Chapitre 6: Les mystères émergent

Alors que le matin s'était installé depuis longtemps, Sarah se réveilla en sursaut et se releva en panique tout en lâchant un petit cri de panique.

Heureusement pour elle, la réalité la rattrapa peu à peu et celle-ci retrouva son calme.

— Pfiou, c'était juste un rêve.

Elle resta immobile dans son lit pendant quelques secondes, se remémorant les quelques fragments dont elle se rappelait de l'étrange rêve qu'elle venait de faire et ne savait pas quoi penser à part le fait que celui-ci était vraiment troublant.

Ensuite, elle s'étira un bon coup et agrippa son téléphone portable qui se trouvait sur sa table de chevet pour regarder l'heure.

— Encore sept heures? Se dit-elle.

Elle soupira et finit par sortir du lit avant de se diriger vers la porte menant sur sa terrasse privée.

Ne portant que ses sous-vêtements et sa chemise de nuit, celle-ci arriva à l'extérieur et respira un bon coup l'air frais du pacifique.

— Ah, rien de mieux que ça pour se réveiller le matin.

Soudainement, un perroquet au plumage des plus coloré vint atterrir sur la balustrade en marbre entourant la petite terrasse.

— Salut toi, lui lança la jeune femme en souriant.

Elle voulut s'approcher davantage, mais l'animal s'envola aussitôt.

Voyant que sa tentative avait lamentablement échoué, la jeune femme retourna à l'intérieur et se dirigea vers sa commode pour prendre des vêtements propres.

Elle se dirigea ensuite dans la salle de bain et commença à retirer sa chemise de nuit et ses sous-vêtements avec l'intention de se rendre sous la douche.

Ouvrant la porte de celle-ci et tournant les robinets pour régler la température de l'eau pour qu'elle soit des plus chaude, elle s'y engouffra et commença à se laver les cheveux.

Moussant chaque recoin de sa longue chevelure noire, celle-ci chantonnait une mélodie enfantine et s'en donnait à cœur joie.

Vint ensuite le temps de se nettoyer le corps avec son savon.

Elle le passa le long de son corps, pour y nettoyer tous les recoins, mais lorsqu'elle arriva au niveau de son épaule droite, elle sentit quelque chose d'étrange sur sa peau.

— Hein?

En y passant la main, celle-ci pouvait sentir le relief d'une drôle de marque et la panique la gagna aussitôt.

Se ruant hors de la douche, en ne prenant même pas la peine de s'essuyer, celle-ci se tourna légèrement devant le miroir pour voir ce qu'elle avait sur l'épaule.

À sa grande surprise et frayeur, elle vit une marque ressemblant étrangement à un dessin tribal, de la taille d'une main, qui était littéralement brulée sur sa peau.

— Mais c'est quoi ce bordel? se dit-elle en passant la main sur cet étrange dessin.

Étrangement, celle-ci n'avait pas mal, mais l'idée que quelqu'un ait pu venir dans sa chambre la nuit dernière et la lui faire l'angoissait beaucoup.

Soupirant et ne sachant pas quoi faire, elle décida de retourner sous la douche pour finir de se nettoyer.

Lorsqu'elle ressortit à nouveau, celle-ci agrippa une serviette pour se sécher et commença à s'habiller tranquillement.

Elle se sécha les cheveux à l'aide de son séchoir et finit par sortir de la pièce.

Ne pouvant plus arrêter de penser à ce qui se trouvait sur son épaule, elle agrippa son téléphone portable avant de se rendre au rez-de-chaussée pour mettre ses souliers.

Elle quitta ensuite la demeure de vacances qu'elle occupait avec sa mère et s'engagea sur le petit sentier menant à la villa Halloway.

En arrivant sur les lieux, elle vit que Peter était installé sur la terrasse en train de lire le journal tout en buvant un café et se dirigea vers lui.

— Bon matin, monsieur Halloway.

— Bon matin, jeune demoiselle.

— Dites, est-ce que vous savez si Lucas est réveillé?

— Je l'ai envoyé à la mairie du village en compagnie de Marianne pour régler quelques documents, ils devraient revenir dans environ une heure.

— Je vois. Serait-ce possible de me servir de votre bibliothèque, dans ce cas?

— Ne te gêne surtout pas.

— Merci beaucoup.

Sur ce, elle se dirigea vers la porte d'entrée de la somptueuse villa et entra à l'intérieur.

— Oh, euh, monsieur, lança-t-elle à l'intention d'un des serviteurs, serait-ce possible de me faire préparer un petit-déjeuner et de me le servir dans la bibliothèque, s'il vous plait?

— Aucun problème, mademoiselle Lewis.

Sur ce, celui-ci disparut derrière une porte en direction de la cuisine.

De son côté, Sarah monta l'immense escalier se trouvant dans le hall et se dirigea vers l'immense bibliothèque se trouvant au premier étage.

