Chapitre 31 ( nouvelle version )
Engy
Ça fait une semaine que je ne suis pas sortie de ma chambre. Je passe des heures au lit en pyjama. J'essaie de lire, de dessiner, mais mon esprit est totalement bloqué. On dirait que psychologiquement, pour me protéger des traumatismes, je suis anesthésié, je ne ressens absolument. Toutes les horreurs vues et ressenties me semblent être qu'une illusion. Comme un mauvais rêve. Mon subconscient cherche à tout effacer, mais emporte dans son sillage mes émotions. Quoi qu'il en soit, quelque chose s'est éteint en moi. Je ne pleure plus, je n'ai aucune colère, je suis incapable de ressentir de la joie, je n'ai le goût de rien. Les Jann ont détruit mon esprit. Je me sens morte et pourtant, je suis là. Ce que je veux c'est ressentir quelque chose à nouveau. Je suis complètement perdue depuis que Jaylen m'a ramenée. Quand on passe près de la mort plus d'une fois, qu'on voit des meurtres, qu'on est privé de liberté, qu'on subit la peur chaque seconde et que tout s'arrête brutalement, ça cause un choc. Et ce choc ne veut pas s'atténuer.
Je me sens comme un zombie, à déambuler dans ma chambre tandis que mon âme n'émet plus aucun signe de vie. On a siphonné toutes mes émotions, ainsi il ne reste plus rien.
Dustin m'a répondu une seule fois, me disant qu'il avait besoin de prendre ses distances. Il espère que je vais bien. Ce qui m'inquiète, c'est qu'aujourd'hui, c'est mon anniversaire. J'ai dix-huit ans et il n'a jamais manqué un de mes anniversaires. Il ne m'a même pas envoyé un texto. Pas d'appel, rien. J'ai du mal à accepter son absence. Je me sens seule. Bien sûr, il y a Beverly qui m'écrit des messages tous les jours pour que je sorte un peu et je refuse. Le dernier qu'elle m'a envoyé, c'était pour me dire qu'elle allait venir me chercher pour me sortir pour mon anniv. Elle veut qu'on fasse la fête deux soirs de suite. Ce soir, en boîte de nuit, et demain, soirée traditionnelle chez Fred. J'ai décliné plusieurs fois, j'avais juste envie de prendre encore les somnifères à ma mère et aller me coucher. Mais j'ai fini par céder, car Bev peut se montrer insistante et n'abandonne jamais, pas tant qu'elle n'obtient pas ce qu'elle veut.
C'est au crépuscule que j'ai vu le Range Rover de Fred qui s'est garé devant chez moi. Beverly était avec lui et un type que je ne connaissais pas. Un certain Shawn, un pote de Fred.
Une fois tous les trois sous mon porche, Shawn a déclaré avoir de la drogue sur lui pour passer un bon moment. Je me suis dit que si je me défonçais la gueule – alcool et stupéfiant –, ça m'aiderait peut-être à me sentir mieux. Oui, j'ai tendance à vouloir me détruire depuis une semaine. On dirait que ma vie n'a pas de valeur. Donc, avant d'avoir envie de mettre fin à mes jours, parce que je ne ressens plus rien, je pourrais essayer la drogue. Je souhaite que ça me faire sourire, retrouver ma joie de vivre, ou même pleurer, n'importe quoi pour ressentir une émotion.
En acceptant l'invitation de Bev, j'ai vite sauté sous la douche, je me suis vêtue d'une jupe noire et d'un crop top blanc. J'ai placé mon téléphone précieusement dans un sac muni d'une ganse et j'ai ensuite rejoint Bev et les garçons dans le séjour, qui m'attendaient.
C'est un peu étrange que Beverly soit accompagnée de deux mecs, mais pas d'Ethan, son copain...
