Chapitre 11 : Nic'
Le dimanche matin, je me retrouvai aux entrepôts abandonnées à la recherche de la nouvelle œuvre de J. même si au fond, je savais qu'il n'y en aurait aucune.
Et après tout ce qui s'est passé avec Con', je peux le comprendre.
Mais j'avoue, ça me manque un peu, non beaucoup cette curiosité qui me prend à l'idée de voir une nouvelle œuvre, la joie d'y associer une de mes pensées, de les voir se concrétiser, ...
Mais bon. Puisqu'elle et Con' se sont réconciliés vendredi, peut-être qu'elle va recommencer à peindre. Peut-être.
Je relevai la tête et me trouvai devant une œuvre que j'avais commenté il y a peu. Je me rappelle, c'était quand j'avais emmené Brad pour la première fois ici.
J'observai l'œuvre en question et relis les mots que j'y avais inscrits :
"J'aime, et je sais répondre avec indifférence ;
J'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais ;
Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ; Et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance,"
C'est bizarre, ça semble encore plus me parler maintenant.
C'est vrai qu'à l'époque, j'avais juste écrit ce que ça m'avait fait pensé, sans réfléchir à rien d'autre et aujourd'hui ... Je ne sais pas ... C'est comme si je l'avais fais pour ce moment. Peut-être à cause du baiser que c'était échangé Brad et Lo' mercredi dernier ou encore ... Non mais à qui je vais le faire croire ? C'est sûr que c'est pour ça.
J'étais en train de suivre de mes doigts ces derniers mots lorsque quelqu'un me héla, me poussant à me retourner.
- Brad ? Je lâche hésitante. Je ne sais pas si je voulais le voir ou non. Après ce qui s'est passé avec Lo' ... Mais d'un autre côté, ils n'avaient plus tellement évolué alors peut-être que ...
- Hey, tu fais quoi ?
- J'allais au parc lorsque j'ai décidé de faire un détour ...
- J'allais au parc aussi . Il a désigné sa planche. Tu viens ?
- On fait la course ? Je suggère alors et un sourire se forma à ses lèvres.
- Celui qui perd, paye le déjeuner au perdant.
- Ça marche. J'accepte, enthousiaste et sans prévenir j'enfourchai mon skate.
- Hé ! C'est de la triche ! Je l'entendis se plaindre mais je l'ignorai et puis, il m'a très vite rattrapé alors ...
Aucun de nous ne parlait durant le trajet. Normal, on profitait du vent qui ébouriffait nos cheveux, de l'air frais qui nous pendait aux narines et, surtout, de cette sensation de liberté qu'on ressent en sachant que, pendant cette courte durée, on a l'illusion de tout diriger : notre allure, notre chemin, notre direction. Notre vie.
- C'est qui le meilleur ? Il clame me ramenant à la réalité où, en effet, il était arrivé avant moi.
Je fis la moue.
- Et je n'ai pas triché en plus. Il ajoute ce qui n'arrangea en rien mon humeur.
Cela le fit d'ailleurs rire et je l'ignorai me dirigeant sans l'attendre vers la rampe où je commençais à faire quelques figures.
- T'es vraiment douée ! Il lance quelques minutes plus tard lorsque je m'arrêtai à sa hauteur.
- C'est mon seul moyen de transport.
- Tu n'as pas ton permis ?
- Je l'ai raté parce que je cite " Je suis un danger public ".
- C'est l'examinateur qui t'as dis ça ? Il demande, retenant mal son fou rire.
- Ma mère ... L'examinateur m'a sortis un truc du même genre mais en plus formel.
- Mais qu'est-ce que t'as fais ? Il ne se cachait plus maintenant. Il était mort de rire.
- Je ... Qu'est-ce qui te fais croire que ce soit justifié ? D'après moi, j'avais plutôt assurée : je n'ai écrasé personne, je ... Je m'apprête à continuer mais il me coupe par un nouveau éclat de rire. Franchement, je ne vois pas ce qui te fais autant rire. Je suis sérieuse !
- Justement. C'est d'autant plus drôle. Se justifia-t-il et je n'ai pu m'empêcher de le trouver bizarre. Et j'ai raison parce que son rire s'intensifia devant mon regard sceptique.
- C'est bon, t'as fini de te moquer ? Je le demande lorsqu'il commença à se calmer.
- Ça va, ne fais pas la tête. Je m'excuse. Il lâche, l'ombre d'un sourire restant présent sur son visage. Tu peux continuer maintenant, je t'écoute.
- Bah, c'est tout. Je n'ai tué personne, je n'ai conduit sur aucun trottoir et tout ça ...
- Alors pourquoi tu ne l'as pas eu ?
- Enfin quelqu'un du même avis que moi ! L'informais-je. Et j'ai même fais attention, je n'ai pas conduis trop vite comme à mon habitude. J'ai juste roulé à 130km/h. J'ajoute ne comprenant vraiment pas.
- Quoi ?!