Une fois à l'intérieur, elle se dirigea vers le bureau de travail et agrippa quelques feuilles vierges et un stylo avant de commencer à fouiller les étagères.

— Bon, je crois que maman m'a dit qu'il y a quelques livres sur les Mahawaki dans cette bibliothèque.

Naviguant majoritairement parmi les livres de droits, d'informatique et de science naturelle, celle-ci dénicha au moins cinq ouvrages traitant de l'ancienne civilisation locale.

Elle se dirigea ensuite vers le bureau de travail en les portant dans ses bras et s'y installa, souhaitant trouver quelque chose pouvant être relié à la marque tribale qu'elle avait sur l'épaule.

Elle ouvrit le premier et commença à lire les premières pages.

« Les premières observations de la civilisation Mahawaki ont été rédigées par de nombreux explorateurs au cours du treizième siècle. On y décrivait une société prospère, régie par un chef imposant des lois strictes que les guerriers locaux faisaient appliquer à la règle pour assurer la sécurité des habitants. »

La jeune étudiante en journalisme en profita alors pour prendre des notes, voulant accumuler le plus d'informations possible.

Elle feuilleta une dernière fois les pages du premier livre avant de prendre le second et de l'ouvrir.

« Mahka Awé, dont le nom signifie : havre protégé, est depuis longtemps décrit comme étant un lieu où l'énergie surnaturelle émerge à profusion. La magie et la communication avec l'au-delà étaient une chose des plus courante à l'époque et les chamanes, une profession que seules les femmes avaient le droit de pratiquer, étaient des personnes incroyablement respectées. »

Encore une fois, elle reprit des notes.

« Les femmes avaient également un rôle primordial dans la communauté. Considérés comme des symboles de fertilité et de joie, les hommes récemment mariés devaient obligatoirement jurer sur leur propre vie de chérir et de protéger leurs femmes devant le chef de la tribu. »

Après avoir lu ces quelques lignes, Sarah ne put s'empêcher de sourire.

— Ah, eux ils ont compris comment faire pour traiter les dames.

Soudainement, des cognements retentirent sur la porte de la bibliothèque.

— Oui? lança la jeune femme.

Celle-ci s'ouvrit et le serviteur auquel elle avait demandé un repas apparut.

— Voici votre petit-déjeuner, mademoiselle Lewis. Des œufs et du bacon, comme vous les aimez.

Il entra dans la pièce avec le plateau de nourriture dans les mains et alla le déposer sur le bureau de travail près de la jeune femme.

— Merci beaucoup, lui lança celle-ci en souriant.

Le jeune serviteur, qui devait avoir une vingtaine d'années, sourit à son tour.

— Je vous souhaite un bon appétit.

Il voulut se retourner, mais Sarah l'interrompit.

— Attendez...

Elle fouilla dans ses poches pour agripper son portefeuille et en sortit vingt dollars.

— Tenez, voilà pour vous. Pour le travail épuisant que vous devez faire ici et aussi parce que vous êtes un garçon plutôt mignon.

Le serviteur se mit à rougir tout en se grattant le derrière de la tête et agrippa l'argent.

— Oh, euh, merci, répondit-il timidement.

Il quitta ensuite la pièce en laissant la jeune femme à son repas et à ses recherches.

Agrippant ses ustensiles et délaissant ses livres quelques instants, Sarah commença à manger et une expression de bien-être se lisait sur son visage à cause du goût merveilleux qu'avait sa nourriture.

Cela lui prit une vingtaine de minutes pour tout terminer et la jeune femme retourna aussitôt à ses recherches.

Fermant le deuxième et ouvrant le troisième livre, la jeune femme commença à l'examiner page par page à la recherche de quelque chose de concret sur sa marque à l'épaule ou sur autre chose d'intéressant.

« Les Mahawaki avaient comme dieux principaux les frères Koho et Kapi, les grands créateurs du monde, mais plusieurs autres divinités étaient aussi vénérées. On en dénombre pour le moment un total de vingt-cinq. »

Elle inspecta ensuite les autres pages, mais ne trouva pas davantage d'informations pouvant lui être utiles.

Elle ouvrit ensuite le quatrième et cinquième livre, mais ceux-ci parlaient tous des mêmes sujets que les précédents et elle finit par ne rien apprendre sur le mystérieux symbole.

— Zut, il n'y avait vraiment pas grand-chose.

Soudainement, la porte de la bibliothèque s'ouvrit et Lucas Halloway entra à l'intérieur.

— Tu me cherchais?

— Oui! s'exclama la jeune femme en se levant brusquement de sa chaise. Il faut que tu voies ça!

Elle détacha littéralement sa chemise, sous les yeux malaisés du jeune homme de dix-sept ans, et lui tourna le dos.

— Euh, qu'est-ce que tu me fais, là? Un strip-tease?

— Non, regarde sur mon épaule!

Lucas devint étonné en voyant cette étrange brulure en forme de symbole tribale qui se trouvait sur l'épaule droite de son amie.

— Nom de... qu'est-ce que t'as foutu?

