💙#110 Don't Call Me Angel

Rebonsoir ! ❄️

Donc... Me voilà de retour pour la suite de mes malheurs, avec cette couverture destinée à la nouvelle de mon cher aafrge.

J'espère qu'elle vous plaît, personnellement, j'en suis vraiment très satisfaite ! D'ailleurs, depuis l'incident avec la couverture du tome 2 des Âmes d'OceaneGhanem je n'utilise plus que des images libres de droit, ou à quelques exceptions près... Donc celle-ci est complètent libre de droit !

Pour revenir à ce que je disais précédemment, cette solitude n'est qu'une conséquence et une souffrance de plus à celle que j'ai déjà.

Quand je vais bien, j'arrive à relativiser, passer outre ma solitude et profiter des quelques instants de rigolade avec ma classe, mais quand je vais mal.... J'essaye, je lutte de tout mon fort, vraiment, mais c'est si dur...

À la base, pourquoi ai-je commencé à me sentir mal en début du mois ? D'abord, parce que je suis sortie avec un gars, pendant une semaine, avant de le quitter parce que je me suis sentie brusquée, pour la simple et bonne raison que ça faisait moins de deux semaines qu'on s'était reparlés (parce qu'on s'est connu un an ou deux auparavant), que c'était à distance, et qu'avec ma carapace, je ne me sentais pas amoureuse de lui avec un grand A. Non, je l'apprécie, mais la preuve en est que son absence ne me fait ni chaud ni froid, raison pour laquelle j'ai préféré arrêté les dégâts avant qu'il ne soit trop tard.

La seule raison pour laquelle je souffre de cela, ce n'est pas son absence et notre rupture, mais bien le fait que je ne veuille pas le faire souffrir parce qu'il ne mérite pas ça, simplement à cause de mon comportement égoïste. Chaque semaine, je repousse au week-end suivant le moment où je dois revenir vers lui pour m'excuser de ma lâcheté. Parce qu'il y a ça, mais tant d'autres choses qui me font souffrir et que tout cela accumulé, je ne trouve pas la force de revenir vers lui dans ma fragilité actuelle, quand je sais que je pourrais craquer et me montrer illégitime et incorrecte dans mes propos. Il ne mérite pas ça.

Ajouté à cela, des problèmes financiers et liés au restaurant que tiennent mes parents. C'est très long et fastidieux, aussi, je ne vais pas développer davantage, mais le fait est que mes parents souffrent de pas mal de choses concernant le resto. Ils veulent vendre, et des tas de difficultés viennent s'ajouter, avec des imprévus et toutes les merdes qui vont avec. Donc supporter la souffrance de mes parents, les entendre chaque jour parler argent, difficultés, combien ils sont à bout, etc... Ça ne m'a pas aidé.

J'ai commencé à faire quelques grises d'angoisses, j'ai repris quelques anti-anxyolitiques, et puis bon, je subissais. J'en ai un peu parlé à mon père, et ils se sont donc mis à moins m'en parler. Ça m'a fait du bien.

Sauf qu'à côté, on a commencé à voir pour l'école que je devais intégrer l'année prochaine. Là aussi, pleins de contre-temps. Moi qui pensais mon avenir sûr l'année passée, voilà le retour à la case départ aujourd'hui, et pour cause, je n'aime pas et n'ai jamais aimé les études. Mais évidemment, être autodidacte dans une société telle que la notre ne porte pas toujours ses fruits, alors je m'étais orientée vers un diplôme en Design Graphique après mon bac, dans une école à Nantes, Pivaut, juste à côté du lycée Livet dans lequel j'ai été scolarisée.

Mais devinez quoi ? À moins de dessiner merveilleusement bien, il est absolument nécessaire de faire une année de mise à niveau, donc... 4 ans d'études au lieu de 3. Ce n'est pas grand chose, me direz-vous. Mais j'ai passé ma vie à subir la scolarité, tenir la moyenne de mes notes jamais au-delà de 13 sans trouver un quelconque intérêt à l'école, et j'étais prête à tenir trois années dans une formation qui me plairait. Mais quatre ans ? Non. C'est hors de mes capacités.

Donc, vous devinez bien les prises de têtes qui reviennent à la charge avec la recherches d'autres établissements. Par la suite, vous connaissez ma santé fragile, mon corps n'a pas tenu le rythme soutenu de cette rentrée avec mon stress accumulé et ma série de malaises à commencé. Un vendredi d'abord, je m'étais sentie mal toute la matinée, et au premier cours de l'après-midi, à la fin de l'heure, boum. Je suis restée les deux heures restantes, jusqu'à 17h donc, à l'infirmerie (sachant que j'avais déjà été lundi après une importante crise d'angoisse), et j'ai été capable de rentrer chez moi de mes propres moyens.

