(#05🎅🌲) Xavi Simons x Kays Ruiz-Atil
PDV DE KAYS RUIZ-ATIL
👻 : BØOS DU 93🔫
Outfella.Massi🇩🇿
|Venez on va au grec
Chef.Isa_ac😎🇮🇪
|Tu payes ?
Tahia_Maghreb🥰
|C'est vrai ça ! La hess, tu connais les bails...
Outfella.Massi🇩🇿
|Bande de shlags ! Ça paye des paires à 200 balles mais pour se nourrir à 8 euros ça commence à bégayer ? Ramenez vous !
Adil.Aouchiche🇩🇿
|Mdrr le respect est mort 😂 Sinon je viens !
Moi🇲🇦
|Pareil, laissez-moi le temps de me préparer. Je viens de me lever 😴
M.Sissako🇲🇱
|Massi je suis en bas de chez toi donc presse ton gros terma khoya !
Kennyyyy🤯
|Ou la la ! Il se passe quoi entre vous😙👀 ?
P.S : Je viens aussi !
Outfella.Massi🇩🇿
|Kawad Kenny🖕🏼😑
Maxen.thebg est en train d'écrire...
Alex_Fressange🇸🇳 est en train d'écrire...
Je me lève difficilement avec la chaleur de ma couette et l'odeur du sommeil qui planait encore dans ma chambre, puis file à la douche, ne prenant pas le temps de suivre la discussion. On était Jeudi. Normalement j'ai cours mais avec la grève, la plupart de mes professeurs sont absents. Et c'est très bien comme ça car je n'ai pas fini mon anthologie sur les Fleurs du Mal.
Je m'enjaille un peu sous la douche en m'étant de la musique, du Gambi afin de bien me réveiller. Ensuite, une fois sec et l'haleine de menthe, je retourne dans ma chambre et passe un survêtement Nike noir rapidement sur moi avec un bonnet de même couleur et des baskets blanches, simple et efficace. Je prend ma doudoune et ma sacoche, vérifiant que j'avais bien mes clés, batterie externe, écouteurs et téléphone, puis sort de ma chambre. Je salue ma famille présente dont ma mère et mon petit-frère qui déjeunait, et descend. En bas du bâtiment, je check les TDN et grimace en voyant mes grands-frères de cœur, Yacine et Nacer, les harcha de ma mère dans les mains. Apparemment, Sofiane et Reda ne sont pas là. J'aurais préféré que ce soient eux à la place de Nass' et Yas'...
— Tu vas où ? me demande Yacine en attrapant ma main, la gardant durement dans sa poigne pleine de miel. Beurk. Je sers la mâchoire pour ne pas grimacer ou lâcher un bruit que je considérerai comme gênant.
— Je sors manger avec les gars. On va au grec pas loin là, je réponds d'une petite voix.
Il plisse des yeux, semblant juger la vérité au fond de mes yeux. J'ai horreur quand il fait ça ! C'est troublant de regarder quelqu'un si intensément dans les yeux et de soutenir le regard. La plupart du temps, il finit toujours pas me donner une petite gifle ou une tape sur la tête.
Par réflexe, je ferme les yeux et lève mon bras au-dessus de mon visage comme pour parer son attaque, mais il ne fait que me lâcher et tapoter ma tête comme si j'étais un chien. Les autres rient devant mon action et je soupire, blasé et embarrassé en même temps.
— Calme-toi petit-frère ! Je n'allais pas te taper, il ricane et me pousse du genre "dégage".
Je marmonne tout en m'éloignant de lui, voulant absolument partir d'ici, mais il y a Nacer qui me tire en arrière par ma capuche et me colle un billet de cinquante euros sous le nez.
— Tiens pour la bouffe, fais en bon usage p'tit reuf.
Je le remercie et range le billet dans ma poche, puis m'en vais vers le grec qui était à environ dix minutes à pied. Mais il faisait un de ces froid de canard ! C'était pas possible. J'enfonce mon bonnet sur ma tête et cache mes mains dans les poches de ma doudoune.
La moitié de la bande était déjà là, on se pose à une table en attendant que tout le monde soit là avant de commander.
— Je suis désolé, mais c'est les céréales avant le lait ! s'exclame Moussa en tapant du poing sur la table.
— Mais arrête de dire du n'importe quoi ! C'est l'inverse kho ! rétorque Adil en soufflant à travers sa paille pour envoyer des gouttes de sa boissons vers Mous'.
— Me parle pas toi, sale sorcier va !
