chapitre 8
retour pdv Hermione:
Lorsque je me réveillais, je n'avait aucune idée de comment découvrir qui était mon frère. Je sais, vous allez me dire :"Quoi? Mais c'est impossible! Tu es Hermione Granger, la petite surdouée qui a toujours un plan!" Et bien si, c'est possible et en voici la preuve. N'importe quel génie s'est déjà trouvé dans une impasse. C'était mon tour. Oh, j'avais bien quelques idées, mais elles étaient toutes totalement stupides. Par exemple, j'avais pensé à fabriquer du Veritaserum, me rendre en douce à Poudlard, ligoter Dumbledore et l'obliger à me dire qui était mon frère. L'idée n'était pas mal, mais deux problèmes majeurs se posaient:
1) Je ne savait ABSOLUMENT pas où était Poudlard.
2) Dumbledore avait une baguette. Pas moi. Je n'avais presque aucune chance de le maîtriser.
Voilà, je vous l'avait dit que c'était stupide!
Enfin bref, c'était la panne sèche et sur cet air jovial je me préparais à un énième journée d'école avec les mêmes stupides camarades d'un an mes aînés. Car oui, j'avais sauté une classe. Je connaissais par cœur le programme de cette année et celui de l'année suivante. Autant vous dire que je m'ennuyais à mourir en cours, levant la main éperdument pour signaler que j'avais fini mes exercices ou que je connaissais le sujet dans la phrase " je mange une pomme". Au moins, j'aurais le temps de réfléchir à une solution pour retrouver mon frère. Encore fallait-il que je trouve une idée. Encore fallait-il que j'ai un frère... Non, non et non, je refuse d'admettre cela. J'ai un frère, Dumbledore me l'a dit. Il faut juste que je le trouve.
En entrant dans la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner avant de partir, je trouvais Elizabeth, toujours debout avant moi, en train de regarder les radios de la bouche de certains de ses patients. L'un d'eux avait une énorme fêlure sur la molaire et elle n'arrêtait pas de répéter "Mais comment peut-on se retrouver avec des dents dans un tel état?" S'apercevant de ma présence, elle releva la tête et me sourit. D'une main, elle me désigna un coin de la table où une assiette de pancakes et une bouteille de jus d'orange m'attendaient.
Je m'attablais et, d'un air farouche, entamais mes pancakes dans l'idée de tous les manger, quitte à en vomir. Mon festin achevé, je partis en hurlant "PAPA! LÈVE-TOI!" à travers la maison, afin de réveiller Marc. Si je ne le faisait pas chaque matin, il ne se lèverait jamais! Je montais dans ma chambre et j'étais un coup d'œil à mon emploi du temps afin de savoir durant quel cours j'allais dormir. Histoire, anglais, sciences,... Oh! Éducation civique. Voilà qui s'annonçait bien. L'éducation civique est la seule matière dont le programme n'était pas prévu à l'avance, car nous ne sommes pas censés l'étudier si jeunes. Mais la maîtresse trouvait cela dommage et nous en faisions une heure par semaine. C'était donc la seule matière qui m'intéressait un tant soit peu. L'esprit léger, je pris mon cartable et descendit les escaliers en courant. Je lançais un "au revoir, maman!" et un "au revoir, papa!", ouvrit la porte et courut pour attraper le bus scolaire.
La matinée fut d'une lenteur abominable. C'était désolant de voir que mes camarades n'étaient même pas capables de retenir le prétérit de quelques deux cents verbes irréguliers. Et bien sûr, l'éducation civique était en dernière heure. Les secondes duraient des heures, les minutes des semaines, et les heures, des années. Quand, enfin, la maîtresse annonça la fin du cours de sciences, j'étais en train de dormir sur ma chaise, ayant laissé mon voisin faire la manipulation destinée à savoir si le bois flottait ou non. Nous prîmes nos cahiers et le silence se fit pour écouter l'enseignante.
La maîtresse tira sa chaise, s'assit, jeta un coup d'œil à une feuille et commença son cours.
"– Aujourd'hui, nous allons parler de vos devoirs civiques lorsque vous deviendrez père ou mère. Quelqu'un a une petite idée de ce que cela peut être? "
Évidemment, je levais la main. Mais pour une fois, je n'étais pas la seule! Deux rangs derrière moi, un doigt se leva aussi, celui de Sybil (blonde, un peu rondouillarde, avec des lunettes) car elle avait eu une petite soeur il y a deux mois. Elle devait être au courant, c'est normal
"– Sybil? Peux-tu nous dire ce que tu sais?
– Eh bien après la naissance, il faut aller à la mairie pour la déclarer. Ça officialise la naissance et du coup l'Etat peut être sur que c'est vrai, ce n'est pas une blague.
