Chapitre 13

PDV Nagisa Shiota :

Il est pratiquement 7h 30 quand je rentre dans la cuisine. Karma est là, en train de boire sa légendaire briquette de lait à la fraise. Je remarque aussi qu'il n'y a pas grand-chose qui le recouvre. Dans quelle langue va-t-il finir par comprendre qu'on ne se balade pas comme ça dans la baraque ? J'hésite vraiment à lui expliquer en néerlandais à ce stade. Bon, je suis persuadé qu'il ne parle pas du tout cette langue, mais au moins il aura une raison de ne pas me comprendre pour une fois.

« Salut Karma.

– Où est-ce que tu étais cette nuit ? Tu n'étais ni dans ma chambre, ni dans la mienne. La seule chose qui fait que je ne me sois pas inquiété c'est que les alarmes ne sont pas déclenchées donc je suis quasi sûr que tu ne t'es pas barré au beau milieu de la nuit.

– Je vais très bien et toi ? Moi aussi j'ai passé une excellente nuit.

– Arrête de te foutre de moi !

– Eh bien, pendant que monsieur faisait ses exercices de maths niveau terminale dans sa chambre à encore minuit passé, je suis allé dans une pièce qu'on appelle le salon pour regarder la télé sans le déranger. Je me suis simplement endormi sur le canapé devant l'émission que je regardais.

– Ah d'accord ! Je n'y vais tellement pas souvent que parfois j'oublie qu'il existe.

– Super ! Maintenant sois un amour et prépare-moi un chocolat chaud s'il-te-plait.

– Tu t'es cru à l'hôtel ? Fais-le toi-même, me dit-il d'un ton moqueur.

– Et toi, tu t'es cru à la plage ? Tu pourrais au moins mettre ton uniforme, c'est pas une tenue décente pour venir manger, je te l'ai déjà dit. En plus, tu sais que j'ai pas trop le temps ce matin. J'ai rendez-vous avec l'officier Bott dans une heure. »

La tête de piment bougonne quelque chose dans sa barbe inexistante, mais je n'ai pas compris quoi. Je suppose qu'il va me faire ma tasse, mais je n'ai pas le temps de m'en assurer. Je ne suis pas en retard, mais je n'ai pas le temps de traîner pour autant. Il faut que je me prépare. J'ai été obligé de refaire le pansement de ma cuisse – parce qu'il s'était barré l'enfoiré – donc je n'ai pas eu le temps de me coiffer. Tant pis, j'ai dû me faire une queue de cheval basse pour cacher la misère. Je n'aime pas du tout cette coiffure, mais je n'ai pas trop le choix. Je retourne à la cuisine et profite de 5 minutes de répit pour avaler le contenu du mug qui m'attendait sur la table. Je recroise Karma vite fait, et habillé cette fois-ci, avant de partir en direction de la station.

Le trajet se passe sans accroc et je me retrouve un chouïa en avance au commissariat. Je ne mets pas longtemps à attendre et le policier vient me chercher pile à l'heure. C'est très bien qu'il soit ponctuel parce qu'il n'y a rien de pire que de devoir poireauter pendant 3 heures dans un endroit qui t'angoisse. Quand j'entre dans la nouvelle pièce, je me rends compte que nous sommes dans ce qui doit être une salle d'interrogatoire. Est-ce qu'ils ont fini par se rendre compte de quelque chose ? Ritsu a-t-elle menti quand elle m'a dit avoir effacé les enregistrements des caméras de surveillance ? Une perle de sueur coule le long de mon front. Reprends-toi crétin ! Si tu montres ta peur ainsi, tu vas avoir l'air plus suspect encore. Je m'installe sur la chaise la plus proche tandis que l'homme prend celle d'en face.

« Bonjour Nagisa, j'ai quelques questions rapides à te poser avant que nous ne passions dans le bureau. Je suis désolé de devoir le faire dans une telle salle, mais tous les autres locaux sont pris. Je te promets, ce n'est rien de bien méchant.

– D'accord. Je ne sais pas si j'aurais réponse à tout, mais je ferai de mon mieux pour répondre.

– Très bien. Tu veux une boisson avant que l'on ne commence ?

– Non merci, ça va aller.

