(#03 🎅🌲) (🤰) NEYBAPPÉ

Calendar Os pour Liloubella

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PDV DE NEYMAR DA SILVA SANTOS JUNIOR

Vendredi 20 Décembre 2019, 19 : 23.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon petit-ami. Il fête ses vingt-deux ans de vie.

Il n'a pas voulu faire de grande fête cette année, préférant rester en famille : ses parents, son petit-frère et moi-même. Il disait qu'il avait déjà tout ce qu'il voulait et les personnes les plus importantes à ses côtés.

Nous étions en ce moment même au restaurant de la Tour Eiffel. Pendant qu'Ethan racontait ses prouesses au sein du club et que Kylian rappelait sa tristesse de ses jours au lit à l'EDF, j'en profite pour m'éclipser vers les toilettes, ayant une envie pressante de faire pipi. Je n'arrêtais pas de me retenir et là, je n'en pouvais plus.

À peine assis sur la cuvette des toilettes, que je me déverse tel un déluge. Je tente de me retenir et de faire moins de bruit, mais mon corps ne m'écoute pas, voulant absolument se soulager. J'en viens même à lâcher un long soupir, enfin vidé, mais rougis quand j'entends les ricanements des autres passants ou les pas s'arrêter en chemin, surpris. Je n'y peux rien, mon corps ne m'écoute pas. Et alors que je pensais enfin avoir finis, une autre coulée d'urine explosa et je viens même à frissonner. C'était tout chaud.

Je prend du papier pour m'essuyer et alors que je me relevais — tant bien que mal — en remontant mon boxer et mon jean, que je remarque une petite substance bizarre reposant sur le tissus intérieur de mon boxer. Je me rassois sur la cuvette — toujours couvertes de feuilles de papiers toilettes — et l'observe de plus près. On dirait un glaire, c'est transparent, visqueux et inodore. Je ne l'ai même pas sentit sortir de mon corps ! Ça ressemble à une sorte de perte blanche. Bon...Je ne me préoccupe pas plus de cela. Je me rhabille après avoir tiré la chasse d'eau et pars me laver les mains - j'ai attendu qu'il n'y ait personne avant de sortir. Ça aurait été trop gênant sinon...

— Ça va Ney ?

Il me tire la chaise et posa sa main sur ma cuisse. Je lui offre un grand sourire.

— Oui ça va mi coração.

Il embrasse ma joue et je rougis. Ethan roule des yeux, puis sort son téléphone portable afin de jouer dessus.

— La grossesse te va à merveille Neymar ! On ne dirait même pas que tu as l'air fatigué, fit remarquer ma belle-mère, et le bébé devient rapidement le sujet principal de la conversation.

Ils voulaient savoir s'il s'agissait d'un garçon ou d'une fille, mais Kylian refusait de leur lui dire, préférant leur faire la surprise à la naissance du bébé. Cet enfant, on le voulait tout les deux, surtout Kylian. Après quelques mois où j'ai essuyé des échecs, je suis finalement tombé enceinte en lâchant prise. Comme quoi...

Le dîner poursuivit sans problèmes le temps, des chansons de Noël passons à la radio et les décorations nous rappelons que la fin d'année se rapprochait à grands pas. Ethan essayait de savoir quels seraient ses cadeaux et Kylian négociait avec ses parents pour passer les fêtes au Brésil.

— Hors de question Lottin. Imagine que votre enfant naisse dans un avion ou dans un aéroport ? C'est nul ! Je refuse que mon petit-fils ou ma petite-fille voit le jour dans de telles conditions, refusa son père, secouant la tête de gauche à droite.

— Mais ce serait bien que notre bébé naisse au Brésil ! Dans un pays chaud, sous les tropiques, etc... C'est le pays de Neymar ! argumente le métis.

— J'ai dis non Lottin.

Kilian batti en retraite et soupira fortement. Je prend sa main dans la mienne et la serre, il me sourit tout de même et me rend ma pression.

20 : 05.

Je me redresse un peu sur ma chaise, me dandinant légèrement dessus à cause de mon mal de dos. Je passe ma main libre sous mon ventre qui devenait de plus en plus gros et douloureux selon moi. Je bois mon verre d'eau cul sec, respirant par petits souffles. Je ne faisais absolument rien, mais j'étais essoufflé. Je suis retourné plusieurs fois au toilette, le bébé appuyant sur ma vessie et j'avais atrocement mal au bas du dos. Je ne supportais pas de rester assis et encore moins debout. Mon bassin me faisait un mal de chien. Kilian a essayé de calmer le bébé et de le faire remonter, mais il s'évertuait à rester sur ma vessie et cogner contre mon pelvis. C'était insupportable.