- Quoi ? Je répète mais sur un autre ton.
- T'as roulé à 130km/h pendant un examen de conduite et tu t'étonnes de ne pas avoir ton permis ?!
- Non ! Tu ne vas pas te mettre du même avis que ma mère. Je le préviens alors.
- Mais Nic' ... Il commence mais je l'arrêta d'un regard. Comme tu veux mais, si à 130 ce n'est pas assez vite alors à combien ça l'est pour toi ?
- Je ne sais pas ... Vers les 200 ? Je haussai les épaules et ses yeux s'aggrandirent. Quoi ? J'aime la vitesse. Je me justifie.
- Oui et moi aussi mais ce n'est pas pour autant que je vais rouler à 200km à l'heure dans ...
- C'est bon. J'ai compris. Je le coupe et je repartis vers la rampe faire un autre enchaînement et cette fois-ci, il vient me rejoindre.
Je m'arrêtai d'ailleurs pour l'observer et bon sang : il est doué ! Plus même. Je suis impressionnée.
- Alors ? Il fit après une autre série de figure, en revenant vers moi.
- Pourquoi tu ne m'as pas dis que t'étais aussi doué ! Je n'ai pu m'empêcher de m'exclamer ce qui le fit sourire.
- Crois-moi, si j'avais su que me voir sur un skate te mettrais dans cet état, je l'aurais fais depuis longtemps. Il remarque ensuite ce qui me laissa perplexe. J'ai beau tourné et retourné sa phrase dans ma tête, je n'ai pas très bien compris ce qu'il voulait dire. Non. Vraiment pas.
Après être resté encore quelques heures au parc, on décida d'un commun accord de nous diriger au fastfood le plus proche.
- En fait, j'y pense. Il fit alors qu'on attendait notre commande. Tu as dis tout à l'heure que ta planche était ton seul moyen de transport .. Et le vélo alors ?
- Ah oui ...
- Quoi ? Il insiste remarquant mon gêne.
- Je ne sais pas faire du vélo. Je lâche dans un trait et pendant un moment, il resta sans voix. Et j'ai bien cru qu'il allait recommencer à se moquer mais non, il n'en fit rien.
Et tant mieux pour lui. Si il l'avait fait, je n'aurais probablement pas pu m'empêcher de coller mon poing sur une partie de son corps.
- Tu veux que je t'apprenne ? Il me demande ensuite, me surprenant à son tour.
- Si mes parents eux-mêmes ont lâché l'affaire et ont décidé de ne plus jamais m'apprendre à en faire, tu crois vraiment que, toi, tu le pourrais ?
- Pourquoi pas ? Il haussa les épaules. J'aime les défis et abandonner ce n'est pas mon truc ; je suis sûr de réussir.
- T'es bien trop confiant.
- Et toi pas assez. Il eut un silence et il reprend : Alors tu acceptes ?
- D'accord mais ne viens pas te plaindre plus tard. Je le préviens et avant qu'il n'ait pu répliquer, le serveur revena avec nos plats et on les entama en silence.
- En fait, tu fais toujours la lecture aux enfants chaque samedi matin ? Il commence à la moitié de nos plats, un nouveau sourire moqueur aux lèvres.
- Non, hier c'était ma dernière fois. Je répond et je n'ai pu m'empêcher de sourire. Il faut me comprendre : j'adore lire mais ça ne veut pas dire que je veux faire la lecture à des mômes de la maternelle tous les samedis matin. Tout comme j'adore les chips mais je ne vais pas en grignoter tous les ... Non en fait, ça je le fais. Mais c'est totalement différent.
- Te voilà libre maintenant. Il commente et je secouai la tête me rappelant de ma promesse de remplacer Lo' à ses heures de colle le deuxième mois, ce qui commence cette semaine.
Et lorsque je le lui ai fais remarquer, il eut un rire.
- On se retrouvera là-bas alors. Il lâche et je fronçai les sourcils. Moi aussi je suis collé.
- Cool ! Je n'ai pu m'empêcher de m'exclamer.
- Mais juste pour cette semaine. Il réplique cependant et je perdis le sourire qui avait commencé à prendre naissance sur mes lèvres.
- Tant pis. Je fis ensuite.
**
Lundi à midi, je retrouvai les autres à table où Con', J. , Lo' et Cam' étaient en plein discussion.
- De quoi ils parlent ? Je demande à Macy qui, elle, était restée en retraite.
- D'une sortie demain après les cours. Elle haussa les épaules.
- Tu n'y vas pas ?
- J'ai autre chose de prévu. Elle désignait son phone.
- Non, ne me dis pas que tu vas rencontrer cet inconnu toute seule ?!
- Dans ce cas, tu viens avec moi ? Elle essaya de cacher son sourire.
- Tu l'avais prévu, avoue ! Je fis après avoir accepté.
