🍋[CW]Guerrero x Lemina part.2

??? : Mario je présume ?

Une jeune femme noire, fine et élancée, descend élégamment les escaliers et s'approche de moi, tout sourire en me tendant sa main que je serre.

Moi : Et vous êtes...?

??? : Je suis Asia Akono, enchanté de faire votre connaissance. C'est donc bien vous qui nous a contacté par email ?

Moi : Ah, oui.

Je dois vraiment baisser la tête pour la regarder dans les yeux. Elle est tellement petite, et cela même à talons.

Asia : Whoa ! Vous êtes beaucoup plus grand en réalité.

Elle ricane en me regardant de toute ma splendeur, semblant émerveillée. Après, faut dire que tout le monde doit être géant à côté d'elle...

Asia : Il fait chaud, pas vrai ? Suivez-moi, je vais vous servir quelque chose de rafraîchissant à boire.

Elle monte les escaliers et je la suis sans rien dire de plus.

Asia : Je suis impressionné, vous ressemblez vraiment à un hétéro, huh...

Peut-être parce que je le suis, pensai-je intérieurement.

Asia : Ne vous inquiétez pas de ce silence. Il sera bientôt troublé lorsque les autres arriveront. Ils sont sur un tournage qui dure plus longtemps que prévu.

Elle n'arrêtait pas de parler, faisant la conversation alors que je ne prenais même pas le temps de lui répondre ou même de lui sourire.

On arrive dans une pièce à l'étage, une sorte de salon et je reste planté au milieu, prenant le temps d'analyser ce qui m'entoure. L'intérieur ressemblait à une de ces élégantes maisons new-yorkaise que je voyais dans les séries télévisées, excessivement chic sans même une petite touche by me.

Asia : Que veux-tu boire ?

Voilà qu'elle se met déjà à me tutoyer.

Moi : Une limonade s'il vous plaît.

Elle s'en va et reviens rapidement, me tendant mon verre qu'elle dépose sur un sous-verre sur la table basse.

Asia : Profite de ta boisson en attendant le patron. Je reviendrai bientôt.

Elle me sourit une dernière fois, puis s'en va. J'attrape mon verre de bière plein de limonade fraîche et me lève, marchant vers l'immense étagère de la pièce pleine de DVD.

Je parcours rapidement des yeux le dos des pochettes : Sex and the city, Goodzilla, Harry Potter, Black Panther...

Rien de bien intéressant, des classiques. Je prends une gorgée de ma boisson en tirant un DVD de l'étagère comportant du porno.

Mon visage se rembrunit en voyant la couverture et le titre de la pochette : Je suis ton esclave sexuel.

Je le repose brusquement à sa place, essayant d'oublier le visage de l'homme nu et aux fesse rougies qui se présentait à moi, sa bouche grande ouverte attendant qu'on la remplisse de quelque chose et un collier de chien autour du cou. Tellement gênant...

J'en attrape un autre, moins audacieux, et remarqua le Entertainment qui suivait le nom du site. C'est une compagnie plus grande que je le pensais au final. Je fais un pas pour le remettre à sa place et cogne légèrement mon tibia contre un carton ouvert. Je souris à peine en reconnaissant la couverture d'un dessin-animé français que je connais et me baisse pour le prendre dans ma main.

"Un monstre à Paris."

??? : Un grand classique que tout le monde connaît.

Je sursaute légèrement et me retourne vers la source de la voix, tombant nez à nez avec un homme bien plus grand que moi, je dirais dans les environ d'un mètre quatre-vingt-dix, voir plus, la peau bronzé comme s'il travaillait trop au soleil et des yeux marrons foncés égrillard, pleins de malice. Je trouvais ses fossettes trop mignonnes !

Je reprends rapidement mes esprits. Je disais vraiment n'importe quoi moi...

On reste face à face à se fixer dans les blancs des yeux sans rien dire ou faire le moindre mouvement, mon visage totalement départi de toutes expressions alors que lui, il avait un petit sourire courtois aux lèvres. Il avait l'air très social.

??? : Je suis Paolo Guerrero. Je suppose que tu es Mario, n'est ce pas ?

