Travail

Tic-tac, tic-tac, tic-tac:
Entends ta montre tourner dans ta tête.
Elle tourne constamment et t'attaque
Le cœur. Tu demandes à ce qu'on l'arrête,
Mais tu ne peux t'en défaire
Car elle fait partie de toi.
Tu veux te sortir de cet enfer,
De ce monde qui ne connaît aucune loi.
Ne crains pas les animaux les plus sauvages;
Crains tes collègues qui te sourient,
Ils ne t'apporteront aucun sauvetage.
Ton corps, à vue d'œil, pourrit;
Ton esprit, petit à petit, s'appauvrit;
Les tambours de ton cœur sont remplacés
Par les percussions des machineries.
Cours, cours ! Tu sembles si pressé...
Tu rejoins ton seul ami,
Celui qui te tient toujours compagnie.
Le travail est un de tes médicaments;
Il détruit tes maux efficacement.
Tu ne peux te défaire de cet alcool,
Ton meilleur psychologue;
Tu ne peux échapper à cette drogue,
Qui te prend par le col.

Entends ta tête tictaquer:
La berceuse des bruits mécaniques
Ne te fait pas craquer.
Tu te mets au travail: cela est systématique.
Malheur à qui n'a plus à travailler;
Il perd, pour ainsi dire, tout ce qu'il possède.
Va et travaille sans être lassé !
Tu n'auras plus besoin d'aide;
Tu es maintenant l'homme-machine:
La perfection ultime.
Te voilà une créature divine
Qui défie le temps de sa puissance sublime.

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