(#04 🎅🌲) (🤰) Draxembe
Calendar Os pour ElodieJamet
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PDV DE PRESNEL KIMPEMBE
Ce n'était pas du tout dans les plans. Sa naissance était prévue pour Janvier de la nouvelle année, pas pour aujourd'hui !
Dehors, il y avait une tempête de neige effroyable, les routes étaient bloquées et les lampadaires éteints. Il était déconseillé de sortir à cette heure-ci de chez-soi. Puis franchement, à part ne pas être sain d'esprit, qui osera défier la nature en sortant par un temps pareil ? Le vent était violent, faisait claquer les portes fermées et voler les volets baissés.
Pourtant, c'est aujourd'hui, maintenant, le jour de Noël que notre enfant a décidé de venir au monde.
Ne pouvant emmener Julian à l'hôpital et le câble téléphonique coupé à cause de la branche qui est tombée sur les connexions des poteaux électriques et n'ayant plus de réseaux, je me retrouve seul face à mon Ju' qui souffre le martyr depuis plus de trois heures ou quatre heures déjà.
J'ai bien essayé de faire l'appel d'urgence, mais leurs véhicules étaient retenus par la neige abondante. En gros, je ne pouvais même pas compter sur eux et devrais me débrouiller seul.
Paniqué et en sueur, mais essayant de paraître calme face à mon allemand douloureux et en colère, je pars chercher la piscine gonflable qu'on n'a jamais utilisé depuus son achat et la gonfle avec sa pompe automatique dans le salon, l'installant sur une bâche. Une fois fais, je la remplie d'eau légèrement chaude et pars chercher des serviettes propres avec une petite bassine que je nettoie avec un peu de désinfectant. J'en prend une autre ainsi que des alèses - merci maman. Je dépose le tout sur un drap blanc propre et pars chercher des couvertures, des gants de toilettes et un rouleau de sac poubelles - on ne sait jamais.
Voyant mon Julian trembler de froid malgré sa fièvre, j'augmente le chauffage du salon et retourne dans notre chambre, à la recherche d'une crème, une pommade ou je ne sais quoi d'autres. Au final, je trouve une huile de massage.
— Attention Babe, je vais légèrement te relever pour m'installer dans ton dos et te masser.
J'essuie son visage d'un gant humide et le dépose sur sa nuque. Je l'aide ensuite à s'assoir sur son gros ballon de yoga sur lequel il roule des hanches, faisant les exercices comme vu lors des cours auxquels on a assisté les mois précédents.
Je m'agenouille derrière lui et applique une grande quantité d'huile dans mes mains que je frictionne, mettant tout mon coeur à détendre le bas de son dos, n'ayant pas de péridurale ou autre substance qui pourrait faire taire la douleur. Je masse doucement, appuyant sur les zones raides et qu'il me localisait.
Quand la position lui devient insupportable, on juge, s'amusant à faire des positions de tout genres, rigolotes et inimaginables. Je l'aidais au maximum pour que la douleur s'apaise et qu'il vive bien son accouchement. Il finit par rester allonger sur son flanc gauche, un oreiller entre les jambes, sous la tête et le bassin.
— Presnel, j'en peux plus.
Ça fait maintenant sept heures que mon allemand adoré souffre le martyr, le petit commence une ascension très lente et douloureuse vers la sortie. Ju' était au bord de l'évanouissement ; il a essayé de dormir, mais en vain. Les contractions étaient bien plus rapprochées, fortes et prolongées sur le temps.
Après une petite marche afin d'aider la descente du petit, j'ai préparé un bon bain chaud et moussant pour mon bien-aimé où il se délectait du moment quelque peu calme malgré ses douleurs, des petites bougies parfumées allumées et sa playlist préférée en fond. Tout pour lui plaire.
Calme et détendu, je décide de tamiser la lumière de la salle de bain et le laisse tranquille, voulant me désaltérer. Je prend le moment de souffler, la tension baissant d'un cran dans mes muscles. Je suis bien trop anxieux et c'est normal en même temps. Il n'y a aucune aide médicale auprès de nous, on est bloqué à la maison et coupé du monde. Pas de téléphone, pas d'internet, juste de l'électricité. J'ai peur que notre enfant naisse avec des complications et qu'il meurt, Julian et moi n'avons aucune expérience dans le domaine de la natalité, de l'obstétrique. Ou pire, qu'il arrive malheur à l'homme que j'aime.
Je me dirige dans la cuisine et me sers un verre d'eau. Je zieute du coin des yeux la bouteille d'Hennessy, mais me retiens. C'est pas bien Presnel, ce n'est pas bien. Ton enfant peut venir à n'importe quel moment et tu as besoin de toute ta tête, d'être prêt au moment venu.
