[OS CW]Lewandowski × Tolisso
Dédiée à chloe4havertz
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On a perdu. Je n'arrive pas à y croire. On a perdu deux but à zéro. Je suis déçu, je m'en veux, je me suis pourtant donné à fond et ça n'a apparemment pas suffit. J'ai envie de pleurer, mais je me retiens. Pas pour eux, pas sur un terrain, pas devant les caméras et surtout pas devant son ex qu'il prend dans ses bras.
Alors qu'on était dans les couloirs afin de rejoindre nos vestiaires, il me saisit le poignet pour nous isoler du groupe. Je me souviens de son sourire rayonnant de bonheur en me disant ses quelques mots, il agissait comme si on avait gagné alors que le moral de l'équipe était au plus bas.
- Mon coeur, tu vas rentré seul à la maison. Je sors avec mes anciens coéquipiers de Dortmund.
Tu sympathise avec l'ennemi maintenant ? Avec ceux qui nous ont jeter du podium et fais chuter de la liste ?
Il ne me laisse pas le temps de lui répondre qu'il m'embrasse chastement avant de sautiller afin d'aller se changer. Il n'y avait que lui qui dégageait des ondes joyeuses tandis que les autres tiraient une tronche de six mètre de long, affichant des têtes de morts. Il salua tout le monde, prenant à peine le temps de m'embrasser, puis s'en alla sans rien me dire d'autre.
Je dis au revoir à mes coéquipiers et rentra chez moi après être passé au KFC m'acheter une box de poulet que je dévore devant un film mis au hasard sur Netflix. Puis, il y a Kingsley qui m'a appelé en conférence avec Presko qui nous a remonté le moral et j'ai passé la soirée au téléphone avec mes deux amis avant de raccrocher en entendant les ronflements de Presko et King. Je pris des screens de leur tête et enregistra les bruits qu'ils faisaient avant de les afficher sur mon statut Whatsapp.
Ils m'avaient remontés le moral et pourtant, je trouve que j'avais mal joué. J'aurais dû aller au-delà de mes limites et peut-être qu'on aurait gagnés. Robert aurait dû être là, avec moi, et on serait sûrement en train de faire l'amour, pour que je pense à autre chose. Mais non, monsieur en a décidé autrement ! Il a préféré aller passer sa soirée auprès de son ex et ses anciens coéquipiers. Tss...Je serre l'oreiller et plonge ma tête afin d'y enterrer mes larmes silencieuses.
Robert rentre au petit matin. Le radio réveil affichait trois heures du matin. Il puait l'alcool et riait tout seul. Il s'est même pris la porte de la chambre en pleine face et il a rit hystériquement en se tenant le front.
Je fais mine de dormir et frissonne de dégoût quand ses doigts remonte le long de mon bras. Il m'embrasse la joue, puis se cale à moi. Je peux sentir son érection contre mon cul. Il se frotte contre moi en respirant très fort et je commence à me débattre.
- Ro...Robert, arrête s'il te plaît.
Il continua et baissa sa main à mon caleçon qu'il essaya de m'enlever. Je lui fais des petites pressions contre son épaule pour qu'il cesse de faire ce qu'il fait, mais il aggrippe violement mon visage pour le tourner vers lui et fourrer sa langue dans ma bouche. Un horrible goût d'alcool fort inonde ma bouche et me blesse le nez, c'était insupportable. Il était aggresif et me faisait mal à me tenir de la sorte, mais je le repousse brusquement, le faisant tomber sur le dos sur le lit et me relève.
- NE ME TOUCHE PAS !
Il me fixe avec de grands yeux à mon crie. Je suis moi-même surpris, c'est la première fois que j'ose lever la voix de la sorte sur lui. Je passe mes mains dans mes cheveux en faisant des exercices de respirations pour me calmer.
- Qu'est qui y'a bébé ?, je m'arrête et le regarde, scandalisé.