Il me détaille de la tête au pied en me tournant autour. Je ne suis pas une chèvre à vendre non plus.

Paolo : Tu es plus beau que sur les photos.

Moi : Autant pour moi...

Je marmonne en roulant des yeux alors qu'il fronce un sourcil, puis le détend pour son incontournable jovialité et ton poli.

Paolo : Je suis désolé de t'avoir fait attendre. Le film a duré plus longtemps que prévu.

Moi : Il n'y a pas de problème.

Paolo : Tu veux un café ?

Il se dirige vers la cuisine adjacente.

Moi : Non merci. Asia m'a déjà servi à boire.

Il revient avec sa tasse de café et se poste devant moi. Son rictus m'agaçait.

Paolo : Mario est ton vrai prénom ? Tu devrais pensé à un surnom alors.

Moi : Rio, je lui réponds simplement, blasé.

Il bu un peu de sa tasse, puis passa sa langue sur ses lèvres, haussant un sourcil amusé.

Paolo : Rio...? Ok, ça me va.

Je lui tends son DVD et il le prend. Il tente même d'effleurer mes doigts mais je l'avais vu venir de loin, j'évite donc le geste et il sourit vilement, vraiment amusé de la situation. Sauf que je ne suis pas une attraction moi.

Paolo : Je ne vais pas te cacher que j'ai été surpris en recevant ton mail. À vrai dire, nous avons pratiquement aucune personne née au Gabon pour nos vidéos gays.

Il me tourne le dos pour déposer la pochette sur l'étagère, son éternel sourire de connard collé sur son visage.

Paolo : Allons nous asseoir. J'ai quelques questions à te poser.

Moi : Ok.

On s'installe chacun sur un canapé et il prend un bloc note et un stylo qui étaient posés sur la petite étagère à côté de lui et croise les jambes, me fixant droit dans les yeux. Il y a quelque chose qui me trouble dans son regard. Il est si...imposant, masculin. Ce genre de regard et d'aura qui te faisait te soumettre sans même que la personne ne prononce le moindre mot ou bouge du petit doigt. C'était un homme dont la présence même crie l'intimidation.

Paolo : Taille ?

Moi : 1m70.

Paolo : Taille de ton pénis, reprit-il plus explicitement.

Je tourne mon regard vers lui qui auparavant s'était posé sur la vue de la ville de Southampton et son sourire s'élargit, semblant me dire qu'il ne pouvait rien y faire.

Moi : 18 cm, il me sourit et note ses informations.

Paolo : Circoncis ou pas ?

Moi : Coupé.

Un brouhaha pas possible se fait entendre et des bruits de pas font irruption dans la pièce.

Je vois Asia porter un carton plein de matériel de tournage dans les bras. Elle s'approche de nous. Sont-ils tous aussi souriant ?

Asia : Pourquoi fais tu un entretien aussi formel Paolo ? Mario a l'air si coincé.

Quoi ? Mais ferme ta bouche si tu n'as rien de mieux à dire toi !

Paolo : J'imagine que j'essaye de le mettre en confiance. C'est important de mettre les gens à l'aise !

Elle ricane, puis posa sa fine main manucurée sur son épaule carré.

Asia : Tu dis toujours ça !

Ils rigolent entre eux et je soupire intérieurement, ennuyé. Je reporte mon regard sur la foule qui vient d'arriver et qui se criait dessus afin de vérifier qu'ils avaient bien tous les équipements et rien oublié lors du tournage. Ils ne semblaient pas avoir remarqués ma présence.

Paolo : Tu es prêt ?

Je me concentre à nouveau sur lui.

Moi : Pour quoi ?

Paolo : Nous allons filmé l'entretien, histoire de déjà t'habituer.

Je vois Asia donner des ordres aux employés qui déballent les cartons. Je hoche lentement de la tête en frottant mes paumes de mains sur mes cuisses, devenant soudainement moites.

Moi : Ouais.

On me demande de me lever afin de laisser le personnel installer tout leurs matériels et Asia se précipite vers moi avec une trousse sous le bras, des étoiles pleins les yeux.

Je la surplombe du regard, méfiant.

