🍋 Serard
PDV ALTERNATIF
Match nul. On retourne dans les
vestiaires quelques peu hébétés. On aurait pu marquer ! On a eu de grandes occasions, mais ces barcelonais ont été tenaces et nous en barrer à chaque tentatives. Ils pouvaient remercier leur gardien, il avait tout le boulot de leur défense absente.
Karim, Isco et moi étions les plus déçus. On n'a pas tout donné, il nous restait encore de l'énergie à revendre ! Il s'était vraiment rien passé sur le terrain. Juste de la défense et quelques frissons en s'élançant de temps en temps vers le camp adverse, mais sinon rien de bien intéressant. On s'était ennuyé.
On s'exclame devant la blessure anodine de Raphaël, Clément Langlet l'ayant blessé avec ses crampons. Ah c'est dangereux ça... Je n'attends pas plus longtemps pour aller me plaindre auprès du piètre homme qui nous a servi d'arbitre et même le temps de jeu fini et les supporters rentrznt chez eux, il arrive à avoir l'audace de le coller un carton rouge sous le nez en me sifflant. J'allais lui répondre d'un coup de ping ou d'un enrôlé crachat, mais heureusement pour lui, mes coéquipiers sont venus à sa rescousse.
Le coach nous félicite tout de même, disant qu'on avait super bien travaillé ce soir et qu'on avait parfaitement défendu notre camp, empêchant tout ballons de passer. Il y avait intérêt ! J'ai veillé à ce que cela n'arrive pas.
On ne prend même pas le temps de se changer, en même temps je n'avais pas beaucoup transpiré bien que mon corps soit encore chaud, qu'on se dirige vers le bus qui nous attendait dehors. Je remonte le zip de ma veste et met mes écouteurs dans mes oreilles, ignorant les banderoles où était inscrit "Llibertat" en catalan ou leurs cris d'indépendence.
Et je prête encore moins attention aux propos homophobes dû à l'œuvre du street-artist espagnol, TVBoy, peinte sur une sorte de grosse boîte aux lettres ou cabine téléphonique en pleine rue avec comme titre "Kiss and Talk".
Il s'était fait chambré par ses camarades quand ils l'ont su, le journal local et les réseaux sociaux ayant fait tourné la nouvelle, mais ils avaient vite cessé quand il s'était énervé afin de fermer leur clapet.
Il rentre presque sa tête entre ses épaules et monte tranquillement dans le bus, se dirigeant illico presto vers le fond où il s'installa tout seul, regardant par la fenêtre le vide bruyant et lumineux.
Il ferma les yeux, prenant de profondes inspirations quand il entendit malgré la musique forte dans ses oreilles les voix grasses de ses adversaires. Il fusilla Messi du regard, celui-ci détournant les yeux et faisant demi-tour pour s'assoir vers les premiers rangs. La plupart des Blaugranais firent de même, ne voulant pas prendre de risque avec le défenseur madrilène. Il était beaucoup trop susceptible et déjà qu'ils finissaient sur un nul avec des penalties ratés en leur faveur, ils ne souhaitaient pas se faire engueuler comme a été le cas de l'arbitre ou de se prendre un puissant coup de coude, Messi pouvant en témoigner.
L'équipe madrilène se retourne, curieux de savoir pourquoi les Blaugranais n'allaient pas derrière et rirent en voyant l'aura noire et meurtrière émanant de leur capitaine. Ils commencèrent à embêter leur adversaires qui répliquaient comme ils le pouvaient.
Sergio se détendit quand une musique bien plus calme que les autres passa et se cala convenablement contre son fauteuil, fermant les yeux en souriant à peine. Mais il les réouvre brusquement en sentant son sac balancer sur ses genoux.
— Mais c'est quoi ton problème, putain ! s'énerve-t-il en sursautant sur son siège.
