Anti-douleurs
PDV LAINK
Alors que le jeune homme restait allongé, les yeux rivés vers le haut plafond, les doigts de [T/P] remuaient tout doucement dans ses bouclettes. Il ne s'en défit pas, car ça lui confirmait qu'elle était bien en vie. Il sentait le liquide bouillant lui couler dessus, c'était désagréable, mais il n'osait bouger. Il avait peur, et il se sentait si mal. Ses yeux étaient grand ouverts, il avait les bras le long du corps, sa jambe gauche droite et la droite légèrement repliée. Ses doigts se crispaient à chaque coup de feu lointain qu'il entendait. Il avait beaucoup, beaucoup de mal à réaliser ce qu'il se passait, ce qu'il s'était passé. Il s'en voulait, beaucoup. Il se souvint de cette boule au ventre lors du début de l'attaque, ce mal-être qui l'avait immobilisé malgré la bousculade de son meilleur ami, Terra. Il aurait dû réagir, réagir plus vite, et s'enfuir, comme tout le monde, ça aurait évité ce drame. Mais il était trop tard. La salle auparavant bruyante était maintenant d'un calme sinistre, animée seulement par de faibles gémissements, et les bruits extérieurs. Il pensait, et repensait à toute l'action, construisant mille et un scénarios imaginaires, mille et un qui auraient pu se finir bien mieux que ça... Et maintenant ? Maintenant, qu'est-ce qu'il peut faire ? Qu'est-ce qu'il doit faire ? Il espérait que Damien s'en était sorti, qu'il n'y ait eu aucun mort, surtout pas [T/P]. Il ne voulait pas de sa vie en échange de la sienne, il préférerait mourir à sa place, même si c'était terrifiant. Mais il était trop tard, et il devait maintenant faire en sorte qu'elle ne se soit pas sacrifiée en vain, qu'elle ne se soit pas sacrifiée tout court.
Au loin, des alarmes pouvaient être entendues, des alarmes qu'il reconnu après quelques courtes secondes d'écoute : La police et le S.A.M.U. Il bougea un peu la tête pour essayer de voir s'ils entraient, en tout cas il entendait leurs bruits de pas dans l'entrée. Mais d'autre semblaient revenir... Il se pétrifia de peur, encore, et ferma les yeux. S'enchaîna en arrière plan de nouveaux hurlements et tirs. Il pria de toutes ses forces pour que cela se finisse bien... Après de longues minutes à essayer de ne pas bouger, il se rendit compte que quelque chose clochait... Il ne ressentait plus les mouvements des doigts de celle allongée sur lui dans ses cheveux. Il rouvrit rapidement les yeux et baissa un peu la tête pour la regarder. En arrière plan, les tirs avaient cessés, la police et l'armée semblaient maîtriser la situation. Il tenta de secouer le corps inerte qui pesait sur lui, l'appelant durement pour la réveiller, mais rien y fait. Sans plus attendre, il appela à l'aide en se relevant tant bien que mal, attrapant le corps sous les aisselles pour le porter du mieux avec ses maigres bras, traînant le bas à moitié sur le sol. Rapidement, les autorités l'avait entendu et ont accouru vers lui pour le débarrasser du fardeau après l'avoir d'abord menacé de leurs armes, dans le doute. Thomas se sentait étrange, c'était... surréaliste. C'était probablement un cauchemar... Non, c'était un cauchemar, littéralement, et il espérait se réveiller. Le regard dans le vide, on lui prit la fille des mains pour l'emmener sur un brancard, la couvrant d'un drap blanc. Notre youtubeur resta un instant sans bouger, ne sachant que faire. La situation lui échappait, tout continuait d'aller si vite. Il se décida à suivre le groupe de médecin alors que d'autres allaient chercher les personnes encore en vie. Il était le seul à ne pas être blessé, du moins...