— Ah mais vite les clichés hein ! Arrêtons cela afin de vivre dans un monde libre et prospère les amis ! Effaçons ces différences dans nos esprit étriqués et ouvrons nous aux autres au lieu de les repousser !
— Ouais mais ta gueule Timothée, non ?
— Oh hein oh ! On se calme Arnaud ! rit Garissonne alors qu'on pouffait tous de rire. La tête de Timothée était tout simplement épique.
On finit de manger et les plus grands proposent d'aller faire du shopping sur les Champs-Élysées pour se changer les idées. J'ai un peu hésité parce que je me connais très bien et je sais que dès que je voyais quelque chose, même s'il est inutile et ne me servira pas à grand-chose sur le long terme, je vais tout de même l'acheter et ensuite regretter mon achat. Je suis un acheteur compulsif et j'ai énormément de mal à y remédier.
— Si tu sors ta carte bleue, on te plaque à terre. C'est plutôt un bon argument non ?
Yanis a réussi à me convaincre et je les suis dans les magasins. Les vendeurs étaient si sympathiques pendant cette période de l'année que s'en est presque ridicule. C'était bondé et il y avait des gosses partout, ce que je déteste plus que tout ! À crier et courir partout pour rien...
Comme promis, quand j'ai voulu m'acheter une sacoche Louis Vuitton, les gars m'ont vraiment tous sauté dessus et j'ai eu le souffle coupé sous leur poids. Les agents de sécurité n'ont pas compris notre délire, mais bon, j'ai été sauvé de mon addiction.
Bref. Je regardais les autres faire leurs achats, mais à un moment j'ai eu marre et je me suis aussitôt acheté des vêtements et deux paires de chaussure pour l'école — j'ai tellement hâte d'être aux vacances qui sont dans deux semaines si je le crois bien !
Quand on va à Foot Locker, je m'arrête en voyant le nouveau de ma classe en train d'essayer une paire de crampons. Massi, Ayoub et Yanis s'approchent de moi avant de me donner des coups de coudes.
— Ferme ta mâchoire, tu baves kho. Tu vas le tuer en le dévorant des yeux de la sorte, dit-il en remontant ma mâchoire justement. Je secoue de la tête et rougis légèrement, agissement un peu brutal.
— Tu raconte que de la merde !
— Oh arrête de faire ta gadjo Kays ! On sait très bien que tu es un zemel depuis ta tendre enfance. C'est pas grave d'aimer les teub tu sais ? Tu ne vas pas mourir ! renchérit Massi en oscillant des sourcils.
— Pff ! Moi, un zemel ? M D R ! J'aime les gros cul moi ! C'est haram frère ! J'suis pas un pd moi...
Ils me regardent ennuyés, ne me croyant pas du tout, puis toisent la vieille femme qui nous dévisage, marmonnant je ne sais quoi.
— Chacun à sa vision sur la religion. Puisque tu es toujours en vie, c'est qu'Allah t'aime toujours. Il t'a fait comme ça, roule des yeux Yanis.
— Puis c'est vrai que tu aimes les boules ! Mais ceux des mecs ahahaha ! s'esclaffe Ayoub, mais vraiment mort de rire quoi.
— Tu me fais pitié tu sais ? Ta blague était é-cla-té hagoun !
Massi le balaye et il tombe à terre, puis se frictionne les mains, comme pour se les dépoussiérer .
— Une bonne chose de faite, il se tourne vers moi, Allez Kays, montre nous que t'es un vrai rajel !
Tous les trois, et encouragés par les autres qui ont laissés leurs oreilles traîner, ils me poussent vers l'endroit où était le nouveau et je lui rentre dedans, nous faisant tomber tous les deux au sol après avoir bousculé une pile de boite de chaussures. J'entends la vendeuse jurer et se précipiter afin de les ranger, la cloche de son chapeau sonnant à chacun de ses mouvements.
Je me relève sur mes avant-bras, le cœur battant et les membres tremblant.
— Je suis désolé !
Quand j'eus le souffle coupé. Il est si beau. Je me perds dans ses yeux clairs, encerclés de longs cils noirs. Je contemple son visage aux joues marquées et ses lèvres pulpeuses toutes roses, aucune striures apparentes par le temps froid de cette fin d'année. Son corps est chaud et je peux voir par son col V le début de sa poitrine finement musclé — déjà, pourquoi est-il en col V alors qu'il fait dans les moins sept ? — Je suis allongé sur lui, nos jambes entremêlés, le souffle coupé face à sa beauté, me permettant même de toucher du bout des doigts sa crinière bicolore.