N'arrêtant pas de geindre et de contenir mes gémissements de douleur, Kylian finit par payer l'addition et nous partons. J'étais fatigué et j'avais mal partout. Mais alors que Fayza et moi attendions au pied de la tour Eiffel nos compagnons respectifs qui étaient partis chercher les voitures, je m'accroche soudainement à son bras et petit à petit me baisse afin de m'assoir sur le trottoir, tenant soudainement d'une main mon ventre.

— Neymar, Neymar ! Que se passe-t-il ? Ça ne va pas ? Qu'est-ce que ne va pas avec le bébé ? se met-elle à paniquer, essayant de me remettre sur pieds.

Mais je ne bouge pas, ayant beaucoup trop mal. Sans le vouloir, je serre son poignet à travers mon gant et me replie sur moi-même, grognant au fond de ma gorge. Les gens autour de nous se retournent et rapidement, forment un petit cercle. Fayza appelle à l'aide, mais ils ne semblent ne rien avoir à faire de cela, sortant leurs smartphones pour filmer la scène, leur flash m'agressant sans aucune gêne.

Un grognement finit par devenir un hurlement de douleur et je crois que je suis à deux doigts de m'évanouir tant la douleur est foudroyante.
Fayza me tapote les joues, me donnant son manteau et esseyant de me garder éveillé. Elle me dit de respirer profondément et de ne pas me concentrer sur la douleur, de penser à autre chose car la douleur, c'est dans la tête. Mais plus facile à dire qu'à faire !

Les premières minutes j'y arrive sans trop de mal, mais après, la douleur est bien trop puissante pour que je l'ignore, surtout que je sentais mon enfant descendre et que ça me faisait paniquer plus qu'autre chose. Je ne veux pas que mon bébé naisse sur le trottoir enneigé au pied de la tour Eiffel devant ces nigaud parisiens. J'étais sur la sellette.

Soudain, j'entends des bruits de pas et avant de m'évanouir, je ne sais juste que c'était Kylian qui après avoir poussé du coude s'est précipité sur moi et m'a couvert, me cachant des caméras.

Quand je reprend connaissance, j'ai la bouche un peu pâteuse et les sens encore en vrac. La lumière est floue et je me sens poussé. Je suis allongé, en face d'un plafond blanc où défilait encore et encore des tubes de lumières qui m'aveuglaient.

J'essaye de bouger mes doigts, mais ceux de gauche ne se replient pas convenablement. Avec toute la force que je trouve, je tourne la tête sur le côté et trouve mon petit-ami qui discutait avec une sage-femme, anxieux. Je souris, rapidement soulagé de voir qu'il était avec moi.

— Kylian ?

Ma voix est rauque et enrouée. Je toussote un peu et la sécheresse de ma gorge me fait un peu mal, mais j'ai vraiment de quoi grimacer quand une douleur bien plus grisante frappe mon bassin, me donnant l'impression qu'on venait de me briser le bas du dos. Je n'ai même pas la force de crier, épuisé. Ma gorge s'ouvre donc sur une plainte sourde. C'est affreux, j'en peux vraiment plus. Je ne sens presque plus le bas de mon corps, la douleur ayant pris possession de mon système nerveux. Les pulsions n'étaient même plus espacées. Elles étaient courtes, mais rapides, s'enchaînant à la suite.

— Ney ? Ney, ça ne va pas mon cœur ? Je suis tellement désolé.

Mon cœur se brise en voyait le visage peiné de mon petit-ami. Ce n'est que quand il a essuyé mes larmes aux coins de mes yeux et sur mes joues que je me suis rendu compte que je pleurais. On m'installe dans une chambre et me fait porter leur vieille robe ouverte sur les fesses.

— Monsieur Da Silva Santos ? Votre poche des eaux est percée, savez vous quand vous avez perdu les eaux ? me questionne un maïeuticien en enfilant des gants.

Je prend le temps d'analyser sa phrase, puis étourdi et fatigué, je lui répond :

— Non. Je ne savais même pas que je les avais perdu...

— Il n'arrêtait pas d'aller aux toilettes, clarifie Kylian, sa main tenant toujours fermement la mienne.

Le maïeuticien hoche la tête.