- Tu me demande qu'est qui y a ? Sérieusement ?, je ricane amèrement., Tu te fous de moi ?
- Je ne te donne plus envie, c'est ça ?, il se redresse sur le lit, visiblement énervé.
Je pète carrément les plombs.
- Non ! Là, franchement tu me dégoute. Tu pue l'alcool Robert, t'es bourré. Vas y je me casse.
Je ramasse mes affaires et marche vers la porte d'entrée, mais il me rattrape et me tire le bras, me tournant face à lui. Il me plaque contre le mur du couloir, me serrant la gorge.
- Tu crois tu vas où comme ça ?
Je commençais à suffoquer, ayant du mal à respirer. Mes mains se balancent dans l'air avant de se poser sur un objet. Un vase rempli des cendres de son père. Une urne. Je la prend et l'éclate sur sa tête. Il hurle de douleur en se reculant à tâtons, se tenant la tête puis tombe sur les fesses après avoir heurté le petit meuble derrière lui.
Je le fixe un instant, haletant et ne savant pas quoi faire. Mes yeux se posent sur ma main qui tenait fermement l'arme, je la lâche comme si je m'étais brûlé, puis cours vers la porte d'entrée que j'ouvre précipitamment.
- Tu vas me le payer Corentin !
Je dévale les escaliers tout en essuyant mes larmes qui m'ostruaient la vue. J'ai même faillis me ramasser au sol en ratant une marche tellement je ne voyais pas grand chose. Je pousse la porte de l'immeuble et cours tout aussi rapidement vers ma voiture. Mes mains tremble et mes doigts ne parviennent pas à actionner le bouton dès la première tentative. Une fois dedans, je me laisse aller et pleure toutes les larmes de mon corps, le front contre le volant et frappant même rageusement ce-dernier.
J
e me calme, puis roule en direction de chez Kingsley qui m'ouvre avec de petits yeux encore endormi.
- Coco ?
Je lève les yeux vers lui et lui souris maladroitement.
- Hey..., ma voix se brise et je me remet à pleurer. Il se réveille aussitôt et me tire dans ses bras, fermant la porte derrière moi. Il m'emmène dans sa chambre et m'allonge dans son lit, toujours en me réconfortant avec des petits mots apaisants même s'il ne sait pas la raison de mon tourment.
- Qu'est qui y'a Coco ?
Je suis pris d'un violent spasme et mes larmes redoublèrent, puis je finis par tout lui raconter.
- Mais quel connard ! Je vais lui faire la peau !
Il se lève rapidement de son lit, énervé et commençant déjà à s'habiller.
- Non ! Fais pas ça King, s'il te plaît., je le supplie du regard et il soupire, mi-résolu, mi en colère.
- Très bien..., il jargonne et je tapote la place à mes côtés pour qu'il me rejoigne. On regard un reportage sur Hitler et ses sportifs avant de s'endormir.
~
Ça fait six jours que je n'ai pas vu Robert et six jours que j'appréhende le moment où je le referai. Il ne venait pas aux entraînements pour l'instant, et heureusement pour lui parce que King et Pres' voulait sa peau en tapis et sa tête sur le mur, et il n'arrêtait pas de m'harceler de messages. Évidemment, je voulais lui répondre, mais Kingsley m'en empêchait, disant que je pardonnais trop vite et facilement et que je devais le faire mijoter, pour qu'il prenne conscience qu'il est allé beaucoup trop loin. Mon cou gardait les marques de ses doigts. Mes coéquipiers m'avaient demandés si je n'avais pas nouvelles de lui, et en me voyant pleurer à nouveau, Kingsley les repoussa en leur criant dessus et depuis, plus aucun d'eux ne venaient m'importuner.
