Ambroise Oyongo x Aurélien Chedjou

Pour Juliara_

La CAN c'est bientôt, dans trois mois. Les pays participants avaient dû réunir leurs joueurs dont les équipes étrangères n'eurent d'autre choix que de les laisser filer pour un moment, devant faire avec.

Leur retrouvailles s'étaient fait dans la joie, content de se revoir après des mois d'absences. Éric Choupo-Moting était content de retrouver sa terre d'origine et ses camarades, prêt à redosser le dossard de capitaine de équipe des Lions Indomptables.

Après un entraînement intensif sous le soleil chaud qui les faisait fondre rien qu'en respirant, les joueurs, exténués, rejoignent leurs quartiers.

Installé dans le salon après une bonne douche froide bien méritée, Aurélien souffle bruyamment et pose ses mains sur ses hanches, lui tournant le dos et commençant à faire les cent pas. Il le trouvait insupportable et sans aucune logique, agissant tel un enfant.

Ambroise baissa la tête, honteux, et tritura ses doigts. Il a à maintes reprises essayé de placer un mot, mais cela semblait plus énervé son petit-ami qu'autre chose.

T'es pas possible, Ambroise. Mais comment as-tu réussi à faire ça ? C'est quoi ton problème ? Dis-le moi ! s'écrie le plus jeune avec exaspération. Il était au bout de la crise de nerfs.

Je suis désolé bibou..., répondit le plus vieux d'une voix fluette, se faisant encore plus petit.

Aurélien jura puis pesta dans sa barbe adolescente, passant rageusement ses mains sur sa tête.

C'est le cinquième poisson que tu tue Ambroise ! s'étrangle-t-il presque avant de partir se servir un verre d'eau pour s'hydrater la gorge, sa voix enrouée.

Le plus vieux roula discrètement des yeux, ayant marre de se faire gronder de la sorte depuis une bonne trentaine de minutes et soupira longuement.

Écoute, je suis désolé mon cœur. Je sais que tu aimais beaucoup Cindy, mais ne te rend pas malade s'il te plaît, il se lève et vient se placer derrière lui, frottant doucement de haut en bas ses bras tracés.

Aurélien prit de longues inspirations afin de se calmer et s'éloigner du toucher d'Ambroise qui embrassa son épaule, voulant à tout prix se faire pardonner.

Je pense que tu ne te rend pas compte de l'importance que ces poissons avaient pour moi. Pour nous, Ambroise ! rétorque-t-il en se tournant face à lui, Bu-bulle était mon premier combattant, Rose était ma première femelle, Fish était un cadeau de mon grand-père défunt et je ne vais même pas parler d'Océane qui est un cadeau d'anniversaire de ma mère ! il essuya ses larmes et partit s'assoir sur le canapé, poussant son petit-ami qui essaya de le prendre dans ses bras.

C'est toujours la même chose avec toi. Je te demande de simplement les nourrir et le lendemain je les retrouve mort. Ce n'est pourtant pas si compliqué Ambroise ! Ça signifie que je ne peux pas réellement compter sur toi et m'engager à fond au point d'adopter des gosses ! plainde le jeune camerounais de façon théâtrale aux yeux de son compagnon, mais il semblait tellement affligé par la mort de ses amis du domaine océanique.

Ambroise se sentit encore plus mal qu'il ne l'était déjà et s'agenouilla face à lui, posant délicatement ses mains sur ses genoux, Aurélien pleurant sa peine.

Tu peux me faire complètement confiance mon cœur ! Je saurai très bien m'occuper d'un enfant !

Aurélien releva aussitôt la tête, les sourcils froncés et picorant durement son front du bout de son index.

Comment veux-tu que je te laisse la garde d'un enfant alors que tu as un casier judiciaire ? Ça serait complètement stupide !

Ambroise pencha sa tête sur le côté, dubitatif.

Mais...Je n'ai pas de casier judiciaire bibou...

Si ! Devrais-je te rappeler toutes tes victimes ? Parce que la liste est longue mon cœur ! Aurélien se redressa légèrement et se mit à énumérer les individus sur les mains, le meurtre de cinq poissons, de trois  plantes et de deux oiseaux en plus d'un hamster !

Ambroise sentit ses joues s'échauffer et il grattait sa nuque, mal à l'aise et détourner le regard. C'est vrai, il devait bien lui concéder ces faits. Il se leva sur ses pieds en soufflant et se laissa mollement tomber à ses côtés.

Aurélien s'adoucit et enroula un bras autour de ses épaules, menant Ambroise à poser sa tête dessus.

Bien que je t'aime de tout mon cœur Ambroise, je pense qu'on devrait encore un peu attendre avant de songer à fonder une famille. Tu es encore immature et irresponsable. Un enfant est bien plus gros qu'un poisson, qu'une plante, qu'un hamster ou encore d'un oiseau ! C'est un petit être humain que tu ne peux pas remplacer ou jouer avec sa vie, lui dit-il d'une voix calme avant de poser un baiser sur sa tempe.

Ambroise se détend presque immédiatement et hoche docilement de la tête. Il prend le plus jeune dans ses bras qui le fait monter sur ses genoux, passant ses bras autour de lui.

C'est pas contre toi mon cœur, c'est juste que je veux le meilleur pour nous et je pense que tu n'es pas encore prêt à être père de toute façon, ajoute-t-il en caressant pensivement le bas du dos du plus vieux qui huma le parfum de son cou.

Il fit un bruit de gorge et serra bien plus fort sa taille. Ambroise se rapprocha de lui.

Je comprends, j'attendrais le temps qu'il faut. Et je ferai des efforts pour garder nos animaux de compagnie et nos plantes en vie plus longtemps, rit-il en baissant les yeux vers celui qu'il aimait comme un fou.

Ambroise prit son visage en coupe et lui sourit tendrement avant de s'abaisser pour poser un chaste baiser sur ses lèvres, caressant doucement ses joues douces. Aurélien sourit avant de l'amener à ses lèvres à nouveau, interchangeant leur positions afin que le plus vieux se retrouve allongé sur le canapé.

Je l'espère bien.

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