20.5

J'aimerais oublier cette partie très déprimante de ma lettre et partir sur une note plus joyeuse, ou du moins nostalgique.

Nos fous rires.

Tu t'en souviens ? T'as plutôt intérêt à vrai dire. Je sais que je suis contradictoire vis-à-vis de ce que je t'ai dit juste au-dessus, mais j'ai le droit d'avoir envie que tu te rappelle de tout ces rires que l'on a vécu.

Nos soirées où tu chantais, à la belle étoile, dans ton jardin.

Tu t'en souviens ? Mon dieu, je crois qu'on a pas fini si je te demande de te souvenir de chacune des choses qu'on a vécu ensemble. C'est vrai, après tout, il y en a tellement... et le pire c'est que la plupart sont des petits trucs insignifiant que je ne pourrais jamais oublier. De toute façon il ne me reste plus longtemps pour m'en souvenir, donc quelle différence ça peut faire ?

Oups... Désolée ?

Et si on parlait d'autre chose, encore une fois ? Je n'ai aucune idée de quoi, mais je ne veux pas terminer cette lettre. Je ne veux pas mettre le point final de tout ceci, j'aurais trop l'impression de mettre le point final à notre amitié, avec ma vie avec toi, à ma vie tout court en fait. Formidable n'est-ce pas ? Non, plutôt fort minable.

Je n'arrive pas à me sortir de la tête chacune des chansons que tu as écrites, que tu me jouais, que tu me chantais. C'est impossible. Ta voix résonne en boucle dans ma tête, encore et encore. Et je ne m'en lasse pas. C'est tellement étrange. Il m'arrive de pleurer en souriant, tout ça parce que dans un moment de déprime tes mélodies résonnent dans mon esprit, dans mon cœur, comme si elles voulaient me réconforter. Même loin de moi tu continues d'être là Tayly', c'est fou non ? Je pourrais toujours compter sur toi, même si tu m'oublies, parce que tu seras toujours avec moi. C'est cliché c'est vrai, et ce n'est pas dans mon habitude de dire de telles choses, mais comment exprimer les faits autrement ? C'est juste la vérité, enfin la pure réalité plutôt. Tu es tout bonnement inoubliable. Qu'importe ce que les gens peuvent dire, tu l'es. Tu es génial, ne l'oublies jamais. Fais un effort et souviens-toi au moins de ça. Tu es exceptionnel. Plus que le commun des mortel. Pour le dire mieux, tu n'as rien en commun avec le commun des mortels. Et je veux que tu t'en souviennes, parce que c'est tellement rare de trouver quelqu'un comme toi.

Je ne sais pas comment te le dire Tayly', mais tu mérites tellement pus que ce que tu as. Tu mérites tellement de bonheur, de joies, d'amour, de rire. Tu mérites tellement plus d'amitiés aussi belle que la notre. Je sais très bien que ce que je dis n'a aucun sens pour la plupart des gens, mais je suis sûre que tu comprends, toi. Tu m'as toujours comprise, alors pourquoi est-ce que ça changerait ? Ça ne changera jamais, j'en suis persuadée.

Parce qu'on aura toujours ce lien spéciale, unique, particulier, qui nous unira. Toujours. Même si tu m'oublies, même si tu me remplaces, même s je meurs.

Parce que c'est ainsi. j'ai conscience qu'on ne pourra jamais effacé notre amitié, notre relation.

Parce qu'on est tellement plus que ce que le monde pense.

Ils nous croient en couple parce qu'ils sont incapable de s'imaginer que deux personnes peuvent avoir notre relation sans s'aimer d'un amour charnel et profond. Pourtant, c'est ce que l'on fait. On s'aime, oui, mais pas comme il le pense. c'est au-delà de l'amitié, au-delà de la fraternité, au-delà de la passion et de l'amour. C'est au-delà de tout, et rien ne peut le décrire. On est de ces choses qui sont indescriptible et rares, et bon dieu que j'en suis fière. Si tu savais à quel point. Je suis tellement heureuse et fière de t'avoir rencontré, d'avoir étais ton maie et maintenant d'être tellement plus. Je suis tellement fière de ce que l'on est, de ce qu'on a construit, de nos moments, de nos souvenirs, de ce que l'on a fait. Je suis tellement fière de toi Taylor. Tu n'imagines même pas. T'es sans doute ma plus grande fierté.

Je ne suis pas niaise, non. Je ne sais même pas pourquoi je le précise à vrai dire, puisque tu le sais. C'est stupide et je m'en excuse. C'est juste que je ne sais plus quoi te dire, et j'ai peur de te raconter des bêtises. Ce qui je pense est compréhensible. J'ai l'impression d'être shootée en permanence à causes des médocs', alors j'essaye de m'habituer et de prévoir ce que je peux faire comme conneries. C'est aussi pour ça que je ne vais pas relire cette lettre, ça me ferait sans doute trop de mal. Et puis, j'ai déjà oublié ce que je t'ai raconté au tout début alors imagine un peu l'état dans lequel je suis.

J'ai mal Tayly'. Je m'interdisais de te le dire, mais je pense que tu es le seul à pouvoir comprendre. Je ne peux pas dire où, j'ai juste mal. Au cœur, à la poitrine, dans le corps, dans ma tête. J'ai un poids sur moi, et il porte toute la douleur possible et imaginable. Sauf que je suis incapable de la supporter sans toi. C'est stupide putain. Ça me ressemble tellement pas. Je ne sais même pas comment je suis censée réagir face à ça, c'est juste tellement dur. C'est la première fois qu'une telle souffrance s'empare de moi. Et je suppose que toi tu l'as déjà vécu... rien que pour ça j'aimerai que tu sois là, auprès de moi, dans cette minuscule chambre impersonnelle.

Taylor, viens.

Viens me voir.

Je suis assez faible et bête pour te le demander, oui. Je suis contradictoire, mais je m'en fiche.

J'ai besoin de toi.

Je suis partie en te l'annonçant au dernier moment pour que tu ne souffres pas, je pensais pouvoir supporter tout ça toute seule, mai je me suis trompée. Il me manque quelque chose, quelqu'un. Il me manque un soutien, un pilier, une force. Il me manque mon meilleur ami, mon frère, mon tout.

Alors viens. Je t'en supplie viens. Rejoins moi, ne serait-ce que pour une journée, une heure, une minute.

Te voir est la seule chose qui peut m'aider j'ai l'impression. Alors viens, demande à tes parents de t'emmener, ils savent où je suis, au contraire de moi. Et oui, je suis pathétique au point de ne pas savoir où j'habite à présent. À vrai dire, j'ai même oublier la ville dans laquelle je suis. Et puis, ce n'est pas comme si je sortais souvent et que je voyais écrit partout le nom du lieu où je me trouve. C'est même tout le contraire, puisque je ne sors pas.

J'ai peur Tayly', tellement peur. J'ai peur que tu n'ouvres pas cette lettre et que tu ne lises pas mon appel. Mais bon, c'est plutôt une certitude. Alors, pour prévoir le coup. Ne t'en veux pas d'accord ? Ne t'en veux pas si tu n'es pas venu et que tu as lu cette lettre après ma mort, je comprends. Au mois, je vais essayer de m'en sortir en ayant l'espoir que tu viennes.

Tu vois ? Même dans l'incertitude et à distance, tu me donnes espoir, tu me donnes de l'espoir et tu le feras toujours.

À la prochaine Tayly',

je compte sur toi, je t'aime et je ne t'oublierais jamais.

Mae. »

Qu'est-ce que je suis con bordel !

*




H.

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