Chapitre 39

PDV Karma Akabane :

Il est tôt. D'habitude, je n'aime pas me lever à une heure pareille. C'est bien mieux de rester dans son lit pour finir sa nuit plutôt que de mettre une plombe à se préparer alors que ça peut être fait en 10 minutes. Mais impossible de me rendormir après 6h du matin. J'ai donc dû me lever à la même heure que Na-chan qui, lui aussi, a l'air de ne pas avoir passé une très bonne nuit. C'est avec quelques difficultés que j'ai fait mon sac avant de me traîner dans la salle de bain. La maison est si silencieuse qu'on pourrait y entendre les mouches voler, ce qui est très étonnant. Vu l'heure, mes parents sont déjà censés être debout et devraient s'activer dans la cuisine, mais aujourd'hui il n'en est rien. On dirait bien que pour une fois ils prennent une véritable journée de repos en se permettant une « grasse matinée ». Ce n'est pas plus mal car je ne sais vraiment plus comment agir en leur présence. Mes sentiments sont trop contradictoires pour ça. Après m'être habillé et m'être passé la main dans les cheveux, je ressors de la pièce pour aller rejoindre le bleuté en bas.

« Mal dormi ? me demande le plus petit.

– Ouais, la nuit a été longue. Mais je ne suis pas le seul de ce que je vois.

– Ça me saoule parce que je me suis réveillé contrarié, comme si j'avais reçu une mauvaise nouvelle dans mon rêve, mais impossible de m'en souvenir. J'ai beau me creuser les méninges, rien n'en ressort.

– Tu sais ce qu'on dit : si tu ne t'en souviens pas au réveil c'est que ce n'était pas si important que ça.

– Je ne suis pas très fan de ce proverbe, mais je vais faire comme si tu avais raison. Et toi, tu dois être content de ne pas avoir à voir tes parents ce matin.

– Ça me fait chier de l'avouer à voix haute, mais ouais. C'est mieux comme ça vu comment c'est le bordel dans ma tête.

– Au fait, ils ont laissé une note sur la table, me dit Nagisa tout en me tendant le papier. »

Une note ? Ce n'est pas dans leurs habitudes du tout, surtout que s'ils avaient vraiment un truc important à dire, ils ne seraient pas aller se coucher sans au moins venir nous prévenir. Enfin bon, voyons ce que ça dit : « Poussin, nous sommes partis tôt dans la matinée rendre visite à des amis qui habitent un peu loin. Promis, nous serons rentrés pour le repas du soir. Comme nous n'avons pas pu discuter du budget course hier, ton père t'a laissé 10 000 yens dans la cachette si besoin. Passez une bonne journée avec Nagisa. – Maman ».

Avant même que je ne me rende compte de ce que j'ai fait, j'entends le son du papier froissé qui tombe au sol. Comment peuvent-ils faire ça ? Ils ne sont là que depuis une quinzaine d'heure à tout casser et ils se barrent déjà comme des voleurs ! Avant, ils avaient au moins la décence d'attendre quelques jours, mais là il n'y a plus de limite. Ai-je fait quelque chose de mal pour mériter aussi peu de considération ? Ce ne sont que des égoïstes à la con qui se croient tout permis sans subir la moindre conséquence...

« Karma, calme-toi !

– Nagisa, tu penses que je suis une mauvaise personne ?

– Quoi ? Mais non, pas du tout ! Qu'est-ce qui te prend tout à coup ?

