𝗗é𝗳𝗶 𝗱𝘂 𝗺𝗼𝗶𝘀 𝗱𝘂 𝗖𝗪 : 𝗢𝗿𝗶𝗴𝗶𝗻𝗮𝗹𝗶𝘁é(couple ou trouple original).

Composé de (en plus de moi-même) : @Juliara_ , @Camelia128 , @-ifeelinahole, @Emilie_cat , @keurjesuisdeuxponeys, @chloe4havertz ,@agreste_a , @x10medusa ,@-colindagba, @Amedecrivaine

🔊Je crois avoir oublié personne. Si vous êtes intéressé et avez envie d'intégrer le groupe, venez en privé, c'est mieux.

𝐌𝐚𝐢𝐧 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐚𝐜𝐭𝐞𝐫𝐬 🔍👥 :

Paolo Guerrero.

Mario Lemina.

Vous ne les connaissez pas hein😚

⚠️𝙸𝚕 𝚛𝚒𝚜𝚚𝚞𝚎 𝚍＇𝚢 𝚊𝚟𝚘𝚒𝚛 𝚍𝚎𝚜 𝚌𝚘𝚗𝚝𝚎𝚗𝚞𝚜 𝚜𝚎𝚡𝚞𝚎𝚕𝚜 𝚎𝚝 𝚞𝚗 𝚕𝚊𝚗𝚐𝚊𝚐𝚎 𝚙𝚘𝚞𝚟𝚊𝚗𝚝 𝚑𝚎𝚞𝚛𝚝𝚎𝚛 𝚕𝚊 𝚜𝚎𝚗𝚜𝚒𝚋𝚒𝚕𝚒𝚝é 𝚌𝚑𝚎𝚣 𝚕𝚎𝚜 𝚓𝚎𝚞𝚗𝚎𝚜 𝚝é𝚕é𝚜𝚙𝚎𝚌𝚝𝚊𝚝𝚎𝚞𝚛𝚜⚠️

〰️Perso, non, mais bon.〰️

⛔𝐕𝐨𝐮𝐬 ê𝐭𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐢𝐬𝐞𝐳. 𝐄𝐧 𝐠𝐫𝐨𝐬, 𝐯𝐞𝐧𝐞𝐳 𝐩𝐚𝐬 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐥𝐚𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞. 𝐄𝐧 𝐩𝐥𝐮𝐬, 𝐲'𝐚 𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐝𝐞 𝐠𝐫𝐚𝐯𝐞...

■

Caméraman 1 : C'est bon ? Tout est réglé ?

Caméraman 2 : Oui chef !

Caméraman 1 : Okay, ça tourne !

🎥🎬🎥

??? : Taille et poids ?

Moi : 1m70 pour 71 kilos.

??? : As-tu déjà tourné dans un film porno ?

Moi : Non.

Je ravale discrètement ma salive, jetant un regard furtif autour de moi. Je suis assis sur un canapé vintage de couleur crème sur un tapis couleur taupe. Il y avait deux caméras sur trépied braquées sur moi sans oublier tous les regards des gens qui travaillent ici.

Paolo, sûrement mon futur employeur, était assis juste à côté de la caméra principale qui me stressait, le caméraman concentré sur son travail.

Paolo avait un sourire espiègle en coin et ses mains étaient lâchement liées entre ses jambes légèrement écartés.

P.Guerrero : Très bien ! Tu es...conscient qu'il s'agit de porno gay, pas vrai ?

Je le fixe neutralement, gérant avec justesse mes émotions et acquiesce de la tête.

Je plisse légèrement des yeux quand un flash me surprend les yeux. Je tourne ma tête sur le côté et voit un homme du personnel avec son énorme appareil photo juste à côté de canapé et qui fixe le grand projecteur de lumière sur moi. Cette lumière blanche était aveuglante et me donnait chaud.

P.Guerrero : Bien. Commençons alors.

Je dirige mon attention sur Paolo qui entre-temps avant demander une tasse de café à son assistante.

Je l'interroge subtilement du regard, mais il ne fait que me sourire avec les yeux, trempant ses lèvres dans son nectar noirâtre.

~

{𝓐 𝓯𝓮𝔀 𝓭𝓪𝔂𝓼 𝓫𝓮𝓯𝓸𝓻𝓮...}

Je me rappelle encore de cette nuit où j'étais sorti dans un bar boire un verre avec des amis après une rude journée d'entraînement et de travail. Alors qu'ils me racontaient leurs journées et leurs problèmes amoureux, je me laisse aller à écouter la discussion de la table à côté.

Il y avait ce gars qui parlait à propos d'un shooting homosexuel qui consistait à tourner un film solo de masturbation. Je roule des yeux quand je me recentre en l'entendant dire à quel point c'était bien payé et que c'était de l'argent facile à gagné. De l'argent ? Facile ? J'en ai bien besoin. J'apporte mon verre de mojito à mes lèvres tout en faisant attention à écouter leur conversation et répondre aux quelques questions de mes amis.