– Oui, c'est à peu près cela, répondit la maîtresse.
A ce moment, un déclic se fit dans ma tête et je vous jure que je l'ai entendu. Si les noms de toutes les personnes d'Angleterre étaient enregistrés, ils devaient être stockés quelque part. Donc, le nom de mon frère était dans ces archives! Une fraction de seconde plus tard, ma main etait levée, demandant la parole. Surprise de la rapidité de mon geste, la maîtresse s'arrêta de parler pendant un moment avant de se ressaisir et de m'interroger.
– Oui, Hermione?
– Toutes ces naissances sont stockées dans des archives, non? Pouvez-vous nous dire où est ce bâtiment?
– Il se trouve ici, à Londres. Je ne me souvient plus de l'adresse exacte, mais il me semble qu'il se trouve près de King's Cross Road, dans le quartier de Finsbury.
– Près de l'université ?
– Oui, c'est cela, me répondit-elle.
Elle ne se doutait certainement pas de l'importance capitale qu'avait pour moi ce renseignement. Je résolus de chercher l'adresse exacte ce soir en rentrant chez moi. Cette fois-ci, l'après-midi passa beaucoup plus vite que la matinée car je passais les quatre heures de cours restantes à élaborer une ébauche de plan. Il me fallait un bon nombre d'informations pour le mettre en pratique, mais elles étaient relativement simples à trouver. Le plus dur serait de trouver un moment assez long après les cours où je pourrais avoir accès à l'ordinateur. C'est à dire, après le départ de ma nounou, vers 18h00 ( elle m'en défendait l'accès sous prétexte que j'étais trop jeune pour pouvoir accéder à internet... Pfff!) et avant le repas vers 19h00 car après, mon père restait sur l'ordinateur toute la soirée. Je disposerais donc d'une heure pour convaincre ma mère que j'avais une bonne raison d'aller sur Internet et trouver tout ce qui me manquait, à savoir l'adresse exacte, les horaires d'ouvertures et de fermetures, savoir si les archives étaient ouvertes au public et un plan du bâtiment.
Lorsque la sonnerie retentit, je fis partie des premiers à se ruer hors de la salle. Dehors, je repérais rapidement Edith, ma nounou, une jeune femme de 23 ans, cheveux longs et roux, passant ses journées à me parler de son concours de droit qu'elle préparait depuis la rentrée ( elle allait d'ailleurs le rater...). Je me précipitait vers elle et elle m'accueillit d'un grand sourire.
– Tu étais si pressée de t'en aller? D'habitude, tu es dans les derniers à sortir car tu poses des tas de questions à ta maîtresse...
– Oui, mais là c'est différent, lui répondis-je. On a terminé en avance donc j'ai déjà eu le temps de poser toutes mes questions.
– D'accord. Dis, on rentre maintenant,on ne vas pas au parc, Ok? Parce qu'il commence à faire super froid!
Ainsi, nous nous mîmes en route vers la maison.
Une fois rentrées, je fis rapidement mes quelques devoirs et pris mon goûter. Ensuite, ce ne fut plus que parties de cache-cache, confection d'un gâteau et un Monopoly des plus mouvementés. Je venais de placer un hôtel sur une de mes rues selon une tactique infaillible, quand la porte d'entrée s'ouvrit, laissant entrer Elizabeth. Elle enleva son manteau, m'embrassa, demanda si tout s'était bien passé et paya Edith. Lorsque cette dernière fut sortie, je résolus de ne pas demander tout de suite l'ordinateur à maman et de patienter environ dix minutes dans ma chambre. Neuf minutes, quarante-huit secondes et treize centièmes exactement plus tard, je descendis et demandait la permission d'aller sur Internet.
– C'est pour faire quoi? me demanda-t-elle. Tu as intérêt à avoir une bonne raison.
– J'en ai besoin pour faire un exposé, mentis-je. Ne t'inquiètes pas, cela ne sera pas long!
– C'est un exposé sur quoi?
– Sur les archives de Londres, à quoi elles servent, tout ça, quoi!
Je jouais la carte de la prudence au cas où elle tombe sur l'historique, par exemple. Elle ne me posa pas plus de questions et m'en accorda l'accès. Je m'installais sur la chaise de bureau, lançais le navigateur et cherchais tous les renseignements dont j'avais besoin. En moins d'une demi-heure, j'avais terminé et imprimé tout ce qu'il me fallait. Je repartis donc dans ma chambre pour analyser plus en détail ce que j'avais trouvé de sorte à élaborer un plan infaillible. Je mis beaucoup de temps, mais lorsque je me couchait, tout était réglé dans ma tête. Je m'étais réveillée abattue, sans aucune idée et je me suis endormie pleine d'espérance, et avait élaboré un plan parfait.
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