– Mes propres parents, dont je suis censé être la chair de leur chair, se barrent comme ça, en laissant une simple note, alors qu'ils viennent à peine de revenir. Je sais que je ne voulais pas trop les voir ce matin, mais ça ne veut pas dire que je voulais qu'ils partent je ne sais où. Je suis leur fils et je devrais être leur priorité. Alors pourquoi est-ce qu'ils fuient aussitôt qu'ils sont revenus ? »

Est-ce que c'est sérieusement le moment où je me mets à pleurer ? On dirait bien que oui vu que sent mes joues se mouiller... Je ne devrais pas gaspiller mes larmes pour des enfoirés sans cœur qui ne le méritent pas, jamais. Mon cerveau est devenu un champ de bataille où mes émotions se font la guerre parce qu'elles ne savent même plus quoi faire face à la situation. S'en est pathétique à ce stade. Je savais que mes parents m'en faisaient baver mentalement, mais je ne me doutais pas qu'ils allaient finir par me rendre pleurnichard. Je me fige une seconde quand je sens une paire de bras m'enlacer avant de me souvenir que l'androgyne est toujours à mes côtés. Je me détends, et prend part à sa tentative de consolation. Je n'ai même plus envie d'aller en cours, je veux juste retourner me coucher sous la couette et pester contre ma vie toute la journée.

« Tu n'es pas une mauvaise personne Karma. Je m'en fous pas mal de ton opinion ou de celles des autres. Tu n'es pas parfait et tu as des défauts, je l'admets, mais ça ne veut pas dire que tu es mauvais. Tu n'as rien fait pour contrarier tes parents et tu le sais. Ce sont juste des enflures qui abusent de ta gentillesse et de ton amour pour se sortir de toutes les situations. Je sais que ton état mental est bordélique dans l'immédiat, et que se détacher de leur emprise est difficile, mais ce n'est pas toi le problème : c'est eux. Je ne les laisserais pas continuer de te malmener comme ça.

– Je sais que tu as raison et j'ai compris que cette histoire ne pouvait pas bien se finir, mais qu'est-ce que tu veux faire de plus ? On ne peut pas les chasser d'ici et je ne peux pas faire la moindre remarque, sinon ils pourraient dire que c'est de ta faute et même me changer d'établissement. Je ne peux pas vous abandonner toi et les autres.

– J'ai conscience que nos options sont limitées, mais ça ne peut pas durer plus longtemps. Tu vas finir par te rendre malade avec cette histoire et la soif de sang bouillonne de te voir dans cet état. Pourquoi est-ce qu'il faut que ce soit si compliqué ?

– Je savais que c'était une horrible idée que tu restes ici alors qu'ils étaient là. Tu avais déjà beaucoup à gérer avec Lucile et moi je t'en rajoute tellement plus dans ton plat.

– Ne sois pas idiot, même sans ça elle aurait été agitée. Elle ne supporte pas mon stress et avec mon excursion mensuelle qui a été reportée, elle est un peu à cran. Je t'aurais bien proposé de rester à la maison ensemble, mais je n'ai pas le luxe de me le permettre cette semaine. Il va d'ailleurs falloir qu'on y aille. Si tu es calmé tu peux venir, sinon reste tranquille à la maison.

– Tu sais très bien qu'il est hors de question que je t'abandonne alors que toi aussi tu as besoin de moi. C'est bon, je vais mieux donc allons-y.

– Très bien, mais ne pense pas que je vais oublier cette histoire. Je trouverai une solution temporaire. »

Na-chan m'embrassa le bout du nez avant de monter chercher son sac. Je pars à sa suite, toujours énervé, mais plus calme que tout à l'heure.

PDV Nagisa Shiota :

Je jure que si Dieu existe, il me teste ! Je ne peux décemment pas tuer les parents de Karma, mais si je m'écoutais avec la soif de sang, j'irai les chercher moi-même par la peau du cul avant de leur faire exploser la cervelle. Ce ne sont que 2 ingrats qui aurait dû ne pas faire d'enfant au lieu de le faire souffrir. Il faut vraiment que je me calme : ça ne va pas aider Karma que je sois en rogne toute la journée. En plus, on va bientôt arriver au collège donc il faut que je me ressaisisse. Enfin, c'est plus simple à dire qu'à faire. Je suis tendu depuis hier soir à cause de ces enfoirés, et ça fait une bonne demi-heure que la soif de sang est si agitée que je n'arrive pas à l'oublier. C'est la merde. Si je n'arrive pas à me contenir et à désescalader la situation, dans aucun monde je ne pourrais participer au cours de sport et encore moins passer sous les radars de Lucile. Dès qu'elle m'aura dans son champ de vision, elle le sentira tout de suite. Si elle décide que je suis dangereux parce que je ne peux pas me contenir à la moindre contrariété, je peux dire adieu à ma famille, mes amis, et la classe E. Hors de question de prendre ce risque !

