[OS CW] SURNATUREL
Septembre, thème : SURNATUREL.
Remerciement à x10medusa pour l'idée que je me suis permis de légèrement modifier💕
⚠️Traduction faites par moi. Ce n'est pas du mot pour mot (je déteste ça), mais une traduction globale. C'est ça qui rend le chapitre si long, sinon il est court.
Bonne lecture !
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Pdv omniscient
Du soleil, du vent, des oiseaux et des moteurs. Des pas de course. Des rires et des enfants qui animaients les rues étroites et sales entre les maisons de fortune. Voilà ce qui viviviait la plus grande villa misera de Buenos Aires.
- Sale gamins !, un vieil homme grogna en brandissant sa cane.
Les enfants rirent en passant sous la ligne de linge dont ils décrochèrent quelques uns et les balancèrent dans le vent, leurs pieds, pour certains, heurtant les bassines pleines d'eau de pluie ou sale.
- ¡ Sergio ! ¡ Espera, corres demasiado rápido !
- (Sergio ! Attends, tu cours trop vite !)
Le noiraud peinait à se faire suivre par ses amis bien plus grand et moins endurant que lui. Il continua à monter la pente tout en évitant les poules qui piaillaient en lâchant des plumes un peu partout, les mobylettes qui faisaient énormément de bruits et les femmes qui roulaient de la langue en papotant entre elles ou hurlant après leurs maris.
- ¡ Deprisa ! ¡ Ya estamos retrasados !
- (Dépêchez-vous ! On est déjà en retard !)
Il lança à l'encontre de ses amis qui ralentisèrent le rythme, s'appuyant contre les murs fais de tôle. Il continua pourtant à courir, mais en n'entendant rien d'autre que la musique latine et ses propres pas, il s'arrêta d'un coup et fit volte face, soupirant bruyamment d'exaspération en voyant ses amis assis à même le sol. Il trottina vers eux avant de leur lancer un seau d'eau, les faisant immédiatement se lever en jacassant.
- ¡ Idiota ! ¡¿No podrías prestar más cuidado ?!
- Eduardo, lo siento ! Quería traerte agua pero me enrede los pinceles !, s'excusa le noiraud en reposant la bassine d'eau à ses pieds. Il mit ses mains devant sa bouche pour dramatiser la chose, mais c'était surtout pour s'empêcher d'éclater de rire.
- Idiot ! Tu ne pouvais pas faire plus attention ?!
- Eduardo, je suis désolé ! Je voulais vous apporter de l'eau, mais je me suis emmêlé les pinceaux !
[NDA : J'UTILISE MES CONNAISSANCES EN ESPAGNOL (et l'aide d'amies, Kat et Ilo). JE NE SUIS PAS DU TOUT FORT DANS LA LANGUE, JE FAIS DE MON MIEUX CAR JE NE FAIS PAS HYPER CONFIANCE À GOOGLE TRAD. SO, DON'T JUDGE ME !]
Le brun se leva en retirant son tee-shirt trompé et le jeta à terre en fusillant du regard son ami. Il fut le seul qui s'était mangé la volée d'eau chaude alors que les trois autres étaient allongés au sol, sur le dos, les bras étendus.
- ¿ Está bueno ? ¿ Estás completamente descansado y refresca ? ¡ Vamos !, demanda Sergio sarcastiquement aux trois autres garçons.
-¡ Pues vete a tu casa ! ¡ Nos uniéromos después !
- C'est bon ? Êtes-vous bien détendu et rafraîchit ? On y va !
- Pars/Va chez toi ! On te rejoins plus tard !
Sergio roula des yeux en soupirant longuement, puis repris sa course, montant tout au haut de la pente, au sommet de la favelas. Les liens en plastique de sa savate cédèrent et il tomba au sol. Il se releva et dépoussiéra son égratignure recouvertes de sable et de quelques cailloux, puis pris ses savates en mains avant de se remettre à courir, ignorant la petite douleur à son genoux.
Il vit sa cousine au loin qui revenait avec une jerrican remplie d'eau sur sa tête.
- María ! María ! Necesitas ayuda con eso ?
- María ! María ! As-tu besoin d'aide (avec ça) ?
La jeune fille au long cheveux bouclés et noirs s'arrêta devant la porte approximativement découpé, attendant que son cousin arrive à sa hauteur.
- No gracias, pero tu padres te están esperando. (Non, mais tes parents t'attendent.)
Le petit garçon sonda un instant sa cousine qui lui fit signe avec son menton d'entrer à l'intérieur. Il serra les poings, quelque peu troublé, puis entra après avoir pris une grande inspiration. Il n'y avait personne dans le salon ainsi que dans la cuisine. Juste la télé qui jouait en fond une télénovelas et une odeur de viande grillée planait dans l'air en plus de l'odeur d'humidité et la lourde chaleur.
- ¡ Oy ! ¿ Dónde estáis ?
- ¡ Mi pequeño, ven aquí !
- Hé/Hey ! Où êtes-vous ?
- Mon petit, vient ici !
Il entendit la voix de son abuela et marcha tout aussi lentement vers la chambre où toute la famille étaient réunis. Ses parents, ses oncles et tantes, ses cousins et cousines et ses grands-parents. Son père lui sourit et posa sa grande main sur sa tête, l'attirant à lui. Le petit garçon pressa immédiatement son visage contre le torse de son père et enroula sa taille, serrant son tee-shirt, soudainement intimidé par tous ces regards dirigés sur lui.
Le cercle se dissipa pour les laisser passer et il rencontra le regard de sa mère qui lui sourit grandement, ses yeux pétillants en voyant son fils. Elle était couverte de sueur et ses cheveux étaient collés sur son front et ses tempes, sa respiration légèrement irrégulière. Elle lui tendit la main :
- Mi hijo, viene cerca de mi. (Mon fils, vient près de moi)
Il fixa la main tendue, mais ne l'a pris pas avant que son père ne le pousse gentiment à la prendre.
- ¡ Venga ! No tenga miedo. ( Allez ! N'ais pas peur !), lui chuchota son père et après un dernier petit regard plein de doute vers son paternel, il posa sa main dans celle de sa mère qui l'a serra fébrilement avant de l'attirer à lui, le forçant à monter sur le lit. Elle le fit assoir à ses côtés et passa un bras autour de ses épaules avant de déposer un petit paquet dans ses bras, lui disant les directives à tenir.
- Este es tu hermanito, Sergio. Gastón Agüero del Castillo. (Voici ton petit-frère, Sergio...)
Le bébé lâcha un petit son, ce qui fit sourire tout le monde, puis se rapprocha de la chaleur corporelle que dégageait son grand-frère qui le détaillait sous tous les angles.
Il était si petit, si blanc et si fragile. Il passa doucement son doigt sur sa joue, ayant peur de le blesser ou de le réveiller.
- ¿ Es mi pequeño hermano ?, il tourna la tête vers sa mère qui se mit à pleurer avant d'appuyer un baiser humide sur le front de son fils aîné.
- Sí y tendrías que cuidarlo. (Oui et tu devras prendre de lui.)
Il baissa les yeux sur le nouveau-né qui fronça les sourcils.
Pourquoi devrait-il se le coltiner ?
~
- ¡ Che boludos ! (salut les copains !)
Eduardo monta l'échelle de leur cabane dans les arbres et salua tout le petit monde. Il y avait Maximiliano, Dakar, Sergio et Gastón. Le dernier avait suivit son frère qui s'était fais gronder par ses parents car il ne voulait pas que son cadet vienne avec lui. Depuis qu'il est né, tout le monde avait yeux que pour lui et il se prenait tout à sa place. Même quand il n'était pas là et que Gastón faisait une bêtise, on l'accusait à tord.
- Hola ! Cómo está hoy ?, Dakar se poussa avait de laisser le brun s'installer à côté de lui.
- Bien. Vamos a la casa de Antonio !
- Porque ? Acabas de llegar imbecil... (Pourquoi ? Tu viens d'arriver imbécile/idiot...), grommela Sergio, les bras croisés sur son torse et les jambes mollement étendu devant lui.
- Oh, ¿ te quieres calmar un poco ? Gracias Sergio ! (Oh, tu vas te calmer un peu ? Merci Sergio !), rétorque le plus clair de peau d'entre eux en roulant des yeux., ¿ Qué te pasa ? (Qu'est-ce que tu as ?)
- No está contento porque su hijo está con nosotros. (Il n'est pas content parce que son frère est avec nous.), ricana Maximiliano avant de se prendre un coup de savate à la tête.
