14
NEW YORK
OCTOBRE 2017
MARDI 10TH
12h05
AARON CARTER
CENTRE MEDICAL MERKLEY
Evan: heureux que t'aies pu venir.
Moi: tu sais bien que mon fils passe en premier.
Evan: concernant ton fils, je ne suis plus très confiant.
Moi: comment ça?
Evan: il fournit aucun effort. Aucune évolution en trois mois. J'en ai vu des patients, dans des cas plus grave que le sien mais il veut pas s'y mettre.
Moi: Nick va finir par me rendre fou. Il est comme un enfant de dix ans maintenant.
Evan: tu ne dois pas lui en vouloir. Son comportement est typique de quelqu'un qui a un SSPT.
Moi: s'il te plaît parle dans un jargon que je pourrais comprendre!
Evan: un syndrome de stress post traumatique. L'accident ainsi que la perte de l'usage de ses membres lui ont causé un violent choc émotionnel et ça se soigne.
Moi: tu me demandes de mettre mon fils sous thérapie.
Evan: ce serait la meilleure solution pour lui, Aaron.
Moi: probablement oui mais comment dire à mon fils qui ne répond plus de rien qu'il devrait voir un psy. Même mon autorité de père est mise en jeu. Il ne m'écoute plus du tout, on dirait je viens d'avoir une fois de plus le Nick de dix ans.
Evan: toi tu pourrais pas. Mais sa femme oui, et elle aussi est d'ailleurs beaucoup affectée par cette situation. Ça leur ferait du bien à tous les deux de voir un psy.
Mais cette union a été faite par moi. Ils ne s'aiment pas. Mais vous savez que je vais pas lui dire ça.
Moi: tu as raison. Peut-être que sa femme pourra le raisonner.
Evan: tu me tiens au courant s'il accepte. Je pourrais vous conseiller un confrère.
Moi: pas de soucis.
SOFIA DIAZ
NICK&SOFIA'S APARTMENT
Nick: jusqu'à quand tu vas arrêter ton petit cinéma?
Moi: jusqu'à quand tu vas arrêter tes petits caprices?
Nick: ne réponds pas ma question par une autre!
Moi: t'es pas mon père.
Nick: encore heureux vu que c'est à cause de lui que t'es obligé de jouer ton cinéma et de t'occuper d'un mari malade.
Moi: tu es libre de dire absolument ce que tu veux.
Nick: arrête ton petit cirque.
*Appel entrant: Dani*
Moi: coucou toi.
Dani: Sofia de mon coeur. Comment tu vas?
Moi: je vais bien et toi?
Dani: pareil. Ça fait longtemps qu'on t'a pas vu. Avec Mateo on pourrait passer chez toi?
Moi: non pas la peine de venir. Je passerai à la maison demain.
*Nick: y a intérêt à ce qu'aucun membre de ta vulgaire famille se la ramène ici.*
Dani: qu'est-ce qu'il dit ton mari?
Moi: rien du tout. Je passerai demain. Pleins de bisous à toi et à Mateo. Prends soin de toi!
Dani: toi aussi. Bisous.
Elle raccrocha.
Moi: tu ferais mieux de contrôler ton langage avec moi, Nick!
*Appel entrant: Aaron Carter*
Je préférai aller sur le balcon pour répondre.
Moi: bonjour Aaron.
Aaron: salut Sofia. Nick, il est à côté de toi?
Moi: non.
Aaron: je viens de quitter le dr Parker. On a beaucoup parlé de Nick. Et son cas semble de plus en plus critique.
Moi: ça n'est pas une grande nouvelle. Votre fils est borné comme jamais.
Aaron: à combien de ses séances tu as assisté?
Moi: zéro séance. Je l'accompagne et pars le récupérer à la fin.
Aaron: peut-être qu'il serait plus encouragé si t'étais présente.
Moi: vous êtes pas sérieux? Il passe son temps à me rabaisser et à m'insulter et vous croyez vraiment que ma présence ferait une différence!
Aaron: Sofia, je sais plus quoi faire avec Nick. Je sais plus comment le convaincre de s'y mettre sérieusement.
Moi: moi non plus Aaron.
Aaron: je croyais que tu comprenais ce qu'il traverse. Ce qu'il vit, tu le comprends alors aides-le!
Moi: mais comment je suis censée aider quelqu'un qui supporte même pas de me voir.
