Presnel Kimpembe x Romelu Lukaku

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PDV OMNISCIENT :


Allongé sur le canapé, son nouveau-né endormi sur son torse et son aîné niché à côté de lui, Presnel se laisse aller aux rêveries. C'était tendue entre sa petite-amie et lui depuis la naissance de Kahil. L'amour commençait à se dissiper entre Sarah et lui, il avait prit ses distances avec la jeune femme depuis ses multiples conquêtes et le comportement de la métisse qui changeait, exposant leur vie sur les réseaux sociaux et dépensant son salaire dans les magasins.

L'argent ne le dérangeait pas tant que ça en réalité, il regorgeait de billet verts et ils étaient là pour être dépenser, pour subvenir aux besoin de sa famille. Ce qui le rendait rouge de colère était les flirts incessants qu'elle osait faire devant lui, devant leurs amis et leurs familles. C'était un très grand manque de respect envers le défenseur. Il lui en a parlé de multiples fois, mais à chaque fois elle le calmait en lui disant que ce n'était que son imaginaire, qu'elle l'aimait énormément et que jamais elle n'oserait faire une telle chose.

Au début il y avait crû, mais une troisième fois est de trop.

S'il restait encore auprès d'elle, c'était uniquement pour les enfants. Il ne voulait pas qu'ils grandissent entre deux foyers si jeunes et n'aient pas de souvenirs d'enfances avec leurs parents réunis. Kahil était encore bien trop jeune pour ça. Mais à vrai dire, c'est parce qu'il a peur. Il a peur de lui, de ses sentiments, du vrai lui. Pendant longtemps il a lutté contre cette idée, ces sentiments contre nature qu'il éprouvait à l'égard des hommes. Un homme ne pouvait pas aimer un autre homme. Cela ne rentrait pas dans la logique des choses, aucun Dieu ne conçoit un acte pareil aussi abjecte soit-il.

Mais depuis qu'il a à nouveau parlé avec lui, il s'est enfin décider à être sincère avec lui-même, de cesser de se voiler la face et de cacher sa bisexualité. Il l'a annoncé à ses proches et voilà pourquoi il se retrouve au milieu de la nuit à dormir sur son canapé. La femme qu'il a aimé d'un amour surdimensionné, celle qui a donné vie aux prunelles de ses yeux et celle qui ose faire les yeux doux à d'autres mâles juste sous ses yeux a osé l'insulter et le rejeter à cause de son orientation sexuelle, le traitant de monstre, de malade mental et le menaçant de lui retirer la garde des garçons. Il n'avait pas réagi sous ses mots ou ses coups, il ne l'écoutait pas vraiment non plus. Il en n'avait rien à faire de son avis, les sentiments étaient partis depuis bien longtemps. Elle ne faisait qu'approuver une chose qu'il avait remarqué depuis longtemps : elle avait changée. La Sarah qu'il connaissait n'était plus.

Il avait juste pris de quoi dormir et est partis s'installer sur le canapé, la laissant lui crier dans le dos des jurons alors que ses mots ne l'atteignaient pas. Il était fatigué de lutter, il avait enfin fini par se dévoiler, sortir de sa coquille et de se métamorphoser telle la chenille en papillon. Sa famille et ses amis l'ont acceptés, donc l'avis de Sarah, il en avait bien rien à faire.

Il sourit en repensant au grand belge qui lui avait remis les idées en place, qui s'était montré humble sur le terrain quand il commençait à vouloir défier le ciel. Un simple camarade avec qui il parlait rarement, mais avec qui il s'entendait superbement bien. Un adversaire dans un passé proche, mais avant surtout, il était devenu son ami.

Son téléphone vibra sur la table basse et il le saisit avec un de ses petits sourires sur le visage bien connu de tout le monde. Il le déverrouilla sans lui porter de grande importance, mais ses sourcils se froncèrent en lisant le message provenant de Julian.

Babe💕

|JkitscjIdtgv prout !

Il tapa une courte réponse, mitigé, mais le téléphone vivra à nouveau dans sa main, ne lui laissant pas le temps d'envoyer son sms.

Babe💕

|Désolé, il est un peu saoule. Il veut juste te dire qu'on est en boîte avec les gars de l'équipe et d'autres joueurs donc si tu veux te ramener...

Il jugea le pour et le contre, puis se dit que pourquoi pas. Il était jeune et sa dispute avec sa future ex femme était une raison plus que suffisante pour sortir s'amuser avec ses camarades. Puis il savait qu'il serait le seul à surveiller l'allemand qui était complètement débile avec la tonne de goutte d'alcool dans le sang.

