(#18 🎅🌲) (Marquinhos x) Thilo Kehrer
PDV DE THILO KEHRER
🌲
18 Décembre.
Je ne pourrais jamais oublié ce jour là. Ce jour où mon petit-ami brésilien, ou marocain pour certains, m'a laissé seul avec nos trois beaux et crapules de fils. Trois enfants en bas âges, des triplés pour être plus exact, qui rampaient, marchaient à leurs heures perdues et babillaient à tout bout de champs.
— Marqui ! T'es où ? Tu rentre quand s'il te plaît ?
— Coração, je suis partis de la maison il y a à peine dix minutes ! Faut que j'aille aider ma sœur, je reviens vite ! Promis, je t'aime.
— Non, mais attends...Marqui !
Putain ! Il a raccroché sur moi. Je jette rageusement mon téléphone sur le canapé en faisant les cents pas dans le salon. Je réfléchis à comment je vais faire à partir de maintenant. Les triplés sont sans cœurs et des vermines dotées d'une grande intelligence malgré leur âge.
Je sais qu'ils mijotent un truc. Que je vais voir de toutes les couleurs avec eux.
— Niiionnn !
Le signal.
Je me précipite dans la cuisine et voit le bordel que les garçons y ont causés. Perchés sur les chaises hautes, ils avaient renversés tout le contenue de leur assiettes sur le sol et des morceaux de pain glissaient le long des murs de la cuisine. Je ne sais pas comment ils ont procédés mais il y avait de la vaisselle brisée et des flaques de liquide vaisselle à terre.
Leurs mains et leurs visages étaient badigeonnés de purée verte et ils empestaient à mort.
— Vous êtes sérieux là les gars ?!
Je souffle bruyamment en frappant mes mains contre mes cuisses, marchant d'un pas énervé vers eux. Tous les trois, ils tournent leurs grands yeux marrons-verts vers moi, tout ébahis. Azarias se mit à gronder en tapant sa cuillère sur sa petite table, les sourcils froncés. Maintenant ils voulaient en découdre avec moi ! Cleon se mit à pleurer quand Apollon lui jeta de l'eau dans l'oeil.
— Vous allez arrêtez ça tout de suite, je vous dis !
Je retire aux deux plus grands leurs couverts et leurs bavoirs, ignorant leurs pleurs et caprices. Dès que Marqui quittait la maison, ils devenaient insupportables, de vrais petits diables.
Je mouille ensuite un gant et viens les nettoyer, me battant avec Azarias et Apollon qui cherchaient absolument à me mordre ou avaler le savon du gant. Cleon, bien plus altruiste et pacifiste que ses frères, se laissa gentiment faire en me souriant de ses quatre petits dents. J'embrasse son front et le prend dans mes bras, le calant contre ma hanche gauche tandis que je me débrouille pour prendre les deux autres, n'ayant pas le choix que de me salir.
Je monte à l'étage et me dirige dans la salle de bain de leur chambre. Je les déshabille pendant que la baignoire se remplissait d'eau et leur prépare de nouvelles tenues, ne sachant pas exactement à qui appartenait quoi.
Des pleurs.
Je me retourne, déjà lassé, et vois Cleon est train de pleurer, ses muscles tendus au maximum, les yeux fermés, le visage rouge de colère. Ses frères le fixent, puis ricanent, tapotant son dos ou son épaule comme pour s'excuser avec raillerie. Ils sont même mauvais entre eux.
Je comprends directement qu'ils lui ont fait une méchanceté. Apollon avec la bouteille de savon dans les mains et Cleon avec de la mousse dans les yeux, pas besoin d'aller chercher plus loin. Décidément, Apollln n'aime pas les yeux de son frère et espère le voir aveugle.
Je me précipite vers le plus jeune des trois et me presse de le nettoyer. J'appelle une ambulance car il a aussi avaler du savon, mais ils me disent de patienter et de veiller son état. D'après eux, il n'y a rien de grave. Il ne fait pas de bulle de savon, il ne doit rien boire et si son système digestif fonctionne correctement, tout va bien. Mais comme le nouveau parent que je suis, je ne peux m'empêcher d'aller faire quelque recherches sur internet et m'effraie devant les témoignages de certains parents.