— Sans vous en rendre compte, vous les avez perdu pendant que vous urinez et vos douleurs au restaurant étaient des contractions. Ça sera un accouchement rapidement. En moins de deux heures votre enfant a déjà grandement progressé, il est déjà engagé dans votre col. Préparez-vous à pousser, monsieur Da Silva Santos.

Une sage-femme s'approche de Kylian pour l'emmener ailleurs. Je serre fort sa main, ne voulant pas qu'il parte. Ce que m'a dit le maïeuticien m'a fait extrêmement peur et que je ne veux pas qu'il me laisse seul.

Il m'embrasse en me caressant les cheveux.

— Je te promet de faire vite. Je reviens meu anjo.

Il dépose un baiser sur mon front brûlant et je finis par le lâcher. Je me remet à pleurer face à la douleur. Le personnel refusait de m'administrer la péridurale car je me suis tatoué le dos il y a dix mois de cela et que c'était encore frais. Si je le savais, je ne l'aurais jamais fais !

Je sentais parfaitement le bébé continuer sa descente, me déchirant de l'intérieur. Je sentais les os de mon bassin s'écarter sur son passage et mes muscles s'allonger, ce qui causaient toute ma souffrance. La douleur qui subsistait dans le bas de mon dos s'est généralisée vers mes reins et plus bas dans mon bassin, sans parler de mon périnée qui me brûlait.

Je ne cesse de geindre, battant des pieds et voulant me jeter à terre, mais Kylian revient vêtu d'une blouse bleue ainsi que ses chaussures recouvertes et sa tête recouvertes d'un filet bleu et me maintiens sur le lit, tentant de me calmer.

Presque fou, l'enfant allant vite, mais de mon point de vue lentement, je me met à me lamenter en portugais, récitant des litanies dans ma langue maternelle. Je souffre, j'ai très mal. On me dit que c'est normal, parce que ça va trop vite, que le petit est pressé et qu'il ne va pas tarder à faire son entrée.

En pleure et handicapé, je sommeille dans les bras de mon bien-aimé, mais on m'écarte les jambes et les pose sur les étriers prévus à cet effet. Je dois me préparer à pousser pour aider le bébé à sortir, mais je suis déjà fatigué à cause de ses tourments.

Encouragé par tout le personnel présent et Kyky, je met mon cœur à l'ouvrage. Que ne fût notre surprise en voyant la tête déjà sortie qu'à la première poussée !

Une main dans la mienne, l'autre tenant le télescope, Kylian retiens ses larmes de crocodile et filme la scène de la naissance de notre bébé. Je suis d'abord gêné qu'il filme mon intimité, mais il me rassure en me disant que je n'étais pas dans l'objectif. J'ai un peu de mal à le croire, mais le bébé me rappelle qu'il est là et qu'il est coincé.

Henri, le maïeuticien, défait d'abord le cordon ombilical qui s'était enroulé autour de son cou avant de me dire de faire les poussées nécessaires pour expulser le corps entier de mon bébé.

J'éclate en sanglot et ris de bonheur en entendant ses pleurs s'élever dans la pièce. D'ailleurs, ses grands parents qui attendaient à l'extérieur se mettent à crier de joie. Notre bébé déploie ses bras en gigotant avant qu'on ne le dépose sur mon torse, continuant à vagir.

Ça me fait tout bizarre de le voir et de le sentir contre moi. Je prend son petit poing fermé et joue avec, m'imprégnant le réel du moment. Son père vient à notre hauteur après avoir couper le couper le cordon ombilical et continue de filmer, caressant son petit dos du bout du doigt. C'était un bon gros bébé et assez grand. Je comprend mieux pourquoi j'ai eu autant mal. En plus il avait une grosse tête toute mignonne et très peu de duvet. Il était tout blanc avec ses grands yeux ouverts, regardant partout autour de lui.

Ça m'énerve qu'on me le prenne alors qu'il vient de naître et Kylian me nargue, rejoignant le bébé qui passait ses tests dans la pièce d'à côté. Henri me nettoie et rempli tout un tas de papiers à mon sujet.

J'entends Kylian répondre aux questions de la sage-femme et donner le nom de notre petit garçon : Keylian. Un mélange de nos deux prénoms. On avait hésité avec Meylan, mais celui-ci était mieux.

Quelque temps après, Kylian revient avec notre fils dans les bras, emmailloté dans sa petite camisole bleue assorti de son bonnet de même couleur.

— Joyeux anniversaire, Kylian et Keylian. Joyeux aaaaanniversaire Kylian et Keylian, joyeeeeuuuux aaaanniversaire Kylian et Keylian ! Joyeux a-nni-ver-saire !