Lorsqu'il arriva devant l'ambulance, la police voulut l'arrêter pour lui poser des questions, l'empêcher de suivre les victimes, mais il les repoussa tant bien que mal, coincé dans un autre monde. Il remarqua à peine les véhicules blindés de l'armée encercler le bâtiment et les militaires postés un peu partout. Des terroristes étaient déjà occupés d'être menottés, d'autres ont été abattus. Certains des policiers et autres autorités étaient blessés, des corps étaient allongés par terre recouverts de draps blancs... Une fois arrivé devant les grandes portes du camion de secours, une vive douleur le fit se plier en deux et tomber à genoux. Il se tenait alors le dessous du poumon droit. Une balle avait traversé. L'adrénaline redescendait. Les hommes de secours le prirent rapidement en charge, il fut emmené dans le même camion que sa "sauveuse". Il était soulagé, mais on l'empêcha de s'approcher plus, pour s'occuper de lui. Les premiers soins avaient lieu alors que le véhicule démarrait pour prendre la route. On lui couvrit le visage d'un masque, il se débattait pour regarder le corps sur le lit qui était recouvert, le visage était recouvert d'un masque, de nombreux médecins autour pour lui administrer des poches de sang, plantant les seringues dans les veines, et pratiquant déjà la recherche des balles. Puis sa vision devint vague, et il finit par enfin se laisser faire, sombrant à son tour dans l'inconscience...
Quelques heures plus tard, il se réveilla dans un lit, sans rien de particulier autour de lui, il avait juste terriblement mal là où la balle avait touché. Il releva doucement les draps malgré le cathéter planté dans son bras gauche. Il releva tant bien que mal l'espèce de robe d'hôpital pour regarder ce qu'il avait. Une cicatrice partait du bas du poumon droit jusqu'au côté sur quelques centimètres. La peau était rouge, puis soudainement une infirmière entra dans la chambre. Laink se remit convenablement, pris de court, le visage rouge. L'infirmière lui jeta un regard sévère et une conversation débuta.
"- Restez tranquille ou vous allez vous ouvrir. Bien, comment vous sentez vous monsieur Iturralde ?
- ... Je me sens... Commença-t-il, un peu déboussolé. J'ai mal où il y a la cicatrice...
- On va vous donner des anti-douleurs, ça ira mieux. C'était pas très grave ni très profond, vous avez perdu juste un peu de sang et vous n'avez pas d'infection, après le déjeuner on viendra vous bander et vous pourrez vous en allez après quelques mises en gardes.
- D-D'accord... merci...
L'infirmière commença à partir, mais il l'interpella encore.
- Il y a une certaine [T/P] qui était avec moi...
- Elle est en opération, le coupa-t-elle, vous pourrez allez la voir dans l'après midi, pour le moment reposez vous.
- Mais est-c...
Il n'eut pas le temps de finir que la femme sortit en fermant la porte derrière elle. Il se retrouva de nouveau seul, et éveillé. Il s'occupa un peu, ses affaires étaient à côté de lui. Il passa d'abord aux toilettes, pour se soulager et se passer le visage à l'eau froide, puis il s'installa assit sur le lit pour regarder son portable. Terracid l'avait appelé plusieurs fois, il était encore occupé de l'appeler, il décrocha.
"- Dami-
- THOMAS !! Cria son ami de l'autre côté du téléphone TU ME REPONDS ENFIN !! J'essaye de t'appeler depuis hier soir !! j'ai crus que tu étais mort !!! Il s'est passé quoi ?! T'es où putain ?!
- Dam-damien je suis à l'hôpital... Il est pris de douleur et a beaucoup de mal à continuer de parler Je.. je me sens.. Il ne finissa pas sa phrase, laissant son compagnon parler.
- A-A L'hôpital ?! Qu'est-ce que tu fous à l'hôpital ?! Tu vas bien ?! Je vais venir te chercher !!
- J'ai pris.. Il respira lentement, essayant d'atténuer la maigre douleur ... J'ai pris une balle.. j'ai mal... je... Le jeune homme repensa à la scène je... Et n'arriva plus à parler, attendant derrière le téléphone le regard perdu dans la chambre.
