Chapitre 35

PDV Nagisa Shiota :

Rappelez-moi pourquoi j'ai décidé de m'infliger ça ? Parce que tu es maso ? Si tu l'avais fait hier matin, comme on te l'avait conseillé, ça ne serait pas arrivé. Ah parce que tu crois sérieusement que ça aurait fait moins mal ? On parle littéralement de se charcuter soi-même ! Peut-être, mais tu n'étais pas bien mentalement hier matin, et ça change tout. La douleur mentale l'emporte souvent sur la physique donc tu l'aurais moins senti passé. Et vu comment tu es stressé ce matin, tu aurais même pu le faire avant de te changer. Ça t'aurait détendu un peu.

Mais oui, allons-y ! Commençons à se taillader le corps tous les jours jusqu'à ce que l'un de mes amis ou ma famille finisse par le remarquer. Vous avez des idées incroyables vous... Alors ça c'est la tienne, pas la nôtre. Et vu comment tu t'es crispé pendant 15 minutes hier soir avant de tracer le premier trait, ça ne risque pas d'arriver pour le moment. Vous m'excuserez, mais ce n'est pas très évident de se résoudre à se défoncer la cuisse pour éviter de péter un plomb sur quelqu'un. Vu ta mauvaise humeur, je vais finir par croire que tu n'y as pas été assez fort. On aurait dû prendre le contrôle, au moins ça aurait été bien fait. Non, non et non ! Restez à votre place et tenez-vous tranquille. Aujourd'hui, on ne peut pas se permettre d'être différent des autres, compris ?

Mais je n'obtiens aucune réponse. Je pense qu'elles ont compris le message et c'est l'essentiel. J'essaye toujours de ne rien laisser paraître à l'extérieur quand Cat et Deb me parlent, mais avec ma nervosité, j'ai peur que cela puisse se voir. Je sais que c'est ridicule puisque les émotions sous mon masque sont imperceptibles pour un inconnu, mais il ne s'agit pas de n'importe qui dans ce cas-là. Pour qu'ils envoient une personne supplémentaire pour me jauger, cela doit être quelqu'un qui doit pouvoir passer outre ce genre de mécanisme de défense pour mettre les gens qu'ils évaluent à nu. Rien que d'y penser, j'ai des frissons qui me traversent l'échine. Je ne veux pas qu'elle puisse me voir dans mon état le plus vulnérable. Je sens la soif de sang s'échauffer d'indignation — si c'est même possible — et ça me rajoute de l'inconfort par-dessus mon stress. Cette journée va être super, je le sens déjà...

Heureusement que Karma est là, sinon je ne sais pas comment je me serais débrouillé pour ne serait-ce que me lever du lit. Entre les courbatures d'hier, la boule au ventre, et la sensation de brûlure au niveau des coupures, tout était là pour que je reste à la maison. La tête de piment a fait preuve de beaucoup de patience et a joué avec mes cheveux un bon quart d'heure avant que je ne retrouve complètement mon calme. Et même maintenant qu'on est en chemin, il n'a pas cessé de vérifier si j'allais bien, sa main dans la mienne. Mais depuis qu'on vient de sortir du métro, il a l'air ailleurs.

« Tu vas bien ? Cette fois c'est toi qui es nerveux. Tu as reçu une mauvaise nouvelle ?

— Moi, nerveux ? Tu t'es trompé de personne Na-chan, me répond-il en m'embrassant la tempe.

— Mais bien sûr, et à d'autres. Tu sais que tu peux tout me dire.

— Je sais, mais je ne sais pas si c'est une bonne idée vu tout le stress que tu accumules déjà.

— Ça ne peut pas être pire que la journée qui m'attend donc crache le morceau.

— Eh bien, mes parents ont décidé de prendre quelques jours de vacances donc ils reviennent à la maison tard dans la soirée. Surprise ?

— Mais tu dois être super content de les revoir ! Oui, ça risque d'être stressant pour moi, mais pas besoin d'en faire tout un plat.

— Evidemment que je suis heureux. C'est juste que... J'espère que ça va bien se passer. »

Sentant qu'il ne veut pas continuer cette conversation dans l'immédiat, je décide de changer de sujet. Et quoi de mieux pour détendre l'atmosphère que de reparler du cours d'EPS de la veille ? Le jeu du gendarme et des voleurs est l'un de nos exercices d'entraînement favori, et d'avoir ajouté une nouvelle variante hier nous a encore plus amusé. Ça aurait été plus challengeant si j'avais eu Karma comme adversaire, mais cette partie a été très cool. Avec moins de joueurs par équipe, les stratégies pour mettre ko le gendarme étaient plus limitées, ce qui a grandement plu à monsieur. Peut-être qu'on se refera ça de notre côté, ça pourrait être sympa de voir comment je m'en sors face au groupe. Et en parlant d'eux, nous venons tout juste de les rejoindre. Maintenant que Sakakibara me fiche la paix, on peut rester un peu en bas de la colline pour papoter.