Fred nous a assuré que l'endroit où on allait ne demandait pas de pièce d'identité pour l'âge. Encore moins aux femmes ; plus elles sont jeunes et belles, plus c'est bon pour les affaires, car la place devient populaire et en fait un lieu de choix pour les hommes qui viennent claquer leur fric. De toute manière, cette sortie ne m'inquiète pas, les États fixent eux-mêmes l'âge de la majorité. Dans l'ensemble, c'est dix-huit ans, d'autres, comme le Mississippi, c'est vingt-et-un ans.
Je suis arrivée en boîte il y a environ une heure, et depuis,
Fred nous paye des verres et je commence à être complètement saoule. Mais je crois que ce ne sera jamais assez. Je ne ressens toujours rien. J'ai aucune émotion et Beverly ne remarque même pas ce changement radical chez moi. Je crois qu'elle pense seulement que je n'ai pas vraiment envie de faire la fête.
Il fait très sombre dans ce club ; seuls quelques jets de lumière rouge sont projetés sur les murs de brique noire. Un DJ s'assure de faire danser son public et la musique est si bruyante que c'est presque impossible de s'entendre parler ou crier.
Shawn se place derrière moi, pose ses mains sur mes hanches et je me laisse aller au son de la pièce After Hours, de The Weeknd.
Ma tête tourne de plus en plus. Le décor tout autour danse et ma vision se brouille. À part m'embrouiller les sens, l'alcool ne fait pas du tout naître d'émotions en moi.
J'appuie ma tête contre le torse de Shawn et je laisse ses mains vagabonder sur mon corps. Les lumières clignotent au son de la musique et tout ce que je vois devant moi, c'est Beverly qui indique qu'elle va aller fumer un joint dehors et revient. Elle me demande si je veux venir et je secoue la tête. J'ai besoin de quelque chose de bien plus puissant. Je repense à Shawn qui avait mentionné des cachets. Beverly disparaît, me laissant avec ses deux amis. Je me tourne vers Shawn et il approche son oreille pour m'entendre malgré la musique :
— T'as quoi, pour moi ?
Je sens le souffle de Shawn près de ma nuque et il répond :
— Viens avec moi...
Il me prend la main et m'emmène loin de la flopée de gens. Fred nous suit. On est tous en état d'ivresse, mais moi je veux me défoncer et j'espère qu'il a quelque chose de fort.
Shawn pousse la porte des toilettes des gars, pleines à craquer. Il y a quatre urinoirs déjà occupés et quatre cabines de toilette non disponibles. Il fait très sombre, les murs sont noirs, il y a des graffitis un peu partout et de la fumée de cigarette dans l'air. Je suis un peu gênée ; les gars qui vont et viennent semblent curieux de ma présence.
Lorsqu'une porte de cabine s'ouvre pour la libérer, on voit un mec chanceler, qui visiblement était en train de prendre de la cocaïne d'après la poudre sur son nez. Je le vois essayer de l'enlever en se regardant dans le miroir.
La cabine est assez grande pour qu'on entre tous les deux. Euh... tous les trois ?!
Fred s'y faufile et verrouille la porte. Je recule mon dos contre le mur, pour qu'on ne soit pas trop à l'étroit. Fred ouvre sa braguette et commence à uriner dans les toilettes. Mal à l'aise, car je vois tout et de très près, je détourne le regard pour me concentrer sur Shawn qui sort plusieurs sachets de ses poches. Il y a une panoplie de cachets.
Ma tête tourne, la musique me semble lointaine. L'alcool coule dans mes veines et soudain, je perds l'équilibre, prends appui sur Fred et son jet d'urine éclabousse le sol.
— Oh ! Désolée !
— Putain, Engy, merde ! J'en ai sur mes chaussures !
J'ai vraiment l'air trop saoule, c'est embarrassant, mais je m'en fiche.
Il range son membre flasque et se tourne vers son pote.
— Allez, refile-moi un fentanyl.
Shawn lui remet du fentanyl, format cachet, et Fred l'engloutit comme si c'était sa drogue habituelle. Je vais à presque toutes ses fêtes au manoir, et je l'ai souvent vu en consommer.
— T'as envie de quoi, Engy ?
Il me montre plusieurs sachets avec des pilules de différentes couleurs.