Je ne vois pas trop comment réussir à me détendre en moins de 10 minutes, mais il faut que je le fasse. Karma non plus n'est pas dans son assiette donc si je ne le fais pas pour moi, il faut que ce soit pour lui. Quel genre de personne je serais si je ne peux même pas soutenir mon petit ami à cause de ma propre colère ? Allez, il faut que je me concentre. Qu'est-ce que je fais d'habitude quand ça arrive ? Souvent c'est le plus grand qui me calme, mais il n'est pas en état... Il n'a pas toujours été là pour remplir ce rôle donc il doit bien y avoir un autre moyen qui ne consiste pas à pleurer toutes les larmes de son corps jusqu'à épuisement. C'est bon, je crois que j'ai trouvé : la méditation. C'est vrai que ça marchait bien avant, mais je ne suis pas sûr que cela soit suffisant. Et si cette fois au lieu de simplement méditer, j'essayais d'accéder au monde intérieur ? Ça pourrait être plus efficace que simplement entrer en état méditatif. Oui, on va faire comme ça ! Ce n'est pas comme si j'avais de meilleure idée sous le coude de toute façon.

Je ferme les yeux et essaye de me concentrer aussi fort que je peux sur tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la salle. Je commence d'abord par l'espace sombre avec toutes les portes avant de me diriger vers celle que j'ouvre le plus souvent. J'entre dans la réplique exacte de la chambre de la tête de piment et parcourt la pièce. Absolument tout est identique à la version réelle : la même odeur, les mêmes teintes de couleur, jusqu'à le même ordre dans lequel les jeux vidéo sont rangés. La seule chose qui manque est la DS rouge de Karma, seule preuve qui démontre que ce n'est que dans ma tête. Je passe ensuite à la pièce suivante et la dernière que je connaisse : la chambre de Cat. Je n'avais pas la possibilité de faire trop attention aux détails quand j'ai eu l'occasion d'y entrer, mais je me souviens globalement d'à quoi elle ressemble. Les murs sont peints en violet, avec une coiffeuse à ma gauche et un lit qui trône juste en face. Dans un coin se trouve un petit canapé de style victorien fait d'un bois sombre tandis que l'assise et le dossier sont recouverts d'un velours mauve. Un carrelage noir et blanc couvre le sol, ce qui donne un côté glacial à la pièce. Maintenant que j'ai imaginé et parcouru le peu d'endroit dont j'ai accès dans ce monde, je ne sais plus trop quoi faire. Est-ce que je dois essayer d'imaginer les autres pièces ? Comme elle existe dans ma tête, une part de moi doit bien savoir à quoi elles ressemblent.

« Nagisa, on est bientôt arrivé. Tu ne t'es pas endormi quand même !

– Non, ne t'en fais pas. Allons-y. »

Bon, on dirait que c'est raté pour cette fois. Par contre, le fait d'avoir dû me focaliser sur quelque chose comme ça m'a tout de même aidé à me calmer. Je ne peux pas dire que je suis serein, mais au moins je suis revenu à un niveau acceptable. Tant mieux, ça m'évitera de péter à moitié un câble quand ils vont tous nous sauter dessus pour nous demander ce qu'il se passe. Vu que l'humeur de Karma n'a pas bougé depuis notre départ, ce n'est pas lui qui va me canaliser si jamais je perds patience. La journée risque d'être longue.