- T'as pris une balle ?! Bon Dieu si je retrouve ce putain de vigile qui m'a empêché de revenir en arrière pour venir te chercher je lui pète les dents !!
Thomas ne réagit pas tout de suite, il a du mal à trier ses idées, posant sa main sur son crâne. Il était désemparé, repensant à l'événement, inquiet. Il commença à divaguer.
- O-Où est-elle...?
- Qui ça ? De qui tu parles Laink ? Est-ce que tu vas bien ? Dis moi dans quel hôpital tu es.
- D... De [T/P]... Je suis... euh... Je ne sais pas... Je ne sais pas où je suis...
- [T/P] ? La Fan girl qui parlait de ses études à notre stand hier ? Qu'est-ce qu'elle a ? Je me souviens juste qu'elle était sur le point de partir du stand quand c'est arrivé. Regarde autour de toi ou appelle une infirmière, ils te diront où tu es.
- Oui-oui... celle là... Attends un moment..."
Il utilisa la petite télécommande pour appeler une infirmière. C'est un infirmier qui débarqua dans la chambre après quelques minutes. Il observa le frisé prêt à l'aider.
"- Que puis-je pour vous ?
- Je me trouve dans quel hôpital...? Hésita Thomas
- Au HPNP aux soins intensifs, si tout se passe bien vous allez être changé de chambre en début d'après midi et vous pourrez vous déplacer, mais vous ne pouvez pas nous quitter avant demain, il faut qu'on vous garde sous surveillance, surtout pour les chocs psychologique.
- Tr-très bien merci..."
L'infirmier s'en alla, et le blessé rappela Damien.
"- Alors ?
- Je suis au HPNP, je pourrai sortir demain, on va me changer de chambre cette après midi et tu pourras venir...
- Bien, je passerai juste après manger alors, il faut que tu te reposes.
- Rejoins moi quand tu pourras... Et Terra rends moi service.. dis à mes parents que je suis encore vivant...
- Je m'en charge, essaie de dormir jusqu'à ce qu'on te change de chambre et tiens moi au courant... Au fait, juste avant, pourquoi tu parlais de cette personne avec cet air si dramatique ?
- Parce-parce que je crois... qu'elle m'a sauvé en se-se prenant des balles à ma place...
L'autre Wankil mit un moment à répondre, il réfléchissa un instant à ce que son ami venait de dire, secouant la tête de l'autre côté du fil.
- ... Quoi...?
- Je ne sais pas... C'est trop confus... beaucoup trop...
- On en reparlera quand j'arriverai, essaie de te changer les idées... T'as qu'à te regarder une de nos vidéos haha...
- Mh... D'accord... Merci Damien.
- Pas de quoi c'est normal, à toute à l'heure."
L'autre raccrocha donc, laissant Laink de nouveau seul dans sa chambre. Il appela l'infirmier, il avait faim et se sentait déshydraté, mais l'infirmier lui indiqua qu'on ne pouvait pas lui donner à manger tout de suite. Notre blessé lui dit aussi qu'il avait toujours mal, alors l'autre homme alla chercher des anti-douleurs qu'il vint rapidement lui donner avec un grand verre d'eau fraîche.
"- Merci.. que s'est-il passé ? Vous savez ?
- Et bien, commença l'infirmier, vous avez été amené ici, on vous a tout de suite mit en salle d'opération. C'était pas très glorieux, les chirurgiens ont pus vous enlever la balle sans problème, mais elle était logée entre deux côtes, c'est sûrement ça qui doit vous faire mal, plus que la cicatrice en tout cas. Vous devez rester jusqu'à demain, si tout se passe bien vous pourrez rentrer chez vous avec un accompagnateur, et on passera durant au moins une semaine pour vérifier votre cicatrice et changer vos bandages.
- B-Bordel... Vous savez s'il y a d'autres gens qui étaient avec moi ici ?