- Ah, eso ! Ya está hecho ! (Ah, ça ! On fait avec hein !), il haussa les épaules en soupirant., Vamos a la casa de Antonio ?, retente-t'il, espérant que ses amis cèdent.
- Sí sí...Vamos a su casa !, soupira Sergio en se levant, descendant le premier de la cabane. Il aida son frère contre son gré, se rapellant que s'il devait lui arrivait quelque chose, c'est lui qui en serait tenue responsable.
Ils sortirent de la forêt juste derrière la villa misera, puis passèrent par le trou fait dans le grillage, descendant toute la colline où est bâti la favelas pour rejoindre la maison d'Antonio qui se trouvait tout en bas, dans l'immeuble juste à côté du quartier. C'était un des seuls enfants dont les parents avaient réussi à sortir de la villa pour un appartement, peu importait si celui-ci est miteux ou pas, il était mille fois mieux que leur petite cage à poule.
Ils pénètrent le bâtiment et montèrent les neufs étages, l'ascenseur étant en panne depuis la nuit des temps. Sauf qu'en arrivant au palier, Gastón demanda à son grand-frère si il pouvait aller chez un ami.
- ¡ No, pero tú sí ve a divertirte ! ¡ No te preocupes por nosotros ! ¡ Puedes hasta volar !(Non, mais vas y, ne te gêne pas ! Ne t'inquiète pas pour nous ! Vole même !)
Gastón sourit grandement et partit rejoindre son ami, laissant les quatre autres garçons sonner chez Antonio.
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Des pas rapide, des respirations irrégulière, le souffle court et un coeur tambourinant. La chaleur étouffante qui t'étourdit, le vent poussiéreux qui te rend aveugle, les cailloux et les herbes qui t'entaillent la peau, les bourdonnement d'insectes dans les oreilles et la peur qui torture ton ventre. Tu es désorienté, priant pour ta survie, tu ne sais pas où aller et tu es seul dans ce merdier. Ces rues que tu connaissais comme ta poche auparavant, te sont maintenant inconnue. Le Dieu en qui tu ne croyais pas avant, est maintenant ta seule sortie de secours. Tu l'implore, le supplie, le prie et espère qu'il te sauve.
Tu entends tes battements de coeurs si vifs battre dans des oreilles, les sentant même dans ton cerveau. Tu crachais tes poumons, tu voudrais t'arrêter et pourtant tu ne le fais pas. Thanatos te course, aussi vif que l'éclair, un seul regard et il t'emportera, une hésitation et il te croquera.
Cette fois-ici, les vieux du quartier ne sortent plus te menacer à coups de cannes, mais te fuient en ne voulant pas rencontrer ta route.
Les chiens avec qui tu t'amusaient d'habitudes avaient rentrés la queue en voyant ceux deux fois plus imposant qu'eux. Tes amis avec qui tu as grandis ont couru sauve qui peut dès que l'occasion s'est présentée, la situation s'étant corsé.
Tu n'avais qu'à pas les suivre. Tu n'avais qu'à dire un seul mot, mais tu n'as pas su le faire. Tu as que tes deux yeux pour pleurer maintenant.
Vivre ou mourir ? Le karma en décidera.
- Basta ! Detente mocoso !
(- Stop ! Arrête toi sale gosse !)
Ton angoisse augmente, tu continue de courir, tentant de fuir les hommes et leurs chiens qui te poursuivent. Tu entend des balles tirer dans ta direction, mais pour l'instant aucune d'entre elles ne t'ont atteintes.
Tu aurais même préféré que ce soit des policiers à ses types là hein ? Eux, ils voulaient ta mort, ils voulent te faire la peau afin que tu serve de leçon tandis que les policiers t'auraient juste frappées et un peu torturés avant d'appeler tes parents pour qu'ils viennent te chercher.
Tu continue ta course jusqu'à la grille qui bordait la villa misera et glissa à l'aide de la boue dans le trou préalablement découpé avant de te relever et de reprendre ton rythme effréné. Tu cours jusqu'à la chute d'eau et te cache dans la grotte qu'elle dissimulait.
Des aboiements, des grognements, des clinquements de ceintures et d'armes à feu te font froid dans le dos. Tu t'enroule sur toi-même, la boule au ventre, tremblant de la tête au pied à cause du froid, mais aussi de la peur constante qu'ils te retrouvent et qu'on te prenne la vie. La nuit tombe et tu es là. Tu veux fermer les yeux et te réveiller dans ton lit, mais tu sais que ce n'est pas possible. Tu dois lutter contre la fatigue.
Tu te tends et arrête de respirer, à l'affût du moindre bruit et du moindre geste. Ils s'approchent de la grotte. Tu fixe avec effroi la goutte de sueur de ta tempe tombée dans la flaque d'eau juste à côté de toi, faisant un bruit à peine audible, mais pourtant assourdissant pour toi.
- Está bien, lo encontraron. (C'est bon, on l'a retrouvé.)
Les hommes et les chiens s'éloignent et tu laisse tes poumons expirer tout l'air qu'ils enfermaient, mais tu fronce les sourcils, réfléchissant à ce qu'ils ont dit.
Qui ont-ils trouvés ?
Peut-être est-ce un piège...Tu ne préfère pas prendre de risque et reste dans ta grotte, attendant le lever du jour. Cette fois-ci, tu t'accorde enfin un moment de soulagement et tes paupières s'abaissent.
□
- ¡ Tengo que irme, chicos ! Se está haciendo tarde y no quiero oír mi padre cotorrear mi cabeza... (Je dois y aller, les enfants ! Il se fait tard et je n'ai pas envie d'entendre mon père jacasser dans ma tête...)
Le noiraud se leva du tapis où il s'était installé avec ses amis, mangeant un moelleux au chocolat que la mère d'Antonio leur avait préparé plutôt, jouant à un jeux de carte depuis la panne de courant qui a éteint la console d'Antonio.
- Otra vez ?! Es una lástima... (Déjà ?! C'est dommage...), s'écrie Eduardo, une mine toute triste.
Maximiliano posa ses carte à terre, les dévoilant fièrement car il remportait la partie pour la troisième fois de suite, et se leva à son tour, sous les plaintes des trois autres garçons encore assis.
- ¡ Estoy seguro de que te haces trampa Max ! (Je suis sûr que tu triche Max !), protesta Dakar en lui envoyant ses cartes à la figure. Le châtain ricana.
- ¡ Lo único que no tenéis es el talento...La técnica hijos ! (La seule chose qui vous manque, c'est le talent...La technique les enfants !), se moque-t'il.
- ¿ El talento es tu compuerta ? ¡ Pero claro ! ¡ Sal de una maldita vez de aquí ! (Le talent est ta botte secrète ? Bah bien sûr ! Casse-toi de chez moi !), rétorque Antonio, se mettant à poursuivre Maximiliano hors de la chambre. On pouvait entendre les cris des parents d'Antonio et les rires des petits.
- Vuelvo contigo Sergi. (Je viens avec toi Sergi.)
Dakar se leva, et avec Sergio ils dirent au revoir à toutes la famille, puis partirent avec Max et Eduardo. Ces deux-là partirent de leur côtés, puis après quelques mètres parcouru se fut au tour de Dakar de s'en aller.
- ¡ Hasta mañana !
- ¡ Ciao !
Il attendit que son ami soit assez loin, puis rentra chez lui, mais avant, il fit un détour chez Imelda, la femme la plus connue de la villa, ainsi que la plus redoutée, et qui n'a pas arrêté de faire des allers-retours entre la prison et la favelas où vivaient ses onze enfants et sa mère. D'ailleurs, c'était la mère d'Eduardo, mais celui-ci squattait chez son cinquième frère aîné.
Imelda tenait un petit stand illégal installé dans l'arrière de sa maison.
Dès qu'il entra, il plissa du nez à la forte odeur de cali et de mari ainsi que les hommes bourrus et aux ventres de bières qui s'extasiaient devant un match de foot, assis sur des chaises en plastique. Les enfants couraient partout en hurlant, les pleurs étaient assourdissant et les femmes semblaient débordées.
- ¿ Qué tal Sergi ?
Il fut percuté par un des petits-frères d'Eduardo, puis posa son regard sur la jolie Malena. La jeune fille brune et aux yeux verts étaient plus âgée que Sergio et Eduardo, et il s'agissait de la fille que le noireaud aimait secrètement depuis sa plus tendre enfance.
- ¿ Sergi ?
Le jeune homme était figé sur place, puis repris très vite ses esprits en bégayant quelque peu.
- ¿ No está mal y tú ? (Ça peut aller et toi ?)
