Chapitre 4
Mon attention est captivée par cette femme qui se trouve un peu plus loin, j'essaie encore de me convaincre que sa présence n'est en aucun cas un rêve. J'épis ma mère avec enthousiasme faire ça rééducation. C'est tellement plaisant de la voir sourire qu'à chaque fois qu'elle reçoit des éloges, je me mets sur pied pour lui faire un tonnerre d'applaudissements. Chaque jour qui passe nous nous rapprochons de son rétablissement et cela me rend heureuse. Chaque sourire qu'elle lance en ma direction me laisse une perle de larme en coin de l'œil. Je suis tellement heureuse de la voir reprendre des forces, mais depuis un jour j'ai un mauvais pressentiment. Ma mère refuse catégoriquement de m'expliquer ce qui à bien pu ce passé le 14 février. Elle dit ne pas vouloir revivre l'accident parce que c'est douloureux.
Lorsque je prononce le nom de mon père, elle esquive la question qui s'ensuit et change de sujet. Peut-être que je deviens folle et que ma mère est réellement traumatisée, mais depuis que je l'ai revu j'ai l'espoir de voir apparaitre mon père d'un moment à l'autre. Malgré les remontrances qu'elle m'a faites en disant qu'il est mort ce soir-là sur le coup moi j'y crois pas.
J'ai fait part de mes peurs à mon homme hier pendant notre appel téléphonique et il a essayé à plusieurs reprises de me faire changer d'idée et accepté la réalité, mais je tiens dure comme du fer à cet espoir. C'est peut-être ridicule pour d'autres, mais j'ai besoin de cette petite lueur d'espoir pour aller de l'avant. J'ai pris du temps pour accepter l'ensevelissement de mes parents et sa en prendra plus pour effacer cet espoir de résurrection de mon paternel.
Claus pour me réconforter m'a prévenu de son retour demain et j'ai eu un coup de palpitation. Plausiblement demain ma mère rencontrera Claus parce que je suis sur d'une chose il voudra venir me voir et profité pour faire plus ample connaissance avec la femme qui m'a mise au monde.
Je sens un stress grandir en moi à chaque fois que cette idée se faufile dans mon esprit. J'ai peur que ma mère n'approuve pas ma relation avec lui. Déjà qu'elle n'a jamais approuvé mes amis pendant mon adolescence et que l'oncle de Claus l'a toujours détesté jusqu'à mettre mon père en garde contre elle, je me demande comment elle prendra aussi le fait que je vis avec un homme sans être marié et de plus je lui ai donné des quadruplés.
Oui je n'ai pas encore parlé de mes enfants à ma génitrice. Je ne sais pas comment m'y prendre. Si c'était mon père qui se trouvait en face de moi je lui aurais tout avoué le premier jour, mais là ce n'est pas le cas et...
— Mademoiselle Solèno, m'appelle le docteur d'une voix peu assuré.
— Désolé monsieur, vous m'avez interpellé ?
— Bien sûr, j'ai une très bonne nouvelle pour vous.
En voyant le sourire béat du docteur Biden, je me lève d'un bond pour accueillir sa nouvelle. Je n'ai pas idée de ce qu'il compte me dire, mais je suis impatiente de le savoir.
— Votre mère a repris assez de force ces derniers temps c'est la raison pour laquelle on la laisse sortir dès aujourd'hui, mais elle restera dans un fauteuil roulant jusqu'à ce qu'elle retrouve officiellement l'habileté de ses jambes.
Mon visage rayonnant de joie se déforme sous le choc de l'annonce. Une angoisse bouillonne en moi pour la simple et bonne raison que ma mère rencontrera plutôt que possible ma petite famille. Je n'ai pas honte de mes choix, mais j'ai plutôt peur d'être jugé sur ma nouvelle vie de famille.
— Madame...
Tressautant je sors de mes pensées et considère l'homme d'une cinquantaine d'années qui se trouve devant moi d'un regard étonné et apeuré.
— Désolé je suis sous le choc....
— Je le sais madame vous n'avez pas besoin de vous justifier. Maintenant, suivez-moi, vous devez signer quelques documents qui vous autoriseront à rentrer avec elle.
Quand ma mère cherche à attirer mon attention de la main, je me lève et suis le médecin en lui faisant un petit sourire en retour pour ne pas qu'elle se sente mal. Jouant avec mes doigts, je suis l'homme en blouse blanche la gorge nouée. Je n'avais pas prévu un face-à-face avec ma famille et mes amis de si tôt.
Plus on avance dans le couloir qui mène à l'antre du médecin, plus je me sens mal. En arrivant dans le bureau, mon stress et ma peur grandissent de manière exagérée.
Tandis que je prends place sur un de ces fauteuils, mon téléphone se met à vibrer dans la poche arrière de mon pantalon. Les mains tremblantes je le récupère à la volée et décroche sans faire attention au nom qu'affiche l'écran.
— Alex, tu m'entends ?! déclare Claus d'une voix inquiète après quelques minutes de silence de ma part.
— Oui désolé, attends une seconde. Je me lève et sors du bureau pour avoir un peu d'intimité avec lui dans le corridor de l'hôpital. Claus, j'ai un gros problème....
— Qu'est-ce qui se passe Alex ? Tu es en danger ? Dois-je appeler la police et...