— La mairie a déployé ses chasses neiges, mais la tempête les ont malheureusement immobilisés. Nous sommes toujours en alerte rouge et nous vous déconseillons de vous aventurez hors de chez vous. Des techniciens travaillent afin de rétablir les connexions et replacer les poteaux électriques sur pieds, mais cela risque de prendre énormément de temps à cause du vent et de la dangerosité de leur mission. Bonne soirée mesdames, mesdemoiselles et messieurs.
Je soupire et éteins la radio qui grouillait. Rien ne semble s'arranger dehors, au contraire, tout s'empire. Bon ben ça veut dire que notre bébé naîtra vraiment à la maison. Je ne peux m'empêcher de commencer à me faire mille et un scénarios. Je ne peux même pas appeler ma mère, elle m'aurait calmé, conseillé et même assisté. Mais bon, je devrais me débrouiller seul, comme un grand garçon.
— Presnel !
Je sursaute brusquement et risque de glisser, rattrapant de justesse mon verre que je dépose dans l'évier avant d'accourir dans la salle de bain, les sens à l'affût.
— Babe ?
Je me précipite à ses côtés et attrape sa main dans la mienne.
— Que se passe-t-il babe ?
Il ne dit toujours rien, son visage figé en une expression neutre. Il sert ma main et l'abaisse vers le bas de son corps. Il fait mes doigts le pénétrer et je fronce les sourcils, je tente de résister mais il insiste.
Je retire brusquement ma main.
— Oh mon dieu ! je m'écris et le regarde dans les yeux, C'était sa tête ou j'ai rêvé ?
— Je crois bien que c'était ça.
Sans plus attendre, je soulève Ju' et le rince de tout cette mousse et du savon avant de le plonger avec douceur dans la piscine dans le salon, l'eau toujours chaude. Je pars me laver les mains avec de la bétadine, n'ayant que ça sous la main, puis déjà dévêtit, le rejoins et m'installe entre ses jambes, prêt. Je n'ai pas trop le choix non plus.
Je compatis avec Ju', entendre ses cries de douleurs me fond le coeur, je ne peux rien faire pour le soulager si ce n'est qu'être présent et le soutenir verbalement. Ne voyais toujours pas la tête du bébé s'annoncer, je lui fais des papouilles et des caresses, croyant le détendre.
— Je vois la tête Ju' ! Je vois sa tête !
— Ben sors le de là ! Vite, vite, vite Presnel !
Il hurle de douleur et mes tympans se déchirent. Il se redresse le visage rouge et serrant les bords de la piscine d'une force herculéenne, puis retiens son souffle et pousse, longtemps, ses membres tremblants et le bout de son menton touchant sa poitrine. En réalité, je le trouve mignon avec ses joies gonflées d'air et son visage cramoisie.
Il se relâche une fois que la tête est passée, mais...
— Ju', euh -
— La ferme Presnel. Je le sais.
C'est reparti. Trois poussées plus tard, il se laisse enfin retombé en arrière, le souffle court et respirant fort, cherchant avec peine son souffle.
— C'est une fille ! Juju, on a une fille !
Je suis tout ébranlé et heureux. Je saisis ma petite fille qui se met à pleurer en émergeant de l'eau et la pose sur le torse de sa mère qui les yeux fermés, sourit bêtement, refermant ses bras protecteur autour de notre princesse.
Je coupe le cordon ombilical de Croyance avec une paire de ciseau neuve, puis appuie sur le ventre de mon allemand afin d'en retirer le placenta que je dépose dans une cuvette.
Je prend ensuite une serviette propre et frictionne Croyance avec, afin de la réchauffer et faire circuler son sang, la nettoyant de tout le gras et le sang qui la recouvrait. Elle est nettement plus mignonnes non recouverte de tous les résidus qu'il y avait dans sa poche d'eau.
Juju pleurait, ses mains, tremblantes à cause de l'effort physiques, caressant son fin duvet et son dos.
— Elle est si minuscule, Presko. Regarde la ! Elle est toute fripée.
Je ris devant l'émerveillement de Juju pour notre fille qui calmait ses pleurs, se recroquevillant sur le torse de mon allemand. Je nettoie le tout autour de nous et pars chercher des vêtements chauds à Croyance qui mangeait, Ju installé confortablement sur le canapé.
Je prend tout de même une photo et l'envoie à la famille et aux amis. Ils la recevront bien plus tard, mais c'est chose faite au moins. Je suis soulagé que babe et mon bébé soient sain et sauf et que tout s'est déroulé parfaitement.
Je viens les rejoindre sur le canapé et on finit la fin de la nuit devant des films de Noël, Croyance nous obnubilant.
Je crois que c'est le plus beau Noël que je n'ai jamais vécu de toute ma vie et Ju' n'aurait pas pu me donner meilleur cadeau que notre fille, notre petite Croyance.
On est enfin réunis et pour toujours.
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Fin🎅
[¡ 𝙎𝙖𝙮𝙤𝙣𝙤𝙧𝙖 !]
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