– Ça marche. Est-ce que ta mère avait un comportement différent ces derniers temps ?

– Oui, elle était énormément stressée depuis quelques semaines déjà. Elle n'arrêtait pas de dire que c'était à cause de son travail et elle s'enfermait pendant des heures dans son bureau pour continuer sa paperasse jusque très tard dans la nuit. La fatigue lui causait des sautes d'humeur, mais quand le weekend arrivait, j'avais l'impression que c'était pire alors qu'elle se reposait toute la journée.

– D'accord. Et avec la semaine qui est passée, tu n'as rien remarqué de bizarre dans la maison ? Ça peut-être des objets manquant ou qui n'étaient pas là avant, ou encore du mobilier abîmé, des empreintes de pas, ce genre de chose. »

Mais ce n'est pas son taff à lui d'aller fouiller la maison pour y trouver des indices ? C'est quoi de ce flic éclaté au sol ? De toute façon, même s'il était venu fouiller la maison, il n'aurait rien trouvé. Entre moi qui m'amuse à tout nettoyer de fond en comble et Lovro-san qui s'est chargé de finir le boulot, il ne doit plus rester un seul indice qui indique un meurtre au domicile. Je fais mine de réfléchir quelques instants à sa question avant de lui répondre.

« Non, je n'ai rien remarqué d'inhabituel. J'avoue que je n'ai pas fouillé toutes les pièces de la maison de fond en comble, mais je peux vous assurer qu'il n'y avait rien de tout ça dans le salon, la cuisine, la salle-de-bain et ma chambre. Quant au bureau de ma mère et sa chambre, je ne peux pas dire. Je n'y vais pas vraiment donc je n'en sais rien.

– Ok, et est-ce que tu as vu des gens roder autour de chez toi ces deux dernières semaines ?

– Pas du tout. Le quartier est très calme et abrite principalement des personnes âgées. On le remarque tout de suite quand il y a des inconnus qui traînent dans le coin.

– Très bien. J'ai encore deux petites questions et on sera bon. On change de registre, mais est-il vrai que ta mère a refusé les droits de visite de ton père depuis un peu plus d'un an ? »

Putain, mais papa ! Pourquoi fallait-il que tu ailles leur dire ça ? S'il te prend pour un suspect potentiel, tu peux dire adieu à ma garde. Il est hors de question que je me retrouve dans un foyer ou une famille d'accueil à cause de ça ! Allez, respire Nagisa, ça va aller. Rappelle-toi que ton père n'a rien à voir avec cette histoire et qu'ils ne pourront rien faire contre lui.

« Oui, c'est vrai. On n'a pas eu trop de contact durant ce temps-là parce que maman ne voulait pas que j'ai des échanges avec lui. Leurs querelles personnelles lui sont montées à la tête je crois.

– Et est-ce que tu penses que-

– Ne finissez pas votre phrase, s'il-vous-plaît. Je connais très bien mon père et je ne pense pas qu'il en soit capable. Quand mes parents ont divorcé, il a fui parce qu'il n'arrivait pas à gérer le caractère de maman. Je suis persuadé qu'au fond de lui il a peur d'elle. Est-ce que vous pensez sincèrement qu'un homme qui n'a même pas osé faire valoir ses droits au tribunal quand ma mère les a bafoués irait la kidnapper ? C'est insensé et je refuse d'y croire.

– Malheureusement Nagisa, dans ce genre d'affaires les gens ne sont pas forcément ce dont ils ont l'air. En tant qu'enquêteur, je ne peux pas me permettre d'écarter la moindre piste, surtout lorsqu'il y a un possible mobile. Mais si ça peut te rassurer, je ne pense pas non plus qu'il ait un lien avec la disparition d'Hiromi Shiota. Viens, retournons à mon bureau. »

On sort de la pièce sombre avant de reprendre un chemin qui m'est déjà plus familier. Rien n'a bougé depuis la semaine dernière. Je vois mon père installé sur la chaise de gauche, un sourire triste aux lèvres. C'est la première fois que je le revois physiquement depuis une éternité. J'ai envie de lui sauter dans les bras et de lui dire à quel point il m'a manqué, mais je me retiens et m'assois à ses côtés. Ce n'est ni l'endroit, ni le moment. Cependant, je m'autorise quand même à lui rendre son sourire. Le policier s'installe derrière son bureau et commence l'échange.

