Et ça recommence.

« J'adore l'école ! J'en suis dingue et j'en rafo.... »

J'écrasais violemment ma main sur mon réveil. Cette sonnerie ne m'avait pas manqué, tous les matins de la semaine, elle sonnait inlassablement dès que les cours reprenaient. Je bougonnais tout en remontant ma couette sur mon visage. Malheureusement pour moi, l'idée de me coucher le plus tard possible me paraissait idiote un peu tard. Seulement j'allais devoir faire avec le peu de sommeil que j'avais eu. La rentrée, c'était aujourd'hui, pas demain, malheureusement.

– Rayan, je serais toi je me dépêcherais un peu ! Tu commences dans une heure je te rappelle !

Je décidais de me lever pour éviter la récidive de ma mère, qui cette fois-là ne sera sûrement pas qu'orale. Les yeux encore embués de sommeil, je me dirigeais vers mon armoire à vêtements. J'y prenais mon short en jean moulant noir, et mon t-shirt à capuche gris, complétant l'ensemble de mes vans noirs. J'enfilais l'ensemble et parti petit-déjeuner.

Une tartine beurrée et un bol de lait plus tard, je remontais me brosser les dents et mettre du parfum. C'est en me voyant dans le miroir que je compris que ma coiffure méritait que je m'attarde un peu sur son état. Mes cheveux blonds avaient décidé d'un accord commun que la coiffure pétard me tiendrait compagnie. Je pris alors le temps de les placer de manière savamment étudiée, quitte à être décoiffé, autant l'être avec classe.

Repus, coiffé, habillé, prêt à partir. Je descendais l'escalier quatre à quatre et franchissais la porte.

– Rayan, tu oublies quelque chose d'important pour aujourd'hui je te signale !

Je réfléchissais à voix haute, ne voyant pas ce qu'il manquait dans mon programme quotidien.

– Heu attends maman, je me suis coiffé, habillé, j'ai mangé... Euh, ah si ! Mon sac peut être !

Ma mère me lança un regard, désespérée.

– Que ferais-tu sans ta mère ?

– Euh, je me goinfrerais, je ne laverais pas mon linge, des fêtes clandestines et j'en passe.

– Rayan tu m'exaspères, aller en cours enfant de malheur !

Je rigolais à la pique de ma mère tout en partant de la maison.

- À ce soir maman, je t'aime !

Direction mon nouveau lycée. Enfin nouveau, comme on l'entend, j'ai passé les quatre dernières années au collège Monsarzon et cette année, le lycée du même nom m'attendait de pied ferme. Je parcourais les dix minutes de marches qui me séparaient de l'établissement, espérant à chaque instant un miracle pour repousser la rentrée. Arrivant devant le portail de l'ensemble Monsarzon, mon espoir avait disparu, dans tous les cas la rentrée c'était aujourd'hui...

Je m'arrêtais devant les grilles, appuyant mon pied sur le muret à mes côtés. C'est alors que je vis arriver Baptiste, ou dans le milieu Baptout. Mon seul ami si je puis dire. Lui était plutôt le mec que tout le monde aime avant même de le connaître. On se fréquentait parce que lui ne rejetait personne, moi inclus.

– Salut Rayan ! Comment ça va depuis le temps ?

– Salut Baptou. Ça peut aller, pour un jour de rentrée quoi.

Je lui emboîtais le pas direction la cour du lycée. Il commença à me raconter ses vacances pendant que mon esprit se fermait et que mon ventre se serrait.

– Et du coup quand ma mère a compris que j'avais passé la nuit dehors, j'ai pris une de ces dérouillées ! C'était énorme mec, je te jure !

- En clair tu as encore passé deux mois à faire des conneries, pour changer.

– Pour changer oui ! Eh viens on va voir la composition des classes.

On venait d'arriver dans la cour du lycée, voir cet espace goudronné et les bâtiments d'un blanc passé l'entourant ne m'enchantais pas vraiment. Tout n'était pas si différent qu'au collège, et même les regards amusés ou haineux de certains élèves étaient là pour m'accueillir chaleureusement.

Je m'étais arrêté d'avancer, tétanisé par les regards des autres. Ne tenant plus une seconde face aux jugements des autres, je rattrapais Baptout, alors qu'une sensation d'apnée douloureuse s'emparait de moi.

Je ne regardais plus devant moi, de peur de croiser un nouveau regard plein de jugement à mon égard. C'est alors que sans comprendre pourquoi, je rentrais dans un autre élève, me retrouvant les fesses à terre, le fauteur de troubles dans la même situation face à moi.

– Tu fous quoi la ! Bordel vous n'êtes pas foutus de regarder devant vous les gens.

J'étais assis par terre et voilà qu'il me criait dessus. Je relevais la tête et détaillais le jeune en face de moi, je remarquais qu'il devait être un peu plus petit que moi, il avait une tignasse brune, la peau bronzée. Ses yeux marron étaient entourés par des lunettes bleu foncé. À mes yeux un mec lambda, si ce n'est son jean moulant au possible, par cette chaleur, il devait être suicidaire.

– Tu n'avais qu'à lever la tête et tu m'aurais vu au lieu de me rentrer dedans.