- Je préfére garder le silence. Elle réplique mais je savais que c'était impossible. La preuve ? Quelques secondes après, elle reprend : Voilà le plan, on y va toutes les deux et je l'attend à l'endroit où on s'était convenu et, toi, tu te caches quelques parts. On attend ensuite qu'il se montre et si jamais t'as raison et que c'est un gros vieux qui vit seul dans le sous-sol de ses parents, tu me sors de là en vitesse et si moi j'ai raison, alors je n'aurais plus besoin de tes services. Elle avait lâché tous ça dans un trait et je n'ai pas pu arrêter mon rire. Ça m'épate cette faculté qu'elle a de parler sans sentir le besoin de reprendre son souffle.
- De quoi vous parlez ? J'entendis la chaise à côté de moi grincée et je relevai la tête. Brad venait de s'y installer.
- On sort demain soir, tu nous accompagnes ? Répond Lo' . Elle avait répondu tellement vite que je la soupçonne de l'avoir attendu posé ces questions.
- Demain soir ? Non, je ne peux pas. J'ai un truc de prévu.
- Plus important que nous ?
- Plutôt oui. Désolé. Il lâche et il se tourna vers moi. Tu y vas aussi ? Il me lance alors et je secouai la tête.
- Elle m'accompagne faire un truc. L'informe Macy avant d'ajouter en souriant narquoisement : Mais si jamais tu as besoin d'elle, je peux annuler.
- Non, ça va. Et avant d'avoir pu m'étendre sur ma déception ou sur mon envie de tuer ma seule amie, Brad continue : Une prochaine fois. Mais tellement doucement que je crois être la seule à l'avoir entendu.
**
- T'es sûr que c'est là ? Je répète à Macy, le lendemain après-midi, alors qu'on attendait toujours son "inconnu".
- Pour la dernière fois : oui. On avait dit : 16h au parc. Maintenant va te cacher, il va bientôt arriver.
- Très bien. Je me dirige vers un banc, coincé entre deux chaînes, suffisamment proches pour me dissimuler mais assez espacé pour que je puisse surveiller le banc de Macy.
On attendit quelques minutes et n'en pouvant plus, je l'envoyai un message.
À Macy 😆 :
Il est en retard.
16h17
De Macy 😆 :
Je sais mais il n'a jamais été ponctuel.
16h17
À Macy 😆 :
Comment tu peux le savoir ? Tu ne le connais pas !
16h18
De Macy 😆 :
Si, justement et ne m'écris plus ! Je vois quelqu'un avec une casquette noire approchée et il m'a dit qu'il en porterait une.
16h19
Je relevai la tête et regardai dans sa direction. Elle a raison, quelqu'un approchait. Mais il ne s'est pas arrêté en passant devant elle alors ce n'était sûrement pas lui.
Et en remarquant la déception se refléter sur le visage de Macy, je lui envoie un message histoire de la faire rire:
À Macy 😆 :
Une casquette noire ? Pas très rassurant.🔨🔗😫😷
16h27
Mais elle n'eut pas le temps de répondre car un autre gars avec une casquette noire, un tee-shirt à moitif zèbre et un slim noire approcha et cette fois, il s'arrêta à sa hauteur.
Je plissai alors les yeux et le mot "surprise" ne fut pas assez fort pour décrire ce que j'ai ressenti. Ce n'était pas un vieux vivant dans le sous-sol de ses parents mais ce n'était pas non plus un inconnu super canon comme elle l'avait espéré parce que ce n'était pas un inconnu. Non.
C'était Tris'. Tris' genre Tristan. Si je m'attendais à ça.
Et ils avaient l'air tout aussi surpris mais dans le bon sens, vu leur sourire. Alors je décidai de partir.
Je me levai donc et me dirigeai vers la sortie lorsque je vis une silhouette, que je connaissais assez maintenant, tapis dans l'ombre d'un buisson.
Brad.
- Alors t'es là aussi. Je lui lance en m'approchant ce qui lui arracha un sursaut.
- Non mais ... Il commence avant de secouer la tête. On ne t'as jamais dis qu'il ne fallait pas surprendre quelqu'un en plein espionnage ?
- Jamais. Et puis, quel espionnage ? Je t'ai répéré à des mètres de distance.
- Seulement parce que je n'étais pas encore prêt. Attends de voir quand je le suis, tu ... Sa réplique se perdit, étouffé par mon rire.
Il se renfrogna.
- Tu vois maintenant ce que ça fait quand quelqu'un se moque ouvertement de toi. Je lui fais remarquer et un sourire narquois se forma sur ses lèvres.
- Pour moi c'est totalement justifié alors que toi. Il réplique ensuite et je lui tirai la langue. Alors Macy et Tris', hein. Il reprit en remarquant que je n'allais pas briser le silence qui commençait à s'installer.
- Je sais, je ne m'attendais pas du tout à ça.
- Moi non plus ... Bon mais puisqu'on est là, on commence notre leçon de deux roues ?
- Tu vois un vélo quelques parts ?
- Ils ont louent quelques uns près de la sortie.