- Beaucoup de personnes sont venues ici, mais j'imagine que vous parlez de la jeune femme qui était avec vous dans l'ambulance. Elle s'appelle [T/N] [T/P] et elle est âgée de [T/A] ans. Elle s'est prise 3 balles, l'une a été arrêtée par son sac à dos, une autre s'est logée entre ses omoplates et la dernière lui a totalement traversé le poumon gauche, c'est cette balle là qui s'est logée entre vos côtes. Vous nous l'avez amenée mourante, elle s'étouffait dans le sang qui coulait dans son poumon, de plus en la soulevant pour nous l'amener vous avez accentué la pression ce qui lui a fait perdre connaissance. Je ne sais pas si elle est toujours en opération.
Thomas resta un instant muet en l'écoutant. Il s'en voulait déjà beaucoup au départ mais là il avait du mal à se pardonner cette inconscience qui paraissait si logique maintenant qu'elle était prononcée par un médecin. Sa gorge se noua et ses yeux s'humidifiaient alors que l'horreur envahissait son estomac.
- N-n... Mais... Elle est encore en vie..? Comment va t-elle...? M-Merde...!
L'infirmier regarda le frisé un instant.
- Je vais vous amener des calmants, j'essayerai de vous apporter des nouvelles dès que j'en aurai, évitez de vous torturer l'esprit avec ça, pour le moment on ne sait pas.
Son ton était un peu sec, voir un patient dans cet état était à la fois une corvée et une tristesse innommable. Il ne savait vraiment pas pour la fille, mais vu l'état dans lequel elle était, il savait que ça relèverait d'un petit miracle.
- Merci..."
L'infirmier sortit, laissant Laink de nouveau seul, qui essaya d'allumer la petite TV au dessus de son lit. Vous savez ces Télévisions avec seulement deux chaînes de disponibles ? Le temps passa très lentement, le youtubeur s'ennuyait, vraiment, mais il n'avait plus mal. Finalement, on lui apportait un repas, pas le meilleur, mais il put manger à sa faim et il sentait l'heure du changement de chambre se rapprocher. Il passait des appels pour signaler que tout allait bien, se déplaçait difficilement dans son lit, il s'occupait quoi. Un peu plus tard, quand on vint récupérer son plateau, des médecins en profitèrent pour lui faire le bandage qui passa autour du torse et de l'épaule opposée pour bien tenir. Il faisait froid. On le fit se rallonger et on prit le lit pour le changer de chambre.
Une fois dans sa nouvelle chambre, on l'autorisa à pouvoir se lever, mais il ne devait pas partir de l'espace où il était. Le jeune infirmier revint plus tard, avec une nouvelle à lui annoncer.
"- Re bonjour, vous avez bien mangé ?
- Oui... c'était... Assez bon...? Ment-il.
- J'en suis heureux, vous devriez essayer de vous lever, ce sera difficile au début à cause de la douleur mais il faut que vous preniez le pied.
L'infirmier s'approcha et aida Laink à se lever. Une fois debout, le frisé marcha lentement jusqu'à la fenêtre pour regarder à l'extérieur. C'était l'automne, les arbres étaient orange et les feuilles volaient sous le vent faible. Le soleil brillait un peu, mais le ciel était gris. Il se tourna vers l'homme en blouse.
- On en parle aux informations ?
- Oui, on en parle, nous avons délibérément choisi de ne pas vous le diffuser... Mais j'ai une nouvelle pour vous.
- Une nouvelle ?
Thomas sembla impatient de savoir, il avait pensé toute la journée à cette nouvelle qu'il attendait. Il s'appuya contre son lit, pour éviter une chute. Son ventre se nouait de stress, alors que son coeur battait légèrement plus vite, finalement l'infirmier soulagea son tourment.
- Votre amie s'en est sortie, elle est en soin intensif, vous pourrez aller la voir dès demain.
- Sérieusement ? Il se met à sourire en le regardant sans comprendre. C-comment ?
- Comment ça "comment" ? Et bien elle s'en est sortie, elle doit se reposer pendant plus longtemps que vous, au moins cinq jours s'il n'y a pas de problème. On lui a transfusé du sang, les balles sont sorties, elle a été recousue... Tout va bien, elle a juste autant de douleur que vous.