Il se sentir rougir en voyant le sourire de la jeune fille qui gronda les jumelles, Valentina et Rocio, qui essayèrent de voler le téléphone du jeune homme afin de jouer dessus.
- Un poco agobiada con mi familia y la escuela, pero estoy bien ! (Un peu débordée avec ma famille et l'école, mais ça va !), elle sourit en tirant le bras d'Angelo qui tentait de piquer Sergio avec une fourchette.
- ¿ Has venido para ver mí madre ? (Tu es venu pour voir ma mère ?)
- Ah ! Sí sí ! Tengo cifras a jugar por mi padre...
Il baissa les yeux, triturant le bout de papier entre ses doigts, mal à l'aise. La jeune fille lui sourit, puis l'emmena à sa mère, dans la pièce arrière de la maison. Elle poussa le rideau et il entra après l'avoir remercié.
- ¡ De nada Sergi !
Elle s'en alla dans la cuisine surveiller les plus jeunes et Sergio, après avoir pris le temps de mater le derrière de la jeune fille, se planta devant Imelda.
- Está mal que mirar glúteos de niñas Sergi...(C'est pas bien de mater les fesses des filles Sergi...), marmonna la femme d'âge moyen en brassant ses billets, une cigarette entre les lèvres.
- En realidad no tengo mirarlos., avoua le jeune homme avant de se reprendre rapidement., ¡ Lo siento, no quería quedarme mirándote señora !
- Je ne les ai pas vraiment mater...Toutes mes excuses/Désolé, je ne voulais pas mater madame !
Imelda rit gras.
- ¿ Por qué me pides perdón ? Eres un chico, es normal a tu edad !
- (Pourquoi tu t'excuses/Désolé à propos de quoi ? C'est normal à ton âge !)
Il tendit le papier à Imelda qui le déplia, le survolant du regard après avoir posé ses lunettes sur son nez.
(NDA : je ne sais pas le dire en espagnol, donc c'est en français.)
- Bolette ou Mariage ?
- La primera serie es para bolette y la segunda para mariage.
Elle reporta les numéros sur son carnet à souche, puis déchira le reçus qu'elle tendit à Sergio qui la paya, puis rangeant la papier dans sa poche.
- Gracias señora Imelda.
- ¡ Llege a casa a salvo hijo ! (Rentre bien à la maison fiston !)
Elle rangea ses billets dans un petit coffre qu'elle enferme dans le tiroir de son bureau, écrasant son mégot de cigarette contre la table.
Sergio sortit de l'arrière-pièce et papota un petit moment avec Malena avant de s'en aller en sautillant vers chez lui, habitant tout au haut de la villa misera, heureux d'avoir enfin eu l'audace de tenir une conversation avec la jolie jeune fille.
Mais sa joie retomba aussi vite quand il reçu la gifle de son père qui l'envoya à terre, ayant brusquement tourné sa tête sur le côté. Il resta au sol, la vue floue et porta sa main sur la brûlure qu'il sentait sur sa joue. Il constata avec effarement qu'elle commençait à enfler.
- ¿ Papá ?
- ¡ Eres un inútil, bueno para nada ! (Tu n'es qu'un bon à rien !), s'emporte son père rouge de colère, s'approchant de lui alors qu'il se recule contre un coin de la pièce, craignant son père. Il ne l'avait jamais vu dans un tel état.
Sa mère se lança sur son mari, attrapant son bras et lui suppliant en pleurs de ne pas lui faire de mal, mais l'homme l'envoya valser sur le canapé où la jeune femme resta assise, pleurant tous les larmes de son corps.
- ¿ Qué has hecho papá ? (Qu'est-ce que j'ai fais papa ?)
- Tu hermano ! Dónde está tu hermanito ?! No has sido capaz de vigilarlo ! Imbecil ! (Ton frère ! Où est-il ? Tu n'as même pas été capable de le surveiller !)
Il asséna un coup de pied dans le ventre de l'aîné de ses fils qui se plia, le souffle coupé. Il se mit à pleurer sous les coups de ceintures en cuir de son père, les clous et la boucle lui coupant et arrachant la peau. Sa mère conjurait son époux de cesser ses coups, frappant son fils comme un damné alors qu'il n'avait absolument rien fait de mal. Ses cousins et ses grands-parents regardaiebt la scène sans rien dire, faisant de temps à autre des grimaces et détournant le regard quand le coup porté était trop violent. Leurs cris et leurs pleurs animaient le quartier étrangement silencieux cette nuit, compatissant sûrement avec le jeune homme.
- ¡ Tenías que cuidarlo ! ¡ Tus tíos se fueron a encontrarlo, sucio incapaz ! Por tu culpa, robó un hombre rico y debe pagarle ! (Tu devais veiller sur lui ! Tes oncles sont partis à sa recherche, sale/espèce d'incapable ! À cause de toi, il a volé un riche homme et doit le rembourser !)
Il arrête de le frapper, respirant rapidement et le regarde avec dédain, grimaçant d'écoeurement alors que son fils se tenait au sol, ensanglanté et replié sur lui-même dans le coin de la pièce. Il avait des larmes séchées sur les joues et tremblait, ses blessures lui faisant affreusement mal. Il leva les yeux vers son père qui lui envoya directement son poing dans la figure, lui brisant presque la mâchoire.
- ¡ No me mires ! ¡ Bares tus ojos ante mí, enano malvado ! (Ne me regarde pas ! Baisse tes yeux devant moi sale avorton !)
Sergio baissa la tête et ne dit rien, subissant les coups en silence, ayant arrêté de pleurer pour lui depuis un petit moment. Il se retenait juste de ne pas se relever et de le frapper à son tour. Le parricide, après le féminicide, était un crime très mal vu ici et passable d'une condamnation à vie.
- ¡ Basta ya, Leonel ! (Ça suffit, Leonel !)
Adriana se jeta sur son fils et fit barrière de son corps, serrant les dents quand elle se prit le coup.
Leonel se calma aussitôt, mais trop fier, il préféra détourner le regard en serrant les poings, respirant fort.
- Para la pena, irás trabajar en su lugar. (Pour la peine, tu iras travailler à sa place.)
Énonce-t'il à Sergio, lui lançant un dernier regard déçu et répugné avant de s'en aller vers sa chambre.
Adriana se releva et pansa du mieux qu'elle pu les blessures de son fils qui ne parlait pas, ne répondant même pas à ses questions, le regard perdu dans le vide, livide. Il se doucha difficilement, sa peau le picotant et ne réussi à fermer l'oeil ne serait-ce que quelques heures.
Il se réveilla en sursaut le lendemain à cause du brouhaha qui régnait dans la maison. Il sortit et s'approcha à pas de loups du salon d'où lui parvenait sans problèmes les éclats de voix de son père et les exclamations du reste de la famille.
- ¡ Mi apuesto hijo ! ¡ Estás aquí mi querido Gastón ! (Mon beau garçon ! Tu es enfin là mon Gastón adoré !)
Il épia la scène, caché derrière le rideau du couloir. Il vit son père se lever du canapé et accourir prendre son cadet dans les bras, le serrant très fort en embrassant chaque millimètre de son visage et caressant ses cheveux. Il était sale et humide, mais avait la santé, semblant juste affamé et fatigué. Tout le monde loua sa venue, ses oncles content de l'avoir retrouvé après avoir passé la soirée à le chercher. Sa mère et grand-mère se mirent aux fourneaux et cuisinèrent en gros, bien plus que la quantité habituelle pour eux, comme s'il s'agissait d'un jour de fête.
- Tú ? No. Aquí no hay nada para ti. Regresa a tu habitación. (Toi ? No. Il n'y a rien pour toi. Retourne dans ta chambre.)
S'en suivit d'un silence de mort à la phrase de Leonel qui repris son assiette, servant Gastón qui regarda sans aucun intérêt son grand-frère avant de se recentrer sur les paroles que lui disait son père, discutant vivement avec les hommes autour de la table. Adriana eut un regard peiné envers son fils qui, le visage neutre, s'en alla, ignorant complètement son père qui l'appelait. Il risquait sûrement une autre volée de coups quand il rentrerait, mais il s'en fichais. Il avait besoin de se changer les idées.
Il alla se promener au marché, puis au centre-ville, marchant entre les gens sans réel but précis. Puis vers treize heures, il fit volte face et se conduisit chez Antonio où il retrouva sa bande d'amis de toujours. La mère d'Antonio, infirmière, soigna ses blessures, ne prenant même pas là peine de lui demander d'où elles venaient car elle savait que Leonel pouvait être violent quand il le voulait et que rien ne restait longtemps caché en Argentine, surtout dans la villa misera de Buenos Aires. Tout le monde savait ce qui s'était passé hier chez les Agüero et que le plus jeune fils avait disparu.