« Bien, maintenant que Nagisa est là, on va pouvoir faire le point tous ensemble. Je crains malheureusement de ne pas avoir de bonnes nouvelles à vous annoncer. Il est courant dans notre pays de voir des personnes s'évaporer sans laisser aucune trace. La police ne se charge pas de ce genre d'enquête car aux yeux de la loi c'est quelque chose de légal.

– Mais ce n'est pas possible ! Vous n'allez donc rien faire pour retrouver ma mère ? répondis-je faussement indigné.

– La loi stipule que non, nous ne pouvons rien faire. Au premier abord il n'y a rien qui pourrait indiquer un enlèvement ou un accident donc nous devons respecter le droit de la personne à disparaître. Cependant, il y a peut-être moyen de contourner cela.

– Comment le pourriez-vous après ce que vous venez de dire ? questionne mon père, les sourcils froncés.

– Mademoiselle Shiota est celle qui a la garde exclusive de Nagisa. Dans ce cadre-là, vu qu'elle est à charge d'un mineur, il y a ici abandon de l'enfant. C'est un délit punissable de plusieurs années de prison et d'une lourde amende si elle l'a fait de son propre chef. Je peux toujours essayer d'amener le sujet à mon supérieur sous cet angle. pour qu'il accepte de mener une enquête, même si c'est superficiel. Je ne peux pas vous promettre que cela va marcher, mais c'est quelque chose que je peux tenter à mon échelle.

– Peu importe que vous soyez sûr que cela marche ou non ! Si ça a la moindre petite chance de réussir, il faut l'essayer., dis-je avec détermination. »

Mon petit jeu d'acteur semble très bien marcher vu le regard sympathique que me lance l'officier Bott. Ça me dégoûte un peu d'avoir dû dire ça à voix haute alors que je n'en ai rien à foutre de ma mère, mais si ça les a convaincus, c'est tout bénef pour moi. Après que les 2 adultes aient échangé pendant encore quelques minutes, mon père signe tout un tas de papiers. Ça y est, je suis enfin sous sa garde ! On sort ensemble du bâtiment, les papiers officialisant la nouvelle dans le sac de mon père.

« Je suis persuadé que tu ne t'attendais pas à me voir Nagisa.

– Pas vraiment, mais c'était une excellente surprise. Je suis content de te voir papa.

– Moi aussi, mon fils. Je sais que tu dois avoir cours aujourd'hui, mais viens à la maison pour qu'on rattrape un peu le temps perdu.

– Mais je n'ai même pas pris d'affaire. Et ça ne va pas déranger ta compagne ? Enfin, si vous êtes encore ensemble bien sûr.

– Je te rassure, Chiyoko et moi sommes toujours ensemble. Tu ne risques pas de la déranger, elle est impatiente d'enfin pouvoir te rencontrer. Quant à tes affaires, ce n'est pas grave. Tu n'as pas tant grandi que ça donc peut-être qu'une de tes anciennes affaires t'ira. Sinon je suis sûr que Rei pourra te prêter l'une des siennes."

Rei ? Ce nom me dit quelque chose. Je suis persuadé que Karma m'a déjà parlé d'un lycéen qui s'appelle Rei et avec qui il forme une bande avec des amis de ce dernier. Ils se voient moins en ce moment, mais ils discutent souvent en vocal sur discord si je me souviens bien. Est-ce que c'est une coïncidence ou est-ce qu'il s'agit de la même personne ?

« C'est le beau-frère dont tu m'as parlé ?

– Oui, c'est lui. Il étudie au lycée XXXXX. Normalement il devrait être en cours, mais comme je ne l'ai pas vu se lever ce matin, peut-être qu'il a séché.

– Parce que vous le laissez sécher les cours ?