- D'accord mais ...
- Quoi ? T'as peur ?
- Non, j-je ... Allons-y. Je m'avançai et il me suivit dans un rire.
**
- Ne me lâche surtout pas ! Je l'ordonne alors que j'étais installé sur ce foutu vélo de location et que lui, il marchait derrière en essayant de me suivre.
- Promis.
- Je ne te crois pas. Je réplique en pédalant toujours.
- Tu n'as pas confiance ?
- Tu m'as lâché tout à l'heure ! Je lui rappelle, éludant sa question.
- Mais je t'ai rattrapé avant que tu ne tombes et je te rattraperai toujours. Ne t'inquiètes pas.
- C'est ça. Je marmonne ce qui le fit rire.
Un rire qui me distraya assez pour me faire perdre le contrôle et me faire tomber.
Heureusement, il a réussi à me rattraper. Comme il l'avait dit.
- Tu vois ? Il lance d'ailleurs, tout fier. Les mains posées sur mes hanches, le visage à quelques centimètres du mien.
Merde.
Je repris contenance et détournai la tête, préférant me remettre en route.
**
- Je pense que pour une première, ce n'était pas si mal. Il me fait remarquer une trentaine de minutes plus tard alors qu'on rendait mon vélo.
- Tu déconnes ?! J'ai failli tomber au moins dix fois.
- Le mot important là-dedans étant "failli" . Tu n'es jamais tombé. Il ne peut s'empêcher d'ajouter et je restais silencieuse. Ajouter autre chose serait une erreur. Je te ramène ? Il reprend alors et on se dirigea au parking.
- Et Tris' et Macy, ils feront comment ?
- On a pris deux voitures différents au cas où il resterait.
**
- Alors, qu'est-que tu veux faire plus tard ? Il me demande, soudain, une fois dans la voiture et je ne répondit pas tout de suite, essayant de savoir d'où peut bien venir sa question.
- Pardon ? Je lâche ensuite.
- Après le lycée, tu veux faire quoi ?
Remarquant qu'il était sérieux, je me surpris à vraiment réfléchir à la question.
- Toi, tu veux faire quoi ? Je demande alors histoire de gagner du temps.
- Je ne sais pas ...
Il eut un silence que je finis par briser.
- Pourquoi Con' et toi, vous êtes revenus au lycée ?
- Tu le sais déjà.
- Non ...
- Tout le monde le sait. Il remarque.
- Peut-être mais je te rappelle qu'avant je n'étais pas une de vos fans alors je n'étais sûrement pas au courant des moindres faits de vos vies.
Il eut un autre silence et un léger sourire se forma sur ses lèvres :
- Avant ? Il souligne, n'ayant apparemment retenu que ce mot de ma phrase.
- Oui ... Je fis soudain mal à l'aise. Tu m'as convaincu avec tes paroles et ta voix.
- De toute façon, tu n'avais pas le choix. Je t'aurais harcelé jusqu'à ce que tu écoutes au moins cinq de nos chansons.
J'eu un rire et après un moment je répétai ma question.
- Ah ... Il eut plusieurs raisons mais je pense que c'est surtout parce qu'on voulait se ressourcer ou quelque chose dans le genre ... Alors on en a parlé avec les autres et Tris' et James ont accepté de mettre notre carrière en pause ... De toute façon, on en avait tous un peu besoin.
- Mais après le lycée, tu vas continuer avec les gars, n'est-ce pas ?
- Je ... Ouais, mais j'ai aussi envie de faire quelque chose de bien de ma vie.
- Tu le fais déjà. En plus, le talent et la passion c'est assez rare et toi, tu as les deux alors il n'y a pas à hésiter.
- Tu crois ? Il réplique n'y croyant pas lui-même.
- Bien sûr ! Je m'exclame surprise qu'il puisse en douter. Et puis, tu ne fais pas que chanter. Je continue : Tu rassembles aussi les gens de différents pays, cultures, ... Lors d'un concert, par exemple, plus personne ne pense à ce genre de futilité, il se rassemble juste autour de ta musique.
Il eut un blanc. Et pendant ce long moment plutôt gênant, il m'avait observé, incrédule.
- Je sais : je dis n'importe quoi. Je lâche alors et il secoua la tête.
- Non ... Non, j-je vois ce que tu veux dire. Il fit l'esprit ailleurs et au bout d'un très long moment, il reprend : À toi maintenant. Tu veux faire quoi ? Il me demande pour la troisième fois.
Je ne dis rien et :
- Attends, je sais ! Il fini par s'exclamer.
- J'attends. Je fis en essayant en vain de réprimer mon sourire.
- Tu veux devenir prof' de littérature. Il lâche donc, souriant à son tour.
- T'es sérieux ?
- Hé ! Au moins, je n'ai pas dis prof' de géo, Mlle je m'endors en cours.