Leurs bébés avaient la peau glissante ou avaient les excréments parfumés au liquide vaisselle. D'autres disaient qu'ils éternuaient des bulles ou leurs cheveux moussaient sous la pluie.
Je rince la bouche de Cleon en essayant de ne pas lui faire avaler l'eau, puis lui donne un biscuits aux amandes afin d'empêcher la formation de mousse dans son estomac. Ses yeux sont un peu rouges, mais avec le temps, redeviennent normaux.
Laissant ses frères jouer aux guignols dans leur bain, je l'allonge sur la table à langer et lui met une couche neuve avec un petit body à rayures bleues et blanches à l'effigie du PSG. Pendant tout le processus, il reste tranquille, riant face à mes grimaces et englobant ses petits poings de baves. Une fois qu'il est prêt, je le dépose dans son lit et retourne chercher les deux autres petits montres.
— Azarias !
Je cours juste à temps pour le rattraper. Il était en train d'essayer d'enjamber le bord de la baignoire, mais recouvert du savon qui le rend glissant, il a faillit tomber tête la première contre le carrelage.
Je le serre fort contre moi sur l'instant choqué, imaginant déjà le pire et la réaction de Marqui, puis le regarde dans les yeux pour le gronder. En fait, je les gronde tous les deux.
— Vous êtes de mauvais garçons !
Ils se mettent à pleurer mais je m'en fiche, ils m'ont énervés. Je les enroule dans leurs serviettes et les emmène dans la chambre. Azarias reste allongé sur le dos en train de pleurer les morts tandis que son frère l'imite pendant que je le change.
Cleon leur a jeté un petit regard surpris, mais se désintéresse rapidement de leur sort et se remet à jouer avec son doudou en forme de petit licorne bleue, babillant à voix basse je ne sais quoi.
Apollon me donne des coups de pieds convulsifs, essayant à tout prix de se retourner sur le dos. Je l'en empêche et ses cries doublent d'intensité. Il bat des pieds et des mains, sa peau métissé devenant rouge foncé. Il était tellement à bout qu'il suffoquait, ses pleurs terribles. Cette fois-ci, légèrement paniqué et triste qu'il soit en colère contre moi, je le prend dans mes bras et il dépose sa tête sur mon épaule, serrant le tissus de mon haut dans ses petites mains.
Je le berce en chantant une petite cantine en allemand, et cela fonctionne, il se calme peu à peu.
— Bon, t'arrêtes de faire des bêtises hein ! Ça ne sert strictement à rien Az'.
Je colle nos deux fronts et il fait une petite moue mi-triste mi-boudeuse, puis geint en enroulant mon cou de ses petits bras, continuant à verser quelques petites larmes. On les essuie ensemble puis fatigué par son affreuse crise de nerfs, je l'allonge dans son berceau où il y reste couché, mettant lui-même sa tétine dans la bouche.
Alors que je m'approchais d'Apollon qui nous fixait de ses grands yeux observateurs, il me sourit de toutes ses dents et essuie sa main pleine de bave sur mon visage quand je le porte à ce dernier. Je fais une horrible grimace en grognant et il rit, s'agitant au bout de mes bras, semblant fier de ce qu'il venait de faire.
Yeux dans les yeux, il me défit du regard, venant même à arquer un sourcil. Je bat des cils. Ah bon ? Il veut jouer à ça ? Petit malotru.
Je le couche et comme ses frères, je l'essuie et le maintiens sur la table le temps de me pencher pour attraper de la poudre et la couche. Mais ce petit **** ** ****, me souris en gazouillant et je n'ai même pas le temps de prononcer un seul mot que son pénis microscopique se lève et qu'il me pisse dessus.