Lundi matin, 8h, j'avais un contrôle de 2h en Géographie, et dès huit heure et demie, re-boum. Je suis donc retournée à l'infirmerie, j'y ai passé toute la matinée, puis j'y ai mangé – incapable de me lever plus de vingt secondes sans avoir de vertiges – et enfin mon père est venu me chercher vers 15h. Au final, j'ai passé la semaine alitée chez moi, et j'ai commencé à aller mieux seulement jeudi. Vendredi, j'ai eu une prise de sang, durant laquelle j'ai légèrement tourné de l'œil, comme j'en ai l'habitude maintenant, et ma tension qui a été prise jeudi chez le médecin était de huit, super... Bref, je suis retournée en cours lundi, et ma santé va mieux depuis.

Mais durant cette semaine où j'étais chez moi, je m'en suis pris plein la tête par mes parents concernant mon orientation, parce que je ne m'entraînais pas à dessiner alors que mon orientation dépend d'au moins un minimum de bases en dessin, des bases que je n'ai pas vraiment...

Toujours anxieuse, ils ont finit par me lâcher peu à peu, puisqu'autre chose a pris la relève : mes grand-parents maternels. En effet, le jeudi suivant, une grande dispute à éclaté entre mes parents et eux, notamment ma grand-mère...

Là encore, puisque ça concerne quelque chose de bien trop privé, je ne peux malheureusement pas m'étaler (si ça ne tenait qu'à moi, évidement je ne me censurerai pas). Mais pour faire simple et sans en dire trop, c'est lié au restaurant, au comportement de mes grand-parents vis-à-vis de mes parents et d'autres choses... En bref, une tension importante à supporter à la maison, alors que j'avais passé une superbe journée le jeudi justement, où j'avais vue H à Livet, on devait aller manger ailleurs pour se changer les idées, et au final ils ont passé la soirée à parler de mes grands-parents si bien qu'avec autant de pression, je n'ai pas été capable de conduire au retour, trop sensible en sachant qu'à cause de cette tension, je m'étais pris la tête avec mon père...

M'enfin, ça commence enfin à se régler avec mes parents et mes grands-parents, après deux semaines, mais supporter les plaintes incessantes de ma mère (je ne les lui reproche pas, elles sont légitimes), devoir la consoler, l'épauler et la soutenir silencieusement, la conforter dans son choix de couper définitivement les ponts alors qu'elle pense être une fille indigne, la voir pleurer presque tous les jours et mon père lui-même dans un état déplorable... Ça n'a rien de facile.

D'autant plus que je ne ressens rien à l'idée de perdre mes grands-parents. Encore et toujours à cause de cette carapace que je me suis construite. Mais voilà, c'était prévisible, mes parents me l'ont reproché hier. Sauf que je n'y peux rien ! Ils essayent de comprendre, et eux-mêmes disent qu'ils ne peuvent pas m'en vouloir pour ça, mais pourtant, c'est exactement ce qu'ils font.

Cela ne m'a pas empêché d'être présente pour ma mère, mais je ne souffre pas avec elle, simplement. Et ça, elle a du mal à l'accepter.

Puis il y a une question que je me pose sans cesse, toujours, encore, depuis des années, au collège déjà. Suis-je bipolaire ? Une question à laquelle je n'aurai pas de réponse avant d'autres années encore, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas encore complètement adulte, et qu'il est extrêmement rare de diagnostiquer de jeunes bipolaires. Non pas parce que ces jeunes ne souffrent pas de bipolarité, mais bien parce qu'ils est trop difficile de faire la différence entre bipolarité et adolescence.

Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, vous devez probablement vous demander d'où je sors ça, cette possible bipolarité ? Eh bien il se trouve que c'est une maladie génétique, et que mon père l'est. Il a été diagnostiqué bipolaire à trente ans, après seulement deux séances chez son psychiatre tandis qu'il faut en général plus de dix séances. Après cela, son psy a convoqué ma mère, et l'une des choses qu'il lui a dite, c'est de se méfier et toujours surveiller ses enfants, mon frère et moi donc, parce qu'on pouvait être susceptibles de l'être. J'avais cinq ans, à cet époque, et mon frère n'était même pas âgé d'un an.