J'eu un rire et il reprend :
- Bon mais sérieusement, si ce n'est pas prof', alors pourquoi pas écrivaine ? Tu pourrais commencer à écrire au lieu de lire tous ces trucs qui ne veulent rien dire et qui donnent mal à la tête. Il ajoute à demi sérieux et mon rire repartit de plus belle.
- Tu sais Brad, ce n'est pas que tu ne comprends pas ce qu'ils veulent dire que ça veut forcément rien dire. Je lui fais remarquer après m'être calmée.
- Ça, c'est toi qui le dis. Il souligne et je me contentai de secouer la tête.
Il eut un autre silence qu'il fini également par briser :
- Et sinon la photographie ? Tu aimes ça non ? A moins que ça n'était qu'un prétexte pour me prendre en photo ? Dans ce cas, je serais flatté mais surtout terrifié. Il me charrie et je décidai de rentrer dans son jeu :
- Mince, tu m'as découvert ! Je ne vais plus pouvoir le faire maintenant. Je pris un air déçue ce qui le fit rire.
- En tout cas, tu peux rayer « comédienne ». Ta performance était ratée. Il remarque en me pinçant la joue.
- Tu sais que tu brises mon rêve, là. Je visais les oscars ! Je m'exclame en repoussant sa main ce qui l'amusa encore plus.
Et après s'être calmé, il reprend :
- Finalement, je sais ce qui est fait pour toi.
- Quoi ?
- Chanteuse.
- Pardon ?
- Tu m'as entendue, j'ai dis que tu devrais te lancer dans la chanson.
- Bien sûr Brad, juste après avoir résolu le plus complexe des problèmes de physique et ...
- Je suis sérieux. Il me coupe et je pris un moment pour l'observer. En effet, il avait l'air de l'être. Les gars et moi, on pourrait te donner quelques conseils. Il ajoute d'ailleurs et je n'ai pu m'empêcher d'éclater de rire.
- Tu m'as presque eu. Je l'informe ensuite. Finalement, je pense que c'est toi qui devrais te lancer dans la comédie.
Et il s'apprêtait à répliquer quelque chose avant de se raviser, se rendant sûrement compte que c'était peine perdue.
**
Le lendemain, à la première heure, je retrouvai Macy et elle me raconta tout ce qu'ils ont fait. Et d'après ce qu'elle m'a dit, ils se sont plutôt bien amusés.
Je suis contente pour elle. Ça doit sûrement être génial de savoir que la personne avec qui on a partagé plein de choses par texto était, en réalité, un ami. Puisque c'est ce qu'ils étaient. En tout cas, avant de savoir qui était qui. Maintenant, j'imagine qu'ils seront plus que "ami". Bien plus, vu le sourire qui ornait le visage de la brune aux cheveux bleus.
Et à midi alors qu'elle rentrait avec les autres puisqu'ils ne s'étaient pas fais coller, je partis déjeuner avant de rejoindre Brad devant la salle de colle.
On était une dizaine en tout. Et lorsque le prof' arriva, on se rua dans la salle, tous à la recherche des tables du fond.
Brad et moi, on réussi à en avoir un chacun. Côte à côte.
- Alors, qu'est-ce qui se passe généralement pendant ces retenues ? Il me lance après quelques minutes.
- C'est Mr Dan donc on attend qu'il s'endorme et après on peut partir.
- Et ça prend combien de temps ?
- Trente minutes environs.
- Et le lendemain, il ne dit rien ?
- Bah non, sinon il serait obligé d'avouer qu'il s'était endormi alors qu'il devait nous surveiller. Donc tu vois, c'est comme un accord tacite entre nous. Je finis et il eut un rictus.
- Ça se voit que t'es une habituée ...
- L'année dernière je passais le plus clair de mon temps ici.
- Ça ne m'étonne même pas.
- Hé, ce n'est pas non plus comme si je cherchais les ennuis ou je ne sais pas ... C'est juste que certains profs' n'apprécient pas la subtilité de mes devoirs. Il eut un rire et je continue : D'ailleurs cette année, c'est la première fois que je suis ici.
Quelques minutes plus tard, Mr Dan s'endormit réellement et on se précipita dehors.
Pareillement à la dernière fois, Brad se proposa pour me ramener. Mais au moment où il devait prendre à droite pour se diriger chez moi, il prit à gauche nous emmenant ...
- Brad où est-ce qu'on va ?
- Au parc.
- Au ... Quoi ?
Il eut un sourire et je secouai la tête.
- Non. Je reprend ensuite d'une voix ferme, comprenant ce qu'il voulait faire, mais il ne m'écoutait même pas.
- Je croyais que tu voulais apprendre à faire du vélo ?
- Oui mais ...
- Alors allons-y.
**
- Tu vois ? Tu as presque réussi cette fois. Il me fait remarquer une heure plus tard alors qu'on regagnait sa voiture.
- Presque. Je souligne.
- C'est la même chose. Bon t'es prête pour la suite ?
- La suite ? Je croyais que tu me ramenais chez moi.
- Non.
