Chapitre Bonus 2: Ruines et mystères

Bercés par l'atmosphère tropicale de ce début de journée, Sarah, Ethan et Lucas avaient pris place à bord d'une des voiturettes de monsieur Halloway et conduisaient sur la route principale de l'île de Mahka Awé.

— Bon, commença la femme de dix-huit ans aux longs cheveux noirs. Où voudriez-vous aller?

— Je ne sais pas, répliqua son ami à lunettes tout en pianotant sur son téléphone intelligent depuis l'arrière du véhicule.

— Vous disiez qu'il y a davantage de ruines à visiter qu'il y a sept ans? s'immisça le jeune Sohmek Kapi en manœuvrant le volant.

— Ouais, mais c'est vachement ennuyeux, lui répondit son frère cadet en soupirant.

— Sans parler du fait que l'une d'elles s'est effondrée quand il y a eu le premier tremblement de terre, ajouta, quant à elle, Sarah.

— Je le sais. C'est moi qui t'ai sortie de l'intérieur.

Cette déclaration fut des plus surprenante pour cette dernière et la fit immédiatement avoir de grands yeux ronds.

— Alors c'était vraiment toi!

— Oui, c'était moi. J'étais un peu légume, car je n'avais plus d'âme, mais j'ai tout de même été en mesure de le faire. C'est une bonne chose sinon tu te serais transformé en crêpe.

La concernée frissonna en pensant à cela, mais fut aussitôt interrompue par son interlocuteur qui rajouta :

— Parfait! Direction les ruines de l'île!

— Mais on les a déjà visités! se plaignit une nouvelle fois Lucas.

— Peut-être, mais pas moi, alors tu fermes ta gueule et tu fais ce que te dis ton gentil grand-frère adoré!

En prenant conscience de cette réponse, celui-ci s'esclaffa d'un rire amusé.

— Ha, ha! Comme si j'allais t'écouter.

Cela fit en sorte que le soldat surnaturel esquissa un sourire en coin et serra un peu plus fort le volant de la voiturette.

— N'empêche que tu n'as pas vraiment le choix, car c'est moi qui conduis.

Sur ce, le tatouage qu'il avait au visage s'illumina magiquement et le jeune Sohmek Kapi prononça une étrange formule magique en Mahawaki :

Ni Kohiri Ka Vahitika.

Contre toute attente, un léger impact secoua le véhicule et celui-ci se mit à rouler à une vitesse qui n'était aucunement possible pour son petit moteur.

— Ah! s'affola leur amie aux longs cheveux noirs. Qu'est-ce que t'as foutu, Ethan? Ralenti tout de suite!

— Ne t'en fais pas, tête de pruneau! Je suis un professionnel!

Sur ce, il bifurqua vers un nouveau sentier qui menait en direction de la plage.

— Je suis d'accord avec elle! approuva leur compagnon à lunettes tout en s'agrippant du mieux qu'il pouvait au siège derrière la voiturette. Ralenti ou je le dirai à papa et maman!

Soudainement, le conducteur au grand manteau freina d'un coup sec et leur moyen de transport s'arrêta en les propulsant violemment vers l'avant.

— Trop tard! On est arrivé!

Ses deux amis s'empressèrent donc de descendre sur la terre ferme et reprirent tranquillement leur souffle pour enrayer leur panique.

— Pour un soldat divin, tu t'arranges vraiment pour nous tuer, au lieu de nous protéger!

— Ha, ha, ha! Ne vous inquiétez pas pour ça. Si j'avais voulu le faire, j'aurais fait quelque chose de cent fois pire.

Après cela, le groupe commença à marcher sur le sentier menant vers la plage.

— Si je me rappelle bien, ce sont les statues des guerriers dansants qu'il y a ici? s'interrogea à voix haute l'étudiante en journalisme.

— Ouais, c'est exactement ça, lui confirma son ami aux cheveux blonds.

Il ne s'écoula pas bien longtemps avant que lesdites statues ne se fassent apercevoir et Ethan se mit à courir vers elles, comme un enfant qui aurait vu des bonbons.