Il dirigea son regard de tueur vers le défenseur qui s'installa tranquillement à côté de lui, lui souriant même amicalement. Les occupants du bus restèrent étrangement silencieux et le conducteur zieuta la scène à travers les rétroviseurs internes.
— Salut.
— Dégage ! Tu fous quoi ici ? T'as vu le nombre de place qu'il y a Bernabéu ?! rétorque le plus âgé, poussant l'autre homme par l'épaule qui ne bougea pas pour autant.
— T'as même pas de force. C'est triste..., pouffe-t-il, ce qui eut le don de m'être en colère l'andalousien qui commença à jacasser durant tout le trajet dans la tête du barcelonais qui s'amusait à l'énerver de plus en plus.
Les autres occupants du bus faisaient des messes-basses, pariant sur leur futur couple ou une possible relation entre les deux protagonistes. Il n'est pas sans dire que les deux espagnols entretenaient une rivalité presque ridicule entre eux et ne pouvait pas se supporter l'un et l'autre, mais tout de même, des années passées à jouer ensemble et à défendre côte à côte la Roja, un respect s'est développé pour l'autre et une relation plutôt saine voyait le jour.
Cette petite compétition subsistait toujours entre eux, mais elle n'existait plus en dehors du terrain.
— Bonne nuit tout le monde !
Ils répondirent à Arturo et tous se séparèrent. Certains allaient dans leur chambre afin de se ressourcer et d'autres dans la salle de jeux de l'hôtel.
Sergio monta directement dans sa chambre, ne restant pas en bas faire la fête ou l'idée de redescendre ne lui traversa même pas l'esprit. Il resta enfermé, assis sur le bout de son lit en broyant des pensées noires. Il repensait aux insultes des supporters blaugranais et des huées. Sa vue se troubla d'eau et il leva la tête pour retenir ses larmes.
Tout ce stresse commençait à sûrement lui peser sur les épaules. Pilar le trompait, Junior était gravement malade, il venait de perdre une somme importante dans un de ses ranch et maintenant ça. Son téléphone n'arrêtait pas de sonner à cause des messages et insultes homophobes qui lui étaient dirigés, recevant même des menaces. Tout ça à cause de la fichu caricature de ce jeune de pacotille.
Il était fatigué, littéralement épuisé. Il avait besoin de se vider l'esprit.
Sans même qu'il ne se rende compte, les larmes avaient commencé à rouler sur ses joues. Il prit sa tête entre ses mains et se laissa aller. Ça lui fit du bien au final de tout laisser sortir, mais il sortit de sa torpeur en entendant toquer à sa porte. Il essuya d'un revers de manche ses joues et renifla bruyamment, son regard se posant sur la porte. Il pensait qu'il avait mal entendu, mais de nouveaux toquement se firent entendre.
— Je ne veux voir personne, dit-il assez fort d'une voix enrouée.
Mais la personne ne semblait pas du même avis et continua à frapper à sa porte. Agacé, le madrilène se leva et partit ouvrir la porte.
— J'ai dis que je ne voulais voir per–
— Salut.
Sergio se coupa dans sa phrase en voyant qui était son invité. Qui d'autre que Gérard Piqué pour oser venir le déranger à une heure si tardive...
— Hors de ma vue.
Il tenta de refermer la porte, mais le catalan força le passage et entra dans sa chambre sans lui demander son avis.
— Non mais ça ne va pas la tête ?! Sors d'ici ! Je veux être seul ! gronde-t-il vers lui en colère.
Gérard se tourna vers lui et saisit son visage entre ses mains puis posa ses lèvres contre les siennes. Surpris, Sergio ne répondit pas, mais fit la bouche de poisson en l'ouvrant et la refermant à la suite sans vraiment savoir quoi dire. Gérard sourit en coin et caressa ses joues. Il fronça des sourcils en sentant leur humidité et remarqua les yeux rouges du plus âgé malgré la pénombre.