- Non ? Pourquoi ?
- Tu verras. Ça fait aussi partie de ton apprentissage. Il élude et je décidai de laisser couler.
De toute façon, il n'allait rien ajouter de plus.
**
- Mais qu'est-ce ... Je m'immobilise en le voyant se garer devant une sorte de bar ? Je crois.
Il sortit de la voiture et accourut pour m'ouvrir la portière en voyant que je refusais de sortir.
- Non. Je répète mais il me sortit de sa Ferrari sans effort et me traîna à l'intérieur.
Je ne sais pas à quoi je m'attendais mais sûrement pas à ça. Ce n'était pas extravagant comme la plupart des bars. Non. C'était même assez simple comme établissement. Il y avait juste quelques tables, quelques tabourets en face du comptoir, une petite espace faisant office de piste de danse et, au fond, une scène de quelques mètres de surface.
Si je devais utiliser un mot pour décrire cet endroit ça serait cosy.
- Qu'est-ce qu'on fait ici ? Je demande à Brad qui s'était avancé pour saluer le barman, un vieil homme dans les soixantaine d'années, à demi- chauve, la trace d'une beauté passée sur le visage. Accentuée par la couleur bleu océan de ces yeux.
- 'Soir Hurl. Lui lance le bouclé.
- Brad ! Ça fait longtemps ! Le vieil homme eut un sourire avant de se tourner vers moi. Son sourire s'aggrandit. Tu me présentes à ton amie ? Il ajoute alors.
- Nic' voici Hurl. Hurl, Nic'. Il passa une main derrière sa nuque, momentament gêné.
- C'est tout ? Brad, tu peux faire mieux. Je suis bien plus que "Hurl" et cette belle demoiselle est sûrement bien plus que "Nic'' .
- Hum. Se contente pourtant de lâcher le brun et le barman partir d'un grand rire.
- Mike ! Mike ! Il hèle un serveur qui passait par là. Regarde qui Brad vient de ramener !
Le Mike en question se tourna vers nous, aperçut le bouclé et nous rejoignit dans un sourire.
- Brad', quel plaisir ! Il lance ensuite avec un accent que je peinai à identifier.
- Salut Mike.
- Alors, tu vas nous faire un petit quelque chose comme d'habitude ? Celui-ci lui suggère. Depuis la dernière fois tout le monde en redemande.
- Ça dépend d'elle. Lui répond alors Brad en se tournant vers moi.
Pardon ?! Je ne sais même pas de quoi ils parlent. Comment ça pourrait dépendre de moi ?
- Et elle est ? S'enquit ce Mike en suivant son regard.
- Nic' son amie. Répond alors le barman dans un rictus, sans laisser le temps au bouclé de le faire.
- Oh.
- Oui, la seule amie qu'il ait jamais emmené ici. Continue Hurl et je sentis mes joues se chauffer.
- Tu as raison, c'est ... Fit donc le serveur à l'accent bizarre mais Brad le coupe :
- Bon ça va, vous m'avez assez mis mal à l'aise comme ça. Et sur ce, il me prit la main et m'entraîna à la table le plus éloigné du comptoir.
- T'es au courant que c'est moi qui vais vous servir ? Lui lança alors Mike au moment où on s'installait mais il se contenta de l'ignorer.
- Donc tu viens souvent ici. Je lâche après un silence plutôt gênant, ne trouvant pas grand chose à dire.
- Comme tu as pu le voir. Il eut un soupir.
- C'est quoi le truc dont M-Mike parlait ? Je lui demande ensuite hésitant sur le prénom du serveur. Il était quand même plus âgé que moi alors ...
- Ton entraînement. Il eut un sourire. Un sourire taquin et mystérieux, ce qui m'agaça au plus haut point.
- Mon entraînement ? Je répète ensuite en jetant des coups d'oeil autour de nous histoire de savoir dans quoi il m'embarquait. Mais très franchement, il n'y avait pas grand chose à voir. Rien même.
Et avant que je n'ai pu le questionner davantage, il reprend :
- Tu veux quelque chose à boire ?
- Ouais. Pourquoi pas.
Et il héla un serveur. Un autre que ce Mike, nous évitant d'autres remarques gênantes.
- Ça va bientôt commencer. Il m'informe une fois nos boissons servis.
Je bu une gorgée de mon coca glacé avant de lui demander de quoi il parlait.
- Tu sais pourquoi je viens souvent ici ? Il commence et je secouai la tête. Ils font souvent des soirées à scène ouverte et avant le groupe je me produisais tout le temps sur cette scène. Il désigne la scène en question d'un signe de tête.
Je suivis sons regard et pendant un moment j'ai pu me l'imaginer plus jeune s'y produire, les rêves pleins la tête avec seulement lui et sa musique. C'était étrangement attendrissant.
- Donc ce soir il en aurait une ?
- C'est ça. Il eut un silence et il reprend : Et tu vas y chanter.
J'ai failli recracher la énième gorgée que je venais d'ingurgiter.