Le père d'Antonio lui servit une copieuse assiette d'empanadas et il mangea avec ses amis qui firent comme si de rien s'était passé. Sergio apprécia leur geste.
- ¡ Venga, vamos a dar una fiesta en pijamas ! (Venez, on fait une soirée pyjama !), proposa soudainement Antonio en se servant de la chocotorta.
- ¡ Es una gran idea Antonio ! (C'est une super idée ça Antonio !), fit Carolina, déposant la dernière assiette qu'elle venait de laver dans le porte-vaisselle., ¿ Necesita que avisar sus madres ? (Dois-je prévenir vos mères ?)
Maximiliano, Eduardo et Dakar hochèrent positivement de la tête en continuant de s'enfiler les pâtisseries de Carolina, mais Sergio eut l'air septique.
- No creo que sea prudente Carolina...Muchas gracias, pero deberías irme.(Je ne pense que cela soit judicieux Carolina...Merci beaucoup, mais je vais y aller.)
Il se leva mais, se rassoie quand une grande main appuya sur son épaule. Il leva les yeux et vit Rahimé qui lui sourit doucement.
- Vi a tu padre y le dije que te quedas esta noche. (J'ai vu ton père et je lui ai dis que tu reste ici/cette nuit.)
Sergio hocha brièvement de la tête et resta donc à table avec les quatre autres garçons qui lui sourient de toutes leurs dents. Rahimé lui fit savoir que demain, il l'accompagnera à la maison de l'homme en question que Gastón a volé avec ses amis. Il trouvait ça injuste que ses parents cautionne cela, mais il ne dit rien, comme d'habitude, habitué à tout se prendre dans la face à la place de son frère qui assume et assumera jamais ses actes. Son grand-frère adoré endoserra toujours les sentences à sa place !
Il le haïssait. Lui et son père, Leonel, il les détestait. Et il bouillait de l'intérieur en sachant qu'il pouvait leur ôter la vie d'un simple geste de la main, mais il ne fait rien, se retenant. Il n'a pas envie de devenir un rat de laboratoire. Personne ne savait pour son petit secret qu'il gardait bien caché depuis des lustres maintenant.
Les garçons passèrent une excellente soirée, quelque fois embêtés par les frères et soeurs d'Antonio et le bébé, Abril qui ne faisait pas encore ses nuits.
Son petit-déjeuner avalé, âpreté et le moral à zéro, gardant le sourire devant ses amis et sa famille d'une nuit, Sergio se laissa conduire à l'immense demeure où il dû se prononcer au portail afin que les hommes armés le laisse entrer. Une fois un pied sur le terrain, il se fit fouiller et dû patienter dans une cabane au bois rongé par les termites et empestant la pisse avant qu'on ne vienne le chercher.
- ¡ Date prisa ! El patrón te está esperando en su oficina. (Grouille-toi ! Le patron t'attend dans son bureau.)
Le chauve le poussa avec la crosse de son AK-47 et il suivit les deux hommes qui marchaient devant lui.
Une vraie maison de riche. Ça puait le luxe et l'argent à chaque recoins. C'était exagérément grand pour un rien.
Un homme noir assis derrière son bureau était au téléphone, criant dans une autre langue à travers le combiné. Ses doigts étaient blindées de chevalières en or, certaines arborant des félins comme le lion, d'autres avec des diamants incrustés.
Il raccrocha en ayant remarqué la présence de ses hommes et de Sergio.
- ¿ Eres tú Sergio ? (Es-tu Sergio ?)
- Sí, señor., répondit le jeune homme, essayant de garder contenance devant l'homme imposant.
- El hermano mayor de Gastón ? (Le grand-frère de Gastón ?), il eut un rictus.
-...Sí, señor.
- ¿ Sabes cuánto me debe ? (Sais-tu combien il me doit ?)
- No señor. (Non monsieur.)
- Me debe 3 000 dollars. Te dejo hacer la conversión en pesos. (Il me doit 3 000 dollars. Je te laisse faire la conversion en pesos.), il marqua une pause, dévisageant avec son petit sourire narquois le jeune homme qui gardait son air plat collé au visage.
- Eso/Bueno ! Trabajarás por 20 dollars al día. (Passons/Bien ! Tu travailleras pour 20 dollars par jour.)
Sergio fit un rapide calcul dans sa tête et conclut qu'il devrait travailler ici pendant 150 jours soit 5 mois environ. Il soupira intérieurement. C'est long. Trop long même.
- Entendido señor. (Compris monsieur.)
Il fit un vague mouvement de la main, comme pour dire de sortir de son champ de vision.
- Puedes irte, Sergio. (Tu peux disposer, Sergio.)
On le poussa à nouveau et le laissa avec Thea, la domestique en chef de la maison. Apparemment, il serait un peu la bonne à tout faire du fils du propriétaire. Il lui servirait de valet. Justement, Thea le conduit à la chambre du petit garçon. Sergio fulminait à l'idée d'être soumis à un sale gosse pourri gâté qui avait quasiment le même âge que son frère.
Déjà qu'il valait moins que Gastón, servir un petit ne l'enchantait guère.
Il sortit de ses pensées noires quand Thea toqua à la porte de la chambre avant de l'ouvrir et de les annoncer, mais en anglais.
- Young master, your valet just arrive here.
- Jeune maître, votre valet vient tout juste d'arriver.
Elle fit une révérence et Sergio trouva le geste tellement ridicule qu'il roula les yeux et mis ses mains dans ses poches, portant son regard sur le soi-disant "jeune maître".
Que ne fut sa surprise quand il vit le jeune homme se retourner sur sa chaise de bureau, puis se lever, les rejoignant avec à peine deux enjambées. Ses yeux se levèrent haut pour le fixer tellement l'individu était plus grand que lui. Sergio n'était pas petit, de taille moyenne, mais il se sentait légèrement intimidé par la hauteur du jeune garçon au sourire chaleureux qui lui faisait face.
- Hey ! Nice to meet you. I'm Leroy, Leroy Sané. You must be Sergio.
- Salut ! Enchanté de te rencontrer. Je suis Leroy Sané. Tu dois être Sergio.
Il le regarda un instant sans savoir quoi dire, vraiment pantois, puis finit par lui serrer la main. Il était grand et beaucoup plus développé physiquement que lui. D'où venait-il ?
- Yeah. I'm Sergio.
- Ouais. Je m'appelle Sergio.
Leroy lâcha un un petit sourire.
- I like your accent. I find it cute !
- J'aime ton accent. Je le trouve mignon !
L'argentin baissa les yeux, embarrassé.
- I leave you in order to get to know each other better. (Je vous laisse faire plus ample connaissance.), elle s'inclina à nouveau, puis s'éclipsa.
Un silence de mort tomba entre les deux jeunes hommes, mais le jeune Sané le brisa en tirant Sergio par le poignet jusqu'à son bureau où il était auparavant assis, installé dans la pièce adjacente de celle où ils se trouvaient avant.
- In the other side, there is my laboratory, but can you sit down on the chair, please ?
- De l'autre côté, il y a mon laboratoire, mais peux-tu t'assoir sur le fauteuil, s'il te plaît ?
Sergio s'exécuta et regarda son "maître" faire de même. 150 jours à lui servir de pantin ? Énormément trop long.
- Show me ! (Montre-moi !)
Sergio plissa les yeux, lui faisant savoir qu'il ne comprenait pas ce qu'il voulait dire. Leroy eut le coin des lèvres qui tressautent avant de se relever, retirant sa tête d'entre ses mains, ses coudes posés sur la surface de son bureau.
- Your power obviously ! (Ton pouvoir évidemment !)
Sergio se figea sur place, devenant soudainement blême.
- I don't know what you're talking about...young master.(Je ne vois pas de quoi vous parlez...jeune maître.), les deux derniers mots lui brûla presque la gorge, tellement ça lui faisait mal de le dire.
- Call me Leroy ! We're friends Sergi !, puis il reprit, toujours si enjoué., I can recognize a person who has an extraordinary gift. You're one of them and I know it, Sergi. You can tell me everything ! All that is said between us stay between us. It's confidential, that should be our little secret !
- Appelle-moi Leroy ! Nous sommes amis Sergi !...Je peux reconnaître une personne qui possède ce un don hors du commun. Et tu es un des leurs et je le sais, Sergi. Tu peux tout me dire ! Tout ce qui est dit ici reste entre nous. C'est confidentiel, ça sera notre petit secret !
