Niall PDV

Je regarde tout autour de moi, les fans criant nos noms jusqu'à s'en péter les cordes vocales. C'était un concert magnifique, je l'approuve directement. Je fais un dernier signe de mains avant de disparaître dans le noir complet avec les quatre garçons du groupe. Un large sourire sur les lèvres, je suis vraiment content de ce concert parce que c'est vraiment le meilleur de tous depuis le début de la tournée en Amérique, sûrement parce que je m'entends mieux avec Jersey. C'est fou comme je suis niais. C'est fou comme un rien arrive à me ramener à elle. En tout cas, je trouve que la manière avec laquelle elle parle de son métier est juste magnifique. C'est juste beau de savoir qu'elle considère son métier de cette façon. Je crois que je l'aime encore plus juste pour cette raison.

-C'était phénoménal ! M'écriais-je alors que nous nous rendions jusque dans les loges.

Je tape dans les mains de tous les garçons, ma guitare dans le dos. Nous avons tous un sourire sur les lèvres et au risque de paraître encore plus utopique, mais cela ne pourrait pas être plus parfait. Sauf que ce moment semblait être trop beau pour être vrai parce que Vanessa Graham et Charlotte Monningan attendent devant la porte de notre loge en se parlant et avec les bras croisés sous la poitrine dès qu'elles nous voient arriver. Louis et moi échangeons un regard, ne comprenant pas et ne sachant ni l'un ni l'autre ce qu'elles foutent là. Elles ne devraient pas se faire du souci pour leurs vies à elles plutôt qu'aux nôtres ? Je vois bien sur le visage de Louis qu'il aimerait vraiment bien s'en aller et ne pas revivre ce qu'il a eu avec Vanessa.

-Qu'est-ce que vous faîtes là ? S'enquiert Zayn, prenant ma défense et celle de Louis en même temps parce que je suis incapable de le défendre pour le moment.

-On n'est pas là pour toi, mais pour eux deux, répondit Charlotte sur un ton hautain en désignant Louis et moi avec son index et sa tête.

-Cela n'empêche pas le fait que j'ai le droit d'être au courant de ce que vous voulez à mes deux meilleurs amis, répliqua le métis, mécontent.

-Si, parce que cela ne te regarde pas, rétorqua une nouvelle fois Charlotte en le regardant avec supériorité.

Connaissant Zayn mieux que ma poche, je sais qu'il déteste par-dessus tout qu'on le prenne supérieurement, que l'on se montre hautain avec lui. Il déteste cela tellement qu'il pourrait en venir à manquer de tabasser quelqu'un à mort. Il a été bien éduqué, contrairement à ce que tous les médias font croire. Il serre les poings et contracte la mâchoire. Je n'ai pas envie qu'il commence à s'énerver et c'est presque instinctivement que je pose ma main sur son épaule et le regarde de manière à ce qu'il se calme. Le message passe et lorsqu'il recule d'un pas, c'est Liam qui prend le relai pour arriver à détendre monsieur Malik qui ne se laisse pas calmer si facilement. Un regard, une attention ; ce ne serait jamais suffisant, jamais, pour le calmer. Sauf si on est sa petite amie, Jessica Warner. Il ne manquerait plus que Katia Falk se ramène –l'ex de Liam- pour avoir la totale.

-Les gars, laissez-nous, m'exclamais-je soudainement parce que je n'ai clairement pas envie que cette « discussion » dure encore plus longtemps, surtout que je n'ai qu'une envie et c'est d'envoyer un message à Jersey.

Les garçons opinent de la tête, Zayn leur lance un regard mauvais pendant qu'Harry et Liam s'en vont avec lui pour être sûrs qu'il ne revienne pas sur ses pas. Il ne reste plus que Louis, Charlotte, Vanessa et moi dans le couloir. Personne ne parle, c'est le vide complet. On pourrait presque entendre une mouche volée, si seulement il y en avait une qui passait par là. Je me mords la lèvre inférieure et me balance sur mes deux pieds pendant que l'anglais regarde tristement ses pieds et que les deux filles s'échangent de nombreux regards qui en disent longs mais que seules les filles peuvent comprendre.

-Qu'est-ce que vous voulez les filles maintenant qu'il ne reste plus que Louis et moi, les concernés ? Demandais-je en plissant les yeux.