Kingsley ne me lâchait pas d'une semelle, partout où j'allais, il venait avec moi, et Presnel appelait souvent pour prendre de mes nouvelles ainsi que Götze qui avait remarqué un changement chez son ami. Après lui avoir dis le pourquoi de notre pause, il s'était empressé d'aller passer un sale savon à son ami et s'était excusé de l'avoir accaparé cette soirée là, et qu'il avait fais attention à ce que les deux ex ne fassent pas quelque chose qu'ils regretteraient. Il m'a dit que de toute façon, Robert avait repoussé toutes les avances de Reus.
J'étais sortie faire les courses, laissant un peu d'intimité à Kingsley qui traînait sur Tinder. Je suis sûr qu'il avait un rendez-vous vidéo, mais qu'il refusait de me le dire.
Alors que je sors de la petite supérette avec mon sachet en main, je sens une voiture rouler lentement à mes côtés alors que je suis sur le trottoir. Je fais comme si je n'avais rien remarqué, jetant des petits regards furtif vers la voiture noire aux vitres teintées. Ah, ça fait flipper ça. J'accélère le pas, tentant de me fondre dans la masse, mais il n'y avait pas beaucoup de monde à cette heure-ci à part des gosses. Et me cacher parmi des enfants, bah...c'est pas très pratique tout ça et surtout ça pourrait porter à confusion.
J'entends le bruit d'une vitre qui se baisse.
- Coco...
Je me fige spontanément. Ah, je la reconnais entre mille cette voix. Elle était rauque et avec un petit accent quand il parle anglais. C'était bien meilleur que le mien, mais bon...
- Il n'est pas là !
Et je me remet à marcher très rapidement, mais il continue de me suivre et même de me klaxoner, attirant le regard des gens sur nous.
- Coco...Corentin ! Attends, on doit parler ! Pourquoi tu cours ?!
Effectivement, je mettais mis à courir aussi vite que je pouvais. Quel lâche ! Pourquoi je cours d'ailleurs ? J'entends de très loin sa portière s'ouvrir pour se refermer et ses pas me pourchasser.
- Fous moi la paix !
- Attends Corentin, on doit parler !
- Dégage !
Je tourne à une intersection, mais je m'arrête de justesse avant de me prendre le mur en pleine face. Putain, un cul de sac.
Je fais demi-tour, mais il arrive à temps et reprend sa respiration, mettant sa main devant lui comme pour me dire d'attendre.
Il a perdu en endurance le vieux pépère. Je secoue ma tête pour enlever le petit sourire que j'ai sur les lèvres.
- Coco, je-
- Je ne veux pas te parler !
- Mais attends ! Il faut que-
- Tais-toi ! Laisse-moi tranquille Robert !
- FERME TA PETITE BOUCHE ET ÉCOUTE MOI, BORDEL DE MERDE !
Je sursaute et relève la tête vers lui, il avait l'air surpris et en même temps furax. Il soupire rageusement en faisant un tour sur lui-même, tirant sur ses cheveux.
- Tu me rends fou Corentin, tu le sais ça ?
Il dit plus pour lui-même que pour moi, posant ses mains sur ses hanches et lâchant un petit rire. Il planta ses yeux dans les miens et fit un pas dans ma direction avant de s'arrêter quand il me vit reculer. Il eut l'air blessé, mais garda tout de même son petit sourire rassurant en coin.
- Je ne te veux aucun mal Coco. Je suis vraiment désolé pour la nuit dernière. Je n'aurais jamais du faire ce que j'ai fais. Je...Je sais que des mots, c'est rien que c'est trop facile, mais je te promet que je ne referai plus jamais ce que j'ai fais. Je peux même pas mettre mon acte sur le dos de l'alcool, je n'avais qu'à me contrôler. Tout est de ma faute ! Je finis toujours par merder, mais je ne veux pas que ça se finisse entre nous Coco, je t'aime trop pour ça. Et puis, il montre son oeil un peu violacé., Götze et Kingsley me l'ont bien fais comprendre mon erreur.