Je referme aussitôt la bouche, dégoûté et en pleine crise d'épilepsie, cherchant à l'aveugle à le faire arrêter. Je l'entends rire aux éclats. Je finis par le lâcher et m'éloigne le plus rapidement possible de lui, mais malheureusement, je me prend le pied dans les jouets et en m'agrippant à une étagère, de la poudre et de l'eau de Cologne me tombe dessus ainsi que des gros livres d'histoires pour dormir et la rangée de couche, sans parler que je tombe sur des putains de camions de pompiers qui enfoncent leurs sirènes dans mes côtes.
Il eut un silence tandis que je grognai de douleur, puis le rire tonitruant d'Apollon résonna dans toute la pièce ainsi que les pleurs d'Azarias qui venait sûrement d'être interrompu de sa sieste.
Je me relève et me dirige à tâtons vers la salle de bain, je nettoie avec réticence mon visage abject. Cet enfant, je le déteste. Je puais le pipi et le talc s'était mélangé avec l'eau de Cologne, faisant une pâte que j'ai dû mal à retirer de mes cheveux et de mes vêtements. Je me déshabille complètement, décidant de rester en caleçon, puis me positionne à nouveau face à ce petit diable.
Il me fixait avec un air condescendant, un petit rictus au coin des lèvres. Son rire hautain cessa et il croisa ses doigts potelés.
Tel des hommes du Far West, on se jauge du regard, puis sans crier gare, je bondis sur lui et braqua son petit zizi sur son visage.
Il loucha dessus et se dandina pour dévier la trajectoire, mais bien plus fort que lui et déterminé à me faire respecter, je tiens bon.
— Ah ah ! On fait moins le malin là !
Il me jeta un regard noir, grommelant dans sa langue d'aliens. Il se met à me balancer des choses au visage — que je ne parviens pas à toutes éviter, donc bonjour la petite cicatrice à l'arcade à cause de la boîte de lingettes — en me criant dessus.
Je lui attrape les poings et l'attache tel un lézard, mettant sa couche toujours son sexe visé sur lui-même. Il regardait le plafond avec les sourcils froncés et la bouche froissée, mais c'était tellement drôle de le voir alors qu'il avait les jambes écartées en attendant que je l'habille. Comme ses frères, je lui met un vêtement du PSG, plus précisément une grenouillère, comme ça, il sera plus lent et glissera plus facilement cet enfant de malheur.
🎅
Enfin le calme. J'étais affalé sur le canapé avec à chaque côtés Cleon et Azarias. On regardait un petit film de Noël à petit budget en mangeant des popcorn et buvant des sodas ou des biberons et des biscuits pour d'autres.
— Tatata ?
— Ouais hum hum tadada ! je réponds à Cleon sans vraiment savoir ce qu'il radote, mais cela semble lui satisfaire puisqu'il hoche la tête et boit son biberon.
— Tatada papou nini houhou ! Bavooo Ceyon ! (T'as réussi à dire à papa qu'il était con ? Bravo Cleon !)
— Mi houhou manii-tada (Je sais, je suis trop fort).
Je souris en les voyant discuter entre eux et se taper dans la main. Ils sont si mignons mes petits bébés ! J'imite leur langue et ils me regardent avec de grands yeux avant de se jeter un coup d'oeil.
— J'ai dis une bêtise ?
Ils tapotent mes cuisses en ricanant, me disant en gros de continuer a regarder la télé.
Je laisse tomber et hausse des épaules, puis comme eux, je continue de regarder le film.
Apollon...Où est-il ?
Après avoir saccagé la cuisine, déchiré les papiers cadeaux en passant au-dessus de la barrière à l'aide d'une montagne d'oreillers, d'avoir jeter à terre le sapin et casser les décorations en tirant dessus et faillit s'électrocuter en rongeant les fils électriques des luminaires et bu dans la gamelle du chien — ça, ça ma fait rire par contre —, je l'ai enfermé dans une sorte de grosse boxe en verre juste derrière nous et insonore.
Je savais qu'il tapait contre les murs et criait comme un damné, mais je ne l'entendais pas et ne lui jetais même pas un misérable coup d'oeil. Il le méritait !
— Aheu aheu !
— C'est qui qui parle ? Ah ben personne ! je fais genre de tendre l'oreille, sachant très bien que c'est Apollon, puis me réinstalle dans le canapé.