— Whoa! Trop cool! Ils dansent le Hoki!

Sarah, de son côté, s'approcha du panneau d'informations afin de se rafraichir la mémoire et ne put résister à la tentation de demander :

— Est-ce que tu sais le danser, maintenant que t'es un Sohmek Kapi?

Celui-ci lui répondit avec un léger sourire en coin et croisa les bras avant de se mettre à rire.

— Ça dépend. Qu'est-ce que j'aurai en échange?

— Rien du tout.

— Alors tu n'auras rien du tout.

— Oh! Aller! S'il te plait!

— Si je le fais, tu dois me promettre un truc.

— Lequel?

— Demain, tu vas venir avec moi pour que je te montre un endroit qu'il faut absolument que tu voies.

— D'accord, si ça prend juste ça.

Un autre sourire s'afficha sur les lèvres du jeune Sohmek Kapi et celui-ci se plaça devant les statues en bombant le torse.

— Je vous avertis que vous n'avez jamais vu un truc pareil, alors préparez-vous mentalement.

C'est ainsi qu'il se mit à faire une série de pas de danse aux allures intimidantes, tout en chantant un hymne tribal d'une voix très grave.

Malheureusement, le résultat ne fut pas ce qu'il avait espéré, car ces deux compagnons ne purent se retenir de s'esclaffer.

— Ha, ha, ha, ha, ha! C'est quoi cette merde?

— On dirait un homme des cavernes qui danse le ballet. Ha, ha, ha!

— Vos gueules! Vous insultez le peuple Mahawaki en vous moquant de moi comme ça!

Cependant, ces mots ne firent qu'alimenter leur fou rire, car Sarah et Lucas se jetèrent littéralement par terre, tellement ils n'en pouvaient plus.

— Ha, ha, ha! Après toutes les fois où tu t'es moqué de nous, on a bien le droit de le faire aussi. Ha, ha, ha, ha!

Totalement insulté par la scène, leur camarade tatoué plissa les yeux de manière énervée et fit apparaitre son étrange couteau au manche en ivoire dans sa main droite.

— Vous êtes vraiment chiant, vous le savez, ça.

— Range ton canif, déclara son jeune frère en reprenant progressivement son sérieux.

— Ceci n'est pas un canif, tu sauras. Ce truc-là s'appelle un Kakiri et j'ai également une épée qui porte le nom de Kahéké.

— Whoa! T'es une vraie encyclopédie, ma parole, rajouta sarcastiquement son interlocuteur.

En l'entendant, le concerné serra les poings puis leva les yeux vers le ciel de manière ennuyée.

— T'as de la chance que tu sois mon frère, sinon je t'aurais royalement pété la gueule.

Après cela, il fit disparaitre son couteau et s'éloigna de la plage avec l'intention de retourner à la voiturette.

— Hey! Attends-nous! lui cria Sarah en se relevant.

Elle se mit alors à courir, en compagnie de Lucas, et arriva devant le véhicule afin d'y prendre place.

Les trois amis reprirent ensuite la route et empruntèrent un sentier menant dans la jungle.

— On se rapproche des ruines de l'amphithéâtre, déclara soudainement l'étudiante en journalisme.

— L'amphithéâtre? C'est quoi ce truc-là?

— C'est là où les Mahawaki pratiquaient une sorte de sport avec des ballons en bois, si je me rappelle bien.

— Le Bohka?

— Oui! C'est ça! s'exclama la jeune femme tandis que le nom lui revenait en mémoire.

Quelques secondes plus tard, lesdites ruines commencèrent à se dessiner dans la distance et le conducteur arrêta doucement le véhicule pour que ses passagers puissent descendre.

Après quoi le groupe s'approcha de la structure de pierre et l'homme en manteau et au tatouage se mit à l'explorer des yeux.

— C'est plutôt bien conservé comme endroit. Ça vous dirait d'y jouer au Bohka? C'est un peu comme le soccer.