Il déposa ses fils dans leur chambre respectifs, veillant à ce qu'ils soient encore endormi puis s'en va se préparer sobrement.

— Tu vas où ?

Il ignora sa question et ferma les boutons de manchettes de sa chemise tandis qu'il marchait vers la sortie, mais quand Sarah se mit à crier en se redressant sur le lit, parfaitement bien réveillée sur le coup, il soupira et se tourna vers elle.

— Je sors, donc tais-toi ! Les garçons dorment, lui dit-il posément. La jeune femme lui lança un regard noir.

— Ouais c'est ça ! Casse-toi sale pédé ! Va sucer des bites, grosse tarlouze !

Ennuyé de ses insultes à répétitions depuis cet après-midi, il frotta l'arrête de son nez entre ses deux yeux et poussa un très long soupir.

— Écoute Sarah, je sais que ça doit être dur pour toi de te rendre compte que tu n'es pas si irrésistible et attirante que ça puisque ton mec est aussi attiré par les hommes, que tu dois te sentir extrêmement mal et moins femme, que mon annonce a blessé ton égo de séductrice ou je ne sais quoi, mais si tu es mature, une vraie femme, une bonne mère et que par-dessus tout, tu m'as réellement aimé, restons courtois. Pour les garçons tout au moins, ils n'ont rien demandé de tout ça.

Puis il s'en va sans demander son reste. Il arrive à destination après un peu de route, les citadins de sortie par ce soir de week-end. Le vigile lui ouvre le passage, habitué de la boîte, et il rejoint rapidement ses amis dans le carré VIP.

— Le lion est dans la place ! crie-t-il en écartant les mains, posant les pieds sur le sol de l'estrade. Ses amis se tournent vers lui et lui sautent dessus, heureux de le voir.

Il repousse Julian car ce-dernier arborait une sale mine et effectivement, il rejette le contenu de son estomac dans le seau à champagnes, sous les cris d'indignation des autres individus. Presnel grimace et va l'aider à se nettoyer, puis le fait s'allonger sur le canapé et le recouvre d'une veste trouvée à terre.

— Elle est passée où ma veste ?

— Dans ton cul !

— Ah bah oui, merci Marou'...

Presnel se tourne vers la source de la voix à la recherche de ladite veste et ses yeux s'écarquillèrent en voyant le bel et grand homme écartant ou soulevant ses camarades, poursuivant ses investigations.

— Désolé. Je l'ai emprunté pour mon ami sans demander la permission, s'excuse-t-il et le belge se tourna vers lui avec surprise, sursautant à l'entente de sa voix rauque.

— Oh, Presnel ! Comment ça va l'ami ?s'exclame-t'il joyeusement en courant presque le prendre dans ses bras quand le français se leva du siège.

Ce-dernier fût submergé par son parfum fort et sa chaleur étreingnante. Il tarda avant de lui rendre son accolade.

— Ça peut aller Romelu, ça peut aller. Et toi, comment vas-tu ? lui renvoie-t-il chaleureusement en tapotant son épaule.

Ils finirent par s'installer au bar et le barman finit par leur laisser la bouteille auprès l'énième commande de leur part. Ils rirent, comprenant l'ennui du jeune homme et se remirent à discuter vivement.

— Alors, elle a réellement osé t'insulter de la sorte devant les enfants ? demande le belge en leur servant un autre verre. Presnel soupira en hochant de la tête.

— Ouais. Encore heureux qu'ils soient encore jeunes, mais ils ressentent quand c'est la merde dans le couple de leur parent.

Romelu passa doucement sa main sur la cuisse de Presnel qui la fixa, sa respiration ralentissant.

— Je suis sincèrement désolé, Presnel. Si je savais qu'il y aurait eut de telles proportions, je t'aurais mieux conseiller. Enfin, je me serais tu, lui confie-t-il en baissant la tête.

Presnel se pencha légèrement en avant pour prendre ses mains dans les siennes et releva son menton, cherchant son regard avec un tendre sourire.

— Tu n'as pas à t'excuser Romelu. Grâce à toi, je me suis enfin accepté. Je suis enfin moi.

Il lui souria largement et Romelu lui rendit un fin sourire, détournant le regard vers son verre, semblant embarrassé.

— Buvons !

Presnel se redressa et lâcha un souffle amusé par le nez, faisant signe au barman de le resservir.

— Pourquoi vous vous isolez ? Venez avec nous ! tituba Julian vers eux.