Moi : Tu veux quoi toi ?

Asia : Je dois te maquiller !

Moi : T'as vu que je ressemblais à une go pour faire ça ?

Elle sautille sur place, gonflant ses joues.

Asia : C'est pour le tournage ! Puis je ne vais pas te maquiller autant...

Je la dévisage et roule des yeux, lâchant un long soupire. Elle poussa un cri de victoire, puis ouvrit sa trousse d'où des gloss et mascara déborda. Ai-je bien fais d'accepter cela ?

Elle prend un petit poudrier rond et m'en badigeonne le visage avec, puis brossa mes cheveux. Oh, ça va, c'était simple et épuré.

Personnel : Tout le monde est prêt ?

Asia : Oui !

Je me retrouve de nouveau assis sur ce fameux canapé.

Paolo : Nous allons commencer. Ne reste pas focalisé sur la caméra et essaye de faire de ton mieux en évitant de la fixer.

Il me conseille en me souriant, l'air détendu, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Ce n'est pas la première fois qu'une caméra était fixée sur moi, mais je pense que c'est le contexte dans lequel je me retrouvais qui m'empêchait de me détendre à cent pourcent.

Moi : Okay.

Je me félicite pour ne pas avoir laissé transparaître ma légère gêne.

Paolo : Bien, commençons. Ton âge, d'où tu viens, hobbits et sports préférés.

Moi : J'ai 25 ans, je viens de Libreville, du Gabon, mais je vis dans les alentours de Southampton. J'aime faire du sport et passer du temps à jouer au foot, mon sport préféré.

Paolo : Te souviens-tu de la première fois que tu t'es masturbé ? il pose son menton dans sa paume de main, son coude appuyé sur l'accoudoir.

Je ne me décontenance pas face à la question.

Moi : Ah. Quand j'avais 13 ans environ...

Paolo : Détaille.

Je marque une pause, le fixant droit dans les yeux. J'ai capté, il voulait ressortir l'obscénité qui se cache en moi.

Foutu sourire carnassier de mes deux. Il me tapait sur les nerfs.

Moi : J'avais dans les environs de 13 ans...Je crois que c'est après avoir vu des femmes en petites tenues dans un des magazines pour adultes de mon grand-frère. J'ai fais un rêve érotique et je me souviens que...je me sentais différent de d'habitude. J'étais plus...léger.

Son sourire s'élargit.

Paolo : Bien. Bon boulot Rio. On va reprendre du début.

La suite, vous la connaissez.

~

- Quand a été ta première fois ?

Ah, quelle question personnelle...C'est la première fois qu'on me la posait.

Moi : Quand j'avais 17 ans. Je suis allé chez ma petite-amie car ses parents étaient partis à une conférence en dehors de la ville et après avoir trop bu, elle a commencé à me chauffer, puis le lendemain, on a couché ensemble. Une fois sobre.

Je vois Paolo et le personnel se pincer les lèvres, réprimant des ricanements et d'autre rougissant même en baissant la tête.

Je suis sûr qu'il s'est fait bouffer par sa copine..., étaient leur pensée pour la plupart.

Paolo : Je pense qu'on va arrêter là. Taylor, arrête de filmer.

Les caméraman s'exécutent et j'ai un mauvais pressentiment en voyant le regard salace du péruvien.

Paolo : Rio', peux-tu te lever et retirer ton tee-shirt s'il te plaît ?

Je me lève et fais ce qu'il m'a demandé. Je vois bien son regard me reluqué le torse. Je lève légèrement le menton, hautain.

Paolo : Tu as un très beau corps.

Moi : Bah j'ai besoin d'être en forme pour mon boulot...

Il hoche à peine de la tête, cachant son petit sourire derrière ses doigts.

Paolo : Hum...T'es abdos sont bien tracés, tes tatouages ne sont pas dérangeant et ces tétons...Tes tétons clairs et préominent situés juste là où il le faut sur tes pecs. Ils ont une très belle couleur.

Je suis quelque peu embarrassé par ses...compliments ? On ne me l'avait jamais dites celles-là.

Paolo : Ça donne envie de les sucer.