— T'as pleuré ? demande-t-il à voix haute.
Sergio baissa la tête, embarassé et ses joues s'empourprent.
— Tu dis du n'importe quoi, il balaya les mains du barcelonais et le dépassa, le poussant sur le côté.
Gérard attrapa son poignet et le tira contre lui, Sergio se heurtant contre son torse chaud.
— C'est à cause des supporters ? Pourtant je les ai fais taire.
Effectivement, à un moment donné du match, le blaugranais s'est tourné vers la tribune de ses supporters et les a fais taire d'un geste humble afin qu'ils cessent de crier des infamies envers le capitaine madrilène.
— Ou à cause de Pilar ?
Sergio releva des yeux surpris vers lui, puis le questionna du regard.
— Euh...Tout le monde est au courant de son infidélité Sergi'..., répondit le brun en serrant dans ses bras le plus petit.
Sergio était derrière sa dure carapace, un être sensible et fragile qui avait besoin de réconfort et d'amour. Il se cachait derrière ses mauvaises manières de brutes et sa bipolarité constante, mais en vrai, c'était une personne pleine de charme et avec bon coeur.
Il referma ses bras autour du buste de plus grand et se laissa aller contre lui, mouillant son maillot. Gérard le garda près de lui et massa son dos et lui fit des papouilles dans les cheveux afin de l'apaiser. Après cela, Gérard releva son visage entre ses mains et Sergio ouvrit doucement ses yeux, ses mains recouvrant celles plus bien grandes du plus jeune et leurs regards restèrent planter dans celui de l'autre, se sondant des yeux.
Le catalan essuya ses larmes séchées sur ses joues brûlantes et le madrilène se laissa faire, hypnotisé par le bleu de ses yeux. Gérard sourit doucement et embrassa son front, ce qui apaisa immédiatement le plus âgé qui souffla, comme vidé, reposé.
Il ne remarqua même pas quand le blaugranais l'emmena à son lit où il s'asseya sur le bout, l'attirant face à lui entre ses jambes. Il se laissa faire, comme hors de lui, quand il lui retira son maillot et embrassa son torse, ses mains le parcourant de partout, à des endroits dont il ne connaissait même pas l'existence et où Pilar ne l'avait jamais touché auparavant.
Il ne dit rien quand Gérard se releva pour l'embrasser farouchement, toujours habillé contrairement à son corps nu et chaud, ne rejetant pas les doux touchers de l'autre homme qui l'enveloppa dans ses bras forts et effaceurs.
Il ne fit rien non plus quand il l'allongea sur le ventre et le recouvrit de baisers en s'abaissant jusqu'à ses fossettes où il enfonça ses pouces pour s'y accrocher avant de caresser son séant, le léchant et stimulant un nerfs tout près de son orifice, sans oser aller plus loin.
Son souffle se coupa et ses yeux s'agrandirent quand le plus jeune le pénétra sans même le pénétrer, lui causant une douleur qui le rendit tout étourdi le temps d'un instant. Il tendit le bras en arrière, sa main appuya contre le haut de la hanche du brun pour l'inciter à aller moins vite, mais le barcelonais tordit son bras dans son dos et attrapa la base de sa nuque, se stabilisant pour changer d'angle et aller bien plus profond dans son intimité.
Sergio était raide et son érection se balançait entre ses jambes. Son corps allait de l'avant sous les brusques coups de reins contre sa prostate que lui prodiguait le plus jeune, le bruit de sa peau frappant contre son cul emplissant la chambre de chaleur et de murmures obscènes. Les lattes du lit craquaient sous leurs poids, cognant la tête de lit contre le mur sûrement fin.