– Il a de bons résultats scolaires donc sa mère laisse couler, et moi aussi par la même occasion. Tant qu'il ne se rate pas, c'est l'essentiel. Mais s'il pouvait se bagarrer un peu moins on ne dirait pas non. »

Ok, les coïncidences deviennent un peu trop nombreuses pour que ce ne soit pas l'ami de Karma. Quel était le pourcentage de chance pour que mon nouveau « frère » soit un acolyte de la tête de piment ? Je sais que Kunugigaoka n'est pas une très grande ville, mais quand même. On n'est pas un village non plus. J'avais déjà assez d'une tête brûlée, maintenant je vais devoir en supporter une deuxième. Je sens déjà que je vais encore finir mêlé à des histoires qui ne me concernent pas. C'est déjà le cas avec mon meilleur ami donc c'est presque une habitude à ce stade. Mais comment la soif de sang va-t-elle réagir maintenant qu'elle se déchaîne ? Arrête de te faire du souci, pour le moment pas besoin d'y penser. Tu ne l'as même pas encore rencontré ! Ça se trouve on ne va même pas s'apprécier et juste faire notre vie de notre côté. Bon, j'aimerai éviter ce cas de figure, ça risquerait de jeter un froid dans la maison, mais ce n'est pas à exclure.

« Voilà, on est enfin arrivé. Chiyoko est à son travail, mais tu pourras la rencontrer tout à l'heure. Je te sers quelque chose à boire ?

– Je veux bien s'il-te-plait.

– Un jus d'orange avec une paille ? »

Je m'installe sur la petite table de la cuisine tandis que j'attends de recevoir ma boisson. Cela fait si longtemps que je ne suis pas venu ici, et pourtant, c'est comme si je n'avais jamais quitté la maison. Son odeur boisée couplée aux rayons du soleil traversant la pièce me réchauffe un peu plus le cœur. Un verre rempli à ras bord qui contient une paille rouge atterrit devant moi. Comme quand nous vivions encore ensemble. Je souris avant de commencer à avaler le liquide orangé.

« Alors Nagisa, comment tu vas ? Ce qui se passe en ce moment est compliqué, mais j'aimerai savoir tout ce que j'ai manqué cette année.

– Tu sais papa, il ne s'est pas passé grand-chose de plus que ce que je t'ai déjà dit le peu de fois où on a réussi à se parler. La classe E ne ressemble pas du tout à ce qu'on m'a dit que c'était. On a un super prof qui nous aide beaucoup à progresser et nous sommes tous très soudés entre nous. J'aurais préféré ne pas atterrir là-bas en premier lieu, c'est certain, mais ça n'a rien à voir avec ce qu'on nous dépeint dans le bâtiment principal. Même si les autres classes se moquent de nous, je ne suis pas malheureux là-bas. On finit par se blinder à force.

– Je suis content de t'entendre dire ça. J'avais cru comprendre que ce n'était pas une partie de plaisir de se retrouver dans cette situation. Si jamais ça t'aurait trop impacté, je t'aurais changé d'établissement. Ta santé physique et mentale m'importe plus que des stupides résultats scolaires. Je ne commettrai jamais les mêmes erreurs que ta mère, je te le promets.

– Je n'en doute pas papa, ne t'en fais pas. »

C'est impossible de faire pire qu'elle de toute façon. Papa a peut-être été lâche sur les bords, mais jamais il ne m'a crié dessus, obligé à faire toutes les tâches ménagères aussitôt rentré ou encore n'a levé la main sur moi. C'est même tout le contraire. Si je me mettais à décréter du jour au lendemain que je ne veux plus faire le ménage dans la maison, je suis persuadé qu'il accepterait sans trop broncher. Comment 2 opposés pareil ont fait pour se retrouver ensemble. Je sais que le proverbe dit que les opposés s'attirent, mais là on est pas du tout dans le bon sens de l'expression !

L'après-midi pointe le bout de son nez quand un bruit de porte réverbère dans le salon. Un jeune homme rentre dans la maison, balançant ses chaussures dans le sas avant de venir à notre rencontre. Je suppose que c'est lui le fameux Rei. La première chose qui me vient en tête quand je le vois c'est qu'il est grand. Plus grand que mon père même, qui est déjà un géant par rapport à moi. Il a des cheveux bruns, des petites fossettes, mais le plus étonnant c'est certainement ses yeux. L'un est couleur jade, l'autre est d'un bleu foncé, un peu orageux. L'hétérochromie est très rare dans la population donc il doit laisser une sacré impression à chaque fois qu'il rencontre quelqu'un. Il me dévisage un instant avant de se tourner vers mon père.