J'ai l'horrible envie de fondre sur ses lèvres et d'embrasser sa peau couleur caramel.
— Hum...Kays ?
Je papillonne des yeux, sous le choc. Il vient vraiment de m'appeler par mon prénom ? Sa voix est un pur délice à mes oreilles ! Ni trop grave, ni trop aigüe, juste...parfait ! Il gigote et nos aines s'entrechoquent, me tirant un grognement. Me rendant compte de mon geste, je relève les yeux vers lui et on se jauge un instant avant de se mettre à violemment rougir.
— Oh putain ! Désolé !
Je me redresse illico presto sur mes deux jambes et lui tend la main qu'il attrape gentiment et je l'aide à se redresser. Nos regards se rencontrent et on se met à rougir violemment, puis je me rend compte que j'ai toujours sa main dans la mienne et je la lâche comme si je m'étais brûlé.
— Je suis désolé Xavi ! Je n'ai pas fais par exprès, c'est –
Je m'arrête dans ma phrase en lançant un bras ballant vers ma bande de shab derrière moi, complètement mort de rire. Ils se sont éparpillés dans le magasin en courant quand j'ai voulu les pointer du doigt.
— Bande de lâches..., je marmonne dans ma barbe inexistante.
Mais je me retourne bien vite en entendant le petit rire de Xavi.
— T'inquiète. Je te crois, son petit accent est si doux.
Je pense que je dois avoir un sourire niais sur le visage et les pupilles en forme de cœur. Mais je me ravisse rapidement en voyant son père posté juste derrière lui, le regard dur et les bras croisés sur son torse.
— Ah, euh...Bonjour monsieur, bégaye-je en lui tendant la main. Main qu'il fixe avant de planter son regard dans le mien.
Bon...pas très commode mon futur beau-père. Enfin, je veux dire le père de Xavi ! Quoi d'autre haha...Cette situation est vraiment embarrassante.
Il doit sûrement me juger sur mon apparence. Que je dois être un bon à rien habillé en jogging avec une grosse doudoune ainsi qu'un bonnet de marque. Puis ma tête d'arabe ne doit pas jouer en ma faveur non plus. Mais s'il apprenait à me connaître, il verrait que je suis un Ours en chocolat.
Je baisse les yeux et me masse la nuque, ne voyant pas Xavi faire les gros yeux à son géniteur.
— Tu es...?
Je prend un petit temps avant de comprendre ce qu'il venait de me dire.
— Kays, monsieur.
— Hum. Bonjour Kays, il a bien appuyé sur mon prénom avec sa grosse voix qui m'envoya des frissons dans le dos. Il était si...imposant malgré sa calvitie visible sur sa tête chauve.
— Papa, vient voir s'il te plaît !
Un autre garçon, plus vieux que Xavi, appela le méchant monsieur, mais je n'ai pas compris puisqu'il s'était sûrement exprimé dans leur langue d'origine. Le méchant monsieur parla à Xavi en me jetant des coups d'oeil puis s'en alla vers l'autre garcon qui l'attendait aux cabines d'essayage.
Tout sourire, Xavi se tourna vers moi et me prit la main. C'était si soudain.
— Tu m'aides à choisir une paire de crampons ?
J'acquiesce vivement de la tête, souriant béatement. J'en viens même à serrer sa main et il m'offre un sourire bien plus rayonnant que les précédents.
Xavi Simons, je l'ai dans mon viseur depuis son arrivée au lycée. C'était le nouveau et je me suis occupé de le guider et de le faire rattraper son retard avec les épreuves qui arrivent en janvier prochain. En réalité, c'est plus lui qui m'aidait dans les cours, mais il ne disait rien et le faisait avec joie.
Il est si généreux, amène, gai et...girond ! Il est tout simplement parfait à mes yeux. Mais je n'ai jamais eu le courage de lui parler de mes sentiments ou d'y faire allusion.
Je conseillais toujours à mes amis de le faire, leur disant que c'était facile et la meilleure chose à faire, mais en réalité, je comprend beaucoup mieux leur appréhensions... Ce n'est pas si facile de déclarer sa flamme.
— En vrai, t'as de tout petit pieds. C'est trop mignon !
Il les cache derrière la boîte de chaussures en rougissant face à mon enthousiasme. J'adore les petits pieds, on dirait ceux des bébés !
— T'es gênant Kays...
— Désolé.
Je me redresse et cesse de fixer ses pieds, mais imagine encore en-tête leur forme et finalement, j'éclate de rire et il roule des yeux.
— Touais exaspérant...
Je m'approche de lui et lui tend une nouvelle paire.