- Si tu veux cette nouvelle voiture dont tu parle tant, pourquoi pas ne pas essayer ? Tu ne risque absolument rien ! Tu as juste à faire ce que tu fais d'habitude dans ta chambre devant une caméra, rien de compliqué mec !

C'est la seule phrase que je retiens de leur échange, l'autre ami semblant encore hésité, mais sous la pression de son camarade, il finit par céder.

Je continue à papoter avec mes amis, puis feigne une fatigue, les laissant entre eux, puis me lève pour payer ma commande avant de partir. Je marche tranquillement dans les rues vers chez moi, les mains dans les poches. Et pour je ne sais quelle raison, je ne parviens pas à sortir de ma tête l'histoire du type de la table d'à côté.

J'aspirais à devenir un illustre footballeur professionnel et être connu partout dans le monde, mais malgré tous mes efforts fournis, mon rêve semblait s'éloigner de plus en plus loin de moi. Normal en y repensant à la petite équipe dont laquelle je joue, c'est sûr qu'elle n'attire pas trop l'attention.

Mes parents, des vieux, vivaient dans encore dans ma maison d'enfance, celle qu'ils avaient fait construire après leur mariage. J'étais le seul à encore vivre avec eux, mon frère et ma soeur étant beaucoup trop préoccupé par leurs carrières et ayant leur propres vies ailleurs. Ils pensaient à peine à les téléphoner les jours de fêtes.

Ma soeur est mannequin et mon frère footballeur. Ils avaient tous les deux réussis dans leurs vie alors que moi, j'étais le bon à rien, le petit dernier. J'avais au moins mon brevet et mon bac, mais à part le foot, je n'avais pas de talent particulier contrairement à eux, et pourtant, j'étais le seul à subvenir aux besoins de mes parents.
Mon père a un grave cancer des poumons et ses médicaments coûtent vraiment très cher, sa retraite et son assurance ne couvrent même pas là moitié du prix. Avec le temps, ils avaient accumulés des dettes qu'ils peinaient à rembourser et cela malgré leurs biens qu'ils vendaient. Ma mère travaillait à la boulangerie et je l'aidais très tôt le matin quand je me réveillais à quatre heures du matin en préparant les pâtes et mettant déjà les pains et brioches au four, puis à six heures trente, je partais au chantier avant d'aller aux entraînement de l'après-midi et faire de temps à autre un job en tant que gardien de sécurité dans les boîtes ou autre évènements du genre.

C'est vraiment dur pour moi de gérer tout cela : mes parents, les dettes, les factures, les boulots et de réaliser mon rêve. Surtout que mon frère et ma soeur ne m'aidaient pas du tout, répondant rarement à mes coups de fils, puis de toute façon, j'évitais de les appeler de moi-même. C'est surtout mes vieux qui demandaient de leurs nouvelles.
Honnêtement, je m'en fiche qu'ils ne me soutienne pas ou qu'ils m'ignorent, mais ils devraient être plus reconnaissant envers nos parents et les aider un peu plus. Je me demandais si ils avaient quelque chose à cirer que notre père pouvait mourir à tout moment. Es-ce qu'ils le savaient même qu'il était malade ?

J'ai besoin d'argent, de beaucoup plus d'argent. Comme ça, mes parents ne manqueront plus de rien et ma mère pourrait arrêter de travailler et profiter pleinement de sa retraite.
Le salaire que je percevais étant bien moindre à la somme dont j'ai réellement besoin.

Moi : Je suis rentré !

Je crie en refermant la porte d'entrée à clé. Ma mère passe sa tête derrière le mur qui séparait le salon de la cuisine et me lance un de ses sourires radieux qui fond le coeur.

Maman : Bonsoir Rio' !

Je dépose mon sac dans le couloir de l'entrée et la rejoins dans la cuisine, m'appuyant contre la planche en bois qui sert de bar.

Moi : Ça va Maman ?

Maman : Moi ? Bien sûr que je vais bien, comme toujours d'ailleurs ! Et toi et ta journée, comment ça s'est passé ?

Je souris en la voyant s'affairer à nous concocter un bon petit plat typiquement gabonais : du poisson salé avec des crevettes, du choux, des carottes et du poivrons. Vraiment un goût exquis pour les papilles !

Moi : Bah c'était tranquille, sans plus. J'ai vu des anciens amis et je suis allé boire un verre avec eux.

Maman : Tu t'es amusé j'espère ?

Je lâche un petit rire par le nez.

Moi : J'ai bien aimé. C'était sympa.

Maman : Tant mieux alors ! Rio', pourrais-tu mettre la table s'il te plaît.

Je me redresse et part chercher le nécessaire dans les placards et tiroirs et installe le tout sur la table à manger, puis marche en direction de la terrasse où je trouve mon père assis dans son fauteuil roulant, sa petite bouteille d'oxygène l'alimentant à travers la sonde dans son nez.

Je m'approche lentement de lui; ça me pinçait le coeur de le voir ainsi.

Moi : Salut papa.

Papa : Hey, fiston !

