PDV OMNISCIENT

— Je suis rentré !

Le père de famille referma la porte derrière lui et se pencha pour prendre ses enfants dans ses bras, les embrassant un par un. Il prit la dernière et la souleva haut dans le ciel, la faisant rire sous ses rebonds.

Accompagné de sa meute, Thiago marcha jusqu'à la cuisine où il trouva son petit-ami aux fourneaux. Il s'approcha de lui et l'embrassa amoureusement.

— Papa, papa ! On a mis le sapin aujourd'hui avec pai ! s'écria Maria en tirant sur le tee-shirt de son père.

Celui-ci caressa sa tête en lui souriant.

— C'est super ça ma chérie ! Qui a mis l'étoile ?

— Est moi ! J'ai, j'ai mis yétoile tout là haut papai ! se dénonça Esmeralda en posant ses deux mains au-dessus de sa tête, imitant sûrement l'arbre.

Il accola un bruyant bisous sur sa joue avant de lui faire des chatouilles dans le cou. La petite Esmeralda se tordait de rire dans les bras de son père. Les deux plus grands âgés de onze et huit ans, aidaient leur mère à préparer la feijoada façon brésilienne tandis que les deux petites s'amusaient avec leur père.

D'ailleurs, il remarqua les biberons lavés et posés dans l'égouttoir, mais cela ne tilta pas plus dans sa tête, se disant que Philippe les avait ressorti pour Esmeralda même si elle avait deux ans.

Après le dîner, quand fut le moment de donner le bain aux enfants, il passa devant les multiples paires de chaussettes de naissances, pensant que son petit-ami faisait un tri dans les affaires de la petite. Pourquoi pas les donner en gage de charité ?

— Il est trop bête papa ! Tous ça d'indice et il ne remarque toujours rien ! souffla Isago en traînant sa serviette à terre, en caleçon. Philippe lui donna une tape derrière la tête en riant.

— Il est un peu lent à cause de la fatigue bébé, mais il va rapidement le deviner ! Ne t'inquiète pas.

Il resta dans la salle de bain, à genoux devant Iago qu'il essuyait avant de passer son poncho black panther par sa tête.

— Allez Maria, à ton tour !

Il enroula la petite dans sa serviette rose à l'effigie des princesses Disney, puis la poussa doucement vers le couloir de l'étage. Maria couru de ses petits pas vers sa chambre récupérer un papier sur son bureau avant de s'extasier en se précipitant à toute vitesse sur son père qui se reposait dans son lit. Il sursauta, mais cria en réceptionnant sa benjamine.

— Regarde mon dessin papa ! Regarde !

Il la coucha près d'elle et caressa ses cheveux pendant qu'elle dépliait sa feuille en papier.

— Quel beau dessin Maria ! Il est vraiment extraordinaire ma puce, il embrassa le haut de sa tête en la rapprochant d'elle, contemplant les hommes en bâtons de sa fille, souriant de candeur devant son enthousiasme.

— Là c'est moi, Esmeralda en couche, Isago et Iago avec leur ballon de foot, là c'est toi et ici, c'est...pai ! parla la petite en lui montrant au fir et à mesure les personnages en question.

— C'est pai ? T'es sûre ? Pourquoi il a un gros ventre ? la questionne-t-il en rapprochant le dessin près de son visage pour mieux l'examiner.

— Parce qu'il y a un bébé dans son ventre ! ricana la petite de sa mignonne voix aigüe, levant la tête pour regarder son père.

— Hein ?

— Papa ! crie la dernière en descendant des bras de Philipe pour sauter sur le lit et monter sur Thiago.

Les deux plus grands arrivèrent dans leur pyjamas bleus avec des lettres écrits dessus.

Thiago, dubitatif, prit le temps d'assembler chaque lettres que portaient ses enfants dans le dos et lu : B-A-B-Y.

— Les enfants ! Regardez-moi s'il vous plaît.

Ils le firent avec joie et s'alignèrent face au lit, devant lui. Chacun abordait un « Bientôt grand-frère » ou « Bientôt grande-soeur » écrit en portugais.

Le père de famille tourna son regard pantois vers l'homme qui partageait ses jours et ses nuits. Philippe éclata de rire et lui donna son dos, pointant des pouces  la phrase qui y était écrite : Bébé à bord.

— Oh mon dieu !

Thiago pris sa tête entre ses mains, n'y revenant pas. La famille Silva s'agrandissait encore ! Un cinquième enfant été en chemin. Il comprit mieux les biberons dans l'égouttoir, les paires de chaussettes sur le lit, les photos de bébés que son fils aîné lui avait montré et la glace dite de grossesse de Philippe au dessert du dîner. Le dessin de Maria s'expliquait et les «bébés» criés à tout bout de champ d'Esmeralda faisait enfin son chemin dans son esprit.

— Si tu savais à quel point je t'aime amor !

Il se leva du lit pour soulever l'autre brésilien dans ses bras, les faisant tournoyer et le plus jeune rire aux éclats sous les applaudissements des enfants.

Thiago le reposa à terre et posa un genou au sol, regardant droit dans les yeux son compagnon qui dit une expression surprise, bouche bée.

— Philippe Coutinho, tu es l'homme dont je suis tombé amoureux au premier regard. Dès que je t'ai en sélection brésilienne, je me suis «waw, j'ai trouvé ma perla rare ». Tu es celui qui illimite mes nuits et me donne le sourire quand il n'y est plus. Tu m'as toujours soutenu et même quand on y croyais pas. Tu m'est resté fidèle et aimant, me donnant quatre, bientôt cinq magnifique enfants que j'aime de tout mon coeur et gentils comme la personne altruisme que tu es. Je n'aurais pas pu choisir meilleure mère que toi. Je ne sais pas ce que je ferai s'il venait un jour à ce que tu me quittes, j'en mourrai, il fit signe au cadet de s'approcher et le remercia d'un bisou.

— Je sais que je ne suis pas le meilleur des hommes, qu'il en existe des biens meilleurs que moi et pourtant, c'est moi que tu as choisi pour dormir à tes côtés, il sourit face aux larmes de Philippe alors qu'il essayait de les retenir, puis baisa sa main gauche, Je suis désolé de te faire pleurer mon amour. Je ne te ferai jamais pleurer de douleur ou de tristesse. Alors, pour le meilleur ou pour le pire, dans la joie ou le malheur, la santé ou la maladie, la beauté ou la laideur, dans la jeunesse comme dans la vieillesse, à toujours et à jamais, veux tu m'épouser et faire de moi l'homme le plus heureux de la planète ?

Philippe sanglota et cacha son visage dans ses mains, bien trop émotif. Il balbutia une réponse, mais incompréhensible, il hocha juste de la tête et Thaigo se releva pour l'embrasser franchement, prenant son visage en coupe.

Les enfants vêtus de leurs pyjamas bleue et rose, se joignirent à l'étreinte et encerclèrent leurs parents dans un câlin général, criant et félicitant le couple de futur mariés.

Et voilà, tout est bien qui finit bien.

Fin🎅

(𝚃𝚛𝚘𝚙 𝚋𝚒𝚣𝚊𝚛𝚛𝚎 𝚍'é𝚌𝚛𝚒𝚛𝚎 𝚍𝚞 𝚌𝚞𝚝𝚎
😂)

[¡ 𝙎𝙖𝙮𝙤𝙣𝙤𝙧𝙖 !]