Aaron: s'il te plait! Ça me coute d'en arriver à te supplier mais je sais plus quoi faire avec mon unique fils.
Moi: je ferai de mon mieux.
Aaron: essaie de le convaincre de voir un psy.
Moi: vous m'en demandez trop. Et ça c'est mission impossible.
Aaron: essaie au moins!
Moi: je vous promets rien.
Aaron: merci.
Moi: au revoir.
Je raccrochai.
19h45
NICK CARTER
Sofia: tiens!*en me jetant une veste*
Moi: qu'est-ce que je fais de ça?*en la rattrapant*
Sofia: enfiles-la!
Moi: pour faire quoi?
Sofia: on sort.
Moi: pour aller où?
Sofia: y a en marre de tes questions!
Moi: je te suis pas sans savoir où on va.
Sofia: on va à l'hôpital. Le docteur a demandé à faire des analyses et je n'ai pu avoir rendez-vous que maintenant. Tu me suis maintenant?
Moi: c'est bon, on peut y aller.
ON CAR
Moi: c'est pas la route de l'hôpital que tu prends.
Sofia: c'est toi qui va me dicter mon itinéraire?
Moi: tout ce que je sais, c'est que c'est pas le chemin de l'hôpital.
Sofia: tais-toi et attends qu'on soit arrivés à destination avant de te plaindre!
Je préférai me taire avant de m'énerver encore plus.
Après plusieurs minutes de route, elle se gara devant un park.
Moi: pourquoi tu t'arrêtes?
Elle descendit.
Sofia: je suis toute seule pour te faire descendre de la voiture alors mets-y un peu du tien!
Elle amena mon fauteuil devant ma portière.
Sofia: appuies-toi contre moi!
Je le fis et elle réussit à me mettre sur le fauteuil. Elle avait de la force, celle-là.
Moi: pourquoi on est là? Pourquoi pas à l'hôpital?
Sofia: Nick, tais-toi! Tu poses trop de questions.
On entra dans le park qui était très calme, il y avait très peu de monde vu l'heure.
On s'arrêta près d'un banc. Elle prit place sur ce banc.
Moi: qu'est-ce que tu fais?
Sofia: tu vois pas que je me détends. Tu ferais mieux de faire pareil. Profite de cette vue, de cet air et détends-toi un peu!
Moi: n'importe quoi!
Sofia: t'es pas fatigué des disputes?
Moi: ...
Sofia: si tu l'es pas, c'est pas grave. Mais moi je le suis, j'en ai rat le bolt de toutes ces prises de tête. C'est bien de changer d'air. J'espère que ça te fera du bien.
Moi: pourquoi tu fais tout ça pour moi Sofia? Pourquoi t'occuper de moi même après tout ce que je fais?
Sofia: oui je me suis mariée avec toi, oui je t'aime pas. Mais j'ai de la peine pour toi.
Moi: t'as pitié de moi, c'est ça?
Sofia: c'est pas de la pitié. Ce qui se passe dans ta tête, je pourrais pas tout cerner mais s'il y a bien une chose que je sais, c'est que t'as peur, t'es effrayé de ne plus pouvoir remarcher. Et tu transformes cette peur en énergie négative que tu partages autour de toi, je suis celle qui en prend le plus.*rire*
Moi: j'ai pas peur.
Sofia: j'ai une fois eu peur comme toi.
Moi: comment ça?
Sofia: le tatouage en serpent le long de ma jambe cache une cicatrice, toute belle.*sourire* J'ai moi aussi été sur un fauteuil roulant, certes c'était pendant deux mois avant d'avoir des béquilles et cinq autres mois avant de pouvoir enfin me tenir correctement sur mes jambes.
Elle semblait sincère quand elle me racontait ça. Et j'espère qu'elle ne me racontait pas tout ça juste pour me faire plaisir.
Sofia: ma peur était de ne plus pouvoir courir à nouveau. Mais tu sais je ne me suis pas laissée faire par cette blessure, je lui ai fait face, je l'ai affrontée et j'ai gagné. Je cours à nouveau des kilomètres.
Moi: tu ne me mens pas?
Sofia: une fois à la maison, je te montrerai ma jambe pour que tu puisses différencier la cicatrice du tatouage.
Moi: pourquoi me raconter tout ça?
Sofia: pour que tu réalises que ça sert à rien de baigner dans la peur. Si tu continues comme ça, sois sûr que tu ne remarcheras plus jamais. Désolée de te le dire comme ça mais c'est la vérité.