— Je veux ressentir des émotions. Je veux que mon corps vibre. Donne-moi quelque chose qui intensifie les sens.
Fred et Shawn échangent un regard entendu.
— OK, va pour l'ecstasy, ma belle... Avec ça, ton corps va devenir une zone érogène tout entière et ton esprit sera réceptif à tout ton environnement. Tes sens seront décuplés.
Shawn place le cachet sur sa langue et me le montre. Fred, qui s'assoit sur la lunette des toilettes pour ne plus rester debout, marmonne :
— Tu veux cette drogue, Engy, faut aller la chercher.
Il veut que j'embrasse Shawn ?
Pas de problème.
Je veux tellement me défoncer que je suis prête à tout.
J'attrape le col de Shawn, le tire vers moi et, tout en l'embrassant, je récupère la drogue qu'il glisse dans ma bouche. Je l'avale d'un coup, impatiente de découvrir ses effets.
Quand je relâche Shawn, un large sourire barre son visage, tout comme Fred.
— Tu sais ce que nous a dit Beverly ? émet Fred.
— Non.
— Vous auriez déjà parlé toutes les deux de vos fantasmes et t'aurais dit que t'aimerais le faire avec deux mecs. C'est vrai, ça ? Elle nous a dit que t'était trop prude pour que ça arrive un jour. T'es timide... Engy ?
— Euh... pas du tout.
Mon Dieu, pourquoi elle leur a dit ça ?! Je déconnais ! Bon, certes, j'avais découvert un harem inversé dans un de mes bouquins et je lui en ai parlé pendant deux jours. C'était nouveau et intriguant pour moi. J'avoue que j'ai aussi lu un autre roman où la nana s'était tapé deux alphas et par la suite j'en ai rêvé la nuit et plusieurs fois. Est-ce que c'est un fantasme ? Non, pas du tout, ça ne veut pas dire que je veux ça en vrai. Si ? Quoi qu'il en soit, Fred et Shawn ça ne m'attire pas.
— Super, poursuit Fred, alors si t'es pas timide, on peut te montrer c'est quoi de le faire avec deux mecs. Visiblement t'as pas d'expérience, on s'occupe de tout. Ce sera torride.
Mon « pas du tout » était pour signifier que j'ai pas ce fantasme, mais Fred pense que je lui dit que je suis pas prude et donc partante.
Shawn effleure mon menton.
— Beverly adore ça. C'est ton tour, en plus c'est ton anniv... On peut s'occuper de ton petit cul maintenant.
— Je sais pas si... c'est une bonne idée.
— C'est la meilleure idée, roucoule Shawn en caressant la déformation qui naît sous sa ceinture. De toute façon, tu me dois quelque chose, parce que je t'ai donné de l'ecstasy et c'est pas gratuit ma belle.
Shawn sort son sexe et commence à se branler. J'ai la tête qui tourne. Je sens l'alcool m'affaiblir, mais la drogue commence à taquiner mes sens. Je ressens quelque chose, mais je ne sais pas trop ce que c'est.
Fred, assis sur les toilettes, agrippe mes cuisses pour que je m'approche de lui. Glissant ses doigts sous ma jupe, il fait descendre ma culotte, mais j'ai un mouvement de recul et perds pied. Il chope mes fesses pour me ramener vers lui. Pour éviter de tomber, je prends appui sur ses épaules. Il relève un peu ma jupe et, m'empêchant de bouger, il pousse mon bassin vers son visage où sa bouche plonge entre mes cuisses. Je sens la chaleur de sa langue humide laper la fente de mes lèvres.
J'insiste pour qu'il arrête, essayant d'enlever ses mains qui forcent mes hanches de façon à ce que mon sexe lui soit offert. Je sens Shawn se placer derrière moi, sa queue bandée s'appuie contre mes fesses. Ses mains vagabondent sur mon corps et ses baisers sur ma nuque sont désagréables.
Quelqu'un toque à la porte derrière nous.