Avivé par les gémissements et grognements bestiaux ou de temps en temps aigüe du très beau capitaine madrilène, le blaugranais doubla le rythme de ses mouvements de va-et-vient, tirant sur la longueur du plus âgé qui se redressa brusquement sous la traction, aucun son ne sortant de sa bouche, les yeux fermés et le bras droit encore bloqué dans le dos. De son autre main, il enferma son sexe, se laissant aller sous le traitement délicat de l'ennemie bien qu'il était tourmenté de sentiments contradictoires, sachant très bien que ce qu'il faisait était mal. Mais comme il le pensait plutôt avant que Gérard n'arrive, il avait besoin de se vider la tête. Et bien que la douleur causée par l'important sexe du plus jeune dans son orifice le tiraillait, il devait s'avouer prendre énormément de plaisir. Ça le gardait les pieds sur terre et en même temps le faisait voyager.
Gérard n'est pas tendre avec lui —bien qu'au début il ait montré un semblant de patience et d'amour— et il appréciait cela. C'était rugueux, emplie de brutalité et de colère mais si libérateur. Il se laissa complètement aller sous ses cajoleries de bourrin.
Alors que son visage était enfoncé contre un oreiller à cause de la force qu'exerçait le plus jeune dessus, son bras enfin libre, il dû se relever à nouveau quand il appuya sur la jointure entre son cou et son épaule, changeant d'angle de frappe, ses cheveux servant d'appuis au businessman.
Il garda les lèvres pincées, mordillant celle inférieure, mais le blaugranais n'était pas de cet avis.
— Je te trouve bien trop silencieux.
Il força le passage de ses lèvres avec ses doigts que le madrilène tenta de mordre à pleine dents, mais en vain, des gémissements plus que subtile sortant de sa gorge. Il grogna soudainement en sentant le vide, mais pas pour longtemps car Gérard le retourna sur le dos et replia sa jambe droite jusqu'à son torse. Il ne se savait pas si souple, il apprenait de nouvelles chose sur son anatomie.
Il frissonna quand le plus jeune le pénétra et s'énerva contre lui quand il s'amusa à entrer et sortir en lui, mais se tut soudainement et se mit à chanter quand il fut bousculé par les coups de reins démesurés de son éternel adversaire. Celui-ci le fixait intensément, ses pupilles brillantes d'une étrange lueur perfide qui le fit détourner le regard sous lui, trouvant la situation scabreuse. Il sursauta quand ses doigts épais et chaud maintiennent sa mâchoire face à lui, le forçant à le regarder droit dans les yeux et il haleta et referma ses mains autour du puissant bras du brun quand sa main s'enferma autour de son cou, le saisissant fermement pour avoir une meilleure prise et continuer à s'enfoncer toujours aussi fort contre son nerfs meurtri, lui envoyant des étoiles pleins les yeux.
Il finit par jouir sans même se toucher et rougit sous le rictus de plus jeune, baissant les yeux plus bas mais s'emballa de plus belle en voyant leur connexion corporelle et le corps fieffé de Piqué.
Il fut surpris quand Gérard s'abaissa a la hauteur de son visage et baisa son front puis échangea un baiser langoureux avec lui, passionné et faisant danser leur langues avec lenteur. Perdu dans cette affection qui lui était privée depuis un moment, il se perdit facilement et se laissa aller, approfondissant lui-même l'échange, caressant les joues de son amant et suçotant ses lèvres, ses mains glissant le long de son dos jusqu'à ses fesses qu'il empoigna quand le catalan se figea et jouis loin en lui. Cette action, il l'a fit en le contemplant, se perdant dans le marron si sombre et peiné de lumière du plus âgé qui écarta ses lèvres sur un râle silencieux, finissant par fermer les yeux sous le plaisir.
Soutenant son poids à l'aide de ses avant-bras et de ses genoux, il resta sur Sergio et le couvrit de baiser, continuant à le caresser alors qu'ils se remettaient de leur jouissance.
Sachant que cette nuit était sûrement la première et la dernière, les deux parties en profitèrent et se livrèrent l'un à l'autre au moins jusqu'à l'aube.
🧠
Fin.
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