey Balkui.
-Non, Liam, non ! Répondis-je en élevant la voix. Non ça ne va pas, parce que je ne sais pas comment je vais et je ne sais pas ce que je veux à part Jersey mais j'ai la putain d'impression qu'elle ne veut pas de moi. Je te jure que j'en ai le cœur qui s'effrite de cette connerie d'amour. L'amour, ce n'est pas censé positif, plutôt que douloureux et meurtrier ? Parce que, merde, j'en souffre de ne pas pouvoir avoir Jersey ! M'écriais-je en m'effondrant dans les bras de mon meilleur ami.
Liam me serre tout contre lui, son corps encore légèrement mouillé. Mais je m'en contrefous, parce que le plus important n'est pas l'état de mes vêtements qui vont quand même finir à la machine mais plutôt l'état de mon cœur que si ça continue ainsi, sera bientôt bon pour la décharge publique. Je ne sais plus où donner de la tête, dans toute cette histoire. Je ne sais plus quoi faire, plus quoi dire, plus quoi penser. Je ne sais plus rien, c'est comme si on avait vidé ma tête de ma cervelle, mon esprit de sa réflexion et mon âme de sa psychologie. J'étouffe dans cette situation incontrôlable et dans cette relation impardonnable.
-On ne choisit pas de qui on tome amoureux, s'enquit Liam soudainement.
Ces paroles me ramènent à quelques mois en arrière, lorsque je venais à peine de connaître Jersey et que Louis n'était pas bien parce que Vanessa l'avait largué. Ça date tellement, mais en même temps, c'est encore tellement proche. Ça ne fait même pas deux mois que le mécheux m'a sortit ces paroles mais apparemment, cela a marqué le brun puisqu'il me les ressort. Je m'écarte doucement de lui et inspire un grand coup pour me ressaisir. Je ne vais pas me laisser abattre si facilement. Ce ne serait pas juste, surtout que ma mère m'a toujours dit que je n'aurais rien de ce que je désire vraiment si je ne me bats pas pour l'avoir en ma possession.
Comme quoi, ma maman avait tout prévu avant même que cela ne se passe. Parfois, je me demande si elle ne serait pas médium parce que ce n'est clairement pas possible autrement de tout prévoir comme ça. Ou alors c'est simplement le pouvoir des mamans, cela. Parce qu'il faut l'avouer, les mamans savent presque toujours tout sur leurs enfants avant même qu'eux-mêmes ne le savent. Par exemple, la plupart des mamans arrivent à différencier leurs jumeaux lorsqu'elles en ont alors que les papas, ils galèrent comme des merdes. C'est fou comme ma mère me connaît par cœur, toujours tout prévoir à l'avance. Elle est juste géniale et elle me manque terriblement.
***
Musique ; Touch And Go - Ed Sheeran
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