30 - Explications diverses
Niall PDV
Avec une migraine comme celle que je me tape, je ne suis pas près de tenir très longtemps. Je passe mes mains sur mon visage, toujours allongé dans le lit alors que je vois du coin de mes yeux Liam qui se balade dans la chambre avec une mine désapprobatrice sur le visage. Je soupire et tire sur quelques mèches de mes cheveux. Je sais qu'il n'est pas fier de moi et moi non plus d'ailleurs. Je m'en veux d'avoir joué au con hier soir et je paris fortement que les paparazzis qui étaient dans le coin s'en sont donnés à cœur joie sur moi étant complètement bourré. Je dois faire la une de tous les tabloïds à cette heure-ci. Et ça ne m'étonnerais pas que je sois appelé dans le bureau de Simon dans l'heure qui va suivre.
-Hier, tu ne t'es pas fais prier pour boire comme un trou, s'enquit Liam, confirmant mes pensées. Puis-je en savoir les raisons ? S'enquiert-il ensuite en se mettant debout à ma gauche du lit.
Je secoue légèrement la tête, parce que sa voix qui je trouve habituellement si douce, est maintenant trop puissante. J'ai presque l'impression qu'il s'est éclaté à me crier dans l'oreille alors que justement, il a parlé moins fort que d'habitude pour ne pas que j'ai cette sensation. Visiblement, j'ai vraiment trop bu. Je prends le verre avec le cachet d'aspirine que j'avale d'une traite en espérant que l'effet sera immédiat. Je me redresse du lit, juste en caleçon et m'assoit sur le bord avec les jambes presque placées entre celles de mon meilleur ami. Si quelqu'un d'externe à la scène et à notre amitié voyait ceci, il trouverait nos positions assez ambigües pour des meilleurs potes. On dirait presque un couple homosexuel, ce que nous ne sommes pas puisque nous sommes tous les deux hétérosexuels et moi amoureux de cette irlandaise aux cheveux bruns nommée Jersey.
-Cette Charlotte m'a mit de très mauvaise humeur. Et puis, je pensais énormément à Jersey que je ne pourrais probablement jamais avoir de toute ma vie. Comme Louis m'a dit hier après avoir quitté Charlotte et Vanessa ; « On ne choisit pas de qui on tombe amoureux » ; et il amplement raison putain ! Expliquais-je en levant la voix après avoir cité les paroles du mécheux.
Liam acquiesce silencieusement et pose une main chaleureuse et rassurante sur mon épaule gauche. Moi qui avais la tête baissée, je la relève ensuite et croise son regard amande. Je crois que sans Liam dans ma vie, je serais tombé bien bas un bon nombre incalculable de fois. Il a toujours eu le don de se montrer doux, juste et respectueux avec moi. Lorsque j'ai un coup de blues, c'est souvent lui qui me fait rire avec Louis parce qu'ils sont clairement irrécupérables tous les deux. À deux, ils sont pires qu'une colonie de vacances. Il a toujours été là pour moi, étant autant une oreille pour m'écouter, qu'une épaule pour me soutenir, qu'un sourire pour me réconforter ou que des pouces pour écarter les lacrymales.
Et lorsque les médias me descendaient en flèche, sortaient des rumeurs sans queues ni têtes, il m'a toujours demandé de dire la vérité et sans me juger ensuite. Il n'a jamais cru ce que les médias pouvaient dire sur moi, contrairement à un grand nombre de personne. Et dans un moment comme celui-ci, je sais qu'il est probablement la personne la plus idéale pour me consoler, pour me réconforter et que pour me rassurer même s'il n'y a rien à faire. Même si je suis toujours ce même petit con à qui il faut tout dire et tout apprendre. Il a toujours été patient avec moi et rien que pour ça, je crois bien que je lui dois au moins la vie parce que je sais très bien que je peux très bien être adorable comme invivable.
-Tu vois Jersey, la Jersey dont tu es fou amoureux ? Commence-t-il et où j'acquiesce pour l'inciter à continuer le fond de sa pensée. Si tu ne l'avais pas appelé et qu'elle ne t'avait pas dit, et je cite ; « Niall, arrête de boire et va te coucher pour l'amour du ciel » ; tu serais dans un état pire que celui dans lequel tu es maintenant. Tu n'étais pas encore assez saoul que pour ne pas comprendre ce qu'elle te disait et heureusement qu'elle était là, parce que c'est ainsi que j'ai pu vraiment te convaincre de sortir de ce pub irlandais. Niall, grâce à elle, tu as évité de faire énormément de conneries, crois-moi, expliqua-t-il ensuite en me mettant sur le cul.
J'écarquille légèrement les yeux. Je ne savais pas que Jersey m'avait dit ces paroles. J'aurais dû quand même m'en souvenir. Je me demande bien ce que j'ai pu lui dire d'autre. Ce que je suis con, putain ! Mais il faudra vraiment que je la remercie quant au fait qu'elle m'ait sûrement sauvé d'une énorme connerie. Parce que qui sait ce que j'aurais pu faire si j'avais continué encore de boire ainsi ? J'aurais sûrement finis au lit avec une autre femme que celle avec qui je suis supposé être en couple mais que je n'aime et une autre femme dont je suis amoureux et dont je rêve d'être en couple avec elle. Parce que oui, embrasser la belle Jersey relève pour moi du rêve puisque ce ne sera jamais possible. Du moins tant qu'elle ne s'ouvre pas plus à moi et qu'elle ne s'attache pas plus mais aussi tant qu'il y aura Charlotte Monningan dans les parages.
Je pousse un long soupire alors que Liam serre un peu sa poigne sur mon épaule droite avant de sortir sur le balcon pour aller se fumer une clope. Je me redresse doucement. Je comprends qu'il soit partit fumer dehors, parce qu'il avait besoin de décompresser après cette folle nuit mais aussi parce qu'il voulait me laisser un peu d'air frais. J'inspire une grande goulée d'air qui me donne presque la tête qui tourne. Doucement mais sûrement, je me mets debout et j'enfile comme je peux un pantalon. La chaleur est grande ici, à Washington. Je prends mon paquet de clopes qui trônait sur la table de nuit et sors rejoindre Liam pour me fumer une cigarette.
-Tu l'aimes vraiment, pas vrai ? Demanda soudainement Liam, coupant le silence léger entre nous.
Je ne tourne pas la tête vers lui, et lui non plus. Nous fixons tous les deux l'horizon en face de nous. Je ne sais même pas quelle heure il est et je m'en contrefous à vraie dire. Je m'en fous de tout pour le moment, parce que la seule chose qui a réellement de l'importance, c'est l'instant présent et même si je le passe avec un mal de crâne qui n'a pas l'air de se décider de me laisser tranquille. Je me mords la lèvre inférieure alors que je recrache une nouvelle latte de ma clope. L'horizon est beau. Beau comme Jersey. Je ferme quelques secondes les yeux, en prenant une nouvelle latte de ma cigarette, et je revois son visage peint d'un timide sourire et où quelques étincelles brillent dans le fond de ses prunelles. Elle a été détruite et déçue par la vie, je le sais, mais je ferais en sorte qu'elle ne le soit plus. Plus rien n'a d'importance à part elle, à part le moment présent.
-Tu n'as même pas idée, répondis-je en recrachant une volute dans l'air pollué et ambiant de Washington.
***
Musique ; Lost And Found - Ellie Goulding
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top