Je frisonne, rougissant de plus belle alors que je le fixe avec une mine surprise. Il sourit. Je sais que malgré ma carnation de peau, on pouvait aisément deviner quand je rougissais ou pas. Quelle situation forte embarrassante. J'ai très envie de me cacher dans un trou ou derrière mes mains pour avoir l'impression, le temps d'un instant, d'être invisible de tous. Mais j'en suis malheureusement incapable.

Paolo : Maintenant, retire ton jean et tes sous-vêtements.

Je me bloque, faisant un black-out totale dans ma tête. Pas que j'avais honte de mon corps ou quelque chose comme ça, mais...c'est si soudain. Je n'avais pas envie de me mettre nu devant ce type dédaigneux.

Paolo : Rio ?

Je sors de mes pensées et retire promptement les derniers vêtements qui me restaient, sentant une petite brise me caresser.

Paolo : Tu n'as pas beaucoup de poils sur le corps, t'en a même pas du tout. C'est très intéressant ça.

Tellement incommodant. Je fais semblant de tousser dans mon poing, sentant mes joues et mes oreilles chauffer.

Paolo : Rio, je voudrais que tu te retourne et pose tes genoux sur le canapé. Super. Maintenant je veux que tu sépare tes fesses pour nous montrer ton trou.

Je me fige à nouveau et le regarde par-dessus mon épaule. Il me fit un clin d'oeil et j'eus la soudaine envie de lui envoyer mon poing dans la gueule.

Paolo : Rio ? S'il te plaît, pourrais-tu te dépêcher ?

Pourquoi tu prend ta voix mielleuse, espèce de gros sac de merde ?

En soupirant rageusement, je fais ce qu'il m'a demandé de faire, posant mon front contre le haut du dossier du canapé.

Jamais, au grand jamais de ma vie, j'ai été aussi humilié et désarçonné de toute ma misérable vie. Quel moment déroutant que je suis en train de vivre...Le pire, c'est que cet enfoiré de Paolo apprécie cela.

Qu'il aille au diable !

Mais, écouter et exécuter les fantasmes sexuels des autres me donneraient une somme d'argent assez conséquente. C'était un mal pour un bien ! Ouais, essaye de te rassurer Rio...

J'entends du mouvement derrière moi, et ça me stresse parce que je ne peux rien y voir, trop honteux.

Paolo : Tiens, prend ça.

Il fait glisser dans ma direction une bouteille rose que je ramasse. Du lubrifiant.

Paolo : Viens, on va ailleurs.

~

Un soleil haut dans le ciel dégagé, des chants d'oiseaux, un vent léger et moi allongé sur une chaise longue au bord d'une piscine.

Je n'arrive pas à croire qu'ils aient une piscine sur le toit. Il s'agissait vraiment d'une très grande compagnie qui se fait des millions de livre sterling.

Clic

Depuis tout à l'heure j'entendais le bruit distinct que faisait cet appareil photo alors que ma main montait puis descendait rapidement sur ma hampe de chair. J'avais chaud, mon corps était recouvert de sudation.

Je mords ma lèvre inférieure.

Je veux jouir et en finir maintenant.

Je lève les yeux vers Paolo qui souriait derrière son appareil photo, il était debout au-dessus de moi, me fixant avec ses yeux arrogant. Clic, clic. Mais pourtant, je me sentais toute chose, comme s'il me touchait. Son regard me troublait, cet homme est fascinant, me perturbant rien qu'avec la force de son regard.

Je frissonne et me pince les lèvres, fermant mes yeux sous le plaisir qui me secoue.

Moi : Je...Je vais venir. Anh !

Un dernier mouvement et je tâche en grands jets mon torse, puis soulève lentement mes paupières prenant petit à petit une respiration convenable.

Paolo : C'était génial Rio.

Je me redresse en position assisse, un peu étourdi. Ça faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas masturber.

Moi : Je pourrais avoir une serviette ?

~

Bobby : Cette photo est belle. Ses yeux sont si...sexy.

Après le shooting, j'ai pu prendre une douche et en revenant dans la pièce principale, tout le monde semblait agité, marchant et parlant dans tous les sens à propos de mes photos.

