chapitre 7
PDV: Dumbledore
Bien. La lettre était envoyée, il était impossible de faire marche arrière. je sais ce que je fais. Du moins, je crois... Je suis presque certain de la réaction qu'aura ma petite protégée en découvrant le secret que j'ai lâché. Mais bon, on est jamais sûr de rien!
–Vous n'êtes toujours pas couché professeur? A cette heure-ci? fit une voix derrière moi.
– Oh! Minerva.Veuillez m'excuser, je ne vous avais pas entendue arriver.
– J'ai vu votre hibou partir depuis la fenêtre de mon bureau, dit-elle simplement. C'est encore une lettre à ce mystérieux émissaire, n'est-ce pas?
Je ne répondis rien.
–"Qui ne dit rien, consent", j'en déduit que j'ai raison.
elle marqua une pause puis repris:
– Allez-vous enfin me dire à qui vous écrivez presque tous les soirs?
– Professeur MacGonagall. Au risque de vous offenser, j'ai des affaires personnelles que je ne souhaite pas divulguer.
– Oh, cessez ces enfantillages, Albus! Je suis à Poudlard depuis plus longtemps que la plupart des autres professeurs. je pourrais quand même être au courant de cela, non?
– Je ne suis pas sûr que... et puis, après tout, vous avez peut-être raison. Je suis trop vieux pour tout ces secrets.
M'approchant de mon bureau, je sortis une clé de ma poche et ouvrit un tiroir. J'en sortis une liasse d'enveloppes décachetées et dit:
" Voici toutes les lettres envoyées depuis le début de l'année par miss Hermione Granger, anciennement miss Potter. lisez donc!"
MacGonagall fronça les sourcils, une expression d'incompréhension sur le visage.
– Miss Potter? Lily et James avaient des cousins?
– Non, c'est leur fille. Lisez et voyez vous-même.
Je lui tendis le paquet pour la seconde fois. Elle s'en saisit, le visage toujours stupéfait et commença à lire. Au fur et à mesure que se yeux parcouraient les pages couvertes d'une soigneus calligraphie d'enfant, ses yeux s'agrandissaient de plus en plus, trahissant son étonnement.
– Cette enfant est...est...stupéfiante!, dit-elle après avoir lu la moitié du paquet
– Vous trouvez?Pour moi, c'est un bien fable mot. Vous n'avez lu que les plus anciennes. Celles plus récentes sont bien mieux!
– Mais quel âge a-t-elle? Pourquoi n'est-elle pas encore à Poudlard?
– Doucement, professeur. Ne vous emballez pas. Miss Granger n'est pas àPoudlard car elle est bien trop jeune pour y entrer: elle fêtera ses sept ans le mois prochain.
– Sept ans?!s'exclama le professeur MacGonagall. Mais certains "cinquième année" ont l'esprit bien moins éveillé et posent des questions bien plus stupides! Cette miss... Granger... Ou Potter, comme vous voulez, est extrêmement intelligente!
– Je ne cesse de le lui répéter, l'assurais-je. Mais je perçois une once de curiosité, peut-être désirez-vous savoir qui est vraiment miss Granger?
– Je n'osais vous le demander, s'excusa-t-elle.
– Eh bien, Hermione est la fille de James et Lily Potter. Ses parrains sont les Granger, des moldus. James et Lily n'étaient pas stupides, ils ont senti le danger que représentait Voldemort bien avant de mourir. Hermione était leur fille unique, ils ne voulaient pas qu'elle ait la même vie qu'eux, alors ils l'ont laissée avec ses parrains. Ce fut très dur pour eux deux, mais c'était ce qu'il y avait de plus raisonnable à faire.
Minerva resta muette un instant, perdue dans ses pensées.Quand enfin elle releva la tête, elle me demanda:
– Qui d'autre que vous étaient au courant?
– Pas beaucoup. Les Granger, les parents de James, et c'est tout, je crois.
– Cela veut dire qu'elle ignore avoir un frère et qu'Harry ignore avoir une soeur.
Elle commença à faire les cent pas dans mon bureau. Son visage semblait soucieux.
" Allez-vous le lui dire? À Hermione?"
Je gardais le silence un moment, mes pensées tourbillonant dans ma tête. Je repensais à toute ces années où j'avais enseigné la magie aux jeunes Lily et James. Ils s'étaient rencontrés ici, et j'allais accueillir leurs enfants dans quelques années. M'apercevant que je m'éloignait du sujet, je répondis:
– Je lui ai déja dit, c'était dans la lettre que vous venez de voir passer. Cependant, je ne le dirais pas à Harry. Cela vaut mieux pour lui.
– Vous avez raison, professeur, dit-elle en hochant la tête, compréhensive. Il est sûrement l'Élu de cette prophétie. S'il apprend qu'il a une soeur, étant donné qu'il aura certainement le caractère de son père, il se détournerait de tous ses objectifs afin de pouvoir la protéger.
– C'est aussi mon avis, lui souris-je. Avez-vous encore des questions?
– Non, cela suffit pour le moment, dit-elle en souriant. Je suppose que ce qui est dit dans cette salle ne sort pas de cette salle?
– Vous supposez bien, Minerva. Je préfère garder le secret pour le moment.
– Eh bien dans ce cas, je vous quitte et vous souhaite le bonsoir, professeur.
Et elle s'en fut hors de mon bureau.
Sitôt partie, les tableaux ornant les murs de mon bureau s'éveillèrent ( comme par hasard ), et se mirent à jacasser entre eux à propos de la discussion venant de se dérouler sous leur yeux.
– Soeur d'Harry Potter?
– L'Élu viendra!
– Tient surement ça de sa mère...
Parmi tous ce bruit, on ne s'entendait même plus penser.
" SILENCE!" Leur intimais-je.
Aussitôt, le silence se fit. Quelques directeurs rebelles continuaient à murmurer, mais c'était bien mieux.
"Bon, tant que je suis ici, je vous demanderais de vous taire car je sui extrêmement fatigué. Vous pourrez jaser à votre aise quand je serais parti, mais je vous donnerais la consigne suivante: vous n'en parlez à personne d'autre, qu'il soit vivant ou dans un tableau. Le premier qui récidive, je l'enferme dans son tableau jusqu'à la fin des temps!"
Quelques murmures de protestation s'élevèrent, mais je ne les écoutais pas. Me dirigeant vers mon bureau, je repris les lettre d'Hermione, un livre, une plume et un parchemin. Puis, je marchais vers ma chambre dans l'idée de lire et d'écrire un peu avant de dormir.
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