— Le sport ce n'est pas trop mon fort, répondit son frère cadet en grimaçant.

— Moi, ça me va, déclara Sarah.

— Ah! Deux contre un! Dans tes dents, frérot!

— OK, OK, soupira ce dernier. Je suppose que ça peut compenser le fait que j'ai ri de ta petite danse.

— Ouais, mais il faut les trucs appropriés pour jouer, ne put s'empêcher d'ajouter leur amie.

— Ça, je m'en occupe.

Sur ce, Ethan claqua des doigts et dix ballons en bois apparurent au sol depuis de légers nuages de fumée noire.

— Pour vous résumer, il faut botter les ballons, un après l'autre, dans les trous que vous pouvez voir de chaque côté et celui qui en remplit le plus gagne la partie. Habituellement, c'est cinq joueurs par équipe, mais on devrait pouvoir réduire ça à deux contre un.

— Je suppose que ce sera Lucas et moi contre toi et que tu vas nous sortir des tas de trucs magiques pour nous faire chier.

— T'as tout compris, tête de pruneau!

Le guerrier surnaturel se plaça donc face à ses deux amis et ceux-ci s'approchèrent du premier ballon.

— Et un, deux, trois. Partez!

Malheureusement, au moment où ses adversaires allaient bouger, le soldat de vingt ans lui donna un coup de pied avec une rapidité inhumaine et celui-ci alla instantanément se loger dans l'un des buts.

— Ah! Mais ce n'est pas vrai! s'enragea son frère de dix-sept ans. C'est de la triche, ça!

— Non, ce n'en est pas. La magie chez les Mahawaki était aussi courante que toi qui râles tout le temps!

En l'entendant, le concerné plissa les yeux pour faire savoir son mécontentement.

— Ha, ha, très drôle, dit-il dans un ton sarcastique. Je préférais de loin quand tu ne disais pas un mot.

Étrangement, Sarah eut un regard excité à la suite de cette remarque et se mit à sautiller gaiment.

— C'est ça! Quand il n'avait pas d'âme, il écoutait mes ordres alors je ne vois pas pourquoi ils ne les écouteraient pas maintenant!

Soudainement, elle sortit de ses poches la feuille de papier que la chamane de l'île lui avait donnée il y a quelque temps et l'inspecta rapidement avant d'ordonner :

Omahé Ka Na Ethanaki Imoba!

Immédiatement après cela, le tatouage qu'Ethan avait au visage s'illumina brièvement et celui-ci se mit au garde-à-vous en ne disant plus un mot.

— Bien joué, Sarah! s'écria Lucas. Comme ça, je vais pouvoir faire cela!

C'est alors qu'il ajusta ses lunettes puis donna un solide coup de pied dans le second ballon qui alla se loger à l'intérieur d'un des buts de son fraternel.

Une expression de rage pouvait clairement se faire observer sur la figure de ce dernier, mais il ne pouvait pas contester l'ordre d'immobilisation que son amie d'enfance venait de lui donner.

Il ne s'écoula pas longtemps avant que ses adversaires ne profitent de la situation pour botter les neuf autres ballons et la partie se termina rapidement en les faisant gagner.

— Ha, ha! Dans tes dents, Ethan! Tu t'es fait avoir par deux simples mortels!

L'étudiante en journalisme prononça alors l'ordre de repos et le Sohmek Kapi se remit à bouger et à parler normalement.

— Espèce de sales petits tricheurs!

— Qu'est-ce que tu racontes? coupa aussitôt Lucas avec un sourire en coin. Se servir de la magie est une chose très courante chez les Mahawaki.

Sarah ne put se retenir de rire en entendant cela, tandis que son ami au tatouage serrait les poings afin de montrer qu'il était énervé.

— Il n'y a pas que moi qui suis détestable, apparemment. C'est évident que les filles ne doivent pas trop t'apprécier.

Étrangement, le blondinet s'esclaffa à la suite de cette insulte.

— Depuis ta disparition, j'ai eu cinq copines, tu sauras. Contrairement à toi qui n'es même pas foutu d'avouer ton amour à une « certaine » personne.