Il les tira par le bras et les emmèna vers le carré V.I.P.

Presnel oublia absolument tous ses soucis en la compagnie de l'autre homme, se déhanchent à ses côtés comme un fou sur la piste de danse, l'alcool coulant à flou et un Julian complètement torché qui gisait sur le sol de leur espace privée.

Dans l'engouement de l'ivresse, les yeux brillants de malices et les corps échauffés, le français et le belge se rapprochèrent progressivement et leurs lèvres se scellent langoureusement, sans rien dire de plus et Presnel se sent planer.

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Un an. Ça faisait un an qu'il ne l'avait pas revu. Pendant tout ce temps, il n'a cessé de penser à lui, à sa peau ébène et son sourire charmeur, ses petits yeux rieurs et ses lèvres rosées.

Ils s'étaient promis de se revoir un jour, ils ne savaient pas quand exactement, mais Presnel espérait le plus tôt possible.

Son divorce avec Sarah devait être prononcé dans les semaines à venir. L'anniversaire des petits était aussi passé, donnant trois ans à Kayis et un an à Kahil. Ils faisaient le bonheur de leur père, mais manquaient à l'autre moitié.

Presnel était profondément attristé ces derniers temps. Le blues était son ami des derniers mois, son cœur peiné d'un amour compliqué.

Le belge était bien trop occupé et lui était en France à subvenir aux besoins de ses enfants, leur mère les délaissant, et à prouver sa motivation dans son équipe, revenant petit à petit au top niveau.
Au retour des Maldives, ses coéquipiers retrouvés, il ne s'attendait pas à le revoir de sitôt. Se tenant maladroitement devant les doubles portes qui menaient aux vestiaires, il leva des yeux pétillants vers lui et lui offrit son plus beau sourire.

Presnel se figea sur place, n'en croyant pas ses yeux. Ses amis passèrent devant lui en lui donnant des tapes dans le dos, heureux d'avoir remporté le match contre Monaco.

— Ben alors Presko ! Tu ne viens pas me dire bonjour ?

Aussitôt dis, aussitôt fais, Presnel se rua sur le plus grand et le pris dans ses bras, le serrant assez fort pour lui couper le souffle. Romelu ricana et passa ses bras autour de lui, s'en fichant de la sueur et de l'odeur de transpiration du maillot du français.

— Moi aussi je suis content de te voir mon Presko.

L'intéressé se recula de quelques centimètres, le temps de prendre le visage du belge en coupe et d'y accoler brusquement ses lèvres, avides de son toucher. Romelu agrandit ses yeux sous la surprise, mais finit par lui répondre, adoucissant l'échange de salive.

— À partir d'aujourd'hui, tu ne me quitte plus.

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FIN

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Idée de base...


Assis sur le canapé de la boîte de nuit la plus branchée de Paris, le français s'excusait auprès de son petit-ami en pleurant. L'alcool l'avait contraint à lui avouer la vérité.

— Je t'ai trompé. Je suis tellement désolé mon Lulu !

Le belge le prit dans ses bras et souffla bruyamment, ennuyé.

— Ça va aller. C'est pas grave Pres', on fait tous des erreurs dans la vie.

Le jeune homme releva la tête, ravalant la morve qui dégoulinait de son nez et essuya ses joues humides.
L'ancien mancunien prit son visage entre ses mains et lui sourit doucement.

— C'est vrai ça ? Tu ne m'en veux pas ? dit-il d'une petite voix enfantine qui se brisa vers la fin.

— Mais non, t'inquiète. J'aurais juste à coucher avec deux filles et le compte est bon, lui sourit-il, embrassant son front.

— Tu me rassure Lulu, j'ai cru que tu ne voudrais plus jamais de moi.

— Dis pas ça mon Presko' ! Je t'aime trop pour t'abandonner maintenant.

Le belge le prend dans ses bras et le serre fort contre lui. Presnel souffle lentement, se remettant de sa crise de larmes et se laisse aller contre son torse chaud. Il ferme les yeux et écoute sans rien dire les battements de cœurs de l'autre homme qui commande des shots auprès d'une des nombreuses serveuses en petite tenue de travail.

Il n'arrivait pas à croire que des sentiments étaient nés d'une idée aussi absurde d'alcoolique.

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Flashback

— JOYEUX ANNIVERSAIRE FRÈRE AN MWEN ! cria Julian torse nue avec une bouteille de vodka à la main.

Il hoqueta et en essayant de descendre de la table basse, il réussi à trébucher et s'étala telle une crêpe sur la moquette du salon, les flashs des caméras rivées sur lui.