— Non je ne suis pas en danger ! Ma mère sort de l'hôpital aujourd'hui et je ne lui ai pas encore parlé de toi, des enfants de ma vie après leur mort.
— Tu ne crois pas qu'elle le sait vu qu'elle est venue chez nous et...
— Non je lui ai demandé comment elle a fait pour me retrouver et elle a refusé de me le dire. Elle ne le sait pas Claus. Je connais ma mère. Si elle savait la vérité, elle m'aurait fait un sermon à son réveil.
— C'est étrange qu'elle ne se rappelle pas de comment elle t'a retrouvé et...
— On s'en fiche de comment elle m'a trouvé Claus ! Je me prépare à débarquer chez nous avec elle, tu pourrais au moins m'aider à trouver une solution !
— Calme-toi Alex, là je suis en chemin pour la maison. Je t'ai appelé pour te prévenir de mon arrivée, mais je crois qu'il y a plus important. Ne t'inquiète pas ma chérie, Caleb monte vous chercher moi je rentre afin de préparer votre arrivée. Essaie durant votre trajet de tout lui expliquer. Je sais que tu as peur, mais il faut bien qu'elle apprenne la vérité par toi. Je suis sûr que tu peux le faire.
— Je ne sais pas trop Claus, elle risque d'en faire des tonnes pour cette histoire comme dans le passé.
— Alex on parle ici de ces petites enfants et de son beau-fils en quoi est-ce que c'est un problème.
— On n'est pas marié Claus ma mère ne...
— Si je comprends bien tu as envie de la transférer dans un autre appartement pour cacher notre existence jusqu'à ce que tu décides de tout lui avouer ?
— Je sais que ça semble stupide, mais...
Sans me laisser terminer ma phrase, il me raccroche au nez. C'est la première fois qu'il agit ainsi et cela me laisse stupéfaite. D'une part je le comprends, je me sens mal de vouloir les cacher à ma mère. Lorsque je pensais qu'elle était morte et enterrée, j'arrivais à lui parler de ma famille jusqu'à même demander sa bénédiction. Quelle belle ironie du sort.
Je me passe la main sur le visage, me sentant coupable de vouloir faire de ma vie familiale un secret enseveli. D'un côté je sais que Claus interprètera mes paroles de manière erronée. Il se dira que j'essaie de faire cela parce que j'ai honte de ce que j'ai vécu et construit avec lui, alors que ce n'est pas le cas.
— Madame, désolé de vous interrompre, mais votre mère finira sa rééducation dans quelques minutes. Il est préférable que vous signez maintenant.
Remuant la tête de droite à gauche, je demande une minute de réflexion au médecin et il me l'accorde en retournant dans son bureau. Dans une longue inspiration, je reprends mon téléphone et envoie un message à Claus pour lui annoncer que je rentre avec elle.
Si ma mère le veut, elle peut me juger pour mon choix, mais je ne peux pas nier l'existence de mon couple par peur qu'elle me juge. Je n'ai plus 16 ans, aujourd'hui je suis une jeune adulte et je me dois de prendre mes responsabilités. Mes enfants et mon homme ont toujours été là pendant les moments difficiles et je ne peux pas les délaisser pour lui plaire.
La peur au ventre, mais convaincu de mon choix je me dirige vers le bureau afin de cocher ma signature sur les documents de sortie.
Après des minutes d'hésitation, j'ai fini par les signer avant de me diriger dans le couloir. Tournant en rond comme un animal en cage je cherche à me calmer bien avant d'aller à la rencontre de ma génitrice pour tout lui avouer, mais sa voix se fait entendre dans mon dos me faisant sursauter. Virevoltant je la trouve assise dans un fauteuil roulant avec une infirmière derrière comme guide. Je souffle un grand coup et pars à leurs rencontres.
— On vient de me dire que je peux finalement sortir de cet hôpital à quelques conditions, ça me rend tellement heureuse. Je vais finalement troquer l'air oxygéné de cet hôpital contre un vent frais naturel qui n'a pas d'odeur d'alcool.
D'un sourire je remercie l'infirmière et lui demande de nous laisser seules. Je prends sa place derrière ma mère et la conduis dans le silence jusqu'à sa chambre d'hospitalisation pour récupérer le peu d'affaires qu'elle détient. J'écoute d'une oreille ma mère jubilé sur sa chaise.
— Ma chérie je te trouve très silencieuse quelque chose ne va pas ? Le médecin t'a dit quelque chose sur mon état de santé ?
— Non maman, tu te portes très bien c'est pourquoi on te laisse sortir. Le problème c'est que des années se sont écoulées depuis votre mort et beaucoup de choses ont changé dans ma vie. Une fois dans la voiture qui nous mène chez moi j'aurais quelque chose à t'avouer.
Après cette déclaration, elle reste silencieuse. Je peux entendre d'ici le ronronnement de son cerveau s'activer et cela fait croître mon angoisse.
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J'espère vraiment que ce chapitre Vous plaira 😘😍merciii à vous de me suivre 😍😍
Désolé pour les fautes j'ai relu le texte tellement de fois que je le connais par coeur 😂😂
Dite moi ce que vous pensez réellement de cette fin ? 😘😘😘😘
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