— Je n'ai rien foutu, figure-toi, répliqua la jeune femme en se rhabillant. Ce truc est apparu de lui-même et quand j'ai vu ça ce matin, j'ai flippé.

— Hein?

— Ouais, je sais, ça à l'air dingue.

— Tu parles que ça l'est.

— Et je crois que ça a un rapport avec les Mahawaki et la disparition d'Ethan.

— Pardon?

— Le mieux serait d'enquêter pour enfin connaitre les morceaux manquant de l'histoire.

— Sarah, il y a eu des tas de recherche et des tas d'enquêtes.

— Je sais, mais imagine, et si la réponse à cette énigme n'était pas expliquée par des domaines rationnels?

— Je ne suis pas trop sûr de te comprendre, là?

— Tu te souviens de ce qu'a dit Pascal Amawi pendant notre visite au musée. Les Mahawaki croyaient dur comme fer au surnaturel. Premièrement, il y a le tremblement de terre dans le temple de Kapi où je suis sûre et certaine d'avoir été prisonnière à l'intérieur sans aucun moyen de sortir et, mystérieusement, vous me retrouvez à l'extérieur. Ensuite, il y a cette drôle de marque qui apparaît sur mon épaule du jour au lendemain. Si tu veux mon avis, Ethan a vu lui aussi quelque chose de pas naturel à l'intérieur de ce temple, il y a sept ans, et c'est ça qui l'a fait disparaitre.

Un long silence s'installa entre Sarah et Lucas et bientôt, ce dernier éclata de rire.

— Ha, ha, ha, ha, ha, c'est quoi ces conneries? Tu as trop regardé X-Files, ma parole! Écoute, je sais que mon frère et toi adoriez ce genre de choses, mais il doit forcément avoir une explication logique à tout ça. En ce qui concerne Ethan, il est probablement tombé dans une crevasse quelque part et son corps a dû se décomposer il y a longtemps.

— Mais tu l'as dit toi-même qu'il n'y avait aucune crevasse ni extension où il aurait pu aller! Et même si son corps s'était décomposé, on aurait retrouvé des os, non?

— La terre a sûrement dû recouvrir le tout ou je ne sais quoi!

Soudainement, un léger silence s'installa avant que Sarah ne prenne une grande inspiration avant de lancer calmement :

— N'as-tu donc pas envie de savoir ce qui est arrivé à ton frère?

— Je... je, essaya de dire Lucas, je ne sais pas.

Il soupira et se dirigea vers un siège pour s'y laisser tomber.

— Écoute, Lucas. Je suis étudiante en journalisme donc je sais très bien comment mener une enquête pour trouver des réponses. Ne trouverais-tu pas ça soulageant de connaitre ce qui est arrivé à ton frère pour pouvoir enfin tourner la page et passer à autre chose?

— D'accord, finit par répondre le jeune homme. De toute manière, je n'ai pas grand-chose à foutre sur cette île de merde.

— Merci, ça me touche beaucoup, car tu es le seul ami qu'il me reste ici.

Le jeune garçon lui adressa un petit sourire avant de demander :

— Alors? On commence par où?

— Par le commencement, c'est-à-dire, le temple de Kapi.

— Euh, ce n'est plus qu'un tas de ruines à présent, tu sais?

— Oui, mais je suis sûre qu'il y a des gens qui peuvent nous en dire plus au village.

— Comme qui?

— Comme ceux travaillant au musée, par exemple.

— OK, alors allons-y.

— Attends, je veux prendre le symbole sur mon épaule en photo pour pouvoir la montrer aux gens compétents.

Elle déboutonna à nouveau sa chemise et demanda au jeune homme de lui prendre l'épaule en photo à l'aide de son téléphone cellulaire.

Une fois la chose faite, elle se rhabilla tranquillement.

— Hey, hey, commença Lucas en riant, si Ethan avait été là, il aurait été super frustré de savoir que je t'ai vu deux fois de suite en soutien-gorge.

Sarah plissa des yeux, mais lui adressa quand même un petit sourire.

— Et alors? C'est pratiquement la même chose que d'être en bikini.

— Je sais, mais je parle du fait qu'Ethan...

— ...était amoureux de moi, je sais. Ton père m'en a parlé quand on est arrivé sur l'île.

Ils quittèrent la pièce et descendirent le grand escalier du hall et se dirigèrent à l'extérieur en direction du stationnement pour s'installer à bord d'une des voiturettes de golf.

Ensuite, Lucas la démarra et quitta le domaine de son père pour se rendre vers le village en direction du musée.

Les deux jeunes adultes étaient décidés, ils allaient trouver des réponses à tous ces mystères et ne s'arrêteraient pas avant d'avoir terminé.

À suivre...

_______________________________________________________
Quelques clarifications:

- Et voici qui marque le début de la nouvelle série d'enquête : CSI : Mahka Awé! XD

- À votre avis, que signifie ce mystérieux symbole?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top