- Mais c'est... Juste... Je peux la voir ? Elle est consciente ? Autant de douleur ? Je...
Le pauvre s'assit et se mit à réfléchir, se prenant la tête dans les mains.
- Je viens de vous le dire, vous ne pourrez la voir que demain, dès 8H si vous le souhaitez, là elle a besoin de beaucoup de repos, elle a perdue beaucoup de sang, vous devriez rester tranquille pour être en forme pour aller la voir."
Il hocha la tête, remerciant l'infirmier qui parti alors. Le laissant seul, encore une fois, pour l'après-midi. Il passa son temps à appeler sa petite amie, ses parents, Damien... Ils étaient tous passés, enfin presque, et Damien lui avait apporté des bretzels. Thomas était heureux, ça lui fit oublier un peu où il était et tout ce qu'il s'était passé. Il dîna simplement un de ces merveilleux plats d'hôpital puis finalement la nuit tomba lentement et il s'endormit dès le coucher du soleil. Il passa une nuit difficile, remuant dans tous les sens, jusqu'aux petites heures où l'infirmier entra dans la chambre avec le petit déjeuner. Notre youtubeur se réveilla difficilement, dans le gaz.
"- Q-quelle heure est-il..?
- Il est presque 8H... Je vous apporte le petit déjeuner.
- Merde, m-merci.. Vous pensez que je peux aller voir la fille d'ici 5 minutes ?
- Déjeunez avant, prenez votre temps et vous pourrez allez la voir.
- M-mais je ne veux pa-
- Vous voulez vous retrouver de nouveau en soin intensif ?
- ... Je vais faire ça rapidement...
- Bien."
L'infirmier donna donc le plateau petit déjeuner à Thomas, qu'il mangea en quelques bouchées seulement. Il enfila rapidement ses vêtements une fois fini et l'infirmier parti, puis récupéra ses affaires, laissant la chambre libre une fois que tout avait été réglé. Il se renseigna sur la chambre de [T/P] à l'accueil...
FIN DU PDV
Je me réveille endolorie dans un lit blanc, mes derniers souvenirs sont encore flous et je n'arrive pas à réellement m'en rappeler. Dès mon réveil une infirmière s'occupe de moi. Elle m'explique, que je me suis prise deux balles, dont l'une m'avait totalement perforé le poumon et s'était finalement logée entre les côtes de Thomas. Je fis une grimace et une moue, demandant immédiatement comment il allait. Elle me répond que tout est sous contrôle, qu'il peut sortir dès le lendemain et qu'il a juste une cicatrice grâce à ma protection. Je lui explique ce qu'il s'est passé, elle félicite mon courage avant de revenir sur mon cas. J'ai donc une cicatrice qui parcourt le long de mes omoplates. La deuxième traverse tout mon côté gauche et me fait atrocement mal. Elle me fournit des anti-douleurs qui firent passer la douleurs au bout d'une dizaine de minutes. Elle m'explique encore que j'allais devoir rester ici quelques jours, trois si tout va vraiment bien, cinq si il y a des choses à régler. Elle a appelé mes parents, qui ne pouvaient pas venir faire des allers retours jusqu'à Paris tout le temps, mais qui allaient essayer de venir me chercher même si c'était fort probable que je doive rester quelques jours de plus. Malheureusement un hôtel à Paris, ça coûte assez cher, et je n'ai plus d'endroit où loger durant ce temps, surtout que je dois impérativement rester sur Paris au moins deux semaines pour les suivis de soins. Pour le moment la solution reste indécise. On revint ensuite sur le sujet de Laink. Apparemment il peut sortir le lendemain et il est actuellement en chambre normale, tout est sous contrôle. Elle me rassure encore, répétant ce qu'elle venait de dire. Je suis soulagée... Je réfléchis à comment aller récupérer mes affaires à l'hôtel, mais la journée ne me permit pas de poser la question, entre les soins, les médicaments, manger... Il faut aussi