Je toussai, incapable de respirer normalement jusqu'à ce qu'il vienne me tapoter le dos.
- Tu peux répéter ? Je lui demande ensuite.
- Toi et moi, on va s'y produire aujourd'hui.
J'attendis une seconde, deux, ...trente mais il continuait de me fixer calmement comme si c'était tout à fait normal.
- T'es pas sérieux ! J'essayai de me reprendre.
- Si au contraire.
Je secouai la tête.
- Pas question que je fasse ça ! Je m'exclame alors.
- On ne partira que lorsque tu l'aura fais. Et c'est moi qui ai les clés de la voiture.
- Je peux toujours rentrer à pieds.
- Comment ? Tu ne sais pas où on est.
- Je prend le risque.
- Je ne te laisserai pas partir.
Il eut un silence et :
- Mais pourquoi ? Je lâche, désespérée, et un sourire vient orné ses lèvres.
- Parce que tu adores ça. Il répond et en voyant mon regard sceptique, il continue : Si c'est vrai. Je l'ai vu lorsqu'on a chanté à ce concert. Tu adores ça. Mais je sais aussi que tu le ferais jamais puisque tu ne m'as pas pris au sérieux la dernière fois alors j'ai décidé de te pousser un peu. Je ne dis rien et il finit : Si tu arrives à me regarder dans les yeux en me disant que tu as détesté chanter sur cette scène alors on partira et on en reparle plus mais ...
- C'est bon. T'as raison. Je le coupe et il eut un sourire victorieux. Mais tu chantes avec moi. J'ajoute et son sourire s'aggrandit.
- C'était mon intention.
- Pendant tout le long. J'insiste cependant et il hocha la tête.
- Très bien alors je vais chanter seulement pour que tu me laisse rentrer. Je n'ai pu m'empêcher de souligner.
- C'est ça. Il raille et je savais qu'il avait raison. J'ai vraiment aimé chanté Somebody To You avec lui à leur concert. C'était juste une sensation incroyable. Cette connexion qu'on a avec tout le monde, la musique, cette sensation d'être partout à la fois : sur scène, près de chaque personne présent dans la salle et dans un univers bien à nous, interdit aux autres. Je vais aller prévenir Mike, c'est lui qui organise tout le truc. Il me sort de mes pensées et je me contentai de l'observer, impuissante, la boule commençant déjà à me monter au ventre.
Il revient quelques minutes plus tard avec une guitare, celui de Mike, en m'annonçant qu'il y aurait deux personnes avant nous.
- Alors qu'est-ce que tu veux chanter ? Il me demande en me scindant de ses yeux marron chocolat et je crois que je perd pieds.
- Qu'est-ce que tu sais jouer ?
- À peu près tout. Il répond sans aucune hésitation et un sourire arrogant vient accompagné ses paroles.
- Tu connais Hold On de Chord Overstreet ? Je lui lance alors en citant au hasard le titre d'une de mes chansons tirées de série préférées, voulant enlever son foutu sourire.
- Bien sûr. Il répond cependant et j'écarquillai les yeux. Ma sœur aussi est fan de Vampire Diaries et en entendant cette chanson, elle l'a téléchargé, l'a écouté en boucle pendant je ne sais combien de jours et elle m'a forcé à l'apprendre.
- Ah.
- Ouais, elle peut être très persuasive quand elle veut. Il eut un moment de silence et je repensais à Nat'. Oui, elle l'était. Alors va pour Hold On ? Il reprend.
- D'accord. Je fis en hochant la tête en même temps tellement j'étais nerveuse.
On profita ensuite du moment où les deux autres personnes entraient sur scène pour accorder nos voix et tout ça.
Et arrivée à notre tour, je crois avoir tout oublier. Comment me relever de ma chaise par exemple. Ou comment arriver à marcher jusqu'à cette scène en sentant les regards des autres sur moi ou ...
- Nic' ? Brad me hèle et au simple son de sa voix, je réussi à retrouver mes esprits.
On entrait sur scène sous quelques applaudissements polis et merde, je vais vraiment le faire.
On avait décidé qu'il chanterait le premier couplet parce j'en étais tout simplement incapable. Déjà chanté tout court était un problème alors.
Il commença à jouer les premières notes et je sentis toute la salle se tenir en haleine, happée par sa mélodie.
" Loving and fighting,
Accusing and denying,
I can't imagine a world with you gone ..." Il commence et cette fois, je ne fis définitivement plus attention à autre chose.
Je le rejoignis au refrain et la boule avait disparu il y a longtemps :
" Hold on, I still want you
Come back, I still need you ... " Nous chantons ensemble et je me sentais plus légère, je planais complètement en fait. C'était génial.
**
- Alors ? Il me lance en revenant à notre table et je me contentai de sourire. Tu vois !Je t'avais dis que c'était une bonne idée ! Il continue alors le visage rayonnant.