Je passe discrètement au milieu en m'essuyant la tête, quelque peu gêné.

Tenezis : Rio, tu veux jeter un coup d'oeil à tes photos ?

Moi : Non c'est bon, merci.

Tenezis hausse des épaules, puis se recentre sur mes clichés, les jugeant avec Bobby et Taylor.

Je me dirige vers le bureau au fond du couloir et retrouve Asia qui me sourit largement en me voyant entrer. Je m'avance vers le siège devant le bureau et elle me tend une épaisse enveloppe.

Asia : On voudrait faire différent la prochaine fois et ne t'inquiète pas, tu seras payé double.

Je prend l'enveloppe et y jette un rapide coup d'oeil à l'intérieur. Il y avait un paquet de billets rouges, violets et verts. J'ai jamais vu ou touché une somme pareil.

Moi : Je vais y réfléchir., je lui dis simplement en levant les yeux vers elle.

Asia : Paolo m'a dit que tu as fais du super boulot aujourd'hui et c'est pour cela que je te demande de ne pas ignorer nos appels au cas où on aurait besoin de toi. Il voit un potentiel certain chez toi.

J'ai envie de rire amer. Parce qu'il fallait un potentiel certain pour tourner des films pour adultes ? Bah il n'y a pas beaucoup qui sont doués vu leur piètre jeu à l'écran...

Asia : Puis-je te demander pourquoi as-tu besoin de cet argent ?

Non, tu ne peux pas, sale fouine.

Moi : Pour payer des dettes.

~

Oriol : Au revoir Mario !

Moi : À demain les gars !

Je salue mes coéquipiers d'un geste de la main, puis m'en vais à pied vers la maison de mes parents. Une fois arrivée, j'embrasse mes parents qui regardaient un jeu télévisé du genre Motus mais en anglais, puis monte dans ma chambre avant de filer sous la douche, mettant de la musique pour m'enjailler un peu. Tandis que je chantais à tue-tête en me savonnant, la musique cesse sa lecture et ma sonnerie de téléphone retentit. Je passe ma tête derrière le rideau de douche, puis essuie mes mains sur ma serviette avant de me précipiter à tâton vers mon téléphone, ne voulant pas glisser et tomber à terre.

Appel entrant📞 Asia

C'était vraiment pas le bon moment. Je décroche et apporte mon téléphone à l'oreille, ne le collant pas complètement à cause de toute la mousse qui me recouvrait. Je l'éloigne d'ailleurs en grimaçant en entendant la voix fortement joyeusement de l'autre côté du fil. Pourquoi elle crie ?

Asia : Hey Mario ! Comment ça va ?

Je soupire de lassitude, lui répondant d'un ton morne.

Moi : Ça va Asia. Et toi ?

Asia : Très bien ! C'est rien de très important, mais je t'appelle juste pour te dire que ta vidéo en solo a fait des ravages sur le site ! Et du coup, je voudrais savoir si tu es d'accord pour placer un rendez-vous afin de tourner avec un autre homme ?

Mes yeux s'écarquillent. Comment ça un autre homme ? Je ne suis pas juste censé me branler pour des homosexuels et puis, c'est bon ?

Asia : Évidemment, tu seras bien payé !

Moi : Comment ça avec un autre homme ?

Asia : Un tournage avec un de nos acteurs expérimentés. Tu seras dominant d'après ce que m'a dit Paolo ! De toute façon, l'autre homme préfère être en-dessous.

Asia est une personne qui parle beaucoup, ne semblant pas dérange par son job, comme si c'était tout à fait normal.

Asia : Tout le monde est déjà en train de demander quand le grand Rio revient sur scène !

Moi : Ok.

Asia : Génial !

Elle continue à palabrer dans ma tête puis finis par raccrocher, me laissant enfin retourner terminer ma douche. Demain, samedi, j'avais le tournage avec l'autre homme juste après mon entraînement de foot.

~

- Va prendre une douche avant.

Je sursaute légèrement et me tourne vers l'homme plus grand et âgé que moi. Cette fois-ci, il n'avait pas son sourire espiègle de d'habitude et son regard n'était pas si arrogant. Il semblait poli, amical.