Charlotte et Vanessa rigolent et je ne comprends décidemment rien à la situation. Lorsque j'arrive enfin à croiser le regard de Louis, je vois que lui non plus ne comprend rien à la situation. Nous sommes tous les deux largués alors que les deux jeunes femmes se regardent et continuent de rire ensemble à pleins poumons. J'ai envie de prendre la tête de l'une pour taper sur l'autre mais respectant les femmes grâce à mon éducation trop sérieuse, je n'agis pas et attends patiemment –ok, pas vraiment patiemment- qu'elles arrêtent leur manège et parlent enfin.

-Ce qu'on aimerait, Niall ? Commence Charlotte, ma prétendue petite-amie. C'est votre notoriété et votre argent, surtout votre attention, s'exclame-t-elle en riant comme une chèvre avec Vanessa.

J'ai l'impression d'avoir le cliché des pétasses de premières de toutes les séries et films américains ou d'autres nationalités et origines. Je fronce les sourcils et passe ma main sur mon menton. J'en ai déjà assez de cette situation alors qu'elle vient à peine de commencer. Jersey avait réussit à me calmer en me parlant et en se confiant légèrement à moi toute à l'heure, autrement dit elle m'a laissé en apprendre sur elle alors qu'elle ne semblait pas vraiment pour ce genre de chose dans le café l'autre jour. Mais là, tous les efforts qu'elle a fait et qui m'ont rendu de bonne humeur sont comme partis en fumette. Ils se sont volatilisés, dès que j'ai vu celle qui se fait passer par ma petite amie et l'ex de l'un de mes meilleurs amis.

-Je ne comprends pas, s'enquis-je pour essayer de calmer l'atmosphère mais elles rigolent de plus belles.

-Niall, tu sais autant que moi que nous ne sommes pas en couple. C'est juste pour l'argent et la notoriété, j'espère que tu l'as compris, commence Charlotte et j'opine de la tête parce que je le savais pertinemment. Et pour ce qui est de la présence de Vanessa, continue cette dernière. C'est juste qu'elle est ma meilleure amie et qu'on aimerait que Louis arrête de lui envoyer des messages en la suppliant de revenir parce qu'il l'aime et ce genre de conneries, dit-elle en prenant la main de ladite Vanessa. Ton meilleur pote est peut-être amoureux de Vaness', mais elle n'est pas amoureuse de lui et ne l'a d'ailleurs jamais été puisqu'elle est amoureuse de moi. Comme vous l'avez sûrement compris, nous sommes en couple mais nous nous faisons pour des meilleures amies pour ne pas entraver nos carrières et pour prendre notre temps avant de l'afficher aux yeux des caméras, enchaîne-t-elle en regardant amoureusement sa meilleure amie et en rigolant légèrement. Louis, renchérit-elle directement. Ma petite amie a été payée pour sortir avec toi, si tu ne le savais et ne l'avais pas compris encore. Donc, pour mettre les choses au clair, laisse Vanessa tranquille une bonne fois pour toute et pour toi, Niall, fais comme si tu ne savais pas que je suis lesbienne et en couple avec Vanessa. Tu avoue être en couple avec moi, parce que tu vas bientôt voir le contrat qui va nous rapporter beaucoup d'argent à toi et moi, alors tu l'acceptes et on sera quitte. Il faudra juste faire semblant d'être amoureux, conclu-t-elle finalement avec un large sourire sur les lèvres.

-Jamais, rétorquais-je directement.

Charlotte et Vanessa firent les gros yeux. Je refuse de sortir avec une femme qui ment comme elle respire, qui est plus hypocrite que la vie elle-même, qui sort avec l'ex de mon meilleur ami, qui fait cela pour l'argent, qui n'est clairement pas honnête. Je refuse de me montrer en publique avec cette femme, parce qu'elle va me foutre de l'urticaire si ça continue. Je tourne la tête vers Louis, qui même s'il est dévasté, il y a une lueur d'espoir dans ces yeux quant au fait que j'ai refusé la proposition –qui était plutôt un ordre- de la part de ma prétendue petite amie. Non, je refuse de me montre avec elle. Je préfère encore avouer au monde entier que je suis amoureux de Jersey alors qu'elle ne l'est sûrement pas de moi et qu'elle l'apprendrait par les médias plutôt que de me montrer avec elle autant dans la rue que sur un tapis rouge. Non, je refuse, autant pour Jersey que pour Louis ou mon intégrité.

-Va te faire foutre, rajoutais-je avec un sourire en coin, tirant mon meilleur ami loin de ces deux hypocrites lesbiennes.

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