On se dépêche de sortir de la station de métro avant de se diriger vers notre enfer. J'essaye de faire la conversation au plus grand, mais je n'arrive pas à obtenir grand-chose de lui. S'il est déjà fermé comme ça, même avec moi, je ne sais pas si le groupe va réussir à lui arracher plus d'une phrase. Peut-être qu'il aurait dû rester à la maison pour être tranquille. J'adore nos amis, mais ils risquent plus de l'étouffer avec leur inquiétude plutôt que de l'aider. J'aurai vraiment dû insister pour qu'il sèche au lieu d'être égoïste et de le laisser venir. Et ça y est, voilà que je commence à me sentir coupable ! Rien ne va aujourd'hui, ce n'est pas croyable. Nous rejoignons vite notre groupe et tous remarquent immédiatement que quelque chose ne va pas, ce qui était à prévoir. Rio commence une phrase avant de finir par se taire quand elle croise le regard froid de ma tête de piment. C'est donc sans un mot de plus que nous gravissons ensemble la colline.

Avec ce silence gênant, la montée de la pente m'a paru interminable. Je pensais que la tension allait se dissiper une fois arrivée au bâtiment, mais il n'en est rien. A vrai dire, c'est même pire maintenant. Personne n'ose dire quoi que ce soit, et le regard glacial de Karma commence à attirer l'attention sur nous. Isogai et Maehara tentent de s'approcher pour voir ce qui se passe, mais je les éconduis gentiment. Je connais bien monsieur et son caractère, et une fois qu'il sera sorti de son espèce de transe, il y a de forte chance que le premier venu devienne son bouc émissaire. Mieux vaut qu'il reste avec nous plutôt qu'il se mette à sauter sur n'importe qui d'autre qui l'aurait approché de trop près. Au loin, Kayano nous sort son meilleur sourire victorieux face à la situation. Je vais lui faire bouffer son putain de sourire si elle continue. Mais malheureusement – ou heureusement pour elle – Rio semble avoir repris du poil de la bête et ouvre les festivités avec son florilège de questions. Très vite, Sugino se joint à elle, bien que moins invasif. Au bout de quelques minutes à rester vague, la seule personne que je ne voulais vraiment pas voir de la journée nous accoste.

« Salut ! Vous êtes le seul groupe avec qui je n'ai pas pu discuter hier donc je voulais papoter un peu avec vous avant le début des cours. J'espère que je ne vous dérange pas.

– C'est un peu compliqué ce matin. Ça vaudrait mieux que tu repasses ce midi, lui intime le fan de Baseball.

– Je pourrais peut-être vous aider si vous me le permettez. On me dit toujours que je suis très forte pour régler les conflits.

– Non, incise Karma de son ton le plus glacial.

– Je... Je te demande pardon ?

– On ne se connaît pas donc je ne vois pas pourquoi tu devrais te mêler de mes affaires et me donner ton opinion qui n'est pas la bienvenue.

– Je comprends ton point de vue, mais je suis sûre qu'un œil externe pourrait être bénéfique.

– Il vient de te dire qu'il ne voulait pas t'en parler alors pourquoi tu insistes ? Si tu es venu pour empirer les choses alors tu peux dégager d'ici. »

Je ne peux pas être plus d'accord avec Terasaka, mais son agressivité ne va pas la faire partir. Au contraire, elle risque encore plus de vouloir rester pour nous aider. Et j'avais vu juste puisqu'elle insiste lourdement, sans pour autant perdre son calme. Je sens qu'en dessous de son masque elle s'agace face au groupe qui ne veut pas d'elle dans les parages, mais ce n'est pas moi qui vais l'aider. Elle a raté une occasion de se taire donc elle va se démerder toute seule. Sans compter que moi aussi je dois me contenir pour ne pas l'envoyer bouler. Plus têtu qu'elle, tu meurs.

« Et toi Nagisa, tu ne veux pas que j'aide ton ami ?