peut-être que je réapprenne à marcher, non pas que je ne saurais plus, mais rester allongée aussi longtemps ferait faiblir mes muscles. Il est déjà prévu une séance de marche le lendemain. Je souffle, heureusement que j'avais mon sac à dos ce jour là, il a permit à ce que la balle n'atteigne pas ma colonne vertébrale pour totalement l'endommager, j'eu beaucoup, beaucoup de chance. On ne répond pas à mes questions sur le nombre de mort ou de blessés pour le moment, ça reste trop traumatisant pour moi pour le moment d'après eux, alors je vais sagement attendre... La fin de la journée se fit vite apercevoir et je m'endors dès le soleil couché, pour me réveiller vers 8H le lendemain matin pour un petit déjeuner. Occupée de manger, on toque à la porte. L'infirmière va ouvrir, je ne peux entrevoir de qui il s'agit qu'elle referme déjà la porte derrière elle. Elle entre de nouveau, indiquant que quelqu'un voulait me voir. Je ne sais pas qui c'est, mais elle me dit juste de finir de manger. Une fois fini, elle prend mon plateau et sort de la chambre. J'observe un homme entrer dans ma chambre, je reconnais assez rapidement Thomas. Un sourire étire mes lèvres. Je ne m'attendais pas à ce qu'il vienne me rendre visite ! Il est habillé d'un pull à col rayé bleu, noir et gris, avec un jean gris foncé et d'une veste marron imitation cuir, assez courte. Ses cheveux sont défaits, et son regard semble ne pas savoir où se poser. Il me lance un inaudible et hésitant "bonjour".
"- Bonjour Thomas, comment vas-tu ?
Il hésite encore un instant en s'approchant timidement, puis s'assit au bord de mon lit.
- Hum... Bonjour [T/P], je suppose que je vais mieux que toi... Il me regarde, semblant légèrement gêné. Il s'approche encore un peu et me prend dans ses bras, me serrant le plus doucement possible. M-Merci...
Je reste un instant immobile, surprise, avant d'enrouler mes bras autour de lui en retour, posant la tête sur son épaule. Un câlin de mon idole, ça ne se refuse pas ! Haha, non plus sérieusement...
- Je suis heureuse que tu ailles bien... Tu es habillé, je suppose que tu as l'autorisation de sortir ? demandais-je en souriant, reculant ma tête pour le regarder dans les yeux alors qu'il se détache.
- Oui je peux sortir, enfin je pourrais dans la journée et toi ? Je vais sûrement... sûrement retourner chez moi ou bien chez Damien.. Je ne sais pas, je ne pourrais pas dormir tout seul...
Je le laisse se reculer, pensant qu'il m'avait serré par politesse.
- Je dois rester ici encore quelques jours, mais j'ai quelques petits soucis pour après... Je ne vais pas lui étaler les problèmes, il a autre chose à penser. Damien va venir ?
- Des soucis ? Demande-t-il interrogateur. Euh... oui il va venir me chercher quand je sortirais, heureusement qu'il a son permis car 2 ans plus tôt ça n'aurait pas été le cas ahah... Il me sourit, le regard toujours l'air gêné.
- D'accord... Je souris avec un petit rire discret. J'aurai aimé voir Damien aussi, mais il va sûrement juste rentrer, ce sera mieux pour eux. Et bien j'ai des affaires à aller chercher à l'hôtel, mais je ne peux pas me déplacer, et mes parents ne sont pas sur Paris... Et je devrai rester sur Paris pendant deux semaines pour les soins, mais l'hôtel est trop cher et je ne peux pas faire des allers retour tous les jours, alors on cherche une solution...
- Oh... Mais tu sais si tu as besoin je peux t'héberger... Enfin si c'est pour deux semaines... Enfin oui, oui je peux. Si tu veux bie-si ça t'aide.
Il semble avoir du mal à trouver ses mots, l'air un peu mal à l'aise, je devrai lui dire que je ne mord pas. Mais après sa proposition je fais de grands yeux, c'était tellement bien tombé !