Le soldat divin devint alors aussi rouge qu'une tomate en l'entendant et commença à regarder ses pieds.

— Je... Je ne vois pas de quoi tu parles, balbutia-t-il.

— Oh, que si! Et Sarah aussi.

La jeune femme se mit à rougir à son tour et pointa aussitôt la voiturette du doigt pour changer de sujet.

— Hey! Et si on se remettait en route, hein?

— Ouais, approuva nerveusement Ethan. C'est une bonne idée, ça!

Leur camarade à lunettes esquissa un autre sourire en voyant leur malaise et commença tranquillement à se diriger vers le véhicule.

— D'accord. Par contre, cette fois, c'est moi qui conduis.

Le petit groupe reprit donc place à bord et le nouveau conducteur les fit s'éloigner sur l'un des sentiers.

— On pourrait aller faire visiter le musée à Ethan.

— Un musée? Quel musée?

— Ils ont ouvert un musée sur les Mahawaki, coupa le plus jeune de la bande. Ils y exposent de vieilles reliques inutiles et c'est même là qu'on a récupéré l'un des fragments de ton âme.

— Oh! Dans ce cas, je veux bien y aller, ça a l'air sympa.

Après de longues minutes de route, ils débouchèrent enfin sur le village et sinuèrent entre les rues avant de se stationner devant ledit bâtiment.

— C'est Sarah qui paie! s'écria gaiment le Sohmek Kapi en s'approchant de la porte d'entrée.

— Quoi? Non! C'est vous les riches!

Malheureusement, personne n'approuva sa remarque et la jeune femme lâcha un long soupir de découragement.

Une fois à l'intérieur, ils virent aussitôt la préposée à la peau foncée qu'ils avaient quelques fois rencontrée et qui faisait des bulles avec sa gomme à mâcher.

— Trente dollars par personne, dit-elle d'un ton monotone en les voyant s'approcher.

Attristée par le fait de devoir payer, Sarah sortit son portefeuille et déposa un billet de cent dollars sur le comptoir.

— Merci et bonne visite, reprit l'employée tout en lui remettant la monnaie.

Le petit groupe s'engagea ensuite dans la première salle d'exposition afin d'observer les objets rangés dans les vitrines.

— Je peux te poser une question? commença la femme aux longs cheveux noirs à l'intention de son ami aux pouvoirs surnaturels.

— Ouais, vas-y.

— Pourquoi avoir choisi le nom d'Ethanaki?

— En fait, c'est parce que le dieu Kapi trouvait que c'était plus adéquat pour la culture Mahawaki, mais je préfère que les gens continuent à m'appeler Ethan.

— Je vois.

Soudainement, ils aperçurent un groupe de touristes qui s'était attroupé devant un vieux livre qui était exposé dans la pièce, tandis que Pascal Amawi racontait son histoire :

— Ce livre recense toutes les légendes et croyances magiques du peuple Mahawaki. Malheureusement, quelques-unes n'ont pas pu être entièrement traduites, un peu comme celle de Sohmek Kapi et dont on ne connaît que le début relatant une guerre entre les deux dieux principaux.

Ces mots provoquèrent un déclic dans le cerveau d'Ethan et celui-ci s'approcha de la vitrine où se trouvait l'ouvrage et commença à lire à voix haute ce qui était écrit sur les deux pages qui étaient ouvertes :

Quand les deux fils de la lune et du soleil sont entrés en guerre, le Havre Protégé fut aussitôt plongé dans les ténèbres. Appelez par leurs maîtres, certains habitants furent choisis pour prendre part à la bataille. Ainsi, de jeunes garçons étaient donnés en offrande et subissaient un entrainement ardu pendant de longues années qui les transformait en Sohmek : les soldats privés des dieux Koho et Kapi.

En l'entendant, le guide eut de grands yeux ronds et s'approcha pour comprendre ce qui se passait.

— Vous pouvez lire ce qui est écrit!

