Solitude, putain de solitude. Amie et ennemie, ne veux tu pas me laisser, me foutre la paix? J'ai beau crier, j'ai beau essayer de t'évacuer, tu es toujours là, accompagnée d'Absence de confiance en soi.

Merde. 

Je devrais y arriver. J'ai tout pour y arriver. Mais elles continuent à me ronger le coeur. Est ce que si je pouvais enfin dormir, toutes ces mauvaises pensées me quitteraient en même temps que ma fatigue ou est ce que ce serait pire? Est ce qu'avec la lucidité, je découvrirai que je suis ravagé? Je n'en ai pas le droit. Je peux pas leur faire ça, mes amours ont besoin de moi. 

Reprendre son souffle, se calmer... Lâcher sur le papier ces horribles pensées. Je ne suis plus un enfant, je suis entouré et aimé. Est ce que j'aimerais qu'on me le dise? Oui. Égoïste, égocentrique, mais oui, dites moi que je fais du bon boulot, que je suis un bon père, un bel homme. Si souvent comparé, mis en compétition, je ne veux pas de ça pour mes enfants. Je ne veux pas qu'ils aient l'impression de moins compter, d'être un paillasson à côté des autres. Car combien de fois ai je eu cette impression? Pourtant je suis aimé alors pourquoi ai je ce sentiment? 

Ça va passer... ça passe... coucher encore une fois les mots sur le papier pour oublier... non ....pour comprendre, me comprendre. Et voir la personne que je suis derrière mon mal être. Parce que je suis une personne et pas un paillasson, que je vaux tellement plus que ce que les gens croient.  Oui, je m'apitoie sur mon sort, c'est pour mieux me relever, balancer mon poing dans cette vie et lui dire, moi aussi je peux être heureux, j'ai le droit. J'ai le droit d'être aimé, j'ai le droit d'être moi tout entier avec mes défauts parce que je n'arrive plus à être parfait. Laisser moi crier, hurler, frapper. Laisser moi être moi. ..

Mais à qui je dis ça moi? A celui qui est là et montre son visage au monde en essayant de se faire aimer. L'autre, le vrai, celui tout au fond, le petit garçon en pleurs au sale caractère, celui entier sans concession... il est si impulsif... et si il se faisait à nouveau rejeter? Comment trouver le milieu entre cet être brut et l'homme que je dois être pour me faire accepter? 

Écrire... c'est le seul moyen que j'ai trouvé... pour retrouver la paix, sentir mon coeur se desserrer, que ces maudites larmes cessent de couler...