Je rit diaboliquement en l'entendant rager, tapant comme un hystérique contre les parois.
Dans cette boxe assez grande et où l'air passait sans problèmes, j'ai tout aménagé pour son plus grand confort ! Petit pot, bar à biberons déjà chauffés, coin sieste, couches de changes, coin jeux, chauffage, téléphone de réveil et même une petite tablette s'il veut continuer à regarder Dora L'exploratrice en allemand avec sous-titres. J'ai vraiment pris soin de tout installer pour lui !
Je ne vous dis pas comment ça fait du bien un peu de calme et de silence, de pouvoir se poser dans son canapé sans avoir peur que ses triplés ne vous cassent quelque chose ou tentent de vous assassiner.
— Mes amours, je suis rentré !
— Oh fick !
Je me lève précipitamment du canapé en entendant la porte d'entrée claquer, mais dans mon geste brusque, les garçons qui se tenaient à moi tombent et se cognent la tête. Tempête de pleurs. Apollon qui a entendu la voix de sa maman se met à crier de tout ses poumons en rampant vers sa position, mais fut arrêté par la boxe.
Oh mon dieu ! Si Marqui voit ça...Je ne donne pas cher de ma peau !
Dans le mauvais virage du canapé, je me prend le pied contre le celui du meuble, y cognant mon petit doigt et m'écroule à terre en enroulant mon cou d'une guirlande qui me tient, coupant ma respiration avant de me tirer en arrière. Je regarde avec stupéfaction mon popcorn enrobé de ma salive sortir de ma bouche et voler droit sur le tapis.
Je me débat avec la guirlande, paniquant aux pas de Marqui qui se rapprochaient. Elle essayait de m'étrangler la décoration ! Mais, mon karma décidant de se liguer contre moi, je tire un peu trop fort sur les décorations qui se décrochent violement et plonge la villa dans le noir complet. Le sapin qui tenait bancalement tombe à nouveau au sol, faisant sauter les boules sur le parquet ce qui les brisent et fais sursauter tout le monde.
Marqui arrive dans le salon, choqué et lève les yeux vers moi.
— Thilo ! Mais qu'est-ce qui t'arrive ?
Je me rétrécit face à son regard dur, ses poings sur ses hanches.
— Attends ! Je peux tout t'expliquer Hansi ! C'est les garçons qui-
— N'as tu pas honte d'accuser tes propres enfants Thilo ?! Assume tes actes ! me reproche-t-il en prenant Azarias et Cleon en pleurs dans ses bras, se collant immédiatement contre lui.
Il se tourne vers moi, le regard noir.
— Répond non !
— Ah c'est une question réponse..? je tremble sous son aura sombre, Ben non j'ai pas honte...C'est vraiment de leur faute ! Tu ne sais pas à quel point ces enfants sont mauvais !
Je pointe principalement de l'index Apollon qui me fait un doigt, ses yeux humides et rouges. Oh le fils de...Bref !
— T'as vu ce qu'il vient de me faire ?!
— Je vois que tu n'es surtout pas responsable et que je peux même pas te laisser deux secondes avec tes propres gosses ! s'énerve-t'il en allant chercher Apollon dans la boxe.
Ce-dernier joue théâtralement bien son rôle de victime, pleurant aux anges et aux morts, venant même à poser sa main sur son front.
— Oh mon bébé, ça va aller. Je suis tellement désolé de vous avoir laisser seul avec lui...il l'embrasse et il cesse de pleurer, se nichant contre son torse.
Quand il me tourne le dos, Apollon me sourit diaboliquement, me montrant qu'il contrôlait Marqui et que je ne pouvais absolument rien y faire.
— Tu dors sur le canapé ce soir !
— Quoi ?!
— Encore une remarque et tu finis chez ta mère !
Je souffle et me tais, restant lamentablement assis dans le salon avec une guirlande autour du cou et les décos de Noël cassées et éparpillées tout autour de moi.
— Pff...C'est trop pas juste. Puis ma mère vit en Allemagne...
— Justement !
Fin🎅
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