Il marque une pause, reprenant ses esprits alors que ses yeux s'humidifiaient. Il repris plus calmement, comme si ça vie en dépendait.
- Je sais que je ne suis pas facile à vivre, que je ne fais que te blesser sans même m'en rendre compte comme la nuit dernière où j'aurais dû rester avec toi et non passer la soirée avec mes ex coéquipiers. Je sais que t'a dû te morfondre sur ton jeu alors qu'il était parfait, comme toujours d'ailleurs ! Tu as très bien joué Coco.
Il finit par être en face de moi, laissant au moins deux mètre de sécurité entre nous.
- Je m'en veux vraiment, et même si je sais que j'en suis pas digne, j'espère que tu me pardonnera et me donnera une seconde chance.
Les larmes coulèrent sur mes joues sans que je ne puisse rien dire ou faire. J'étais figé sur place, ne pouvant même pas bouger d'un poil. Il me sonda du regard, attendant une quelconque réponse de ma part.
- Coco, dit quelque chose s'il te plaît.
Mais j'en étais incapable. Je le voulais, lui dire ce qu'il voulait entendre, mais j'y arrivais pas.
Il mord sa lèvre inférieure en hochant lentement de la tête, puis la baissa en reniflant bruyamment et essuya ses larmes.
- Très bien. Si...si tu veux me dire quelque chose, tu connais l'adresse de notre appart et mon numéro.
Sa petite voix me brisa le coeur. Il fait semblant de me sourire en lançant sa phrase appuyée d'un clin d'oeil, mais je sais qu'à l'intérieur de lui, il était déçu et chagriné. Il se retourne, puis s'en va sans ajouter un mot de plus si ce n'est un petit regard amoureux et triste qu'il m'envoya.
Puis il disparu de mon champ de vision.
- Monsieur, vous êtes trop nul.
Je bat des cils, puis baisse les yeux vers une petite fille rousse qui mâchait vulgairement un chewing-gum en enroulant sa mèche de cheveux autour de son doigt.
Je la regarde avec incompréhension.
- T'es bête ou quoi ?, elle me lance en me dévisageant et mes yeux s'agrandissent.
- Pardon ?
J'ai l'air quelque peu hébété par son attitude. Le respect, elle le connaît ? Satané génération d'impoli.
- Je viens de me faire larguer par mon gars qui me trompait avec ma meilleure amie depuis cinq mois. Et le tien, il vient te faire une déclaration de malade dans la rue et tout, et toi tu trouve rien de mieux que de pleurer comme Marie la baleine là. Non mais allô quoi, faut te réveiller mec ! J'voudrais trop avoir un gars comme lui là. Qui m'aime et reconnaisse ses tords. Vas y donne le moi si t'en veux pas, boloss va. Tu lui fais perdre son temps...
Je fixe la jeune fille sans rien dire, traitant chacun de ses mots.
- Même si je te trouve vulgaire et qu'on dit pleurer comme une madeleine, ton mec, il ne te méritait pas et ta meilleure amie n'était pas une véritable amie. Bon débarras !
J'ébouriffe ses cheveux, ignorant ses plaintes et cours à la suite de mon petit-ami.
- Robert ! Attends !
Il se retourne vers moi, les yeux remplis d'espoir et me réceptionne quand je lui saute dans les bras, écrasant mes lèvres contre les siennes. Il répond aussitôt au baiser en me reposant au sol sous le tonnerre d'applaudissements des quelques passants.
- Bah de rien boloss !
Je ricane en tournant ma tête vers la jeune fille qui fit une bulle rose avec son chewing-gum.
- C'est qui ?, je repose mon regard sur le brun et le smack.
- La voix de la sagesse.
- Tu me pardonne ?
- Évidemment !
Et on s'embrassa encore, plus doucement et plus longtemps que toutes les autres fois.
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On ne juge pas. Il est 01h00 s'il vous plaît...
J'espère que ça t'as un minimum plu chloe4havertz
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