Jersey PDV

Je suis sur le dos, profitant de la chaleur inhabituelle de l'Irlande et l'ombre d'un arbre. Je n'ai pas envie de finir avec la peau brûlé au quantième degré simplement parce que je suis restée sous un soleil de plomb et en plus sans savoir mit de protection tel que de la crème solaire. Je me pince mes lèvres entre elles alors que le chant d'un oiseau provenant de l'arbre qui me protège de l'astre en feu me tire de mes songes. J'écoute ce bruit, ce son, magnifique qui apaisa mes tympans. J'ai toujours adoré le chant d'un oiseau, parce que c'est comme une sorte de symphonie libératrice.

J'entends un rire au loin, malgré que mes écouteurs soient toujours fixés sur mes oreilles. Je tourne légèrement la tête pour voir deux jeunes hommes, un blondinet et un brun. À première vue, le brun est plus beau puisque le blond, je ne vois que son dos. Mais son rire résonne jusqu'à mes tympans et c'est vraiment un rire contagieux et d'irlandais. Je souris maigrement, parce que cet abruti sans nom aura quand même réussit à me faire sourire simplement grâce à son rire sans même le savoir. Je n'aime pas vraiment sourire, pas parce que je trouve que c'est moche, non, c'est juste que je trouve que le mien n'est pas beau. Alors je ne souris pas beaucoup.

Je reporte mon attention sur ma chanson, calme et douce comme le chant d'un oiseau. Il n'y a vraiment pas moyen d'être tranquille ici, parce que le rire de ce blondinet résonne encore une fois jusqu'à mes oreilles. Je tente de ne pas y prêter attention, mais c'est plutôt comme ça que je fais attention à ce dernier. J'essaye de faire comme si des jeunes hommes n'existaient mais, mais un bruit sourd m'attire vers eux. Le lien se fait entre le précédant bruit sourd et celui qui vient de se produire tandis que le beau brun vient de taper dans son ballon en direction du blondinet. J'espère juste que je ne vais pas me prendre le ballon en plein dans la gueule, parce que je crois bien que j'exploserais littéralement. Déjà que ma journée est tempérée dans mon humeur, je n'ai pas envie qu'elle change d'un pôle à l'autre en quelques secondes.

J'inspire profondément et me recouche entièrement sur le sol, sur l'herbe fine. Je laisse la musique calme de Mozart emplir mes tympans et soulager les battements de mon cœur légèrement affolé. Je fredonne quelques notes faites au piano de ce révolutionnaire de la musique tandis qu'un bruit assez fort parvient jusqu'à mes oreilles mais je n'y prête pas plus attention que ça. Je ne relève pas la tête je sens une masse lourde se fracasser contre ma tête. La douleur est flagrante et fulgurante. Je me redresse directement sur mes coudes. J'ai à peine le temps de voir le ballon rouler encore un peu sur ma droite que je sens une présence sur ma gauche.

Je tourne lentement la tête et tente de garder les yeux ouverts malgré la douleur qui me bloque la tête. Je croise immédiatement le regard bleu comme l'océan du blondinet de toute à l'heure. Je me perds directement dans celui-ci, tellement ils sont beaux et envoûtants. J'en ai le souffle coupé, sa beauté est peut-être un peu froide mais la sincérité qui baigne dans ses yeux quant à l'inquiétude qu'il me porte me fait chaud au cœur. Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Deviendrais-je complètement folle ? Je ne peux pas avoir du baume au cœur simplement parce qu'un magnifique inconnu se fait du souci pour moi.

Aucun de nous deux parlons, sûrement pas qu'on s'est tous les deux perdus dans le regard de l'autre, je ne sais pas. En tout cas, l'inquiétude qui passe dans ses yeux produit une sensation de chaleur bizarre dans mon cœur que j'essaye de me mettre de côté mais le souci c'est qu'elle prend de plus en plus de place et c'est presque si j'ai l'impression qu'elle va envahir tout mon corps. Je ne veux pas d'elle. Je ne veux pas de cette douce sensation, parce que lorsqu'elle me quittera, ça sera encore plus douloureux que si je ne l'avais jamais connu. Je retire enfin mes lunettes et je me doute bien que je dois avoir une magnifique trace rouge du ballon sur toute la face, mais c'est ce qui me préoccupe le moins pour le moment, puisque deux splendides orbes bleus me fixent.

-Ca va ? Demanda soudainement l'inconnu.

Je ne réalise pas, au tout début. Je ne réalise pas que je viens d'entendre la voix de cet homme au fort accent irlandais. Un accent irlandais plus prononcé que le sien, je crois bien que c'est du jamais vu. Je cligne deux fois des paupières à la suite, me giflant mentalement d'être aussi conne, d'avoir l'air aussi conne et surtout, d'être cette putain de maudite cruche que je suis toujours depuis ma naissance. Et moi qui croyait que ça allait changer, que ça allait s'améliorer, que ça allait disparaître surtout, en grandissant et bien je me suis royalement trompée.

J'ouvre légèrement la bouche mais la ferme tout de suite après lorsque le blondinet tourne la tête vers son ami qui lui crie quelque chose que je n'arrive pas à comprendre. Il m'adresse un dernier sourire avant de partir, sans même attendre que je prenne la peine de répondre à sa question. Mais là maintenant, ce n'est pas ça le plus important. Le plus important c'est que j'ai sûrement croisé le plus bel irlandais du monde et que je n'ai même pas su prononcé un seul mot. Je remets mes lunettes à la hâte et tandis que toute à l'heure, je trouvais que le brun était le plus beau maintenant c'est le blond. J'ai presque l'impression d'être l'une de ses filles niaises qui m'horripilent au plus haut point.

En tout cas, une chose qui m'arrange et me dérange un peu en même temps, c'est que je suis sûre et certaine que plus jamais je ne reverrais cet homme de toute ma vie. Et heureusement d'ailleurs, parce que j'aurais l'air bien conne s'il se souvenait de moi et que l'on se croisait à nouveau. Son ami a l'air d'être quelqu'un d'aimable, même si je ne doute pas du fait que ce soit de lui que venait le ballon avant qu'il ne s'écrase sur ma tête. Je suppose que je dois encore avoir la marque rouge sur le visage, mais au moins, maintenant grâce à cet irlandais blond, je n'ai plus mal parce qu'il a réussit à me changer les idées.

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Musique ; Heartbeat Song - Kelly Clarkson
NDA ; Bonjour/Bonsoir ! Comment allez-vous ? Qu'avez-vous penser de ce chapitre ? Il est toujours un peu plat et sachez que pour la longueur, elle est comme ça pour le premier tome. C'est dans le second qu'il y en aura des beaucoup plus longs ! Et comme annoncé dans le dernier chapitre, le "meilleur" commentaire sur ce chapitre aura le droit à la dédicace du suivant !