- Merci. Je fit donc mais il secoua la tête, désinvolte, comme si c'était tout à normal. Alors que c'est faux. Personne n'a jamais ... Pourquoi tu fais tout ça ? Je décide de lui demander.
- Pourquoi pas ? Il lâche après un instant d'hésitation.
- Je veux dire, c'était très ... Je ne trouve même pas de mot assez fort pour le décrire mais pourquoi ? Qu'est-ce que ça te rapporte ? Je fronçai les sourcils, voulant vraiment savoir.
- Déjà j'ai pu te voir chanter une nouvelle fois mais en plus avec moi. Et puis, c'était marrant, non ? Il ajoute mais j'avais l'impression qu'il y avait autre chose. J'ignore quoi. Bon on rentre ? Il reprend et je hochai la tête, toujours perplexe.
**
Ce dimanche là, je me retrouvais une nouvelle fois aux entrepôts. Il n'y avait toujours pas de nouvelle œuvre.
- Je savais que tu serais là. Me lança soudain une voix assez familière alors que j'observais l'œuvre qui m'avait tant captivée la dernière fois.
- Salut. Je fis sans me retourner. Ce n'était pas la peine. Je savais que c'était Brad.
Il se rapprocha et :
- Ça te manque. Il lâche, faisant allusion aux commentaires que je laissais à chaque œuvre de J. Et il avait raison, ça fait quand même plus de 2 semaines. Tu sais, j'ai toujours voulu taguer un mur. Il reprend ensuite devant mon mutisme et un sourire se forma aussitôt à mes lèvres. Tu crois que ça embêterais J. que je lui pique un peu de son espace ? Il continu, répondant à mon sourire.
- Je suis sûr que non. J'affirme et je lui tendis ma bombe de peinture noire. C'est vrai qu'avec une seule couleur, il ne pouvait faire grand-chose mais je suis sûr qu'il s'en sortira.
- Très bien mais on ne triche pas.
- Quoi ?
- Oui, approche. Il fit et lorsque j'arrivai à sa hauteur, il détacha mon cache-nez, frôlant au passage la peau sensible à ma nuque et je réprimai un frisson. Il l'utilisa ensuite pour me bander les yeux et m'entraîna sur un banc où j'ai pu m'assoir.
- Ne bouge pas. Il m'ordonne. Je vais faire vite. Il ajoute d'une voix plus douce en s'éloignant.
- T'a intérêt ! La patience, ce n'est pas mon truc.
- Je sais. Il rit.
J'attendis dix ? Quinze ? Minutes ... Je ne sais pas. La notion de temps semble disparaître lorsqu'on ne voit rien et puis aussi je me suis endormi ... Jusqu'à qu'il revienne vers moi pour m'aider à me relever et me conduire devant son premier œuvre.
Il me libéra les yeux et ... Je clignai les paupières, pas sûr de bien voir.
- Qu'est-ce que c'est ? Je finis ensuite par demander, doutant toujours.
Il eut un sourire, se racla la gorge d'un air cérémonieux et dit :
- Un lit, une planche de skate et une guitare.
J'essayai de retenir le grand sourire qui me pondait aux lèvres.
- Tout ce que j'aime. Il ne pu alors s'empêcher d'ajouter.
- Et ça c'est quoi ? Je demande ensuite en remarquant qu'il n'avait pas expliqué le dernier dessin, une sorte de rectangle avec deux bâtons ou deux je ne sais quoi posés dessus.
- Hum ... Une scène. Il répond après un instant d'hésitation et je fronçai les sourcils d'abord à cause des deux je ne sais pas et aussi : pourquoi il a hésité ?
- D'accord mais les deux trucs là, c'est quoi ? J'insiste d'ailleurs et après un long silence, il avoue :
- Ce sont deux personnes chantant sur une scène.
- Ah. Ce fut le seul mot que j'ai pu sortir.
- Alors, qu'est que t'en dis ? Il reprend après un très long silence.
- J'adore ! Je m'exclame et il me regarda comme si j'étais folle. Si je t'assure ! J'insiste. Pour une première fois ce n'est vraiment pas mal et puis, ça te ressemble. Je finis ce qui le fit sourire.
- Tu vas le commenter ?
- C'était le but, non ?
- D'accord alors je vais aller me ...
- Non. Je le coupe. Ce n'est pas la peine. Tu peux rester.
- T'es sûr ?
Je hochai la tête et un nouveau sourire apparu à ses lèvres.
Je lui pris la bombe de peinture des mains et écrit :
" On ne peut étouffer une forte passion que par une plus forte encore "
Et, plus bas, j'ajoute dans l'espoir de le convaincre sur ce que je l'avais dis, sur lui et sa musique, la dernière fois :
" Faites vivre votre passion, elle vous réchauffera quand le monde deviendra froid."
Je me tournai ensuite vers lui et si ça lui a parlé, il ne laissa rien paraître. Son visage resta impassible. Alors je laissai passer et le suivis en silence vers sa voiture.
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