- Tu pourrais...? Ce serait vraiment... Vraiment sympa ! Enfin, ça nous arrangerait mes parents et moi, et puis comme ils doivent apporter des soins à nous deux j'imagine, ça fera moins de trajets pour les infirmiers... Je souris doucement, un peu soulagée. Je dois juste en parler à mes parents, mais je ne veux pas déranger...!
- Ça ne dérangera pas, ma copine sera d'accord de toute façon... Mais je t'en prie c'est vraiment la moindre des choses ahah...
- Merci beaucoup ! Il faudrait... Qu'on puisse se tenir au courant sans que tu ais à toujours te déplacer, tu dois te reposer.
Je prend mon téléphone afin de lui montrer mon numéro pour qu'il puisse le prendre.
- Bonne idée. Il prend le numéro de téléphone en le tapant rapidement sur le sien en ajoutant un contact "[T/P]". Merci, je vais passer un appel pour prévenir Damien pour l'instant, je reviens.
Je le laisse prendre mon numéro, puis il sort pour aller téléphoner avec Damien. Je m'amuse en attendant à lui trouver une photo de contact lorsqu'il revient :
- Ça ne te dérange pas que j'attende un peu ici ?
- Oh, non pas de problème, il peut venir te chercher ici, au moins ça me fera de la compagnie.
De nombreux tuyaux sont branchés de ça et là pour mon pouls et ma respiration. C'est désagréable mais je n'ai pas vraiment d'autre choix, ils devraient me les enlever dans la journée. Il regarde la chambre et mes assistances vitales. La pièce est assez claire. Il se tourne vers moi, pensif.
- C'est un miracle qu'on s'en soit sorti... Je ne sais pas... Si on devrait en parler là mais...
Je détourne le regarde en l'entendant, je n'ai pas vraiment envie d'y repenser. Je ferme les yeux en essayant de m'imaginer de nouveau la douleur, un frisson parcourt mon échine malgré le fait que je n'arrive pas à retrouver l'intensité exacte de ce que j'ai ressenti, puis je regarde le youtubeur un peu plus froidement sans le vouloir.
- Tu es en vie et c'est tout ce que je voulais...
Il ne répond pas tout de suite, je l'observe un moment, alors qu'il me regarde fixement avant de détourner rapidement le regard en baissant la tête.
- Je n'aurai pas dû en parler...
Je fais un petit soupir en déviant le regard.
- Si, mais... On en parlera mieux plus tard... D'accord...?
Il soupire à son tour, restant immobile assis près de moi.
- Bien sûr..."
Nous parlons de ce pourquoi j'étais venu à Paris, la PGW. Je lui explique que j'étais surtout venu pour rencontrer un ami et surtout les rencontrer eux, les Wankil Studio. Il semble flatté et j'en suis heureuse. Au bout de quelques heures Damien envoie un message, il était parti pour venir chercher son ami, et propose de prendre mes clef pour passer prendre mes affaires à l'hôtel et les mettre chez Thomas en le raccompagnant. Nous n'avons pas beaucoup parler avec Laink, il reste simplement assis là à discuter par message avec d'autres personnes. Je lui demande si il comptait en parler sur les réseaux, il m'a simplement dit qu'il n'est pas prêt à le faire pour le moment. Finalement, je lui demande ce qu'il s'était passé... Il me regarde un moment, l'air hésitant, puis cherche quelque chose sur son téléphone. Il avait trouvé un article avant de venir me voir, et me le lit simplement : "En ce XX/10/20XX, à Paris aux portes de Versailles, lors de la Paris Games Week, un groupe de soit-disant militaires, s'infiltra dans le bâtiment après avoir enfumé de fumigènes l'entrée. Les vigiles étaient tous évanouis, et ils entrèrent sans problème, s'attaquant directement aux visiteurs. Ils firent une centaine de morts et près de mille blessés plus ou moins grave. Tout le bâtiment a été atteint, la grande salle à été sujette à quelques bombes et beaucoup de tirs en rafale. De nombreux représentant ont perdu leur communautés, ou des communautés ont perdu leurs idoles..."