J'applaudis à la fin de son chant et Keylian fait un petit bruit de gorge avant de sourire. On fonds tous les deux devant sa petite bouille trop mignonne. Je fais une place sur le lit à Kylian et il s'assoit à mes côtés, passant son bras autour de moi pour me rapprocher d'eux. Je pose ma tête sur son torse et joue avec la joue de notre fils endormi. Il était censé se nourrir, mais monsieur préférait dormir, autant le laisser faire.

— En vrai c'est nul, je devrais partager mon jour anniversaire avec Keylian, se met à bouder Kilian, tenant notre fils dans le creux de son bras.

Je ricane et sa famille entre dans la pièce et viennent contempler le nouvel ajout à la famille Mbappé.

— Le roi Keylian est né ! s'exprima mon petit-ami en brandissant notre fils comme l'a fais rakifi avec Simba. Je me redresse légèrement agité. Je savais que le petit ne risquait rien avec lui, mais mes instincts paternel balancèrent. Sa famille filma la scène en applaudissant et riant aussi, Keylian bougeant ses lèvres et continuant de dormir sous les bêtises de son père.

— Arrête de faire l'imbécile et tiens le correctement Lottin !

Kylian rouspèta, mais revient s'assoir à côté de moi, couvrant de nos regards amoureux notre si beau bébé endormi.

— « Keylian Amaro Da Silva Santos Mbappé ». Mais c'est hyper long pour un enfant ! s'écrie mon beau-frère en lisant le petit bracelet autour du poignet de son neveu.

— Comme tes années de mocheté ! C'est quand que tu glow up hein ? Allez pousse-toi, toi !

— Mais euh ! Maman, papa !

Kylian se prend une tape derrière la tête de la part de son père. Il se renfrogne directement sous le regard qui en disait long de son paternel.

— Mais c'est de sa faute aussi hein...Il insulte le nom de mon fils, il n'a pas le droit ! se défend-t'il, ce qui faut aussi une calebèche à Ethan, Cheh !

— Voilà, tout le monde est content, conclut le papa tandis que les deux frères se lancent des sales regards et s'insultent discrètement.

Amaro commence à geindre et je le prend dans mes bras. Il se décide à manger finalement. Kylian me cache de ses parents et de son petit-frère bien trop curieux d'après lui.

— Je n'arrive pas à croire que mon bébé a un bébé. Tu es si jeune mon cœur ! se met à pleurer Fayza, essuyant ses yeux avec un mouchoir telle une drama queen.

— Ne me parle pas d'âge maman. Tu sais très bien que ce bébé, je le voulais plus que tout au monde. Si je l'avais eu encore plutôt, ça ne m'aurais pas non plus dérangé..., rétorqua Kylian dans un soupir, nous serrant dans ses bras tandis qu'il contemplait Amaro téter.

Je me sens un peu mal à l'aise parce que c'est comme si Fayza me reprochait d'avoir jeter mon dévolu sur son fils bien plus jeune que moi et lui avoir donné un enfant sans réfléchir. Je ne sais que ce n'est pas du tout ce qu'elle cherche à faire, mais je ne peux m'empêcher de le penser.

— Ben moi je suis bien content que Keylian soit né les garçons ! J'ai enfin un petit-fils et j'espère que ça va durer.

Mon beau-père me fait un clin d'œil et je rigole.

— Dans longtemps en tout cas ! J'ai assez donné là, je suis fatigué.

— Faut que tu te repose querido, il embrasse ma tempe.

— Du coup, le 20 décembre c'est aussi l'anniversaire de Keylian Amaro Da Silva Santos Mbappé ? Ton fils est né le même jour que toi Donatello ! s'amusa à répéter Ethan en le pointant du doigt. Son grand-frère roula des yeux.

Ils continuèrent à papoter ou à se disputer dans le cas de Kylian et Ethan tandis que j'étais charmé par mon bébé qui s'était aussitôt rendormi après avoir fait son rot.

Maintenant, j'étais enfin comblé avec les deux hommes de ma vie, Kylian et Keylian.

Cinq jours plus tard, on fête Noël avec toute la famille et mon fils qui se portait très bien, le chouchou de son grand-père et de son père complètement gaga.

J'avais enfin tout ce que j'avais toujours rêvé : une famille à moi avec la personne que j'aime.

Fin🎅

[¡ 𝙎𝙖𝙮𝙤𝙣𝙤𝙧𝙖 !]

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