Je sais, vous devez penser que je me monte la tête. Et vous savez quoi ? Ça m'énerve, parce que je suis incapable d'être pleinement objective, et lorsque je fais une introspective de moi-même, j'ai toujours l'impression d'être trop subjective, que mon avis est biaisé parce que je sais que mon père est bipolaire. Mais en énonçant les faits, les circonstances, il y a cette part d'évidence qui me plonge dans un doute constant : j'ai toujours eu un comportement étrange, même durant l'enfance, exactement comme mon père au même âge (à savoir que la bipolarité peut se manifester réellement à un certain âge, mais nous avons la maladie en nous depuis toujours, et donc des signes de cette maladie depuis l'enfance).

J'ai absolument toujours eu ces sortes de changements d'humeurs semblables à celles de mon père, depuis petite déjà, et surtout plus marquées dans mes souvenirs puisque plus récentes, depuis le collège... Depuis le collège, justement, je me questionne, puisque je cherchais déjà une explication à ce que je ressentais, ma souffrance que je portais déjà à ce moment de ma vie à peine entamée. Encore aujourd'hui, hormis ce mois-ci où j'ai de réelles raisons de souffrir, il m'arrive quotidiennement d'avoir des coup de blues sans la moindre raison.

Là encore vous allez me dire « mais ça arrive à tout le monde ! ». Oui ! Je sais ! Mais la frontière est si floue entre pathologie mentale et simple sauts d'humeurs banals...! Je veux juste comprendre. Parce que je ressemble trop à mon père non pas dans ces simples ressemblances père/fille mais bien dans ces caractéristiques de bipolaire...

Quand je vais bien, que je suis heureuse, j'ai l'impression de pouvoir soulever des montagnes, je suis excessive dans ma bonne humeur. Et quand je vais mal, je suis au fond du gouffre, plongée dans un dépression momentanée mais pas moins douloureuse. Toujours à l'extrême dans mes émotions, cela depuis mon enfance. Et si j'avais la réponse à ma question, si on me disait « Oui, tu es bipolaire », vous n'imaginez pas le soulagement que ce serait pour moi, puisque j'aurai enfin une explication à tout ça, à tout ce que je vis en permanence... Il y a tant d'autres exemples pour justifier mes doutes, mais je ne les donnerai pas au risque d'allonger encore plus mon texte.

Aussi, on me dit en permanence que je suis une personne formidable, exceptionnelle, incroyable... Mais, le suis-je vraiment ? Je n'attends pas qu'on m'assome de compliments, et je mets de côté mon manque de confiance en moi, en tout objectivité. Mais je vous l'ai dit, avec cette carapace que je me suis forgée, j'ai un recul énorme face aux relations, et même avec vous ! Je vous aimes, je parle personnellement avec pas mal d'entre vous, mais je me sens si hypocrite...! Toujours cette impression de ne pas être sincère, parce que je ne suis plus celle que j'étais autrefois, que je ne m'attache pas à une personne par de simples discussions avec elle. Et quand je vois votre dévotion à mon égard, je me sens ingrate, et j'ai honte de moi-même.

Est-ce que je me considère si merveilleuse et exceptionnelle que vous le dites ? Absolument pas. Je me trouve horrible d'être si égoïste, de ne pas parvenir à prendre les sentiments d'autrui en compte.

Souvent, la plupart du temps, c'est un immense plaisir pour moi de vous parler, répondre à vos messages, vos commentaires. Mais quelques fois, je me sens obligée, contrainte de le faire, et juste ressentir ça, je ne me sens pas à la hauteur de vous, de tout ce que vous m'apportez toujours au quotidien. Vous trouvez que je vous remercie trop, mais vous ne comprenez pas que c'est la seule chose que je possède encore, que je peux vous offrir alors que je me perds dans votre soutien.

Si je pouvais aller plus loin, j'irai jusqu'à m'excuser. Et ce soir, je me livre à vous comme il me semble ne jamais l'avoir fait autant par le passer, alors... Oui, je m'excuse, je suis navrée de tout ce que je vous fais endurer, de profiter de votre amour, votre soutien... Parce que c'est ce que je fais, non ? Vous êtes là, pour moi, à me soutenir, me conseiller, depuis plus de deux ans maintenant pour certains, moins pour d'autres. Mais bordel, vous êtes incapables d'imaginer le capharnaüm dans ma tête, dans mon cœur. Si vous saviez combien je me sens reconnaissante envers vous, combien je pourrais vous serrez un par un dans mes bras si fort que vous ne pourriez plus respirer, tout cela pour vous montrer la force de mon désespoir, de ma reconnaissance. Je pourrais vous remercier infiniment, toute ma vie pour tout ce que vous êtes. Et c'est moi qui suis exceptionnelle ? Non, vraiment pas...