Il se tourne vers moi en pivotant son fauteuil et me sourit de toutes ses dents, ne portant pas encore de dentier. C'est ça que j'admirais chez mes parents, ils gardaient le sourire peu importe la situation. Tu pouvais les poignarder qu'ils commenceraient à prier pour la paix de ton âme et t'adresser un petit sourire chaleureux. Je détestais les gens comme ça, j'en avais horreur. Pourtant, ils continuaient à le faire et me répéter tous les jours qu'il y a du bon en chacun de nous, qu'il faut juste y croire et voir plus loin, plus profondément.

𝑅𝑒𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒 𝑎𝑢-𝑑𝑒𝑙à 𝑑𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑣𝑜𝑖𝑠 !, aime me radoter mon paternel.

Je leur disais toujours, oui d'accord, mais je n'y croyais pas du tout. Chaque personne est responsable de ses actes et pleinement consciente de ses choix et de la personne qu'elle veut devenir.

Par exemple, ils n'éprouvaient aucune haine envers Yan et Yasmina, alors que moi, je leur reprochait leur lâcheté et leur négligence vis-à-vis de leur propres parents. S'en était tellement écœurant.

Moi : Le repas est prêt.

Papa : À la bonne heure ! Je mourais de faim !

Je me place derrière lui et le pousse jusqu'à la table à manger, l'installant en bout de table avant d'aller aider ma mère à apporter les plats à table.

Papa : Femme ! A quand le repas ?

Ma mère et moi rigolions à la remarque de mon père qui fit semblant d'être énervé en tapant son poing sur la table.

Maman : Le voilà, le voilà !

Elle prit son assiette et le servit, puis en fit de même pour moi, se servant en dernier. On prononça la prière avant d'entamer le repas, remerciant Dieu de vivre encore aujourd'hui et de la journée passée avant de déguster notre plat, complimentant ma mère et écoutant attentivement mon père conter ses aventures farfelues, riant à certaines d'entre elles.

Je débarrasse la table une fois qu'on ait tous fini de manger et laissa mes parents pendant que je parti faire la vaisselle, rangent celle d'hier à leur place.

Moi : Vous avez encore besoin de moi ?

Maman : Non, c'est bon Rio' !

Papa : Merci fiston, tu peux aller te reposer maintenant.

Je hoche brièvement de la tête et retourne récupérer mon sac à l'entrée avant de me diriger vers ma chambre.

Moi : Bonne nuit !

Eux : Bonne nuit mon coeur/mon grand !

Une fois dans ma chambre, je me débarrasse de mes vêtements en les jetant sur la chaise de mon bureau, puis saute sur mon lit après avoir attrapé mon ordinateur que j'allume en le déposant sur mes genoux.

Je tape dans la barre de recherche le site que le mec du bar avait dit à son ami et clic sur le lien, regardant prudemment autour de moi comme si quelqu'un ou un fantôme pouvait m'épier.

J'ai un mouvement de recul et les sourcils qui s'arquent quand je vois une multitude d'affiches et de vidéos gays et graveleuses apparaître devant moi, spasmant carrément mon écran.

Je glisse mon doigt sur la souris tactile jusqu'à la barre d'outils et clique sur l'emblème du site. Ça a plutôt l'air décent.

Si je prend un temps de recul et de mettre ce que je suis en train de faire en considération, je dirais que je fais partie de ces personnes qui se sont promis de ne jamais regarder de tels contenus, mais pourtant, je continue à bouger ma souris et clique sur enter.

Pourquoi stressé ? Ce n'était rien de bien méchant. Juste me branler devant une caméra, être payer et puis basta.

Je copie l'adresse mail donné et commence à rapidement taper sur le clavier de mon ordinateur, rédigeant une simple petite lettre de motivation sous forme de curriculum vitae.

Subject : Postuler en tant que modèle.

Mario Lemina
25 ans
Gabonais
Hétéro
1m70
Maçon

Clair, net et précis. On va droit au but.
Je clique sur envoyer et on me répond immédiatement. Ils ne perdent pas de temps...

📧 ꜰʀᴏᴍ : ᴘᴀᴏʟᴏɢᴜᴇʀʀᴇʀᴏ.ᴄᴏᴍ

Veuillez faire parvenir une photo de vous-même, et une autre de votre torse nu s'il vous plaît.

Je suis quelque peu septique face à cette réponse, mais bon, je ne vais pas rechigner. Je me lève de mon lit et prend une photo de moi torse nu à travers mon miroir avec mon téléphone, puis l'envoie à mon ordi, avant de les faire parvenir par mail à mon correspondant sans même prendre le temps de la retoucher. A quoi cela servirait-il de toute façon ?

La petite enveloppe de messagerie s'allume à nouveau, me signifiant que j'ai reçu une réponse.

Je n'arrive pas à croire ce que je viens de faire. Je viens sûrement de réaliser la plus grosse bêtise de toute ma vi ! Mais au plus profond de moi, je savais à quel point j'en avais vraiment besoin de cet argent. Faut parfois savoir faire des concessions.

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La suite au prochain épisode...🔜