PRÉVENTION

Salut salut mes flocons ! ❄

Avant toutes choses, je vous prierai de visionner cette vidéo dans son intégralité. Si vous ne le faites pas, ne prenez pas la peine de lire la suite, ce serait inutile et cela partirait d'un sentiment superficiel...

Pour commencer, je tiens à préciser pour celles et ceux qui se poseraient peut-être la question, ce n'est pas moi. En revanche, je tenais à partager cette vidéo, que j'ai vu il y a un moment maintenant.

Notre communauté s'étant encore élargie, je pense que nous sommes à présent suffisamment nombreux pour le partager ensemble.

Est-ce seulement le bon endroit pour le faire ? Je m'en fiche. Je tiens à vous, vous êtes mes précieux et adorables flocons, et vous êtes toujours là, quoiqu'il se passe. Alors, non, un endroit où l'on poste généralement des couvertures n'est sûrement pas le meilleur endroit, mais y a-t-il seulement un endroit où aborder cela ? Je ne crois pas.

Je ne vais pas étaler ce que dit cette jeune femme. Oh, non. Elle le dit déjà, elle n'a ni besoin de porte parole, ni de peroquet.

Ce que je veux et vais dire, c'est que la dépression, c'est quelque chose de vrai, de réel. Certaines sont éphémères, d'autres éternelles. Mais elle est là, comme un poison. Un poison vicieux qui nous dévore de l'intérieur.

J'ai parfois l'impression que certains hommes sont plus inhumains que mon propre chien, ou n'importe quel autre animal ! Mais stop !

La dépression, ça existe ! C'est une maladie ! Elle est parfois incurable, inévitable. Tous les traitements du monde n'y changeront absoluement rien.

Et ces médecins/psychiatres/psychologues qui pensent nous aider, ils sont incapables de nous comprendre. Comment diable peuvent-ils ne serait-ce qu'imaginer nous sauver ?

Ces personnes qui souffrent de dépression sont elles-mêmes dans l'impossibilité de comprendre leur maladie. Certes, on la cerne, on l'analyse, mais jamais, non, jamais personne ne parviendra à la comprendre.

Et nos amis qui veulent nous aider ? Qui nous parlent ? Qui nous enlacent ? Qui nous soutiennent ?

Y a-t-il au moins un possible soutient, dans la dépression ? Peut-être que oui, peut-être que non.

Les mots ne panseront jamais les plaies béantes de nos maux. Un "ça va aller", "je suis là", "je comprends", "tu peux m'en parler" ne nous feront jamais aller mieux. Vous savez pourquoi ? Parce que c'est faux. Terriblement au faux. Au début, on ne le réalise pas. Ça nous réconforte, et puis ensuite, on comprend. Oui, ce sont des paroles bateau, fantômes, qui ne cessent de nous bercer d'illusions, jusqu'à ce que l'on se réveille dans la réalité. La dure réalité, celle qui nous brûle les ailes, nous consume l'âme, nous dévore les sangs.

Et puis il y a ces autres phrases, les pires. "Ne pleure pas", "ne pense pas comme cela". Elles partent d'une bonne intention, comme toutes les autres, néanmoins imaginez vous priver une personne heureuse de son sourire. N'est-ce pas cruel ? Pourtant, c'est exactement la même chose. Nous souffrons, nous mourons en silence. Notre seul échappatoire, ce sont ses larmes sur nos joues, ses pensées qui nous déchirent mais nous rappellent que nous sommes encore vivant.

Oui, parce que ces pensées, c'est du matin au soir. Sauter du haut de votre appartement, de votre lycée. Un voiture qui roule à toute allure ? J'aurais pu être sur sa route, il m'aurait suffit d'un seul pas, un seul... Une overdose de médocs, c'est vraiment possible ? Si je sautais dans la Loire, j'aurais peut-être le temps de me noyer avant que quelqu'un n'arrive, ou dans la forêt. Mais là, ma volonté de vivre prendrait le dessus...

Oui, parce que ces personnes dépressives, elles veulent vivre ! De tout leur coeur ! Être heureuse, ne pas souffrir. Être comme tout le monde, en somme. Trouver un job, fonder un famille... le paradis. Si seulement il n'y avait pas cette douleur. Si seulement nous n'étions pas si tristes.

Mais non. Elles n'ont pas cette chance.