– Ouais, c'est ça, bon je te laisse te traîner par terre.

Sur ces belles paroles il se leva et parti, me laissant assis par terre comme le dernier des idiots. Je pestais contre moi-même et me relevais. Je vérifiais maintes fois que mon short n'avait rien, de peur que l'on me critique sur une tâche mal placée, et rejoins Baptout devant les listes des classes.

– Il s'est passé quoi avec l'autre ?

– Rien du tout, si ce n'est qu'il n'est pas foutu de regarder devant lui ce mec.

Ne voulant pas continuer la discussion, je pris l'initiative de m'intéresser aux listes de classes. Seulement, du haut de mon mètre soixante-neuf, et oui neuf, pas facile de regarder par-dessus les bras des gens qui filent sur les listes. Je finis par voir que j'étais en seconde D, et vis que Baptou se trouvait en seconde A. Le destin me haïssait de plus en plus aujourd'hui...

- Ce n'est pas vrai, Baptou on n'est pas dans la même classe...

Il me jeta un regard désolé qui me donnait l'impression d'être faux, mais je lui répondis d'un sourire triste pour faire bonne impression.

Un silence gênant s'était installé entre nous et je m'attendais à voir Baptout partir dans la minute, mais mes pensées furent stoppées par le discours de la directrice.

– Bonjour à tous, j'espère que cette rentrée deux mille seize sera l'une des meilleures à votre actif, je vais maintenant vous demander de rejoindre les salles attribuées à vos classes, en vous souhaitant une bonne année dans notre grande famille !

C'est ainsi que nous avons emprunté les escaliers pour monter dans les étages avec le flot d'élèves. Baptout s'arrêta au premier étage sans même un regard en arrière pour moi, qui continuait jusqu'au deuxième pour me rendre salle deux cent six. Le flot d'élèves regorgeait de têtes qui m'étaient familières. Heureusement pour moi, ceux que je ne souhaitais pas voir dans ma classe continuèrent plus loin dans le long couloir.

Je m'étais arrêté devant ma salle, repérant plusieurs visages connus de l'année dernière. Le flot d'élèves montants se stoppa au fur et à mesure, n'amenant dans ma classe aucune personne de mauvaise compagnie. La professeur finie par arriver, elle était à peine plus grande que moi, des cheveux noirs de geais, le visage caché derrière de grandes lunettes pourpres. Habillée simplement, elle m'inspirait confiance, alors qu'elle arborait un sourire satisfait.

Elle nous apprit s'appeler Madame Terbert. Cette dernière décida de nous placer par ordre alphabétique dans la classe. Mon nom de famille commençant par un C, je fus placé au premier rang. J'écoutais attentivement pour connaître le nom de mon voisin, mais le brouhaha produit par les élèves ne me permit pas de l'entendre. C'est alors que je vis arriver le garçon qui m'avait envoyé à terre.

– Non mais il fallait que ce soit toi !

– Ba malheureusement pour nous deux, il a fallu que ce soit toi aussi.

Il se trouvait que l'avoir avec moi ne m'enchantait pas vraiment, encore moins comme voisin de classe, car nos débuts avaient, comment dire, été plutôt violents. Mais bon, mon voisin lui semblait motivé à se plaindre encore un peu. Je le laissais donc à son monologue et me concentrais sur le discours de notre professeure principale.

– Je suis Madame Terbert, votre professeure de physique chimie cette année. Sachez que la seconde est un palier important dans vôtre...

Après une courte réflexion, le discours de "rentre-dedans" paraissait plus intéressant, mais malheureusement, il avait lui aussi concentré son attention sur la professeur. Je dus me résigner à suivre un peu.

La matinée passa lentement, vraiment trop. J'avais rejoins Baptou à la pause et nous avions parlé de nos classes pendant un bon moment.

 - Ma professeur principale est vraiment nulle, tu vois le système des croix ? Normalement c'est trois et t'es collé, bah cette vache nous a dit qu'avec elle c'était deux ! Et en plus les gens dans ma classe on tous l'air stupide au possible ! -Te plains pas, je me retrouve seul, toi ta Elliot et Leana avec toi !

 - Ryan ? 

 - Oui ? 

- Sérieux, cette année doit bien se passer, fait toi des potes dans ta classe, vous pourriez super bien vous entendre.

Mouais. 

Nous savions tous les deux que je n'allais rien faire, mais personne ne dit quoi que ce soit.

Une fois le repas fini, nous avions dû retourner en classe. Nous continuions à écouter Madame Terbert débiter des futilités sur le lycée quand tout à coup, quelqu'un toqua fortement à la porte. Une fois le repas fini, nous avions dû retourner en classe. Nous continuions à écouter Madame Terbert débiter des futilités sur le lycée quand tout à coup, quelqu'un toqua fortement à la porte.

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Voilà voilà ^^                                                                                                                                                                        J'espère que ce premier chapitre vous plaît !

Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas m'attarder sur les choses chiantes de la rentrée, on va avancer pas de soucis.

Merci d'avoir lu ^^

4Nights                                                                                                                                                                                  "On n'aime pas quelque chose matériel, on aime une personnalité, une voix, des attentions et un cœur".

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