Chapitre 20 ( nouvelle version )

Hésitez pas en commentaire à partager ce que vous en pensez des chapitres jusqu'à présent. Tous les jours je me questionne à savoir si ça vaut la peine de publier la suite. 🖤


Jaylen 


Quand j'ai vu dans ses yeux qu'elle était prête à me tuer pour s'échapper, je n'avais qu'une envie : l'embrasser. Bien que j'ai retiré les balles, elle a quand même appuyé et ça en dit long sur sa fougue. La plupart des nanas qui croisent ma route ont un tempérament fade. Elles n'ont pas l'étoffe d'Engy. Aucune de mes victimes n'a essayé de se défendre. Engy me défie. Ça crée une chaleur qui enveloppe mon cœur et stimule tout mon être.

J'ai dû partir en début de soirée.

Un contrat.

C'est pourquoi je gare ma Challenger près d'un immeuble d'habitations dans un quartier très pauvre. Je regarde l'adresse sur l'écran de mon téléphone et celle du bâtiment.

C'est bien ici.

J'enfile mes gants en cuir et mon sweat qui est par terre à l'arrière. Je place la capuche sur ma tête et prends ensuite mon 9mm. En fouillant dans ma poche, je récupère les cartouches pour les remettre dans le calibre. C'est rare que j'utilise une arme à feu, surtout avec autant de témoins possibles pour le bruit, mais j'ai un silencieux dans ma boîte à gants. Il y a aussi une seringue de sédatif que je fourre dans la poche de mon sweat.

Ma victime s'appelle Steve. Il habite au huitième étage. D'après ce que je sais, il serait hacker. Il mettrait en ligne, sur le dark web, des vidéos où il prône le suprémacisme blanc, une idéologie raciste. Il dirige une secte. Le mec porte toujours un masque et sa voix est trafiquée, un peu comme celle d'Anonymous. Sur le dark web, il se cache sous le pseudo de RedChromp. On me demande de l'éliminer et je ne pose pas de questions ; je me contente de faire mon boulot.

La porte vitrée de l'entrée de l'immeuble n'est pas sécurisée. Je l'ouvre sans problème et me dirige vers l'ascenseur. L'intérieur sent la poussière et la moisissure. La moquette est humide et infecte. Je suis même surpris qu'il fonctionne une fois dedans. Il doit souvent être en panne. Le bâtiment est vraiment vieux et délabré. Il n'y a de caméra nulle part, mais je garde ma capuche pour rester à visage couvert.

Une fois au huitième étage, la porte s'ouvre sur un long couloir sombre. Les lumières ont lâché et personne n'a changé les ampoules. Sur mon téléphone, c'est écrit 32. Je cherche donc le numéro et, en passant devant la porte 30, j'entends un clébard japper. Devant la 31, c'est un bébé qui pleure et des adultes qui se disputent. C'est tellement écœurant, cet endroit, que je ne suis pas étonné de voir une merde de chien près d'une plante morte et un cafard se faufiler dans un trou de mur.

Je me campe devant le numéro 32. Il n'y a aucun son détectable. Avec deux épingles sorties de ma poche, je commence à crocheter la serrure sans faire de bruit.

J'entrouvre prudemment.

L'appartement est plongé dans l'obscurité. Les rideaux sont tous fermés et il n'y a aucune lumière. Je sors doucement la seringue, enlève le bouchon en plastique et entre. La première pièce est un salon. Et c'est sens dessus dessous. Il y a des cartons de nouille partout, les coussins du canapé sont éparpillés, des boîtes de pizza par terre, la moquette est recouverte de bouteilles de bière, de magazines pornographiques, puis... une croix gammée est dessiné sur le mur.

Je referme et verrouille derrière moi. J'entends le bruit d'un jet d'eau. Quelqu'un est sous la douche.

Dans la cuisine, c'est tout autant le chaos. Tous les tiroirs et armoires sont ouverts. L'évier déborde de vaisselle.

Je marche en catimini le long de l'étroit couloir jusqu'à trouver la salle de bain. Je pousse doucement l'entrebâillement et une buée s'échappe de la pièce. En me rapprochant du rideau de douche, je me prépare à l'ouvrir d'un mouvement brusque.

Je tire dessus et, d'emblée, plante mon aiguille dans le cou de la personne. C'est une femme qui tombe dans mes bras. Elle n'a eu le temps de lâcher qu'un faible cri de surprise, mais pas assez puissant pour être plus audible que le bruit strident du pommeau de douche rouillé.

