Julien : Tu sais quoi ? Tu m'exaspère, ne me parles plus. Tu m'agaces à un point, tu ne peux pas savoir !

Bonheur : Je croyais que tu m'aimais !

[ Les cris se font de plus en plus fort tandis qu'ils se lèvent du canapé]

Julien: hah la bonne blague, c'est toi qui parles ! C'est toi qui me fuis ! Toujours je te cherche et tu n'es jamais là. Tu n'arrives jamais ! Retournes avec Vertu, si ça te chante. Ou peut être que tu préfères Plaisir ?

Bonheur : Qu'est ce que tu insinues là ? Je ne préfère rien !

[ Il lève les yeux au ciel ]

Julien: Cesse de me mentir, Bonheur. Je te sens de plus en distante, c'est frustrant bordel !

[ Il se prend les cheveux dans les mains. Bonheur a l'air furieuse, ses traits se durcissent. Elle crie, un rire amer aux lèvres. ]

Bonheur: Mon dieu, tu t'entends ? Distante,moi, pendant que tu traînes avec Malheur, sa compagnie te plaît bien hein ?

[ Il reste interdit. ]

Julien : Au moins elle est là.

Bonheur: Elle t'étouffe ! Tu ne t'en rends pas compte? Toi-même, tu n'es plus Julien. Tu as changé. D'heureux tu es passé à grincheux et toujours renfermé.

Julien : Qu'est-ce que tu racontes ? Je me portes bien !

Bonheur: Tu ne te vois pas comme je te vois.

[ Rire amer. ]

Julien : Et j'imagine que tu dois avoir raison ? Comme toujours ? C'est peut-être toi qui a changé !

[Bonheur ne répond pas mais ne cessa de le regarder, d'une tristesse, comme si elle aurait aimé qu'il ait raison.]

Bonheur: J'aurais aimé me tromper.

[Ils restèrent en silence deux minutes, avant que Julien ne prenne son manteau et claque la porte et que Bonheur ne fonde en larmes sur le sol du salon.]