— Bien-sûr. Ce n'est pas si compliqué.

Sur ce, la lecture se poursuivit, sous le regard émerveillé de l'homme aux épaisses dreadlocks.

Ceux-ci ne pouvaient plus mourir et pouvaient se battre jour et nuit, car il n'avait plus besoin de dormir, de boire, ni de se nourrir. Le reste ce n'est que du charabia qui parle d'une marque que les Sohmek apposaient sur certaines personnes et blablabla.

— Quoi? s'étonna alors Sarah. Continue à lire, dans ce cas!

Étrangement, son ami au tatouage eut un drôle de sourire et recula avant d'ajouter :

— Non, c'est vraiment ennuyant comme truc. De toute façon, Sahwé te l'a expliqué, à ce que j'ai cru comprendre.

— Elle m'a simplement dit que c'était un symbole de protection. Je suis sûre qu'il y a plus de détail dans ce livre alors continu à lire!

— Trouve-toi un autre traducteur.

— Mais tu es l'un des seuls, maintenant que tu es devenu un Sohmek Kapi!

— Un Sohmek Kapi! s'étonna Pascal.

C'est alors qu'Ethan poussa l'une de ses mèches de cheveux et dévoila plus en détail le tatouage qu'il avait sur le visage.

— Ça doit sûrement vous dire quelque chose, ça?

Après quoi il claqua des doigts et la prochaine page du livre se tourna toute seule pour montrer les quatre symboles tribaux que ses deux amis avaient déjà pu voir lors de leur enquête.

— Oh, mon Dieu! ne tarda pas à s'exclamer le guide, c'est le même que celui de Kapi! Vous... vous... vous êtes l'un des soldats divins de la légende!

— Bingo!

Celui-ci s'empressa donc de lui prendre la main et commença à trembloter avec excitation.

— Si vous me le permettez, avec votre aide, nous serions en mesure de traduire tous nos documents et vous pourriez nous parler en détail de la culture Mahawaki. Nous serons même prêts à vous payer pour le faire!

En entendant cela, le jeune homme esquissa un autre sourire et se tourna fièrement vers ses compagnons.

— Hey! Je crois que je viens de me trouver un travail!

— C'est sympa, ça, le félicita Sarah.

Celui-ci répliqua finalement à cette poignée de main et fit part de sa réponse.

— D'accord, je veux bien.

— Merci! Merci infiniment! Monsieur?

— Ethan Halloway.

— Ethan Halloway! Non! Ce n'est pas possible!

En voyant son air stupéfait, Lucas, de son côté, se mit à rire de manière amusée.

— Ça fait une semaine que tout le monde en parle sur l'île. Ne devriez-vous pas être au courant?

— Je suis désolé, la nouvelle n'est aucunement parvenue à mes oreilles. Seigneur, comme tu as grandi, Ethan. Cela a donc plus de sens qu'on ne t'ait pas retrouvé à l'intérieur de ce temple, étant donné que tu as été choisi pour devenir un Sohmek Kapi.

— Il me semble que vous nous avez dit que vous ne croyiez pas au surnaturel, monsieur Amawi, commença Sarah en croisant les bras.

— Il va peut-être falloir que je commence à le faire. J'ai même entendu parler d'une organisation archéologique spéciale qui s'occupe de ces choses-là.

— L'O.R.A.M.? déclara aussitôt l'étudiante en journalisme.

— Ouais, c'est exactement ça.

— L'O... quoi? s'interrogea Ethan.

— L'O.R.A.M. C'est une organisation qui s'occupe de trouver des artéfacts qui ont supposément des pouvoirs bizarres et d'étudier les mythes et légendes des anciennes civilisations. Il y a quelques mois, pour l'un de mes cours, j'ai interviewé Angelina Evani, l'une de ses chefs.

— Ah? Si j'avais la capacité de dormir, j'aurais pu te dire que je vais pouvoir me coucher moins con.

Soudainement, Pascal les interrompit en serrant une nouvelle fois la main de l'homme au tatouage.