Paolo : Tu vas être filmer avec un type qui s'appelle Caer. Tout est presque prêt. Mais avant ça...

Sa main glisse plus bas sur mon épaule, la serrant un peu, puis il s'approcha de moi, me sussurant sur un ton de confidence et taquin.

Paolo : Je dois te montrer quelque chose.

{Ellipse}

- Ferme la porte et assied-toi.

Je tire une chaise et m'installe pas très loin de lui.

Moi : Qu'est-ce que tu veux me montrer ?

Il sourit largement sans me montrer ses dents. J'aime pas ça. Son petit air innocent me paraît trop sournois.

Paolo : La première fois que je t'ai vu, je savais très bien que tu étais "normal" et aussi que tu n'avais pas beaucoup d'expérience. Il est évident que tu t'aventure dans un nouveau monde sans rien savoir à propos...

Il se tourne vers son ordinateur et fait glisser la petite flèche vers le bouton play d'une vidéo.

- Ah ! Haah...Um...Mh !

Un film porno gay...Oh la gênance...

Je voudrais bien détourner le regard, mais je me ravisse, gardant contenance devant lui.

J'entendais les bruits de succions des deux hommes et leurs gémissements aiguë et abusés.

Suis-je vraiment obligé d'assister à ça...?

Paolo : Je ne vais pas te demander grand chose. C'est ta première fois après tout.

Sans blague ?

Je lâche un petit rire nerveux.

Moi : Cool alors.

Paolo : As-tu déjà essayé le massage de la prostate ?

Je me fige et mon sang se glace. Il n'avait aucune gêne ce type ! Il posait ses questions avec le plus grand naturel au monde.

Moi : W...What ?

Il rigole sans une once de moquerie ou quoique se soit d'autre, juste amusé par ma tête franchement confuse.

Il se penche vers moi et pointe du doigt le mec qui faisait un anulingus à l'homme plus petit et à la peau claire.

Paolo : Puisque tu seras en haut, tu n'as pas trop à t'en faire.

Je recule légèrement de lui, il était beaucoup trop proche et me fixait avec encore son fameux regard intense.

Il passe son bras autour de mes épaules avant de poser sa main sur celle de droite, un petit sourire en coin. Je baisse les yeux sur mes genoux que je serre de mes doigts, rougissant d'embarras.

Moi : J'ai compris...

VLAN !

Je sursaute et m'écarte immédiatement de Paolo qui soupire de lassitude.

Anabel : Vous faite quoi tous les deux dans une petite pièce ?

Pourquoi il crie lui aussi ? Il entre dans la salle avec Tenezis et Taylor sur ses pas.

Paolo : On frappe d'abord à la porte Ana...

Anabel : Caer est làààà~ ! Et nous avons fini de tout installer. Ouh la la, c'est la première rencontre entre Rio et Ron~ Allons dire bonjour !

Sa voix niaise et efféminé m'irrite un peu. Anabel est quelqu'un de sympa, mais il avait toujours besoin d'appuyer ses mots en bringuebalant ses bras tous les sens et en se tortillant. Des fois, c'était chiant.

Il remue ma tête dans tous les sens en parlant, puis fini par la lâcher. J'ai le tournis et prend le temps d'un instant de me calmer, battant rapidement des cils. J'ai envie de le taper. Justement je lui lance un regard de haine.

Paolo : C'est tout pour le cours de porno d'aujourd'hui. On y va ?

Paolo se lève de sa chaise et pose à nouveau sa main sur mon épaule, me souriant doucement.

Moi : Euh...ouais.

Ron est un type bien plus grand que moi que ce soit en âge ou en taille. Il était blanc, les cheveux teints d'un très beau blond platine, une barbe brune entretenue et de fines lèvres roses. Il est gallois de plus. Ron, enfin, Caer, est un homme simple et typiquement ordinaire.

Il me fit la conversation, puis se mit à m'embrasser. Ses lèvres ont le même goût de dentifrice que celui que j'utilise.

