Ryu

...Expire. Ça y est, ça s'arrête enfin. Je n'ai pas compris ce que c'était, honnêtement cela ne m'importait peu mais je me devais de comprendre rapidement ce que voulais dire cette douleur car visiblement, j'avais du faire une grimace car Ayden s'était mis à me regarder d'un drôle d'air:

"- Tout vas bien Ryu ? Tu n'as pas l'air en forme.

- Oui, oui bien sûr, seulement un petit mal de poitrine. Expliquais-je.

- Veux-tu aller à l'infirmerie ? me demanda-t-il. "

Je connaissais l'infirmerie car j'y étais allé une fois, mes parents ont tellement paniqué que je me suis retrouvé à l'hôpital pour un simple saignement du nez dû à un choc thermique.

"- Non merci, ça ira ! Je n'ai pas besoin de me faire remarquer dès le premier jour ! "

Et c'était vrai ! Je n'avais pas l'habitude de m'ouvrir comme ça aux autres, j'en disais très peu et restait vague la plupart du temps. Mais, étrangement Ayden m'inspirait confiance, il me donnait envie de m'attacher à quelqu'un pour une fois. Je n'avais pas l'habitude d'être approché, la plupart m'admirent à distance, ce qui fait que je n'ai jamais vraiment eu d'amis sans jamais avoir vraiment été seule. En soit, cela me convenait, je n'ai jamais eu envie de faire confiance à qui que ce soit, mais lui, il l'imposait presque, la confiance. Mais je me suis rapidement reprise en voyant Alisha qui m'observait avec un regard intense. Elle me prit par l'épaule, et m'entraina à l'écart et me dit d'un air mi dramatique mi malicieux :

"- Tu as vu comme Ayden est raide dingue de toi ? Wow, cela doit faire bien 6 ans qu'on ne l'a pas vu se dérider ainsi, regarde comme il sourit bêtement. "

Que dire à cela, je soupire simplement en réalisant qu'elle était ce genre de fille qui s'ennuyait dans sa vie, et qui passait donc son temps à trouver des occupation futiles tel que surveiller la vie amoureuse d'une fille qu'elle connaissait à peine et qu'elle adorait appeler "ma BFF"... Ridicule ! Comme quoi, l'humain est rempli de préjugés fondés sur des observations à l'échelle de l'œil d'un humain. Ce que j'essaie d'exprimer c'est que c'est bien dommage que je ne me fonde que sur des jugements infondés j'ai toujours eu du mal à m'exprimer, même à l'écrit. Alors, les gens finissent souvent par croire que je suis idiote à force de regarder dans le vide en réfléchissant à la meilleure réponse possible. Du coup, je me reprend rapidement et sourit du même air qu'elle.

"- C'est possible..."

Elle me sourit avec un air très mystérieux. Nous retournons à nos places. C'est bizarre, ici, il n'y a que des personnes de rang haut placé, mais j'ai encore l'impression de faire tache dans le décor, car bien qu'ils soient en majorité bien plus riches que moi, d'aucun ne se vêtissent en robe en dentelle fine. Tous cherchent à se fondre dans la masse, en jean-sweat, même avec des marques comme Adidas ou Nike. Mais les jumeaux, eux, ne paraissent vraiment pas riches, de plus, s'ils viennent de Séville, ils sont soit; une famille héritière, soit; pauvres. Je pencherais plus pour la deuxième solution. On pourrait croire que non, car ils sont tous deux très chic sans sortir du lot pour autant, alors n'importe qui d'autre penserait qu'ils sont riches. Mais moi, je le sais c'est tout, ils ne roulent pas sur l'or. Mais ils sont gentils, envahissants mais gentils.

Le repas se termine ainsi et les cours reprennent. Ce n'est pas étonnant, vu que je suis dans un hagwon que les cours commencent si rapidement sans passer des heures sur les présentations. De toute façon, chacun à son nom inscrit sur son uniforme, alors ce n'est pas la peine de s'éterniser beaucoup de temps. Alors oui, vous ne devez rien comprendre, je vous parle d'uniforme alors que j'ai réussi a faire tout un paragraphe sur le fait que je portais une jolie robe délicate, puis je vous parle d'uniforme. Ce qui ce passe, c'est que, selon notre richesse, nous avons le droit à différent uniforme. Et, pendant les temps de pause, on s'habille avec nos propres habits. Le matin, on arrive avec nos propres vêtements. Voilà, j'espère avoir un peu éclairci la chose. L'après-midi se déroule en test pour connaître nos compétences en danse, chant, littérature... Et même parfois sur nos compétences informatiques. Surprenant n'Est-ce pas ? Ce collège nous apprend à être bon en tout, nous sommes notés sur 100 points. Les ju-in trouvaient toujours le moyen de nous humilier correctement. Rapidement, nous avions pris l'habitude de les nommer yogwi en raison de leur méchanceté envers les élèves. C'est Ayden qui avait lancé le jeu en les appelant malo, qui veut bêtement dire méchant en espagnol. Mais nous avons rapidement repris la version coréenne. Bien sûr tout cela dans le dos des professeurs, mais revenons au moment présent car nous n'en étions pas là à la base. Rapidement, les distinctions se font entre les meilleurs élèves et les moins bons. Les meilleurs sont favorisés et les pires sont punis, ce n'est pas équitable. Enfin je dis ça mais rapidement, je me suis retrouvé dans les premiers donc je n'ai pas à me plaindre de ce système. En revanche, Alisha, elle, plonge en chute libre.

Enfin voilà... Je crois que j'ai fait le tour... Surtout, la journée à fini ainsi, sur des tests, les résultats seront annoncés demain. Vous vous en doutez, les jumeaux ont décidé de ne pas lâcher la grappe. Les deux sont en internat comme moi, logique puisqu'ils ont leurs familles en Espagne, je me demande pourquoi ils sont là, mais ce n'est pas une question qui se pose. En tout cas, pas maintenant alors que je ne les connaît à peine. Les chambres sont réparties par classes. Ce sont des gisugsa de quatre personnes non-mixte, nous ne sommes que trois filles trois filles en pension dans ma classe, nous avons eu le droit à un gisugsa pour trois, et le quatrième lit à été déplacé pour une chambre plus grande qui avait besoin de plus de lits. Nous nous retrouvons donc avec une chambre très spacieuse pour trois. Naturellement, je me retrouve avec Alisha. La troisième est une petite fille fragile du nom de Callie. Elle est très frêle et se recroqueville sur elle-même dès que l'on parle un tout petit peu trop fort. Alisha se donne presque pour mission de découvrir son histoire, comme si un gros mystère l'entourait, comme si elle était le mystère. Je n'approuve pas mais Alisha avait le don de me donner envie de suivre ses délires. Je me dis intérieurement que je suis là uniquement pour l'arrêter si jamais elle partait trop loin.

La soirée continue simplement, nous retrouvons Ayden pour dîner, dans sa chambre, ils sont six, on peut dire qu'on as eu vraiment de la veine de se retrouver à trois dans une chambre !Un ami d'Ayden passe devant notre tables et nous donne deux enveloppes colorées; une violettes pour les filles et une rouge pour Ayden. Je l'ouvre, d'étonnement, j'ouvre la bouche...


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