Il lui fit un clin d'oeil et un sourire amical alors que Sergio, pour sa part, serra son ping sur la table, le visage dur. Il n'aimait pas ça.
- Since I'm a child, i did several researches and experiences about the mutants. They fascinate me. They are so...so wonderful ! I studie a lot on their organic composition and the results are really interesting !
- Depuis que je suis enfant, j'ai fais plusieurs recherches et expériences à propos des mutants. Ils me fascine. Ils sont si...si merveilleux ! J'étudie énormément sur leur composition organique et les résultats sont très intéressant !
Le métis s'emporta, se levant de sa chaise pour aller chercher des livres et des classeurs qu'il éparpilla sur son bureau, les montrant à Sergio qui les examine. Il remarqua que le jeune parlait avec une telle passion et un engouement certains pour ces personnes anormales que s'en était adorable. Il lu avec un peu de mal l'écriture soignée du plus jeune, exploitant sur des kilomètres de pages des phénomènes paranormaux, son journal de bord ainsi que ses hypothèses et démarche scientifique.
Ils passèrent l'après-midi à parler de mutants et à relater les premiers êtres miraculés apparus sur terre.
- You always don't want share with me your secret ?(Tu ne veux toujours pas partager avec moi ton secret ?), insista à nouveau le plus jeune.
- No Leroy...I'm normal !, soupira l'argentin de lassitude.
- But the mutants, so are they too !(Mais les mutants le sont aussi !), le corrige-t'il en fronçant les sourcils.
- Yeah ! I'm understand your point of view, each one has his mind about that...BUT, I'm just Sergio Castillo Agüero. You don't need search further Leroy !( Ok ! Je comprends ton point de vue, chacun a son avis sur la chose...MAIS, je suis tout simplement Sergio Castillo Agüero. Tu n'as pas besoin de chercher plus loin Leroy !), gémit plaintivement le noireaud en se prenant la tête entre les mains.
- You're lying ! But it doesn't matter...I'll discover your secret, sooner or later.(Tu mens ! Mais ce n'est pas grave...Je le découvrira tôt ou tard ton secret.)
Il le défis du regard en plissant des yeux, le sondant intensément. Sergio soupira brusquement en se laissant choir contre le dossier de sa chaise et roula des yeux.
- You're a bore Sané...Nice, but so tiresome ! (Tu es pénible Sané...Gentil, mais si fatiguant !)
□
Un mois qu'il allait chaque matin chez les Sané pour en repartir très tard la nuit.
Un mois qu'il redoutait de rentrer chez lui pour subir les remontées de son père et les moqueries de son petit-frère qui sentait ses poils inexistants pousser beaucoup trop long pour son propre bien. Il prenait pied sur lui, à le rabaisser, le frapper et lui faire du chantage parce qu'il savait très bien que leur père prendrait son parti et non celui de Sergio.
Donc presque deux semaines et deux jours qu'il habitait chez Antonio et il se portait nettement mieux, même si son père venait le chercher à coup de bâtons quelque fois pour des raisons qu'il ignorait.
Un mois qu'il se calmait à l'aide d'exercices de respirations pour ne pas faire l'irréparable : tuer son frère et son père. Un seul toucher et ils cesseront de l'importuner alors qu'il n'avait rien demandé de tout cela.
Un mois que Leroy n'arrêtait pas de l'harceler, jour et nuit, en voulant savoir son secret.
- Don't piss me off Leroy ! What don't you understand in "I'm not a mutant" ?! Fuck !
- Tu me casse les couilles Leroy ! Qu'est-ce que tu ne comprend pas dans "Je ne suis pas un mutant" ?! Merde !
Le métis se montrait énormément gentil et attentionné avec le jeune argentin. Il le traitait bien et lui faisait pas faire des tâches dégradantes de larbin, même s'il était parfois borné et se comportait comme un véritable enfant pourri gâté.
Tous les jours il l'accompagnait au fil de ses recherches et Sergio ne comprenait que dalle pour être honnête. C'était pas un homme de science contrairement à Leroy qui parlait de molécule de carbone et d'éthanol à longueur de journée. Il avait sauvé le chat de sa voisine en remplaçant son coeur par celui d'un porc. Sergio n'avait pas trop compris la démarche, mais au moins le chat se portait très bien, donc bon...
- What are you frightened ?
- De quoi as-tu peur ?
- I don't want to be locked up in a cage !, renvoie-t'il avec colère, fatigué de se battre avec le plus jeune vraiment têtu. Leroy se pencha sur sa chaise pour poser sa main sur la sienne, restant calme et lui faisant les yeux doux.
- Je ne veux pas être enfermé dans une cage !
- But...I got nothing to do with these people, Sergi. Trust me.
- Mais...Je n'ai rien avoir avec ces personnes, Sergi. Fais moi confiance.
L'Argentin se calma et garda son regard dans le sien clair. Il y avait de la sincérité et de la curiosité, mais il l'envoya chier.
- Wait...Sergio !
- Attends...Sergio !
L'argentin claqua la porte et descendit les escaliers. Il fit illico presto demi-tour vers la cuisine en voyant les chiens de garde de monsieur Sané. Eux aussi lui cherchaient la mouise, et il leur disait toujours rien car ils étaient adultes et bien plus baraqué que lui.
D'ailleurs, il s'était sérieusement mis au sport dès qu'il a vu la carrure de Leroy. Sa fierté avait pris un coup en voyant le plus jeune bien mieux proportionné que lui.
- ¡ Así es ! ¡ Huye perra gorda !
- C'est ça ! Enfuis-toi, sac à merde !
Il ignora les insultes de ces crétins et continua sa route, allant aider Thea à préparer le déjeuner. Encore quelques heures et il pourrait rentrer chez Antonio.
□
Troisième mois.
Une vie toujours aussi merdique.
Un Leroy constamment trop...Leroy. Ils s'étaient énormément rapprochés, passant quasiment tout leur temps ensemble, mais Sergio restait toujours aussi méfiant.
Un père encore violent et un frère toujours aussi con.
Une mère soumise et une famille aveugle.
Il se lève dans la nuit et quitte silencieusement sa chambre pour monter au vieux grenier qui donnait accès au toit. Les pieds nus, il marcha avec précaution sur les tuiles du toit. Il entendait Roberto avec ses hommes et ses chiens faire leur ronde plus bas, surveillant la maison. S'ils le choppaient, il était un garçon mort.
Il s'assoit au bout du toit, juste en face de la lune et faisant attention à la gouttière vide.
Un vent frais passa et il regarda les lumières de Buenos Aires s'éteindre petit à petit. Il vient même à se demander s'il pouvait apercevoir Malena.
Un petit sourire le pris.
□
Leroy tournait et tournait et se retournait encore dans son lit. Il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Il se lève donc de son lit, enfila ses pantoufles et se dirigea à pas de velours vers la chambre de son valet qui a été contraint de passé la nuit ici à cause de la forte averse qui tombait plutôt. Il avait exigé à son père de le faire rester ici et Sergio n'a pas eu d'autre choix que d'accepter.
Il trouva la chambre vide et se mit à réfléchir où aurait bien pu aller l'argentin. Il n'a pas pu aller bien loin avec Roberto qui rode dehors. Il vagua dans le couloir avant que son attention se focalise sur le plafond où il vit une corde dépasser. Il plissa les yeux et tira avec lenteur la languette, dépliant les escaliers du grenier. Il avait même oublié qu'ils en avaient un...
Il y monta et le trouva étrangement propre pour un grenier, sûrement que Thea passait y faire le ménage. Les cartons étaient empilés dans un coin, il y avait un canapé et quelques meubles, un parquet ciré et même de la lumière. Il trouva un lecteur de disque branché à une prise, mais se dirigea au fond, vers la porte-fenêtre dans le plafond du grenier.
Il abaissa la poignée et frissonna au vent glacial que soufflait la pluie. Oh non, il pleuvait à nouveau.
Alors qu'il allait refermé la porte et retourner à la recherche de son valet, quelque chose sur le côté droit attira son attention. Une forme trouble, transparente était assise au bord du toit. Sauf que cette silhouette avait des cheveux plaqué sur son crâne à cause de la pluie, des jambes qui se balançaient dans le vide, des bras enroulés autour d'elle et son regard était perdu à l'horizon, un petit sourire planant sur ses lèvres.
Il se précipita à l'intérieur de la maison pour trouver un parapluie et se vêtir d'un pull avant de retourner dans le grenier, mais quand il le fit, il se figea.
Sergio et Leroy se faisaient face, le plus âgé surpris et blême, le plus jeune heureux comme jamais et souriant.
- Leroy..., sa voix était basse.