J'en profite pour m'écarter et remonter ma culotte. Shawn rembarre l'intrus, ne s'en soucie guère et ajoute à mon attention :
— Viens me lécher les testicules pendant que je me branle.
Je replace ma jupe et c'est flagrant dans mon expression que je ne vais rien faire de sexuel en échange de la drogue.
L'individu de l'autre côté de la porte toque à nouveau, et un peu plus fort cette fois.
— Putain, mec, va chier ailleurs, tu vois bien que c'est occupé ! s'énerve Shawn.
L'inconnu frappe violemment, au point où les murs de la cabine tremblent.
Shawn pète les plombs. Il ouvre et n'a pas le temps de dire quoi que ce soit que je vois une main l'attraper par le col et le projeter au sol ! Je ne peux pas voir qui l'agresse, la porte me bloque. Fred va d'emblée aider son pote, mais au moment où il sort de la cabine, j'entends une altercation.
J'ouvre à mon tour la porte qui est entrebâillée et tout ce que je vois, c'est Shawn et Fred qui détalent hors des toilettes. Il n'y a plus personne. Je tourne ma tête de l'autre côté et c'est là que je le vois...
Grand, musclé, une aura qui donne froid dans le dos, son regard des plus noirs et terrifiants.
— Jay... Jaylen ?
Il saisit ma mâchoire pour que je lève la tête vers lui, mais ainsi, je suis un peu plus étourdie.
— T'es défoncée ?! Tu m'avais promis d'éviter de sortir le soir ! Et tu allais vraiment te faire sauter, ici ?! Par DEUX types ?!
Je ne sais pas pourquoi, mais un sourire naît pour la première fois sur mon visage. J'ai envie de rigoler. Oh bon sang, j'ai enfin une émotion ! J'adore ça !
L'effet du stupéfiant se fait sentir et agit de manière stupéfiante.
Le jeu de me mot dans ma tête me fait à nouveau sourire.
— Et tu trouves ça marrant ?! Qu'est-ce que t'as avalé comme merde ?!
— Alcool et... Shawn m'a donné de l'ecstasy.
Énervé, Jaylen me pousse dans le fond de la cabine et donne un coup derrière mes jambes pour que je m'agenouille devant la cuvette. Je sais ce qu'il veut : que je me fasse vomir. Mais je relève plutôt le visage et j'échappe un rire.
Il va pour empoigner ma mâchoire tout en forçant ma bouche à s'ouvrir. Il ne va quand même pas fourrer ses doigts dans ma bouche ?! Je résiste, recule et le repousse.
— Ne me touche pas avec tes mains pleines de sang !
— Du sang qui te permet de respirer aujourd'hui...
Je le fusille du regard, relevant la tête, car je suis à genoux et lui me surplombe.
— Ouais, c'est vrai que j'ai intérêt à me montrer reconnaissante envers toi. Désolée de ne pas arriver à me réjouir ! Tu sais, Jaylen, si je fais ça, c'est pour mon bien !
J'arrive à me relever et je tangue. Par réflexe, il tient mes poignets pour éviter que je tombe.
— Je crois pas, non...
— Je pensais que me défoncer ce soir m'aiderait à ne plus penser à... ou ressentir... je...
Il plisse les yeux, ne saisissant rien de ce que je raconte.
Tout ce que je vois, c'est sa veste en cuir et le t-shirt noir en dessous. Il dégage un parfum exquis qui fait rejaillir des émotions.
— Engy, je te sauve la vie, je te protège et toi c'est comme ça que tu te comportes ? Alcool, drogue et sexe dans les toilettes, comme une paumée dévergondée. Tu fais ça en plus dans un club appartenant à un réseau criminel... T'as une conscience ?
Je ris avec agacement.
— Voyez-vous qui parle de conscience ! Le grand méchant loup en personne !
Je tapote son torse d'acier avec mon index et poursuis :
— Ou devrais-je dire les vraies choses comme elles sont ! Le grand TUEUR en sér...
Jaylen plaque sa main contre ma bouche, énervé que je balance ça en l'air, même si il n'y a personne.