Je sais que ça ne fait que retarder l'inévitable, mais je n'ai vraiment pas envie de me retrouver face à cette Lucile. Et dire qu'elle va m'épier pendant les 3 prochains jours... Un fort désir de fuir très loin me prend les tripes, mais je dois y résister. J'avale donc difficilement ma salive quand les autres décident de commencer à gravir la montagne. Tous voient que je traîne du pied, mais aucun ne commente mon attitude. Ils savent aussi bien que moi tout ce qui est mis en jeu avec cette rencontre. Aussitôt arrivé à destination, je cherche du regard la nouvelle tête, mais ne la voit pas dehors. Elle doit sûrement être en salle des profs avec Karasuma-sensei. D'ailleurs, je me demande ce qui lui ont dit par rapport au professeur Koro. D'un côté il est un secret international et personne d'autre ne doit être au courant, mais de l'autre, même déguisé en humain il est facile de deviner qu'il n'est pas normal. Je suppose qu'ils ont dû lui dire, après tout, il n'y a pas de raison qu'elle en parle au premier venu, surtout si elle fait partie d'une partie underground du gouvernement. De toute façon, vu comment il agit et toutes les sortes de rumeurs qui existent déjà, à ce rythme il sera démasqué bien avant mars. Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer face à cette constatation.

Mais Rio ne me laisse pas le temps de spéculer plus puisqu'elle me sort de mes pensées. Chiba, Hayami et Kanzaki nous ont rejoint sous l'arbre et débattent avec le plus grand de certaines questions du contrôle de sciences que nous avons eu hier. Je me joins à eux et me rends compte que je n'ai pas mis la même réponse que les autres à la question 5. Cette matière est vraiment un fléau, je la déteste presque autant que Kayano. Non, en fait je suis loin d'en arriver là, mais elle me tape sur le système. Et tant qu'on parle de la planche à pain, cette dernière fait son apparition dans la cour. Sa mine est affreuse, mais je n'en attendais pas moins. A vrai dire, je pensais même qu'elle allait louper tout le reste de la semaine, mais on dirait que ses parents n'étaient pas du même avis. Tant mieux, au moins ça montre qu'elle a pris ma menace au sérieux. Au moindre faux pas, bye bye la tranquillité.

« Vous ne trouvez pas que Kayano à l'air... Bizarre ? nous dit Kanzaki d'un ton tout bas.

— C'est vrai qu'à l'air un peu pâle, elle est peut-être malade, renchérit Hayami sans pour autant s'inquiéter.

— Qu'est-ce que ça peut nous faire ? Tant qu'elle ne refile pas sa cochonnerie à tout le monde, c'est son problème.

— Je suis d'accord avec Rio, et je suis certain qu'elle n'est même pas malade. Elle veut juste attirer la pitié des autres maintenant qu'elle n'a plus d'ami ni de soutien au sein de la classe.

— Je suis du même avis. Elle pense toujours qu'elle peut agir sans en subir les conséquences, et maintenant qu'elle est obligée d'y faire face, elle va tout faire pour tenter de se sortir de ce bourbier.

— Mais c'est que cet idiot a fait preuve d'intelligence pour une fois.

— Je te jure que je vais finir par te frapper Karma !

— Mais je t'en prie, essaie pour voir. »

C'est comme ça qu'une mini bagarre éclata entre Karma et Terasaka. Et le pire c'est que Rio et Itona se sont mis à les encourager. Qu'est-ce qu'ils peuvent être cons quand ils s'y mettent, mais ça ne m'empêche pas de les aimer pour autant. Je sens mon sourire s'élargir au fur et à mesure que le « combat » se transforme en simple chamaillerie. Ils n'essayent même plus de se taper dessus, ils s'insultent juste de la manière la plus ridicule possible. C'est officiel Karma a été affabulé de 2 nouveaux surnoms : la tomate ambulante et Wasabi man. Je ne sais pas lequel est le pire, mais je n'ai pas pu me retenir d'éclater de rire, très vite suivi du reste du groupe. Et quand monsieur a commencé à s'indigner parce qu'on se foutait de sa gueule, les rires n'ont fait que redoubler. Je pense qu'on aurait pu continuer comme ça pendant encore une bonne demi-heure si la sonnerie ne nous avait pas rappelé à l'ordre. Je sèche les dernières larmes qui perlent au coin de mes yeux avant que l'on ne se dirige tous dans notre salle de classe. Le groupe se divise pour que chacun parte à sa place et attendons que notre professeur principal arrive.