Quand je me sens si mal que même au lycée, les profs s'inquiètent et fassent remonter l'information au point que je sois convoquée chez la CPE, et que dans son bureau, j'ai fondu en larmes en passant une heure à lui raconter une part de ce qui me pesait, seulement une part, si minime de ma douleur... Je réalise que je n'en peux plus, que je suis à bout de tout et que j'encaisse trop sans rien dire, sans rien confier parce que je n'ai plus personne à qui parler.

Ma résolution de lundi après être sortie de chez la CPE était de parler à mes parents, leur dire que je voulais revoir ma psychologue, et le soir même, lorsque j'ai voulu aborder le sujet, que j'ai dis « pour la psychologue... », ma mère a cru que je parlais pour elle, parce qu'elle doit prendre rendez-vous chez la psychologue. Alors j'ai abandonné l'idée, et je dois aller voir l'infirmière vendredi pour lui faire un bilan de ce qu'on a convenu avec mes parents, quand on a rien convenu du tout parce que je n'ai pas le courage de leur en parler...

Tout ça, c'est beaucoup trop pour moi.

Enfin, il y a Wattpad. J'admets m'être emportée, avoir pris beaucoup trop à cœur les messages que j'ai reçu en privé, alors même que ça ne partait pas d'une mauvaise intention. J'ai conscience que rares sont les personnes à jeter un œil au mur et profil d'un compte avant de contacter la dite personne. J'ai été injuste, mais je suis si fragile emotionellement que je m'emporte pour un rien. Tristesse, colère, injustice, apitoiement. Ce sont des sentiments que je ressens en permanence, alors voir qu'on ne prenait pas ma personne en compte alors même qu'on me demandait un service, à moi... C'était la goutte de trop en vu de l'état dans lequel je me trouvais à ce moment là.

D'accord, je suis égoïste, je m'en veux pour ça mais je l'accepte, parce qu'au final, c'est exactement ce que je voulais durant mes deux années de dépression. Mais maintenant que je le suis, ça me retombe dessus de tous les côtés...

Vis-à-vis de Wattpad même, je pense prendre du recul dans ma façon d'être. Je suis la même personne que vous avez connue et je continuerai de vous parler de la même manière, mais je culpabilise trop lorsque je laisse un commentaire ou autre forme de dialogue en suspens, alors même que je n'ai pas besoin de ça en plus...

Alors... Ça me tue de vous demander ça, et c'est là que je me sens si atroce, mais est-ce si grave si je ne réponds pas à certains de vos messages ? Puis-je me permettre l'irrespect de ne pas toujours vous répondre...? Sachez que je vois et lis toujours vos messages. Toujours, tous. Mais parfois, je n'ai vraiment pas la force de vous répondre, et seule ma culpabilité me force à le faire...

Mais je vis déjà avec trop de choses qui me pèsent, alors puis-je m'offrir ce répit, cette certitude que vous ne me tiendrez pas rigueur de mon absence de réponse...? Je ferais toujours tout pour vous, mais j'ai seulement besoin de souffler, ne pas me sentir obligée de faire des choses sur cette plate-forme qui m'a tant offerte.

Je vais essayer de reprendre doucement les fiches du concours dans des moments où l'envie se fait ressentir, très lentement je pense, ainsi que l'écriture que j'ai énormément de mal à poursuivre, mais je ne veux me forcer à rien. Je pense que vous le comprenez, ça doit être une passion et non une corvée...

Il me semble avoir fait le tour de tout ce que j'avais à dire, et je dois bien avouer que je me sens libérée...

La seule chose à retenir pour vous, c'est que quoique je dise, que je pense, que je vive, vous êtes mes éternels flocons, et je vous aimes. Je vous aimes, et je vous remercie encore, encore, encore pour tout.

👑👑👑

Pour finir sur une note plus légère, j'ai changé ma photo de profil pour celle-ci :

C'est un petit chibi que j'ai pu faire grâce à l'application Cute Girl Avatar. Elle n'est pas exceptionnelle, mais suffisante pour l'utilisation que j'en ai faite.

Vous aimez ? Je pense remettre une photo de moi plus tard, mais cette photo de profil fera l'affaire pour un certain temps...

En tout cas, je vous aimes plus que n'importe quoi, je vous embrasses vraiment très fort, et j'espère vous donner des nouvelles de moi prochainement. ❤️

Je vous aimes,
Kat ❄️

Font :

Paradise Typeface
Cinzel

Vidéo :

Stocks :

👑👑👑

(le 22/09/2019 et 09/10/2019)

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