Moi: je veux le faire mais j'ai trop mal.
Sofia: c'est le début. Tu n'arrêteras pas d'avoir mal si tu ne t'y mets pas.
Moi: j'ai compris.
Sofia: on va faire une chose. T'arrêtes de m'insulter et je t'assiste lors de tes séances. Deal?
Moi: deal.*sourire*
Sofia: le sourire du miracle. Sofia est trop forte. *rire*
Moi: n'importe quoi!
Un long silence s'installa.
Moi: si Isaac te plait bien, ça ne me dérange pas que tu sois avec lui.
Elle rit fortement.
Sofia: Isaac me plaire? Le monde à l'envers.
Moi: alors pourquoi t'être mise en soutif devant lui?
Sofia: tout simplement parce que c'est pas vrai. Il m'a fait des avances le jour du mariage, avances que j'ai refusées. Quand il est venu à la maison, il a retenté le coup, j'ai refusé. Il a carrément voulu m'embrasser de force, je l'ai repoussé, il m'a giflée et je lui ai rendu deux beaux coups de poing à la figure, il s'est enfui. Je voulais juste t'embêter en confirmant ce qu'il t'avait raconté sur moi.
Moi: le connard! J'aurais dû savoir qu'Isaac ne reculait devant rien quand il s'agit de femme.
Sofia: c'est ton pote. Ne lui en veux pas trop, ma beauté peut étonner bon nombre de personnes. Et oui c'est un connard, de classe gold.
Moi: la grosse tête que t'as.
Sofia: je sais, je sais.
Moi: tu faisais quoi dans la vie? T'étais où? T'as toujours vécu à New York?
Sofia: je n'ai pas toujours vécu à New York mais cette partie de ma vie, je ne te la raconterais pas. On est pas amis. On est simplement deux adultes consciencieux qui ont décidé de faire la paix pour le bien être de tout le monde dans l'histoire, histoire qui prendra fin dans cinq ans.
Moi: t'as raison.
Sofia: j'avais oublié de te le dire. Marlon est passé hier avec sa femme mais tu dormais donc il a pas voulu que je te réveille.
Moi: merci de m'en informer en retard!
Sofia: tu ne peux t'en vouloir qu'à toi-même. Tu me cris tout le temps dessus donc forcément j'oublie des trucs.
Moi: je vais remarcher?
Sofia: tu vas remarcher. Sois sûr que tu ne resteras pas un éternel handicapé.
Je la regardai de travers.
Sofia: c'était de l'humour et t'étais censé rire.
Moi: humour tout pourri.
Sofia: ça ne m'empêchera pourtant pas de faire de l'humour.
Moi: fais-le loin de moi!
Sofia: on rentre?
Moi: oui je meurs de faim.
Sofia: je connais un food truck pas loin d'ici, ils font des supers tacos. Ça te va?
Moi: oui.
21h00
FOOD TRUCK
Je suis resté dans la voiture pendant que Sofia est allée nous chercher à manger. D'où j'étais, je pouvais voir qu'elle avait fini et qu'elle se dirigeait vers la voiture.
Sofia: c'est bon, j'ai tout.*en me donnant le mien*
On commença à manger dans la voiture.
Moi: je confirme, c'est une tuerie ce tacos.
Sofia: je te l'avais dit. Ça fait une éternité qu'ils font ça.
Moi: pourquoi t'es si mystérieuse?
Sofia: pourquoi mystérieuse?
Moi: tu n'as pas d'amis, tu vivais dans un petit appart ou t'avais pas de télé, rien de divertissant.
Sofia: mon divertissement, c'est la course. Et les amis, je croyais en avoir mais bon c'est pas grave. Et ça n'a rien de mystérieux. Je suis une femme normale comme les autres.
Moi: t'es bien différente de celles que je connaisse.
Sofia: je dois bien ressembler à une de tes connaissances.
Moi: pas du tout. Rien à avoir.
Sofia: j'ai rien de surprenant ou d'exceptionnel. J'ai ouvert les yeux sur pas mal de choses, voilà pourquoi j'ai l'air différente. Et c'est vrai que j'ai changé, je ne suis plus la Sofia que j'étais il y a un an. Et ça m'a fait du bien de changer.
Moi: ah oui?
Sofia: beaucoup de bien.
__________________________________
Suite...
Commentez&votez!
Deiiidia🥰❤️
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top