Il est encore en retard ? Déjà hier il nous a fait le coup parce qu'il était parti se chercher de la glace en arctique suite à une envie irrépressible. Je me rends compte que ça fait très femme enceinte ce que je viens de dire... En tout cas, il a intérêt à ne pas mettre 20 minutes à arriver comme hier, sinon on va finir par organiser une rébellion. Et comme si on avait lu mes pensées, le poulpe géant entre dans la pièce, suivie de près par Karasuma, Mme Pouffe et une inconnue blonde au teint bronzé. Instantanément, la soif de sang se réveille et s'agite. Mais qu'est-ce qui lui prend bordel ! Je sais que sa présence m'angoisse, mais ce n'est pas comme si elle était une menace directe. A moins que...

Non, c'est impossible. Elle n'est pas censée être ici si c'est le cas. Du moins, c'est ce que je pensais. Elle est en mission donc pourquoi ne pourrait-elle pas être ici ? Tu réfléchis trop mon petit Nagisa. Je ne vous avais pas dit de vous tenir tranquille le temps qu'elle soit là ? Si, mais nous ne venons pas en ennemi pour une fois. Qui serait le mieux placé pour un possesseur de soif de sang si ce n'est une autre personne qui la possède aussi ? C'est vrai, mais je ne comprends pas pourquoi ça rend la mienne si agitée. Elle a l'air si calme et détendue que ça ne fait pas vraiment de sens. De plus, je ne pense pas qu'ils enverraient quelqu'un qui ne sait pas se contrôler un minimum. Nous n'avons pas plus de réponses que toi à ce sujet. Mais si jamais tu sens que ça ne va pas, tu peux toujours venir te reposer à l'intérieur. On prendra le relais pour toi. C'est gentil, mais je vais éviter. Je ne veux pas que les autres se rendent compte d'un quelconque changement de comportement, mais j'y penserais pour ce soir si j'en ai besoin. C'est comme tu veux. Bonne chance Nagisa.

« Bonjour à tous, comme vous pouvez le constater nous sommes accompagnés d'une personne que vous ne connaissez pas. Il ne s'agit pas d'une nouvelle élève, mais d'une autre agent du gouvernement qui est ici en observation jusqu'à vendredi. Malgré mes rapports, mes supérieurs ont souhaité qu'elle soit présente pour vérifier que tout se passe bien durant les cours.

— Mais monsieur, elle a l'air d'avoir notre âge donc comment est-ce possible qu'elle travaille déjà ? demande Kurahashi perplexe.

— Je te remercie du compliment, mais je vous rassure, j'ai 22 ans. Je suis un peu petite, je l'avoue, mais majeure et compétente dans mon domaine. Comme l'a dit l'agent Karasuma, je m'appelle Lucile et je serais là pour vous observer tout le reste de la semaine. Mes supérieurs sont... un peu trop précautionneux en ce qui concerne votre mission et voulaient s'assurer que Karasuma ne nous dissimulait aucun souci potentiel. Même si cela peut vous paraître difficile, je vous demanderai d'agir comme à votre habitude le temps de mon séjour. J'assisterai aussi mon collègue pendant son cours de sport de demain. »

Donc ils n'ont pas décidé de révéler sa véritable mission à toute la classe. C'est une bonne chose, et plutôt malin de leur part. Pas besoin d'alarmer tous les autres élèves si on peut éviter. Evidemment, tout le monde avait une tonne de questions pour la jeune adulte, et c'est avec le sourire aux lèvres qu'elle a passé la première heure à répondre à tout ce qu'elle pouvait. Bien sûr, le sujet de la soif de sang n'a été mis sur la table a aucun moment, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle révèle cette information sensible de tout le séjour. Je l'ai vu plusieurs fois m'observer du coin de l'œil, mais fort heureusement, Karma était là pour me distraire dès qu'il a commencé à me sentir nerveux. J'arrive à bloquer la plupart des tics « classiques » qu'on peut avoir, mais le besoin irrépressible de tout nettoyer à du mal à partir. Inconsciemment, j'ai commencé à frotter tous mes stylos un par un avant de m'en rendre vraiment compte 5 minutes plus tard, malgré tous les signaux que m'envoyait Karma.

Mais, à mon plus grand soulagement, le temps des questions est terminé et l'adulte part se mettre dans le fond pour que Koro-sensei débute sa leçon de géographie. Certes, la sensation de brûlure du fait d'être épié dans mon dos n'est pas très agréable, mais au moins elle n'est plus en face de moi. Je m'applique du mieux que je peux pour suivre le cours, mais rien n'y fait. Je sens que ces 3 jours vont être très longs à ce rythme...