- I saw you ! Your skin looked like the water ! It was amazing ! Your really impressive Sergi !, jubila le plus jeune en s'approchant de lui, mais l'argentin pris d'effroi recula.
- Je t'ai vu ! Ta peau ressemblait à de l'eau ! C'était incroyable ! Tu es vraiment impressionnant Sergi.
- Don't approach me !
- Ne m'approche pas !
Leroy s'arrêta net, perdant son sourire.
- Why ?
- Pourquoi ?
Ce simple mot sembla énervé l'argentin.
- Because I hate me ! I'm disgusted with myself ! This "gift", as you're fond of saying, is a fucking malediction for me ! Do you know what's the burden to live everyday with that ?! Which consume you from within your body ? Everyday, I live in fear in my guts because a truck could come in my house anytime and kidnap me ! Fuck ! I'm scared by this shit !
- I don't know your usually experience, it's true, but there is a thing whose I'm sure : you're in safety with me. I don't want to hurt yourself. You're my friend holy shit ! What could you understand that, for Christ's sake ?!
- Parce que je me déteste ! Je me dégoute ! Ce don, comme tu aime si bien le dire, bah c'est qu'une putain de malédiction pour moi ! Sais-tu quel est le fardeau de vivre tous les jours avec ça ?! Qui te consume de l'intérieur ? Tous les jours, je vis avec la peur au ventre qu'un camion débarque n'importe quand chez moi et me kidnappe ! Merde ! Je suis effrayé par cette merde !
- Je ne sais pas ce ce que tu vis au quotidien, c'est vrai, mais il y a bien quelque chose dont je suis sûr : tu es en sécurité avec moi. Je ne veux pas te faire de mal. Tu es mon ami, bordel de merde ! Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans ça, bon sang ?!
Leroy éleva la voix, puis se calma aussitôt en voyant le regard pantois de Sergio qui se laissa lentement glisser le long du mur derrière lui, absorbant l'eau qui était plus tôt sur sa peau et ses vêtements.
Le métis soupira rageusement, puis passa ses mains sur son visage, les remontant sur ses cheveux afros. Il se prit les doigts dans un noeud et fixa ses doigts où une des mèches de cheveux cassé s'était logé.
- I'm sorry..., Il reprit calmement, retrouvant son fameux sourire chaleureux., You don't wanna comb my hair ?
- Je suis désolé...Tu ne veux pas me coiffer ?
Sergi releva les yeux vers lui, confus.
- What the fuck ?
Le métis ricana et partit fouiller dans les tiroirs. Il ne sait pas pourquoi il y avait tout cela dans le grenier, mais haussa les épaules. Il n'allait pas s'en soucier, c'était une très bonne chose même, pas besoin de redescendre.
Il fit Sergio s'assoir sur le canapé et amena un petit banc avant de s'installer dessus, entre les jambes de l'argentin.
- Leroy, what's going on in your mind ? I-, Leroy le coupe de sa petite voix enjouée.
- Leroy, qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Je-
- Your friends told me you do know hair. So, braid me please !
- Tes amis m'ont dit que tu savais coiffer. Donc, fais moi des tresses s'il te plaît !
- My friends ? What the hell are you talking about man ?!
- Mes amis ? Qu'est-ce que tu raconte mec ?!
- One day, your friends came here because they searched you everywhere and since they didn't find you, they asked me if you were here. They just came out of school !
- Un jour, tes amis sont venus ici car ils te cherchaient partout. Et puisqu'ils ne te trouvaient pas, ils sont venus me demander si tu étais ici. Ils sortaient des cours !
Leroy leva les yeux en inclinant légèrement sa tête en arrière pour voir le visage de Sergio. Celui-ci avait les yeux brillant de...tristesse ? Quelque chose du genre et fixait un objet quelconque.
- You know, you could come with me in class ! I'm home-schooled and I'd appreciate it if you come with me...
- Tu sais, tu peux venir en cours avec moi ! Je suis scolarisé à la maison et ça me ferait vraiment plaisir que tu vienne avec moi...
Il lui proposa d'un ton bas, puis sentit ses joues rougir quand le regard quelque peu étonné de l'argentin se posa dans les siens. Il ne détourna pas pour autant le regard.
- Hum...it's really kind on you part, but...I must decline your offer., murmure-t'il à peine en baissant honteusement les yeux.
- Hum...c'est vraiment gentil de ta part, mais...Je dois décliner ton offre.
Leroy se redressa un peu, se tournant à moitié vers lui, tristement stupéfait.
- But why ?! You don't like ? I did something you didn't like ?
- Mais pourquoi ?! Tu ne m'aimes pas ? J'ai fais quelque chose qui ne t'as pas plu ?
- No no no !, s'empresse de rétorquer le noireaud., Just...It's not necessarily. I'm good like that. I don't need all of that. You're a boy full of kindness Leroy. Thank you.
- Non non non !...C'est juste pas nécessaire. Je suis bien comme ça . Je n'ai pas besoin de tout ça. Tu es un garçon plein de bonté/gentillesse Leroy. Merci.
Sergio esquissa à peine un sourire, le coin de ses lèvres se levèrent pendant une milliseconde. Mais Leroy se sentit fier tout de même; c'était la première fois qu'il osait lui sourire.
Sergio posa sa main sur son épaule et le réinstalle convenablement entre ses jambes.
- I must braid your hair, so keep calm !
- Yaass !
- Je dois te coiffer, donc reste tranquille !
- Ouiii !
Il lui prit le peigne, la brosse et le paqudt d'élastiques colorés des mains, puis commença à séparer ses cheveux, traçant des traits originaux sur sa tête.
Leroy n'arrêtait pas de parler pendant qu'il tressait ses cheveux, trouvant toujours un sujet de discussion. Il parla de tout et de rien, débattant même du choix des noms des objets. Qui a appelé le soleil, "Soleil" ? Pourquoi les cheveux d'un garçon poussent sans aucun soin contrairement aux filles ? Qui a dit que la femme a été crée depuis l'homme ? Qui dit que Dieu n'est pas une femme ? Avons-nous vraiment évoluer ou le monde s'est tout simplement développé autour de nous ? Sommes-nous les objets de la technologie ? Qui sont les réels animaux ?
Et les questions fusent encore et encore, inlassablement.
- You never stop talking ?
- I like chatting with you ! You're very bright Sergi.
- Tu n'arrête donc jamais de parler ?
- J'aime discuter avec toi ! Tu es vraiment intelligent Sergi.
Sergio termina sa dernière tresse et pris le temps de contempler son chef d'oeuvre.
- I know it ! (Je le sais !)
- Not getting too big-headed ? (Ça va les chevilles ?)
Leroy se tourna à nouveau vers lui, amusé.
- I'm fine. And you ?, lance-t-il taquin et Leroy roule des yeux, amusé.
- Thanks for braiding me. I feel the wind blow on my head !
- Je vais bien. Et toi ?
- Merci de m'avoir coiffer. Je sens le vent sur mon crâne !
Il passa doucement ses mains sur son tête, faisait une grimace satisfaite vers Sergio.
- Let's go play !
- Okay, but play what ?
- Car racing game !
- Allons jouer !
- Ok, mais à quoi ?
- À un jeu de course !
Le noireaud haussa des épaules et le suivit.
- Boys ! Turn the whole thing off and to bed right now !
- Les garçons ! Éteignez-moi tout ça et au lit tout de suite !
Thea les gronda en entrant soudainement dans la chambre, les faisant sursauter. Ils sortent de sous la couette et la regarde avec de grands yeux, pris la main dans le sac.
- Sorry miss Thea !
Leroy éteingnit rapidement la console, puis déposa les manettes sur sa commode.
- It's time to bed. Good night niños !
- 'Night Thea !
- C'est l'heure d'aller se coucher. Bonne nuit les garçons !
- Bonne nuit Thea !
Elle les couvra, puis s'en alla. Sergio se redressa immédiatement, mais le métis le retiens par le poignet.
- Stay with me tonight.
- Reste avec moi ce soir.
Sergio ouvra la bouche pour protester.
- Please !
Mais abdiqua lamentablement devant le regard suppliant du plus jeune. Il soupira et s'allongea face à lui, au plus grand bonheur de l'allemand.
- Good night Sergi !
- Shut up, Leroy.
Le plus jeune sourit tandis que Sergio cacha la moitié de son visage cramoisi sous la couette. Il ne fit rien et garda les yeux baiser quand Leroy s'approcha de lui, entourant sa taille et emmêlant leurs jambes, son front contre son torse. Le jeune allemand fondit quand il vit l'argentin se cacher de plus en plus sous la couverture, sa rougeur ayant même atteint le bout de ses oreilles.