Kylian s'approcha de lui et versa un sceau d'eau froide sur sa tête. L'allemand se redressa en faisant une horrible tête, ses cheveux collés sur son front en baragouinant des choses incompréhensibles.

Presnel leva les yeux vers la scène, pantois, puis éclata soudainement en sanglot, battant des pieds sur les cousins de son canapé. Les autres occupants de l'appartement cessèrent de rire pour poser leurs regards suspicieux sur le jeune défenseur.

— Pourquoi il pleure le jour de son anniversaire ? demanda pour tout le monde Christopher.

— Les gars, c'est pas son anniversaire. Il pleure parce que Sarah l'a plaqué ! s'écrie Idrissa et sa phrase fit écho jusqu'au quatre coin de la planète.

Les autres amis du défenseur eurent la mâchoire tombante et se lancèrent des œillades, ne sachant pas quoi dire pour consoler leur ami qui sanglotait, pas encore décidé à s'arrêter. Personne ne savait quoi réellement dire en réalité et ne comprenait pas sa si profonde affliction.

— Hein ? Mais, pourquoi pleure tu blada ? parviens Julian à articuler, Ce n'est pas une si grande perte. Tout le monde savait que Sarah était une coureuse de départ Pres'.

— Coureuse de remparts Ju', le corrigea Layvin.

— Ouais, une manchot.

— Tu veux dire une michto ? le reprit Colin.

L'allemand roula des yeux en faisant des gestes vastes avec ses bras et se releva.

— Ouais ! En tout cas, elle ne t'aimais pas et te trompait déjà depuis longtemps, soupire-t-il.

Presnel se redressa avec les yeux rouges et le fusilla du regard.

— Qu'est-ce que tu raconte ? Genre tu le savais ?

— Ben oui ! Il n'y a que toi qui ne voyait pas l'étiquette collé sur son gros front ! répond-t-il en faisant les gros yeux.

Presnel se leva les poings serrés et s'avança dangereusement vers lui.

— Tu es mon meilleur ami ! Comment as-tu osé me cacher son infidélité ?

— On te le disais à chaque fois mais tu refusais de voir la vérité en face ! Ce n'est pas de notre faute si tu es si têtu...

Le français regarda tout autour de lui mais en constatant les regards fuyants de plus d'un, la lumière fût et le brouillard se dissipa peu à peu dans son esprit, voyant enfin la vérité en face. Tous lui disait l'infidélité de son ex-femme, la mère de ses enfants et son envie de partir ailleurs, de refaire sa vie avec un autre homme. Les signes étaient pourtant si prévisibles et lui s'était démené à ne pas les voir.

— Pff, je suis un boulet.

— Un boulet de canon tellement t'es beau mon pote !

— Julian ? Ta gueule, cordialement, l'assomma Sarabia.

Presnel se laissa tomber sur son canapé, la mine basse, les épaules voûtées et semblant plus petit que d'habitude.

Ses amis se jettent un regard et d'un commun accord, ils tirent le jeune défenseur parisien à une fête où presque tous les joueurs de football du globe étaient réunis. Même s'il était contre au début, Presnel se laissa vite séduire par le changement d'atmosphère et écouta son cœur, s'amusant avec ces personnes qu'il avait rencontré sur le terrain, des rivaux de renom avec qui il n'avait jamais pris le temps de discuter. Il se surprit à se créer de nouvelles affinités avec les uns et les autres et rempli son carnet de contact de numéros tous aussi incongrues les uns que les autres.

— T'as perdu mec ! Dis-moi pourquoi tu force ? surenchérit Lewandowski en se levant du cercle et pointant du doigt l'accusé.

— Mais c'est un jeu oh la la !

— Exactement, donc puisque tu as perdu, tu as droit à un gage. Ce gage sera de..., se mit à réfléchir Benjamin.

— Être en couple avec Presnel pendant un an et réussir à le faire croire au monde entier, s'écrie Julian en levant les mains en l'air.

— Putain ! Quand t'es soûl t'es chiant Ju' ! lâcha le protagoniste du gage en lui donnant un coup d'oreiller.

— N'empêche, il a de super bonne idée. Qui est pour ? cria Kylian en levant la main et il compta le nombres de mains levées, Génial, c'est décidé. Romelu et Presnel sont officiellement en couple.

Le français se tourna vers le franco-algérien avec des yeux exorbités.

— Quoi ? Mais–

— Deux célibataires, un belge, un français égale un accord franco-belge, deux beaux gosses, c'est parfait quoi, fit Marquinhos.