PDV Omniscient :

On aurait pu croire que Nagisa n'allait effectivement pas être capable de retenir la moindre information donnée par son professeur, mais il n'en était rien. Après une heure à fixer le tableau sans pour autant être présent, l'aura du bleuté changea — tout comme son attitude — en un claquement de doigt. Un sourire étire maintenant ses lèvres et il s'est enfin mis à prendre des notes. Karma ne peut retenir son incompréhension face à ce changement drastique. Il était plutôt habitué aux dissociations de son petit ami, mais très peu à ce genre de volte-face. Cependant, il ne peut pas interroger son compère, donc pour se rassurer, il se dit que c'est certainement un de ses masques qui « vient à la rescousse ». Néanmoins, cela reste suspect et la tête de piment compte bien le surveiller de près. Après la pause, ce n'était plus que lui, mais tout le groupe qui s'inquiétait du comportement du plus petit.

« Nagisa, tu es certain que tout va bien ? chuchote Rio vu que Lucile était proche d'eux.

— Bah oui, pourquoi tu me poses la question ?

— Ton attitude à complètement changé, depuis ce matin. On sait que tu es un très bon comédien etc, mais tu ne peux pas nier que c'est bizarre.

— Je vous assure que tout va bien, vous vous inquiétez pour rien. Je suis d'accord que j'étais très nerveux de la voir, mais au final, non seulement elle ne cherche pas à venir me parler pour l'instant, mais en plus je me suis rendu compte que ça m'était plus que défavorable. Plus je suis anxieux, et plus cela rend la soif de sang active. Cette fille sait très bien à qui elle a à faire et peut compatir à ce que je vis donc il fallait juste que je me détende.

— Et ça t'es venu comme ça ?

— J'ai mis un peu de temps avant de pouvoir vraiment me relaxer, mais ça a été suffisant pour que j'arrive à mettre un masque correct en place sur le moment.

— Correct ? Na-chan, tu t'es littéralement métamorphosé sous mes yeux ! Je sais que je ne devrais pas être surpris, mais même moi ça m'a perturbé.

— Désolé Karma, ce n'était pas mon intention, répond-il avec un rire gêné.

— Par contre, qu'est-ce que tu veux dire par elle peut compatir à ce que je vis ? Je sais qu'elle a répondu à nos questions, mais on ne la connaît pas en soi.

— Si tu veux mon avis, je pense que la plupart de ce qu'elle raconte est faux, donc oui, on se sait rien d'elle techniquement parlant. »

Et Nagisa n'avait pas tort. Si ses soupçons sont bons, jamais la jeune femme n'aurait pu intégrer son équipe à son âge. Elle devait forcément être plus jeune que 18 ans quand elle a fait ses débuts et ne peut pas être dans une équipe « normale » avec la soif de sang. Même si elle a un contrôle quasi-total d'elle-même, il est peu probable que les hauts placés prennent ce genre de décision. Mais tant que l'androgyne n'a pas l'occasion de parler avec Lucile, il ne peut pas confirmer son hypothèse à 100% sur ce point.

« Bon, tu comptes cracher le morceau ? râle Terasaka les bras croisés.

— Déjà calme-toi sinon je ne dis plus rien, et ensuite, laisse-moi faire ma pause mélodramatique en paix !

— Mais quel enfant, soupire Sugino.

— Plus sérieusement, si je pense qu'elle peut compatir sur mon cas, c'est tout simplement parce qu'une certaine personne est aussi atteinte de soif de sang elle aussi.

— Tu blagues.

— Tu crois que je suis le genre de personne à blaguer sur ce genre de sujet Rio ?

— Non, il y a forcément une meilleure explication, incise Itona.

— Ne cherchez pas une autre explication, parce que je suis persuadé qu'il n'y en a pas. Qui serait mieux placé pour me juger ? En plus, vous ne l'avez peut-être pas senti, mais elle dégage quelque chose qui crie le danger, et pas du tout dans le même genre que Karasuma-sensei ou Takaoka. Dès que je l'ai vu rentrer, ma soif de sang était très agitée, et ça n'avait rien à voir avec mon état émotionnel. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je pense qu'elles peuvent se reconnaître entre elles et que c'est pour cette raison qu'elle a réagi comme ça sans raison.

— Super, il ne manquait plus que ça... »

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Hey les gens ! On se retrouve ce dimanche avec un chapitre de 3104 mots. On sera déjà le 2 septembre demain (aka l'anniversaire de l'incroyable auteure que je suis) donc bonne rentrée à tous ceux qui retournent en cours. Je tiens aussi à vous prévenir qu'il n'y aura très certainement pas de chapitre dimanche prochain parce que j'ai eu la chance d'apprendre hier que je me fais hospitaliser demain et que cela va durer au moins une semaine. Ne soyez pas malade les gens, ça vous évitera de passer votre anniv dans une chambre d'hosto ! Bref, j'ai le seum, mais c'est pas moi qui décide. Passez une bonne rentrée, et sur ce,

Kiss les gens <3


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