— On dit "Tu es", Xavi.
— Oh, merci.
Je lui fais un clin d'oeil et range les crampons oranges fluo dans leur boîte.
Pendant qu'il fait ses essayages, je me reçois un côté d'air Jordan à l'arrière de la tête. Je me retourne pour voir le coupable, très énervé. Ça fait mal !
« Demande son 06 ! » était écrit sur la pancarte en carton qu'ils brandissaient. D'où ils l'a sortent...? Je continue de masser la zone endolori en leur faisant un doigt d'honneur, les sourcils froncés. Ils font des mines faussement stupéfaites, me menaçant. C'est eux qui me frappent, mais ils font les choqué parce que je leur répond ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Massi retire son autre côté de chaussure et me le balance, mais je l'évite avec justesse et elle part heurter les modèles sur les étagères derrière moi. Je leur fais un pas de danse fier, mais me fais remonter les bretelles par la vendeuse. Adil, ce gamin alors qu'il est censé être responsable et mature, était allé se plaindre de jeunes qui faisaient du grabuge à l'étage. C'est décidé, je les déteste. Ma vengeance sera terrible.
Ils s'en vont en ricanant comme des hyènes, Massi pied nus, enfin en chaussettes, tandis que je reste avec Xavi qui poursuivait ses essayages de crampons.
— J'ai trouvé bonheur !
— C'est bon, tu as trouvé ton bonheur ?
Il est trop chou. Je m'assois sur le banc en face de lui et cale ma tête entre mes mains, mes coudes posés sur mes genoux. Je devais sûrement avoir une tête de bênet à le regarder comme ça, m'enflammant à chacun de ses mots ou de ses gestes, mais...je crois que je suis bel et bien amoureux de lui.
— Ça te dirait un date avec moi ?
Je me rend compte de ce que je viens de dire et me redresse immédiatement, me giflant mentalement. Quel abruti je suis !
— Avec plaisir !
Je relève ma tête en entendant sa réponse, et il ne semblait pas se moquer de moi. Il me souriait franchement, entouré de boîte de chaussures.
— Sérieusement ? Genre, toi, moi, date ? Ensemble ?
Il rit, secouant ses boucles rebondies.
— Puisque je te le dis ! Ça, ça sera un grand plaisir pour moi d'aller en date avec toi. J'ai bien dis ?
Je lache un souffle amusé par les narines, le trouvant vraiment adorable.
— Aucune faute.
Je me lève et m'accroupis devant lui, croisant mes bras sur ses cuisses. Avant d'agir j'ai cherché des yeux son paternel, je ne veux pas mourir aujourd'hui.
— Je peux avoir ton numéro s'il te plaît ?
— Tu en as mis du temps à me le demander dis donc ! j'arque les sourcils, surpris.
— Comment ça ?
— Je savais que je te plaisais. Depuis le début Kays.
— Waw ! Tu es vraiment très perspicace...
— Mais vous n'allez jamais trouver, la cam que j'ai caché, dans le bâtiment quatre !
Je leur fais signe de se taire tandis que la vendeuse suivit des vigiles s'approchent d'eux. Ils déguerpissent bien vite.
— On en était où ?
Je lui donne mon smartphone et il enregistre son numéro, je ne rate pas la bague qu'il a mis juste à côté de son prénom. Ça veut tout dire ça.
— Hum, hum.
Je me redresse immédiatement sur mes pieds et m'écarte de Xavi, sourire d'enfant de cœur sur le visage.
— Désolé monsieur. Je l'aidais juste à...à attacher ses lacets !
— Ses crampons n'ont pas de lacets...
— Ah...
— Papa...S'il te plaît ! soupire Xavi.
Le méchant monsieur me défie du regard, accompagné du garçon qui me salue chaleureusement. Je crois que c'est le grand-frère de Xavi.
D'ailleurs, ce dernier se lève avec sa boîte sous le bras et s'approche de moi pour m'embrasser la joue, me glissant à l'oreille.
— À bientôt beau gosse.
Je rougis violemment et balbutie, emmêlant mes pinceaux.
— Oui ! Oui à très prochainement ! Euh, à bientôt je veux dire ! Au revoir messieurs !
— Allez hop, tais-toi.
Moussa plaque sa main sur mon bouche et je ne sais pas qui me soulève et m'éloigne d'eux. Je continuais à leur faire au revoir de la main, complètement sous le charme de mon néerlandais.
Qu'il est beau ! Voilà, je peux mourir en paix et je remercie grandement cette grève. J'ai passé une excellente journée.
Fin🎅
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