Il était bon au sexe aussi et savait jouer au séducteur sans problème et sans trop en faire devant la caméra. Je ne sais pas si je dis cela parce que c'est ma première fellation gay, mais il était un expert dans le domaine.

Paolo : On coupe !

Il marche en ma direction avec prestance et s'arrête juste derrière moi, Caer toujours à genoux et mon membre dans sa bouche.

Paolo : Ça serait embarrassant que tu jouisse maintenant alors qu'il reste environ une heure de tournage.

Il me chuchote à l'oreille et je détourne les yeux, ne répondant rien. Il n'y avait rien à dire aussi.

Paolo : J'ai remarqué que tu es vraiment sensible, et même lors de ta première vidéo. Comme si...

Il laissa sa phrase en suspens et pris de courage, je le regarde dans les yeux.

Paolo : Comme si tu étais encore un enfant.

{Ellipse de la première scène de tournage}

C'était troublant. Bizarre. Le plaisir que j'ai pris en entrant et sortant du corps de Caer m'est venu si...simplement. Je n'étais même plus gêné d'être filmé par quatre caméras et d'embrasser un autre homme alors que je suis censé être hétéro.
Son antre était chaude, humide et étriquée. Mais pourtant, j'ai ressenti énormément de plaisir.

Caer avait rit en voyant l'expression perversement satisfaite et heureuse qu'affichait Anabel et Bobby, tous deux à côté d'une caméra, nous fixant comme s'ils regardaient un film à l'eau de rose. Les frères Goodman étaient spéciaux, un peu loufoques et biscornus sur les bord.

Ça explique pourquoi ils ont coupés, parce que Caer et les frères Goodman n'ont pas arrêter de se chamailler.
J'en profite pour prendre une petite pause et boire un peu d'eau, la tête de Caer reposant sur mon épaule.

Taylor : On reprend !

Et voilà, c'est reparti pour un round.

~

Moi : Tu m'as appelé pour quoi ?

Je me tiens debout devant son bureau, les mains dans les poches, ayant enfiler mon expression impassible et ma voix terne.

Il pivote sur son fauteuil et me fait face, un sourire morgue sur son visage, sans parler de son aura condescendante qu'il émanait. Pff...Ridicule.

??? : Mario ! Comment ça va petit ?

Je lève les yeux au ciel et retire ma main dans la poche de mon sweat, lançant l'enveloppe sur son bureau.

Moi : Tiens. C'est pour rattraper le mois dernier.

Il l'ouvre et fait rouler les billets, puis lève ses yeux pleins de malice vers moi. Il me répugnait.

??? : Mario, me cache tu quelque chose ?

Moi : De quoi tu parle Maël ?, j'étais fatigué de resté ici plus longtemps. Je ne supportais plus de demeurer dans une pièce avec lui.

Maël : Aurais-tu gagné au loto ?

Moi : Qu'est-ce qui te fait penser ça ?

Il se penche sur son bureau, prédateur. Vas y, va là-bas sale chat moche et poilu.

Maël : Tu verse cinq mille livre deux fois à la suite.

Moi : C'est pas tes affaires. Le plus important, c'est que je paye les dettes de mes parents. Allez, ciao.

Je fais demi-tour et m'en vais, ne prenant même pas le temps d'écouter ses jérémiades. C'est ça, ouais, ferme ta grande gueule.

Je rentre chez moi et emmène mes parents dîner au restaurant. Eux aussi me demande d'où me vient cet argent parce que rare était les fois où je les sortais manger et surtout en plein centre-ville.

Moi : Petite promotion pour le meilleur employé du mois !

Ça semble les satisfaire, puisqu'ils me félicitent pour ma promotion et reprennent la conversation. Après tout, je ne mens pas vraiment, on avait gagné un match qui nous a rapporté mille huit cent livre et j'ai été promu au boulot, gagnant quinze pourcent en plus sur mon salaire. C'était encore peu, mais avec les films de Paolo, j'arrivais à rattraper le retard des dettes et les mois que j'ai accumulé aussi.

Ça me semblait être un cercle vicieux, mais je commençais à croire que peut-être tout cela va bientôt se terminer.

La suite au prochain épisode...🔜

















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