Pourtant, elles crient à l'aide ! À s'en briser les cordes vocales. Mais la seule chose qu'il en résulte, ce sont vos amis qui vous abandonnent, lassent de votre malheur.

Parce que tout le monde sait que personne ne veut du malheur, parce que le monde est égoïste.

Tu es malheureux ? Ah, non ! Ne me refile pas cette saloperie ! Je suis très bien, heureuse et égoïste personne que je suis !

Forcément, c'est logique, normal dans un monde tel que le notre où seul compte notre ridicule nombril.

Et puis après un temps, le plus souvent, il y a ce masque. Ce joli masque, ce beau masque qu'à force de temps et d'aucune autre alternative vous colle comme une seconde peau.

On ne réalise même plus que l'on le porte. Rire, c'est si facile ! Sourire, encore plus ! Mais est-ce que cela réchauffe votre coeur ? Quelle ridicule question... N'en connaissez vous pas déjà la réponse ?

Et vos amis, ah ! Vos amis les plus proches ! Ceux que vous ne vous imaginez pas perde. Vos piliers, ceux qui vous ont soutenu lorsqu'ils ont appris. Ils pensent que vous êtes guéri ! Que vous allez mieux ! Parce que désormais, il y a ce masque, cette carapace bâtie sur des fondations instables, des ruines. Mais vous ne pouvez rien leur dire... Non, ils ont déjà leurs problèmes, ce sont de bonnes poires dont beaucoup se servent... Vous ne pouvez pas leur faire ça. Ils se sentiraient trahis, ou alors ils ne supporteraient simplement pas d'avoir un(e) ami(e) incapable de se guérir... Et là, ils vous abandonneraient. Alors, non ! Vous ne pouvez rien leur dire, et vous souriez.

Parce que leur présence est encore la seule chose qui puisse vous réconforter...

Le prochain nouvel an ensemble ? Oui, bien sur ! On s'éclatera comme des dingues ! Mais serais-je seulement capable de ne pas faillir plus de 24h avec eux...?

Et puis il y a la scarification.

Ça aussi, peu sont les gens à la comprendre.

Pourquoi vous détruire physiquement ?
Pourquoi vous faire ainsi souffrir ?

Parce que c'est splendide, c'est magnifique. Dieu du ciel ! Que deviendrait-on sans cela ?

Il n'y a là aucune ironie, je suis sincère.

Bien souvent, avec la dépression, vient la douleur. La souffrance. Celle d'un coeur meurtrie. C'est une souffrance morale, muée en une pression physique, insupportable.

Votre coeur qui bat si fort, que vous vous demandez lorsqu'il explosera enfin. Vous avez presque l'impression qu'il devient trop gros pour vous. Vous en venez à avoir hâte d'arriver à ce jour où, enfin, il cessera de battre. Vous ne supportez plus cela. Ces coups de couteaux incessants, toutes ces pointes d'aiguilles qui s'y enfoncent, encore, encore, encore...

Non, c'est invivable.

Le rapport avec la scarification ? Pouvez-vous me dire ce qu'il se passe lorsque vous vous blessez ? Vous avez mal. Oui, une délicieuse douleur... Car vous oubliez celle de votre coeur. Ça ne dure que quelques secondes, toutesfois ce sont quelques secondes de paix dont on ne peut rapidement plus se passer.

Et ce sentiment de satisfaction lorsque l'on admire notre chef d'oeuvre... Quel soulagement !

Voilà ce que c'est, que la scarification. C'est encore plus profond que cela, bien sur. C'est un fait incompris, mais tellement beau. On ne peut pas nous priver de cela. C'est notre libération momentanée, notre échappatoire à cette souffrance.

On se sent incapable de mourir, on espère, on se dit "un jour, peut-être...". Alors même si au fond, nous sommes conscients que ce jour n'arrivera plausiblement jamais, on espère... L'espoir fait vivre, c'est une vérité, mais le suicide est toujours là, à la porte de nos voisins. La dépression, son âme-soeur, et la scarification, leur meilleure amie.

Le monde veut les oublier, il porte des oeillères "Tout va bien dans le meilleur des mondes", mais c'est faux. Il faut en parler. Ne pas oublier. Ça peut arriver à tout le monde. Personne n'a de bouclier contre cette injustice. Personne ne la mérite. Pourtant, nombreux la subissent...

Tel est le monde d'aujourd'hui.

Alors parlez-en.
N'oubliez pas.

Je vous aimes mes flocons,
À très vite. ❤

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