— En tout cas, je suis ravi que vous nous aidiez. Cela fera grandement avancer nos recherches. Cependant, je vais devoir vous laisser, car je dois m'occuper de mon groupe.

Sur ce, il s'éloigna en compagnie des touristes afin que ceux-ci poursuivre leur visite.

— Au moins, tu as embelli la journée de quelqu'un, déclara le plus jeune des frères Halloway en les voyant partir.

Par la suite, le petit groupe d'amis fit de même et s'avança devant une vitrine où un morceau de sphère en cristal était exposé.

— Je suppose que ce truc-là c'est mon faux fragment d'âme?

— Ouais, confirma son amie aux cheveux noirs en souriant. Par contre, il faudrait que tu n'en parles à personne, au cas où on aurait des problèmes.

— Motus et bouche cousue.

Ils continuèrent alors d'inspecter les artéfacts, mais au bout d'une quinzaine de minutes, ils avaient déjà visité toutes les salles d'exposition et décidèrent de quitter le bâtiment pour retourner à leur moyen de transport.

— Je suis déçu. Je m'attendais à ce qu'il y ait plus de trucs.

— Tu viens d'accepter de les aider dans leurs recherches, donc vous allez sûrement faire de nouvelles découvertes, intervint Sarah.

— Ouais. Ha, ha. Vous pouvez désormais m'appeler docteur Halloway, spécialiste en «Mahawakitologie ».

— Ne pète pas plus haut que ton cul, frérot, le coupa Lucas. En plus, ce n'est même pas un mot qui existe, ça.

Après cet échange, ils prirent place à bord de la voiturette de golf et reprirent la route tout en poursuivant leurs conversations.

— Bon, je suppose qu'il n'y a plus rien d'intéressant à faire, maintenant. Le temple de Kapi s'est écroulé alors on ne peut pas aller le visiter et il n'y a rien à voir au temple solaire.

— Le temple solaire?

— Oui. Ce sont les ruines qu'on a visitées, le jour où tu as disparu.

— Ah, ouais, ça me revient là. De toute manière, je ne peux plus trop y mettre les pieds, car tout ce qui touche au soleil est relié au dieu Koho et je ne voudrais pas foutre la merde, étant donné que mon maître est associé à la lune.

— La lune? C'est intéressant à savoir, ça.

— Il y a un truc qui me chicote depuis qu'on est au courant de toute cette histoire de magie et de soldats divins, s'immisça Lucas en ajustant ses lunettes. À quoi ressemblerait un Sohmek Koho, au juste?

— Son tatouage au visage serait différent du mien et au lieu de l'avoir sur le côté gauche, il serait à droite. En ce qui concerne l'habit, cela dépend, car c'est le dieu qui le choisit pour son soldat, mais Koho aime bien les choses colorées, contrairement à Kapi, alors il pourrait avoir un manteau de couleur bleue par exemple. Cependant, j'espère qu'il n'y en aura jamais, car la guerre pour la gouvernance de Mahka Awé reprendrait et je serai tout le temps obligé de me battre contre lui.

— Je vois.

Par contre, son frère ainé ne tarda pas à changer de sujet et déclara d'un ton enjoué :

— Mais bon! Assez parlé de truc ennuyeux! Et si on retournait à la villa pour y relaxer? Une partie de billard, ça vous dit?

— Ça me va.

— Ouais, à moi aussi.

Les trois amis reprirent donc la route vers le manoir Halloway afin d'y passer le reste de la journée, mais ce qu'ils ignoraient était que Sarah était sur le point de vivre quelque chose qui la changerait à jamais.

À suivre...

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Note(s) de l'auteure

- Il y a peut-être quelques fautes dans ce chapitre, car je me suis dépêchée de l'écrire, mais soyez assuré qu'il y aura une réécriture de l'histoire tôt ou tard.

- Dans ce chapitre, il y a un petit clin d'œil à mon histoire Reliques. Je me demande qui a été en mesure de le trouver? :P

- Que va-t-il se passer ensuite, selon vous?

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