— Qu'est-ce qui te prend ?!
Lorsqu'il me relâche, je rajoute :
— Bah, je sais pas ! Peut-être que mon petit moment passé avec toi et ta charmante famille, dans la cave ou dans la cabane, m'a perturbée ; tu ne t'en doutais pas ? Je n'arrive plus à rien ressentir. Mes émotions seront gelées tant et aussi longtemps que mon esprit ne sera plus traumatisé par les événements. Je peux parler à personne parce qu'en plus, t'as fait fuir mon seul ami qui pouvait comprendre !
— Et tu te drogues et tu donnes ton corps à des chiens pour ressentir quelque chose ?! s'énerve Jaylen, abasourdi par mon comportement.
Je réplique sauvagement :
— T'as pas à me juger ! Toi, pour ressentir quelque chose, tu ne trouves rien de mieux que la dépravation et le meurtre !
Je lui envoie un coup de genou entre les cuisses, ce qui le prend de court, et le pousse de toutes mes forces pour l'écarter.
Je profite de cet intermède pour filer.
+ + +
En traversant la mêlée de gens, je vois Beverly au bar, attendant sans doute les garçons pour lui commander un nouveau verre, mais je ne les vois nulle part. Je trouve rapidement la sortie, j'ai besoin de prendre l'air, m'éloigner, peut-être partir à pied et ne pas revenir.
Est-ce Jaylen ou la drogue qui fait ressurgir toutes mes émotions ?!
Une fois que je trouve la sortie, je pousse la porte et me retrouve sur le trottoir. Je m'éloigne des gens qui fument des clopes et vais plutôt me réfugier un moment dans la ruelle sur le côté du bâtiment. Je n'ai pas les idées claires, j'ai le vertige, je me sens défoncée et quand j'observe autour de moi, j'ai l'impression d'être désorientée. Je ne pourrais pas revenir à pied jusqu'à chez moi, finalement.
Je dois appuyer mon dos contre le mur de brique pour maintenir mon équilibre. Je regarde souvent vers le coin du mur, espérant que Jaylen ne m'ait pas suivie.
L'air frais n'aide pas à me sentir mieux. Je suis toujours aussi étourdie. Quand je respire, une fumée s'échappe d'entre mes lèvres. Je frissonne doucement et caresse mes bras avec mes mains pour me réchauffer.
Avec mon crop top blanc et ma jupe, que je tire doucement vers le bas, je réalise que j'ai bien fait de ne pas accepter de porter des talons comme me l'a suggéré Bev. Déjà, j'ai deux pieds gauches, donc faut éviter, et je savais que j'allais me défoncer, alors valait mieux enfiler des Converse.
Un jet de lumière illumine la ruelle. Je tourne la tête pour voir qui m'aveugle tout en braquant une main devant mes yeux. Je n'arrive pas à voir. Quand mes yeux s'ajustent à l'intensité lumineuse, je constate que ça provient d'une voiture garée au bout de la ruelle, à environ cinquante mètres. Je détecte vaguement les phares ronds d'un modèle ancien et un moteur gronder.
Je me décolle du mur pour avancer vers celui qui semble chercher mon attention. J'ai peut-être trouvé quelqu'un pour me raccompagner. Tout pour fuir cet endroit. En me rapprochant, je vois un peu mieux le véhicule. Une sorte de Mustang noire, ancienne. Je dirais un modèle des années 1960.
Sa portière s'ouvre lentement, mais la personne ne sort pas de la voiture. Intriguée, je fais quelques pas pour me rapprocher, seulement, je repère une ombre au sol, devant moi, qui m'indique que quelqu'un est derrière...
Je n'ai pas le temps de m'intéresser à la personne dans la Mustang qu'une aiguille me pique le cou, et si ma vision était déjà embrouillée, là elle vient de s'éteindre. Je sens mon corps devenir lourd et je tombe dans les bras de mon assaillant.
Mustang Boss 429
Inspiration :
Fred
Shawn
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