« Dit donc, je ne savais pas que tu avais de la visite Norio. Qui est cette charmante personne ?

– C'est mon fils, Nagisa. Je ne t'avais pas dit qu'il venait aujourd'hui ? J'ai enfin obtenu sa garde.

– Tu as dû le dire à maman, mais personne ne m'en a parlé. Du coup ça y est, j'ai officiellement un beau-frère ? T'inquiète, je vais le mettre bien.

– J'espère bien. Et si vous alliez apprendre à vous connaître en haut ? J'ai quelques dossiers à aller éplucher avant que Chiyoko ne rentre.

– Ça marche, réplique le plus grand avant de me tirer à l'étage. »

L'ancienne chambre d'ami a été aménagée pour devenir celle de Rei on dirait. Le papier peint crème a laissé place à des murs blancs remplis de dessins en tout genre. Les meubles ont été repeint en noir et le bureau abrite une tonne de photos de lui et ses amis. Je reconnais Karma sur plusieurs d'entre elles. C'est étrange de se dire qu'il y avait un bout de lui chez moi sans même que je ne le sache. Mais au moins mes soupçons étaient fondés : c'est bel et bien l'un des amis avec qui Karma va se bagarrer quand il a du temps libre.

« Je ne sais pas si tu as encore fait toutes les connexions dans ton esprit, mais je trouve ça ironique qu'on se connaisse pas et pourtant on a déjà entendu parler de l'autre.

– Alors moi oui, Norio parle souvent de toi, mais toi je ne vois pas comment tu pourrais avoir entendu parler de moi puisqu'avec ton père vous n'aviez quasiment pas de contact.

– Je ne parlais pas de papa, je parlais de Karma.

– Tu connais Karma toi aussi ?

– Si je te dis Na-chan, est-ce que ça te dit quelque chose ? lui demandai-je avec un petit sourire narquois...

– J'aurais dû faire le lien plus tôt ! Ça coulait de source maintenant que tu le dis. En plus je ne vois pas pourquoi il y aurait plusieurs garçons dans cette ville avec un prénom féminin et des longs cheveux bleus. »

Le lycéen s'affale sur son lit avant de soupirer. De mon côté, je prends place sur la chaise de bureau. J'attrape une photo où mon meilleur ami figure seul et me rappelle que je ne l'ai même pas contacté ce midi. Il va se faire un sang d'encre si je ne le préviens pas. Je ne suis pas certain non plus qu'il apprécie que je ne sois pas à la maison ce soir. En plus c'était mon tour de cuisiner et je lui avais promis de faire du curry. Tant pis, il attendra.

« C'est pas grave, je m'en remettrai. Maintenant tu le sais et c'est l'essentiel. D'ailleurs, je n'ai prévenu personne que je ne venais pas en cours cette aprem. Il faut que je leur envoie un message avant qu'ils ne fouillent toute la ville pour me retrouver.

– C'est le genre d'amis protecteurs ?

– Tu n'as même pas idée. Je ne sais pas comment ils vont faire le jour où je ne serais plus là. En particulier Karma. Si je m'absente trop longtemps c'est le premier à remuer ciel et terre pour me ramener auprès des autres.

– Ça ne m'étonne pas. On le sent tout de suite quand il parle de toi. Il t'a dans la peau.

– Je ne suis pas sûr de suivre là.

– Super, j'ai le droit à 2 aveugles pour le prix d'un. »

______________________________________

Hey les gens ! En ce beau dimanche je vous sors cet incroyable chapitre de 3434 mots. Les dates de mes partiels sont tombés il y a quelques jours et c'est prévu pour mi-avril donc je vais devoir passer en mode révision. Ne vous en faites pas, le rythme de publication ne changera pas (merci les 8 chapitres d'avances) donc vous n'y verrez que du feu. J'étais très motivée pour faire le nano, mais on dirait que les astres en ont décidé autrement. Tant pis, ce sera pour juillet. D'ailleurs, est-ce que certains d'entre vous sont tentés de faire le nano d'avril ? Je suis curieuse de connaître vos réponses. Sur ce,

Kiss les gens <3



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top