Il s'arrête de lire, et me regarde. Je le fixe sans savoir quoi dire. Je n'ai pas les détails, mais je suis déjà choquée. J'ai pu survivre alors que tant d'autres sont morts. Je détourne le regard, lui aussi. Il pose une main sur mon avant bras, comme réconfort. On reste ensuite silencieux, un moment, sans savoir quoi dire de plus, puis je fini par m'endormir...
Un peu plus tard je me fis réveillée. J'ouvre les yeux et je vois quelqu'un penché sur moi. Je saisis avant de bien me réveiller, reconnaissant le visage. Il s'agit de Damien ! Il me fait un petit sourire. Je regarde dans la pièce, Thomas s'était endormi sur une chaise lui aussi. Je me relève doucement pour pouvoir convenablement faire face au second Wankil qui s'est assit là où Laink était assit auparavant.
"- Bonjour, [T/P] c'est ça ?
- O-oui ! Bonjour ! Répondis-je un peu étourdie.
- Tu as pus te reposer ? Comment tu te sens ?
Il parle doucement, pour ne pas réveiller le Wankil endormit.
- Oui, je n'ai pas fais exprès de m'endormir...
- Ce n'est rien, je crois que notre ami en avait besoin aussi. Il jette un petit regard à son meilleur ami. Il m'a expliqué que tu allais loger chez lui un moment, je vais ramener tes affaires là bas.
- Merci, c'est vraiment gentil de votre part...
- Écoutes, tu lui as probablement sauvé la vie alors on te doit bien ça...
Certes c'était juste un service et j'aurai préféré que ce soit dans un autre contexte, mais ça me fait plaisir de visiter le trente mètres carrés de mon idole.
- C-c'est normal je n'allais pas l'abandonner !
- Beaucoup n'aurait pas eu le courage...
Je dévie le regard. Je n'ai vraiment pas réfléchi à cette action, c'est juste arrivé. Il me voit mêler mes doigts dans la couverture et pose soudainement sa main sur mon épaule.
- Je ne sais pas ce que c'est. J'ai juste fuit... Le plus loin que je pouvais... Ce n'est sûrement pas le moment d'en parler, mais tu pourras toujours compter sur nous, tu as fais en sorte que notre vie ne s'arrête pas, et pour te remercier tout l'or du monde ne suffirait pas... Alors vas y, enfin je veux dire... Demande nous tous ce dont tu as besoin. Si un jour tu as des soucis, ou que tu as juste envie de discuter... On sera là et on te rejettera jamais. Tu n'es plus une fan... Tu es une amie à présent, d'accord ?
C'est vraiment surprenant. Je le regarde avec de grands yeux, la bouche béante. Je ne m'attendais pas à un discours pareil. Je ne sais pas si c'est les médicaments ou vraiment les mots mais les sentiments m'emportent soudainement et je passe mes bras autour de lui pour le serrer.
- Merci...
- Pourquoi ? Il demande cela si naturellement en me rendant l'étreinte sans broncher, avant de nous relâcher.
- Par ce que... C'est comme si un rêve devenait réalité..."
Le brun sourit simplement en me regardant. Thomas finit par se réveiller quelques instants après alors que l'ambiance est redevenue calme. Les deux amis préparent les affaires du frisé avant de me dire mille fois au revoir et merci. Ils passent la porte en me faisant signe, me disant à demain...
La journée se poursuit avec quelque analyses. Ils enlèvent la plupart des machines et les infirmières me font faire de petits exercices pour maintenir mes muscles en bon état. Entre deux, je regarde mon téléphones, attendant des messages des deux jeunes hommes. Je reçois déjà quelques nouvelles, comme quoi ils sont bien arrivé, que Terra a prit mon numéro, et ils me demandent comment je vais. Ils sont adorables... La journée fut quand même plus longue et ennuyante mais elle finit par passer et la nuit pointe le bout de son nez...
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