39 - Maudit piaf
Niall PDV
Je crois bien que je ne peux pas être plus heureux que là maintenant. Je suis avec Jersey après avoir passé une bonne partie de ma journée avec ma famille et la présence des paparazzis est quasiment inexistante. Mais je vérifie encore parfois si je ne vois aucun flash ou appareil photo dans les alentours mais nous sommes totalement seuls, Jersey et moi. Je ne peux pas être plus heureux puisqu'à seulement quelques centimètres de moi se trouve la personne que j'aime le plus sur cette putain de planète. Je m'étais imaginé tout un tas de scénario mais pour finir, aucun de ceux-là ne se sont véritablement passés.
Jersey rigole au moment même à une anecdote que j'ai fais sur Louis. Ils avaient prévus de me faire un sale coup bas, mais pour finir ce dernier a échoué contrairement à ce que mon meilleur a dit à la belle brunette. Il lui avait dit que tout avait fonctionné sur des roulettes, omettant le fait que tout avait foiré avant même que cela ne commence puisqu'il avait malencontreusement envoyé le message destiné à Jersey à moi et que j'étais donc préparé à le recevoir au moment propice. Je rigole avec elle, encore plus heureux maintenant que j'ai réussis à la faire rire et à sourire en grand. Et je ne retire pas du tout ce que j'ai dis, son grand sourire sincère ressemble vraiment à la huitième merveille du monde à mes yeux.
-Et c'est là qu'il s'est prit la porte ! M'exclamais-je en rigolant.
Jersey ne s'arrête pas de rigoler, s'imaginant sûrement le mécheux se prendre une porte de plein fouet à ma place. Il a même eu la trace sur le visage pendant quelques temps. Louis a été vraiment fort sur ce coup-là, envoyant le message à Jersey et à moi. J'avais tout préparé pour contrer leur plan et sûrement à cause de sa fierté et de sa dignité, il n'a pas dit que tout avait planté et que tout ce que j'étais censé me prendre en pleine gueule, c'était lui qui y avait eu le droit. Son rire est doux dans mes tympans et je n'arrive pas vraiment à m'y faire, puisque des frissons me parcourent de partout en partant de mon échine. Je n'y étais pas préparé et j'essaye comme je peux de cacher les effets qu'elle a sur moi. Et c'est encore pire, je vous le jure, lorsqu'elle rougit. Là, j'ai l'impression de brûler de l'intérieur et d'avoir des convulsions tellement que je frisonne et ce que ça éveille en moi.
-Il n'est quand même pas possible Louis ! S'écria-t-elle en pouffant pour essayer de calmer son fou-rire mais c'est encore pire que si elle riait normalement.
Nous rions tous les deux et sans avoir fait quoique ce soit, nos deux corps se frôlent et je crois que nous l'avons tous les deux sentit puisque pendant deux secondes, aucun rire n'avait fusé de nous deux. Puis, c'était repartit de plus belle comme si nos corps ne s'étaient jamais frôlés, comme si ce qu'il venait de se passer ne s'était en réalité jamais vraiment passé et que c'était moi qui l'avait imaginé. Je ne compte plus le nombre de fois que je me suis imaginé entrain de l'embrasser et franchement, je ne sais pas ce qui me retient de le faire maintenant. Enfin si, je sais, c'est la catégorie des sentiments qu'elle éprouve pour moi. Je n'ai pas envie de l'embrasser et de la perdre si elle ne ressent pas les mêmes choses que moi. Et franchement, je doute qu'elle soit amoureuse de moi. Je doute de la nature de ses sentiments à mon égard, de ce que je représente réellement à ses yeux.
-Est-ce que je t'ai déjà dis que tu m'avais manqué même si on se parlait par message ? S'enquiers-je à voix haute sans m'en rendre compte.
Un blanc pesant s'installe entre nous et alors que j'allais dire que ce n'était pas la peine de répondre à la question, je regarde son profil et il est bloqué. Elle ne sourit plus du tout et regarde droit devant elle. Au début, j'ai cru qu'il y avait un paparazzi mais en réalité, après avoir regardé bien sûr s'il n'y avait personne, j'ai compris que c'était ma stupide question qui la rendait ainsi, qui la bloquait autant. Déjà qu'elle n'est pas encore habituée au contact humain, mais alors aux compliments et aux émotions et sentiments ; j'en doute encore plus. J'ai l'impression de lui apprendre tout ce qu'est la vraie vie. J'ai l'impression de la sortie d'un isolement qui la faisait survivre pour lui apprendre ce qu'est la vie, ce que ça fait de vivre et de ne plus être isolée.
-Non, répondit-elle simplement.
-Je suis désolé pour cette question un peu maladroite. Elle m'a échappé, enchaînais-je directement, essayant probablement de justifier quelque chose d'injustifiable.
-Ce n'est pas grave. C'est réciproque, renchérit-elle tout de suite après comme si elle avait peur que les mots lui échappent ou ne soient trop durs à sortir.
Je ne la lâche pas du regard, gloussant parce que ces mots ont un impact direct sur mon rythme cardiaque. J'avale une nouvelle fois difficilement ma salive, alors qu'elle tourne la tête vers moi. Son regard est tout bonnement indescriptible et je manque de m'étouffer avec toute la salive et l'oxygène que j'ai en moi. Je me mords la lèvre inférieure sans même m'en rendre compte au début. Je la mords jusqu'au sang pour résister à la tentation mais c'est comme si mon corps ne me répondait plus et il s'approche doucement de celui de la brunette qui fait la même chose que le mien. Nos corps ne se frôlent même plus, ils se touchent.
La peau de mon bras est en contact avec le sien et pourtant, nous ne nous lâchons pas du regard. J'ai l'impression que je vais enfin pouvoir goûter à ses lèvres. Je vais enfin pouvoir savoir si elles sont aussi douces qu'elles en ont l'air. Je torture ma lèvre inférieure, je le sais mais je n'arrive pas à faire autrement. C'est tellement tentant de me jeter sur ses lippes que je ne sais même plus pourquoi je ne le fais pas. La nature de ses sentiments ? Ce que je représente pour elle ? Tout ça, c'est du charabia coincé dans un coin de mon esprit et de mes pensées parce que j'ai l'impression que là maintenant, nous partageons les mêmes sentiments et la même représentation de l'autre. Peut-être que je me goure, je sais, mais bon, on a bien encore le droit d'espérer un peu dans ce monde, non ?
Et alors que nous étions sûrement sur le point de nous embrasser en étant tous les deux consentants et préparés à cela, il faut qu'il y ait un oiseau qui s'envole dans le ciel et que nous tournons tous les deux la tête vers lui parce que le bruit est assez suspect. Nous n'étions pas vraiment seuls, puisqu'il y avait ce piaf qui a gâché notre si beau moment. Je le maudis intérieurement alors que toute la beauté et la bulle dans laquelle nous nous étions trouvés éclate. Je me recule en même temps qu'elle et un malaise nous englobe à présent. Maudit oiseau à la con !
On dirait que c'était une sorte de message comme quoi nous n'aurions pas le droit de nous embrasser. Pourtant, on semblait être seul au monde. J'avais l'impression que le monde s'était arrêté de tourner, que le temps avait arrêté de s'écouler et qu'il n'y avait plus que nous deux autour de nous. Et au risque de paraître fleur bleue, c'était vraiment cela que j'ai ressentis. Sauf que maintenant, tout est perdu à cause d'un maudit rapace.
***
Musique ; Halsey - Strange Love
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