- You got a sunburn ?, le railla le métis.
- Be quiet !
- Tu as attrapé un coup de soleil ?
- Mais tais-toi !
□
Qui dit réchauffement climatique, dit chaleur abasourdie dans les pays au climat tropical.
Roberto et ses hommes s'étaient abrités sous des petits points au toit en tôle, surveillant toujours les alentours avec une bonne bouteille de tequila pour se rafraîchir.
Les parents Sané étaient de sortie, réglant des affaires importantes.
Les domestiques exécutaient leurs tâches et Thea préparait des pâtisseries pour les deux plus jeunes.
Ces derniers étaient en train de jouer autour de la piscine intérieure.
- Wow ! You're a shifter too !
- I can absorb particulates, merge them with mine and take on a appearance., le confie l'Argentin timidement.
- Waw ! Tu es aussi un métamorphe !
-
Je peux absorber les particules d'un object, les combiner aux miennes et prendre une apparence.
Leroy, appuyé contre le bord de la piscine, lui souriant malicieusement.
- Show me more.
Sergio fronça les sourcils d'incompréhension, puis sourit, un air de défi sur le visage.
- Wait...What's the fuck ?! Glup ! Csiakfkapnfl...!
Ce n'est pas su tout ce que voulait voire le métis, mais ça fit rire l'argentin.
Sergio venait de rassembler l'eau de la piscine dans une parfaite bulle, enfermant le métis à l'intérieur, prit de stupeur. Il ricana avant de lentement s'approcher de Leroy qui commençait à manquer d'air, faisant des bulles dans l'eau.
- It's intriguing huh...
- C'est fascinant hein...
Il lui tendit la main et Leroy nagea jusqu'à elle. Sergio l'attrapa et le tira, la tête de l'allemand à deux doigt de sortir de la bulle. Mais ils arrêtent tous mouvements pour se fixer dans les yeux, un sentiment inconnu naissant dans leur estomac. Le temps semblait s'être arrêté autour d'eux. Leurs mains étaient liées autour de l'avant-bras de l'autre, leurs respirations suspendues et leur regard perdus dans celui de l'autre.
Leroy fut le premier à réagir. Il tira brusquement l'Argentin qui sortit de sa transe et l'attira dans la bulle, se faisant submergé par l'eau. Il ferma les yeux et des bulles fuyèrent en de grosses tournades de ses narines.
Il rouvrit ses yeux en entendant le rire étouffé de l'allemand. Il se mit à rougir indirectement, baissant les yeux vers la piscine vide et profonde qui se trouvait à leurs pieds.
Puis il frissonna quand il sentit la main de Leroy se poser délicatement sur sa joue, son autre main toujours liée à la sienne.
Le jeune allemand pris soudainement sa gorge en main et remonta son visage, collant leurs lèvres l'une contre l'autre.
Sergio ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait, mais finit par répondre au baiser et ferma les yeux à son tour.
Leroy soupira de soulagement en sentant l'air circuler dans ses poumons et approndit le baiser, posant ses deux mains de chaque côtés du cou de plus vieux qui serra les poignets du métis, répondant comme il le pouvait au baiser torride de l'allemand. Faut dire que c'était sa première fois aussi...
Il finit par rompre le baiser par manque de souffle et n'arrivant plus à suivre le rythme en le repoussant.
- Hey ! Go easy Leroy ! You almost got to choke me !, s'empourpre le plus vieux en faisant mine d'essuyer le baiser.
- Hey ! Vas y mollo Leroy ! Tu as failli m'étouffer là !
- Come on...Don't pretend like you didn't love it !
- Allez...Fais pas comme si tu n'as pas aimé !
Sergio le fusilla du regard, ce qui fit pour effet d'agrandir le sourire du plus jeune.
- So ! You can make me breath too...
- Donc ! Tu peux aussi me faire respirer...
Leroy regarda avec attention et émerveillement autour de lui. C'était comme dans un rêve ! Il était dans l'eau et respirait normalement, tout en flottant grâce à ses petits mouvements de brasses.
- I have got the possibility to move the things that I touch and alter the shape of any objects or elements.
- J'ai la possibilité de bouger des choses sans les toucher et de modifier la forme de n'importe quel objet ou élément.
Un bruit se fit entendre et Leroy tomba brusquement dans l'eau qui repris sa place dans la piscine, se prenant un plat sur le dos et éclaboussant les carreaux.
Sergio resta un moment immobile en l'air, les yeux vides et éteints.
- Wesh Sergi ! What are you doing ?!
L'Argentin revient à lui quand la voix du métis, inquiet, lui parvient aux oreilles.
Il voit qu'il planait toujours dans les airs et se pose au sol, s'éloignant immédiatement de la piscine et de Leroy qui tente de s'approcher de lui.
Alors qu'il ouvrait la bouche pour lui demander ce qu'il lui arrivait, Roberto débarqua dans la pièce lumineuse avec deux de ses hommes postés derrière lui.
- Young master, your father is expecting you.
- Why ? What does he want ?
- I don't know, young master. He just has ordered me to find you because of he would speak with you.
- Jeune maître, votre père vous attends.
- Pourquoi ? Qu'est qu'il veut ?
- Je ne sais pas, jeune maître. Il m'a juste demandé de vous trouver car il doit vous parler de toute urgence.
Légèrement énervé, l'héritier des Sané sortit de l'eau et s'enroula dans la serviette que lui tendit automatiquement Sergio avant de s'en aller, sans un dernier regard suspicieux vers le plus vieux.
Sergio garda la tête baissée, tel un domestique bien éduqué, dans son coin, les mains jointes devant lui.
- ¡ Tú ! Si te atrapo con el joven maestro...¡ Eres un hombre muerto !, il lui murmura avec hargne avant de lui asséner un coup de poing qui l'envoya par terre.
- Si je te surprend en te fricoter avec le jeune maître...t'es un homme mort !
Sergio attendit que l'autre argentin s'en aille pour se relever, la bouche en sang. Il fixa avec attention les quelques gouttes qui tombaient dans le creux de sa main, les voyant refléter son visage et jouant avec les reflets de la lumière du soleil.
Il essuya ses mains l'une contre l'autre et le sang disparu, y compris le filet du liquide épais qui coulait au coin de sa bouche et qu'il fit disparaître en passant le dos de sa main dessus.
Tss...la bêtise humaine le fascinera toujours autant. Y'en a beaucoup qui méritais de creuver.
□
- ¡ Me haces daño !...¡ Detente ! ¡ Gastón !(Tu me fais mal ! Arrête ça ! Gastón !)
- ¡ Tu bocaza perra sucia ! ¡ No eras más que una cerda asquerosa ! (Ta gueule sale chienne ! Tu n'es qu'une chienne en chaleur !)
Sergio fut réveillé ce matin là par son frère qui plaqua un mouchoir sur sa bouche et son nez, le tournant sur le dos avant de lui monter dessus pour le maîtriser. Il essaya de se débattre, mais Gastón était bien plus fort que lui, le maintenant sur le matelas sans trop de difficulté. Il fut pris de panique quand son cadet commença à le déshabiller avant de se placer entre ses jambes. Il fut pris de dégoût quand il sentit son érection contre sa cuisse.
- Silencio. Cálmate! No te va a pasar nada si te quedas tranquila. (Chuut. Calme-toi ! Il ne va rien t'arriver de mal si tu reste tranquille.)
Il posa son doigt visqueux sur sa bouche, tournant brusquement sa tête sur tête sur le côté, écoeuré quand il tenta de l'embrasser, son visage terminant dans son cou. Gastón ria vilement et lécha le cou de son grand-frère qui fut pris de violent frissons de dégoût, une répulsion envers son petit-frère, cet être perfide.
Il continua à ses débattre, mais se tendit, ses yeux s'ouvrant grand et son souffle s'arrêtant quand le pénis de son petit-frère entra en lui, lui déchirant de l'intérieur.
Cette fois-ci, il trouva une force surhumaine pour le repousser et ce qui devait arriver, arriva.
💀
Sa main se posa sur le torse de Gastón qui se retrouva le cul à terre après la violente bousculade de son frère. Sergio se redressa et garda sa main sur son torse, la peau de ce dernier commençait à se consumer autour d'elle. Prise d'une violente aversion et d'une colère aiguë, Sergio mis une lourde pression contre son frère qui commença à suffoquer, la peau de son dos se désintégrant à cause des frictions contre le sol dont des morceaux carreaux s'enfonçaient dans sa peau, ses muscles et même ses os.
