16. Telle mère telle fille

Dana, ou plutôt ma mère, agita sa main devant mon visage.
-Ého! Tout va bien?
Je remarquai que j'avais la bouche grande ouverte. Je la refermai aussitôt.
-Euh, oui oui. Moi, c'est Ivy.
-Très joli nom! Et tes amis?
Je fis les présentations, sans pour autant enlever mon expression d'effarement de mon visage. Mon coeur n'avait jamais battu aussi vite, je pense. J'avais envie de pleurer et de rire en même temps, mais aussi de sauter dans les bras de ma mère. Mais je devais me retenir. Pendant qu'elle discutait avec Éden, je la regardai plus en détail. Elle avait toujours les mêmes cheveux bruns, mais sans rides aux coins des yeux. Elle était très belle. Ren lui demanda si elle pouvait nous donner un endroit où dormir. Elle essayait de gagner du temps. Dana, comme je préférais l'appeler, nous guida hors de la salle. Éden s'approcha de moi et me prit la main. Je ne me dégageais pas, encore trop sonnée.
-Ça va? Tu tiens le coup?
Je tournai la tête vers lui.
-Pourquoi?
-Je sais très bien ce qui est arrivé à tes parents.
-Que... comment? Comment l'as-tu appris?
-C'est Enora.
Je me tordis le cou pour la voir. Elle? Pour l'instant, elle avait l'air aussi stupéfaite que moi. Elle avait aussi connu mes parents.
-Tu lui as parlé? demandai-je à Éden.
-C'est elle qui est venue me voir. Et il vaudrait mieux que vous ayez une disussion, toutes les deux.
Je remarquai que Dana nous fixait, moi et Éden. Plus précisément nos mains entrelacées. Je rougis et le lâchai vivement. Éden ne réagit pas mais rejoignit Ren qui était plus devant. Dana vint vers moi et m'adressa un sourire.
-C'est ton petit-ami?
-Quoi?! Bien sûr que non!
-Ouais, ouais. On dit ça.
-Mais je te le jure!
Elle m'adresa seulement un sourire plein de sous-entendus et s'éloigna. Je lâchai un soupir. Je crois qu'elle est aussi énervante que moi. Elle s'arrêta et nous désigna une personne au loin.
-Venez, je vais vous présenter un ami.
Elle partit rejoindre son ami, qui se trouvait être un homme. Je ne l'avais jamais connu.
-Ross, je te présente de jeunes gens que je viens de rencontrer. Alors, il y a Ren, Joyce, Éden, Enora et Ivy.
-Bonjour, dit Ren.
Le dénommé Ross nous examina de la tête aux pieds. Il avait des cheveux épais châtains et des yeux noirs. Un tatouage en forme de vague noir lui barrait la joue droite, et revenait sur sa paupière. Je tressaillis en voyant que le trait du tatouage continuait même sur la cornée de son oeil. Il n'avait pas l'air amical, mais il esquissa tout de même un faible sourire.
-Je ne vous ai jamais vus ici. Vous êtes des voyageurs?
-En quelque sorte, répondit Ren.
-Nous sommes des étudiants en voyage d'étude, complétai-je devant son air suspicieux.
Il ne dit rien d'autre, préférant laisser ma mère nous entraîner vers un long banc pouvant accueillir un vingtaine de personnes. Il faisait le tour d'une fontaîne qui servait aussi de parasol avec l'énorme statue qui l'ornait. Après nous avoir fait asseoir, elle se mit devant nous, les poings sur les hanches.
-Alors, je ne vais pas trop dans les auberges et je ne connais pas trop de lieux où dormir, mais comme vous m'avez l'air sympathiques, je serai prête à chercher toute la nuit s'il le faut!
-Merci, mais nous pouvons nous débrouiller si vraiment, dit Joyce.
-Oui, on préférerait d'abord visiter la ville, ajouta Éden.
-Je pense que personne n'a besoin de moi comme les magiciens se tiennent tranquilles, alors je peux vous servir de guide.
Je me retins de crier de joie. On aurait toute un journée pour soutirer des informations sur la potion.
-Ce serait vraiment très gentil de votre part, dit Ren. Mais vous êtes sûre que ça ne vous dérange pas?
-Pas le moins du monde!
Ren me lança un regard joyeux. Elle le pensait aussi. Dana nous emmena voir plusieurs monuments et autres, mais malgré nos efforts, nous n'apprenons malheureusement rien. -Je crois qu'elle ne l'a pas encore faite, cette potion, me murmura Joyce.
Je soupirai. Je le craignai bien. Mais alors qu'elle nous emmenait voir un bistrot délicieux, elle s'arrêta net et son expression devint grave. Je me tournai pour savoir ce qui la mettait dans cet étât, et je ne pus réprimer un hocquet de surprise. À quelques mètres de moi, couvert de chaînes et entouré de gardes, se tenait un homme.
Mon père.

Pardon pour le retard, mais l'inspiration neme venait pas et l'envie m'en manquait. Ce chapitre est court, désolé! Et sinon, profitez quand même de la lecture!

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