Je m'appelle Ryu, j'ai 14 ans je suis coréenne de mes deux parents, rien d'étonnant puisque je vis en Corée. J'ai toujours été très ambitieuse, "Rien ne peut m'arrêter, même pas un rêve impossible !", tel est ma devise. Et mon rêve en l'occurrence c'est d'être une Idol reconnue pour mon travail et non pour mon visage ou mon corps. J'ai une belle voix et je le sais, j'ai toujours voulu m'en servir pour aider les gens à réaliser leurs rêves. Mais je ne suis pas ignorante non plus car je sais que je suis très belle avec de joli forme qui font de mon corps un corps aimé... Ce qui en soit ne me déplait pas, pourtant cela ne m'arrange pas non plus au vue de mon envie d'avenir. Enfin bref, je vais arrêter la les éloges me concernant car je pourrais en avoir pour des heures encore ! Avec modestie toujours ! Eomma tenait à ce que reste modeste tout en connaissant ma valeur, alors c'est ce que je fais. Je tiens beaucoup à mon éducation et, dans mon entourage, je suis connue pour être assidue...

Cette année mes parents m'ont inscrit dans un hagwon à Séoul pour préparer mon avenir. Et ce matin c'est le jour de rentrée. Avant j'habitais à Yeongweol, à 2h de Séoul, ce qui fais que je ne connais rien de cette ville. Ce lycée est ciblé sur le chant à mon plus grand plaisir. En entrant dans la cour, de nombreux regards se tournent vers moi, il faut savoir que je suis la seule à arriver au collège avec une robe en dentelle fine ! Même si je ne suis qu'en année 9, je sais que la plupart ne m'oublieront pas de sitôt !

Soudain, quelqu'un me bouscule, je dirait même qu'il se cogne brutalement à mon dos. En me retournant, je vois jeune homme accroupi sous le choc de son coup. Quand il se relève, je m'aperçois qu'il doit bien faire une tête de plus que moi. Son teint est légèrement halé je pourrais dire sans mentir que je le trouvait très beau garçon, sauf que sur le coup, j'était bien trop énervé pour m'en rendre compte. Avant même que je puisse faire quoi que ce soit, il se confond en excuse. Une fille arrive, essoufflé derrière lui, elle l'attrape par l'épaule et se met à lui hurler dessus du fait qu'il m'ait bousculé. Le garçon lui sourit et se retourne vers moi en me tendant la main :

"- Salut, moi c'est Ayden, et voici ma sœur jumelle Alisha."

Il parlait avec un fort accent de gitan, de gananhan comme disait Eomma. À ce moment précis, rien n'aurais pu dire que ces deux là deviendrait mon soutien premier dans ma vie. Sur le moment, tout ce que je voyais, c'était un garçon malpoli et une fille disgracieuse.  

Ayden me proposa, pour s'excuser, de me montrer le lycée, il le connaissait, étant déjà allé cherché un ami et ayant une bonne mémoire visuelle. Je n'avais aucune envie, mais force est de reconnaître que je ne connaissait rien d'ici et qu'il me devait bien ça après m'avoir quasi expulsé sur le sol ! Je fis donc chemin avec eux, ils étaient très bavards et ne me laissaient pas une seconde de répits. Alisha poussa un cri en s'apercevant que nous étions dans la même classe, Ayden se pencha vers moi et rit.

"- Bon courage avec celle-là !"

 Je me contentai d'hausser les épaule, mi soulagée d'avoir une personne que je connais dans ma classe, mi exaspérer de comprendre que je passerai mon année avec eux si je ne trouvait pas rapidement une échappatoire. Heureusement, le cour de la matinée durait 3h où nous resterions dans la même pièce, ce qui m'empêcherais d'être dépendant de la fratrie des "A", comme je les appellerai souvent ainsi par la suite.  Pas besoin de décrire toute la matinée étant donné que nous étions le premier jour, cela se résumait par, des discours, des présentations...

À midi, Ayden, se sentant toujours coupable pour ce matin m'invita à manger avec eux, je ne compris pas tout de suite ce qu'il voulait dire. Devant mon incrédulité, Alisha éclata de rire :

"- Tu n'as jamais mangé au réfectoire ?

  - Le réfectoire ?  "

En voyant que même le mot ne me disait rien, la fratrie se regarde puis se tournent vers moi stupéfait. Ayden m'explique alors et je leur dit que dans ma ville, chacun rentrait chez lui de midi à 14h puis, les cours reprenaient. Les deux me montrèrent alors ce qu'ils nommaient un réfectoire, un plateau nous était passé à l'entrée pour le remplir de nos plats, contenant a chaque fois, du poisson et des légume, et bien sur, toujours du Kimchi. Le tout ne coutait rien et c'était très bon, fichu manie d' Eomma et d'Appa de me faire passer pour une riche héritière, une buyuhan sangsognyeo.

En mangeant, les jumeaux parlaient beaucoup. j'étais très mal à l'aise parce que chez moi, le silence était source de sagesse, et nous ne parlions que très peu lors des repas et encore moins les enfants et adolescents. De plus, mes parents tenaient à ce que je mange avec eux pour donner une image de fille de bonne famille. Ce qui faisait que je n'était pas du tout habitué à autant de bruit pendant mon repas. Alisha me raconte tout ce que je devrais savoir sur sa vie, de A à Z. Elle me dis qu'elle vient d'Espagne, d'une banlieue de Séville ; Los Pajaritos, cela signifie "Les Petits Oiseaux". Elle me parle de sa cousine, et en entendant son nom, je sens une douleur au cœur, comme une pointe me lacérant la poitrine...