— Ça ne me dérange pas. Je suis prêt à relever le défi ! parla Romelu, les yeux brillant d'une lueur de défi au contraire du français qui semblait effaré, tremblant de la tête au pied.

— Ok ! C'est les vacances, donc vous devez en profitez pour faire croire à toute la planète que vous êtes ensemble ! tapa dans ses mains Layvin.

Les autres hochent de la tête, en accord avec ses dires.

— Et comment vous allez vérifier que votre petit plan merdique fonctionne ? roule des yeux Presnel.

Colin sort son téléphone de sa poche et le secoue légèrement vers le plus âgé des Titis.

— T'inquiète, je gère. Petit coup d'oeil sur Wattpad et Instagram pour s'assurer du bon déroulement du plan.

— Pourquoi Wattpad ? C'est quoi ça ? demande innocemment Serge.

— C'est grouillé de yaoiste et de fan chelou. Mes filles s'y perdent déjà et saignent du nez en lisant certains des récits de l'application, répond Virgil en faisant tourner la bouteille.

Un long «Oh» se fait entendre dans l'assemblée et ils passent tous à autre chose, tandis que Presnel reste bloqué sur son gage. Il soupire longuement, ses épaules s'abaissant et secouant discrètement la tête de gauche à droite. Mais qu'avait-il donc fait ?

Fin du Flashback

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La jeune femme déposa les shots devant eux et ils se redressent pour en choper quelque uns avant que les autres ne débarquent, Presnel voulant noyer son chagrin.

Ils étaient occupés à passer les filles de la boîte au peigne fin pour savoir avec qui Romelu remonterait la pente pour égaliser Presnel quand Colin débarqua en courant vers eux.

— C'est bon ! Vous avez réussi, le gage est terminé ! s'exclame-t-il en leur collant au nez  l'écran de son téléphone portable, Le monde entier y a cru ! Ils n'ont vu que du feu : L'Équipe, Mundo Deportivo, The Guardian, TF1, etc... Truc de ouf !

Presnel le repoussa et le plus jeune tomba sur les fesses avant de se relever précipitamment et de revenir sautiller devant eux en faisant des bruits aigües. L'originaire d'Haïti le poussa à nouveau et Colin revient encore, toujours aussi excité.

Il finit par abandonner et soupira tandis que Romelu rit à gorge déployée.

— Vous savez, les gens qui écrivent sur vous sur Wattpad sont des fous. Apparemment, tu fais de superbes fellations Pres', leur chuchote-t-il avec une grimace, puis il s'en alla.

Les deux hommes restent assis sur le canapé, n'osant pas se regarder. Maintenant que le jeu était fini, cela signifiait qu'il ne devait plus rien avoir entre eux, qu'ils devront remballer leurs sentiments et les abandonner aux oubliettes.
Le français n'était pas de cet avis, rien ne l'empêchait d'entretenir une relation amoureuse avec l'autre homme, maintenant célibataire et divorcé, mais il sait que ce-dernier s'était mis en couple il n'y a pas longtemps avec une jeune nigérienne.

À vrai dire, depuis son match contre Manchester United où il est tombé de haut, perdant ses repaires et revenant à la réalité, un étrange sentiment avait naquit au creux de son ventre comme des petits papillons quand le belge était venu le prendre dans ses bras. Il avait frissonné quand il lui avait murmuré ses quelques mots à l'oreille. C'était peut-être un adversaire, mais il a bien été le seul à le réconforter et aider à se relever. Il avait par la suite pris de ses nouvelles, sa tête abattue lui rappelant la douleur qu'il avait ressenti.

Romelu avait été là pour lui. Il s'était montré comme un véritable ami avec lui. C'est pour ça, lors de la fête où il a reçu son gage, il a été fort embarrassé de jouer ce qu'il aurait bien aimé avoir dans la vraie vie : il désirait être le compagnon de l'autre homme, non un simple gage à durée déterminée.

Intentionnellement, Colin venait de briser son petit monde idyllique, faisant éclater sa bulle. Il ne se sentait vraiment pas bien. Et voilà, il revenait dans son état second d'après sa séparation avec Sarah.

Romelu avait le sourire, riant aux blagues nulles des autres et jouant avec eux, contrairement à lui qui voulait encore pleurer et noyer sa peine dans l'alcool. Ce qu'il fit en fait.

— Bon bah...j'ai droit à une de tes fameuses gâteries dont–

— Non.

— Ah.

🧚‍♀️

Fin

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