– Non. S'il t'a dit qu'il ne voulait pas que tu te mêles de ses affaires, alors fiche-lui la paix. En plus, quand il est en rogne, il a tendance à cogner, donc je le laisserais tranquille si j'étais toi.

– Je suis une agent du gouvernement, il ne me fait pas peur.

– Tu devrais pourtant, Karma est le plus fort d'entre nous, après Nagisa bien sûr, et c'est un adversaire redoutable.

– Itona a raison, tu ne devrais pas nous sous-estimer alors que nous nous entraînons dur tous les jours avec Karasuma-sensei, réplique Sugino avec ferveur.

– Ce n'est pas parce qu'on est la classe des épaves qu'on ne peut pas être des adversaires de taille, siffle Rio entre ses dents.

– Sans compter que même avec les super réflexes qu'offre la soif de sang, le premier coup de poing est toujours dur à éviter, et il fait très mal. Et je ne te parle même pas du fait que j'ai du mal à me contenir moi aussi de t'en coller une, lui dis-je avec un sourire candide. »

Mais pourquoi j'ai dit ça ? Je cherche à signer mon arrêt de mort ou comment ça se passe ! J'ai perdu l'occasion de la fermer et ça va me porter préjudice à coup sûr. Saleté d'émotions à la con... Je n'ai pas pu empêcher ma colère de parler et c'est trop tard pour se rattraper. Surtout que si je m'excuse ce ne serait même pas sincère vu que je ne le pense pas vraiment. Eh merde ! Mais, à ma grande surprise, son expression n'a pas bougé d'un iota. Elle continue de sourire, toujours armé du plus grand des calmes alors que les autres s'énervent de plus en plus. Karma est encore plus agité que tout à l'heure et je sens qu'il va finir par exploser. Du mieux que je peux, je me rapproche de lui pour l'aider à faire redescendre la pression. Vu mon état, je ne sais pas si je vais lui être d'un grand secours, mais c'est ça ou le laisser cogner un agent ministériel. Je commence à lui parler doucement pour lui ramener les pieds sur terre quand une voix familière retentit.

« Je peux savoir ce que c'est que tout ce raffut ?

– Professeur Karasuma ! hurlons-nous en cœur.

– Dites à votre collègue de se mêler de ses affaires et d'arrêter de nous sous-estimer.

– Je n'ai jamais dit que je vous sous-estimais et je veux juste vous aider bon sang ! incise Lucile qui finit enfin par perdre son sang-froid.

– Mais on n'en veut pas de ton aide, ça fait mille fois qu'on te le dit !

– Calmez-vous, il est inutile de crier comme ça. Lucile, va en salle des professeurs et tient compagnie au poulpe le temps que j'éclaircisse la situation.

– Mais monsieur...

– Tu es sous ma supervision, et non l'inverse, donc je te prie de faire ce que je te demande.

– Très bien, répond la jeune femme avant de s'en aller.

– Bien, maintenant dites-moi tout. »

Sans attendre plus longtemps, nos 4 amis entament leur tirade tandis que je tente de calmer ma tête de piment.

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Hey les gens ! Après presque 2 mois moi sans chapitre, je reviens avec ce beau bébé de 3284 mots. J'ai galéré à mort pour le terminer, mais il est enfin là, bien qu'un peu plus court que prévu. J'ai reçu plusieurs bonnes nouvelle niveau santé (et oui ça va mieux d'ailleurs), mais je ne peux toujours pas vous garantir un rythme de publication régulier. La période de révision pour les partiels a débuté donc j'ai pas mal de travail à la maison à faire. Du coup les chapitres sortiront quand j'aurai le temps. Ce weekend il y a le FFW, donc j'espère que ça m'aidera à avancer. J'avoue avoir hâte de boucler ce projet puisque ça va faire un an que je suis dessus. Bref, j'espère vite vous retrouver pour la suite. Sur ce,

Kiss les gens <3

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