Cette...pesanteur était beaucouo trop forte pour lui. La peau autour de la main continue à fondre, brûler et bientôt, il ne resta que les os, une partie de sa cage thoracique mise à nue.
Incontrôlable, les yeux noirs et avide de vengeance, Sergio arracha le coeur de son petit-frère qui se cambra, restant suspendue en l'air quelques secondes avant de retomber sur le sol, telle une masse légère.
Sergio se redresse et regarda l'organe vital battre dans sa main pleine de sang, des fils reliant le coeur à l'intérieur du corps de Gastón. Le rythme cardiaque commença à ralentir, battant faiblement, puis cessa.
Et c'est là que Sergio revint à lui-même. Il posa immédiatement son regard apeuré sur son frère et le secoue brusquement, espérant qu'il lui réponde. Mais rien. Son frère était bien mort. Il l'a tué. Son corps faisait sur le sol de leur chambre, la poitrine ouverte et les yeux écarquillés, les pupilles dilatées et son visage figé dans la une expression de terreur.
Il se mit à violemment trembler et des larmes silencieuses se mirent à couler sur ses joues. Il ne se contrôlait plus. Il regrettait tellement ce qu'il venait de faire. Il craignait pour sa vie maintenant ! Si son père venait à le savoir...Le coeur qu'il tenait toujours dans sa main fermée maintenant, se mit à bouillir, formant des grosses bulles sous les muscles avant d'éclater et de complètement se liquider et se répandre sur le sol, trempant ses pieds et la tête de Gastón.
💀
Toujours penaud, il s'habilla rapidement de vêtements sombres et s'enfuie par la fenêtre de sa chambre, faisant bien attention à effacer ses traces et faire penser qu'il avait été enlevé après que le meurtrier ait tué son petit-frère.
Il savait très bien que sa famille ne le chercherait pas, mais pleurerait la mort précoce de son frère, seulement âgé de dix ans.
Il rabaissa sa capuche sur son visage et couru à toute vitesse vers la frontière de la ville; il devait la quitter et cela au plus vite.
Il s'arrêta brusquement au milieu de la route, surpris pars une voiture qui arriva à toute allure avec ses phares lumineux sur lui, l'aveuglant de plein fouet.
Mais alors qu'il pensait, espérait, que sa vie se termine maintenant, le véhicule le traversa à la même allure et continua sa route. Les deux autres voitures et la moto qui suivirent firent de même. Il réalisa qu'il avait modifié son apparence pour rester cacher, n'importe quoi pouvant lui passer à travers.
Il soupira, déçu, mais continua sa marche. Il avait encore une longue à faire.
□
Leroy bondit ce matin là de son lit et accouru prendre son petit-déjeuner et se préparer. Il écouta d'une oreille distraite les cours de son professeur, s'ennuyant. Il était impatient de revoir le jeune argentin et en apprendre plus sur lui et les pouvoirs qu'il regorgait. C'était impressionnant le cas de Sergio, il semblait posséder un pouvoir absolu, presque divin.
Mais quand il dévala les escaliers pour pénétrer à l'intérieur du bureau de son père sans même s'être annoncé, il se figea sur place et traversa la pièce pour rejoindre son père qui regardait d'un oeil sombre ces personnes qui s'agitaient à l'extérieur.
(NDA : Ils parlent en allemand, mais flemme, donc c'est en français hein...)
- Père, que ce passe t il ?
Son visage se froissa dans une expression bilieuse, reconnaissant dans la foule les amis de Sergio. Mais où était-il ?
- À vrai dire, je ne pourrais pas te répondre fils.
Leroy n'attendit pas plus longtemps et couru vers le portail de sa demeure où Roberto et ses hommes essayaient de faire la loi, faisant reculer à coups de feu les villageois et les hommes et enfants qui grimpaient le morceau d'acier.
- Leroy !
Il ignora l'appel de son père, courroucé et frappa les barres du portail, tirant le tee-shirt d'Eduardo dont le visage s'écrasa contre le métal.
- Où est Sergio ? Dis-moi où il est ?
Il cria nerveusement sur le châtain qui tenta de s'éloigner de lui, levant en signe de paix ses mains.
- Tout doux le loup ! Nous aussi on le cherche, on-
- On pensait qu'il était chez toi !, intervient Antonio après avoir piusse un homme avec Maximiliano, lui dégageant la route.
- Non ! Il n'est pas venu ce matin ! Que ce passe t'il ?
Il secoua les barres du portail, angoissé pour tout ce remue ménage. Les larmes menaçaient de couler.
- Gastón est mort !
Il se tourna la tête vers Max, fureteur.
- Qui est Gastón ?
- Son petit-frère., lui réponds Antonio., Il est mort et Sergi est porté disparu. On l'a enlevé !
Il se calma, tracassé et le sang ayant quitté ses veines. Était-ce une blague ?
- Il y a des marques de luttes et tout est retourné dans leur chambre., ajouta Maximiliano., Le corps de Gastón est dans un piteux état...
Sergio aurait-il été enlevé par ces hommes tout en noirs dont il lui a parlé une fois et qui venait arracher des enfants mutants à leurs parents car le gouvernement craint l'étendu de leur pouvoir ?
- Il a un énorme trou dans sa poitrine. On ne sait pas où est son coeur et Leonel pense que ton père aurait fait tué Gastón à cause de ce qu'il lui devait et fait enlever Sergi pour le torturer.
- C'est du n'importe quoi !, il rétorque avec véhémence, relâchant Eduardo qui recula aussitôt, se cachant derrière Max.
Il sait que son père fait du trafic, mais c'était toit de même un homme honnête et qui n'oserait privé un père de ses deux fils. Il jeta un regard vers Roberto qui lis un coup de crosse contre le nez d'une femme qui s'écroula à terre. Il ne pouvait pas agir sans la permission de son père.
- Je ne vous crois pas ! Mon père ne serait jamais capable de faire une chose pareille !
- On veut bien te croire Leroy, mais où est donc Sergio ?, s'agaça Dakar qui venait d'arriver, vraiment inquiet pour son ami. C'était le premier qui était venu lui parler à son arrivée dans la favela, il lui était loyal depuis toujours.
Ailleurs, quelque part en Argentine, marchant dans les rues bondées, un garçon au visage couvert de suie et aux vêtements déchirés.
Il ressassait ses souvenirs d'enfances les plus beaux, avant que son frère ne naissent, ses moments partagés avec ses amis et ces discussions construites avec le métis. Justement en y repensant, à son visage et son sourire éclatant, il sourit avant d'être pris d'un rire hystérique, se faisant bousculer par les habitants lambas de la ville qui l'ignoraient.
Il se demanda si il les reverraient un jour. Dakar, Antonio, Eduardo et Maximiliano. Ses fidèles amis avec qui il formait les cinq mousquetaires !
Malena, un amour d'enfance, avec qui serait déjà voué à l'échec dès le départ.
Peut-être, un jour, il croisera à nouveau Leroy ou entendra parler de ses paroisses et avancées scientifiques à la télévision ou les lira dans les journaux.
Ce garçon l'avait marqué quand même, ayant pris la pureté de ses lèvres en premier. Il ne regrettait pas de l'avoir rencontré.
Mais il était sûr d'une chose : il ne retournerait jamais chez lui. Endroit infâme et épris de malheur.
Maudit soient-ils. Que la mort les emporte. Que les flammes les consument et que le vent les balaye.
Quel illusion, mais il espérait fortement. Quel péché, mais il le priait de tout coeur. Chantonnant les notes d'infortune, la désillusion le rappela à l'ordre.
Et voici une énième course pour sa survie. Être attrapé ou s'être échappé.
Ils pouvaient tous les tuer, mais ça l'amusait.
Courez, courez ! Continuez à me poursuivre : Je suis votre fin.
■
NOte :
Pas particulièrement fier(je le trouve nul et intéressant),mais fallait que je fasse le défi et le voilà. Avec mon emploi assez chargé, j'ai enfin trouvé un petit créneau parce que je sais que ça aurait été difficile plus tard.
Qu'en pensez-vous ?
Perso, j'ai trop pensé à ma prof d'histoire-géographie en troisième qui me disait que je devais aller droit au but, dans le vif du sujet au lieu de mettre pleines petites décorations inutiles autour de la chose. Elle m'aurait tiré les oreilles mdrr !😂 Si on enlève les partie inutiles là, c'est un peu mieux et plus court 😂
Pas de lemon ! (Même si j'ai été tenté...)
#ClubWattpad
[¡𝐒𝐚𝐲𝐨𝐧𝐨𝐫𝐚!]
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