Je coince la seringue entre mes dents et déplace le corps sur le carrelage. Je laisse l'eau couler sans fermer les robinets. Le mec que je cherche est très probablement dans une autre pièce. Je jette la seringue dans le lavabo et sors. Je m'empare de mon arme à feu et retire le cran de sûreté. Je continue de longer le couloir de l'appartement vers la porte au fond qui laisse filtrer une lueur rouge par le bas.

Je tourne lentement la poignée et découvre la chambre.

Un homme avec des écouteurs est assis devant trois écrans d'ordinateur. Il y a de l'équipement électronique partout. La seule lumière provient d'un éclairage rouge. Je repense aussitôt à son pseudo, RedChromp. Il y a un matelas au sol avec un bang pour fumer. Des masques, rappelant les purges dans American Nightmare, sont accrochés au mur. Une croix gammée est tatouée sur sa nuque. Il y a d'innombrables dessins de mises à mort sur un tableau de liège. Le mec a aussi des armes dans sa penderie. Pas à portée de main ; il ne pourra pas les atteindre rapidement. Il est dos à moi, torse nu, ne portant qu'un jeans. Mais dès qu'il voit une ombre s'agrandir quand j'avance, qui se dessine sur le mur devant lui, il se retourne brusquement.

En voyant ma silhouette, son premier réflexe est de s'emparer d'une des carabines dans son dressing.

Malheureusement pour lui, je suis plus rapide. Je tire un coup silencieux qui percute son cou et le mec s'effondre comme une masse. Il est toujours en vie. Sa jugulaire fait gicler un sang opaque et abondant. Je me rapproche de lui tandis que son corps est à moitié affaissé contre le mur où un magnifique tableau sanglant se peint.

En le surplombant, je vise sa tête. Il me regarde avec une furie meurtrière. Une main tente de retenir son hémorragie, l'autre essaie vainement de récupérer un minable canif au sol.

Je tire une seconde fois et la balle lui traverse l'œil, laissant une explosion de sang tacher le mur par l'arrière de sa tête.

Je prends mon téléphone pour faire un cliché du macchabée et envoyer une confirmation d'exécution. Je fourre l'appareil dans la poche de mon pantalon tout en regardant ce que le type faisait sur un de ses écrans. Je ne vois défiler que du cryptage.

Normalement, je prends mon temps, je joue avec mes victimes, je les fais souffrir, je profite du moment ; mais là, je ne pense qu'à revoir Engy. Donc, je le fais sans grand intérêt. Je dois m'occuper de la fille dans l'autre pièce ; tout témoin doit disparaître. C'est pourquoi je retourne la voir dans la salle de bain, fléchis les genoux et sors mon petit couteau automatique. Je commence à scier sa gorge. Un sang important jaillit et s'étend sur le carrelage couleur crème. Son système nerveux réagit à cette agression, en dépit du fait qu'elle soit endormie. Ses jambes sont prises d'un soubresaut, ses doigts bougent frénétiquement. J'accélère le mouvement jusqu'à lui décapiter la tête.

La scène sous mes yeux commence à m'exciter. Je sens mon sexe se gorger de sang. Une sueur froide naît sur mon front. J'attrape ses cheveux pour soulever sa tête alors qu'un filet de chair liquide coule sur le sol suivi d'un morceau de la carotide. Mon cœur s'emballe. Ma respiration s'accélère.

Je dois garder mon sang-froid. Plein d'images déviantes envahissent mon esprit. Tout ce sang m'amène dans un état euphorique et si je me déconnecte de la réalité, je vais me retrouver en psychose. Je vais profaner cette tête, ce corps...

Je me redresse et, pour détourner mon attention, je marche vers la cuisine. Je tiens toujours la tête, mais avec ma main libre, je commence à chercher des sacs poubelles, que je trouve sous l'évier. J'emporte le rouleau dans la salle de bain. La tête humaine dans ma main laisse une traînée de liquide carmin sur la moquette. Je déballe un sac pour foutre la tête dedans. Le sang continue de se déverser et ça se répand autour d'elle, jusqu'au bout de mes bottes. Mon sexe continue de se tendre dans mon pantalon.

Je dois mettre les morceaux de corps dans plusieurs sacs, que je devrai descendre et mettre dans mon coffre.

Je pense utiliser un chariot à ordures du concierge pour cacher les sacs. Dans le couloir, il y a un vide ordures. Je vais tout balancer là-dedans, pour ensuite récupérer le bac et foutre le tout dans le véhicule. Je ferai ça subtilement, et si quelqu'un me croise, il ne verra qu'un type qui trimbale des poubelles.

Ensuite, je vais chez moi, j'attends mon père pour transférer le tout dans son fourgon et je repars voir Engy.   

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